Catégorie : Ecologie

Montée des eaux : les villes antillo-guyanaises bientôt en apnée ? 

– Texte Axelle Dorville 

Joseph Gustave est formel. Petit, il y avait plusieurs dizaines de mètres à parcourir sur le sable noir si l’on voulait aller se rafraîchir dans la mer des Caraibes. On pouvait même jouer au football sur la plage. Aujourd’hui, il voit chaque année la mer gagner du terrain sur la plage et régulièrement envahir son restaurant, malgré l’enrochement mis en place par ses propres soins. Dans la ville du Prêcheur où il se trouve, au Nord-Ouest de la Martinique, la situation est critique et la démarche de relocalisation des populations du littoral, d’ores et déjà entamée par le maire écologiste Marcellin Nadeau. 

A un peu moins de 200 kilomètres de là, en Guadeloupe dans la commune de Petit-Bourg, la falaise s’effrite sous les coups de l’érosion et menace de s’effondrer, emportant avec elle les habitations du littoral. Une quarantaine de familles des quartiers de Bovis, de Belair et de Pointe-à-Bacchus sont, à l’initiative de la mairie et avec le concours de l’Etat et de la SPHLM, déjà ou en passe d’être déplacés dans le nouvel éco-quartier de Saint-Jean. 

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La vérité indicible…

— Par Florent Grabin, Président de l’Association Écologique P.U.M.A. —

Indicible se dit d’un sentiment, d’une émotion si extraordinaire qu’il paraît impossible de l’exprimer par la parole ou l’écriture. La manifestation du samedi 28 mai 2022 contre le probable non-lieu dans la procédure contre la Chlordécone a suscité chez nous une émotion, un trouble, le tout envahi d’une joie indicible. Un non-lieu, ou plus précisément non-lieu à suivre ou non-lieu à poursuivre est l’abandon d’une action judiciaire en cours de procédure, par un juge.

Il est prononcé lorsque les éléments rassemblés par l’enquête ne justifient pas la poursuite d’une action pénale. Le non-lieu se distingue ainsi de l’opportunité des poursuites où c’est le parquet qui décide d’abandonner les poursuites avant le procès qui demande un dossier sérieusement travaillé et de l’humilité.

La vérité finira par voir le jour dans ce complexe dossier qui est actuellement le fonds de commerce de certains manipulateurs qui veulent transformer notre société en une échelle de perroquets savants. À écouter ces individus qui nagent dans l’océan de médiocrité scientifique et juridique de notre population, nous regrettons qu’ils refusent tout débat contradictoire.

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L’Eau de pluie, ce don du ciel…

— Par Florent Grabin , président de l’association écologique P.U.M.A. —

La pluie est un phénomène naturel, elle apparaît sous forme de gouttes d’eau provenant des nuages et tombant vers le sol. C’est l’une des formes les plus courantes de précipitations sur Terre. Il existe deux types de précipitations :

  • Les précipitations stratiformes : elles couvrent une grande étendue, durent longtemps, mais sont de faible intensité. Elles se produisent dans les zones de basse pression et les creux sont associés à des nuages de types ‘’stratus’’

  • Les précipitations convectives : elles couvrent de petites surfaces, ne durent pas longtemps, mais sont de forte intensité. Elles sont très localisées et produites par l’instabilité convective de l’air. Ces précipitations sont associées à des nuages de types ‘’cumulus’’. Exemples : orages, averses, cyclones…

Les précipitations peuvent prendre une forme liquide (pluie, bruine, pluie verglaçante, bruine verglaçante) ou solide (neige, neige en grains, neige roulée, grésil, grêle, granules de glace, cristaux de glace). Les précipitations contribuent à la fertilité et à l’habitabilité des zones tempérées ou tropicales ; dans les zones polaires, elles aident au maintien des calottes glaciaires.

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Inaction climatique : le Premier ministre d’Australie, Scott Morrison, chassé du pouvoir

Le Premier ministre conservateur Scott Morrison a été chassé du pouvoir lors des législatives de samedi en Australie, dont les résultats ont traduit un rejet cinglant des électeurs à l’égard de son inaction contre le changement climatique.

Selon des projections publiées par la chaîne ABC après dépouillement de la moitié des suffrages, le Parti travailliste d’Anthony Albanese emporte le plus grand nombre de députés à la Chambre des représentants.
Mais avec seulement 72 sièges assurés jusqu’à présent, il n’était pas encore certain de décrocher la majorité absolue de 76 députés nécessaire pour former un gouvernement sans devoir se trouver un allié.
« Ce soir, j’ai parlé au chef de l’opposition et au nouveau Premier ministre, Anthony Albanese, et je l’ai félicité pour sa victoire électorale », a néanmoins déclaré M. Morrison en reconnaissant sa défaite.
Quelque 17,2 millions d’électeurs étaient appelés à choisir les 151 sièges de la Chambre des représentants pour un mandat de trois ans. Quarante des 76 sièges du Sénat étaient également renouvelés pour six ans.
Après trois années marquées par des catastrophes naturelles majeures et par la pandémie, les Australiens ont plébiscité un nombre inhabituel de « petits » candidats pro-environnement qui pourraient détenir les clés du pouvoir.

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Environnement : la pollution responsable de 9 millions de morts prématurées

Martinique : épisode de pollution atmosphérique, procédure d’alerte activée le mercredi 18 mai 2022

En 2019, la pollution était responsable de la mort prématurée de neuf millions de personnes, un bilan qui ne s’améliore pas. En cause : la mauvaise qualité de l’air et les polluants chimiques, le plomb notamment. Quatre ans après un premier rapport, la situation n’a pas évolué. Environ une mort prématurée sur six dans le monde est liée à la pollution, selon une étude de la Commission sur la pollution et la santé de la revue Lancet.

La pollution et les déchets créés par les humains rejetés dans l’air, l’eau et le sol tuent rarement directement, mais sont à l’origine de graves maladies du cœur, de cancers, de problèmes respiratoires ou de diarrhées aiguës. « Les effets sur la santé restent énormes, et les pays à faible et moyen revenus en subissent le poids », résume l’auteur principal et codirecteur de la commission Richard Fuller. Ils concentrent en effet 92 % de ces décès et la majeure partie des pertes économiques qui en découlent. Selon The Lancet, l’attention et le financement n’ont que très peu augmenté depuis 2015, malgré une augmentation bien documentée des préoccupations du public en matière de pollution et de ses effets sur la santé. 

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Sargasses : aux Antilles, « On craint le pire »

Adopté en mars, le deuxième plan Sargasses vient d’être lancé en Guadeloupe, au moment où les Antilles font face à de nouvelles arrivées importantes de ces tapis d’algues brunes qui défigurent leurs côtes.

Par Jean-Michel Hauteville (Fort-de-France, Martinique, correspondance) —

D’un air soucieux, Rémy Harnais observe les manœuvres d’une tractopelle sur la dalle de béton qui s’enfonce en pente douce dans l’eau, le long du front de mer de la commune du Robert. L’engin s’affaire à ramasser les algues brunâtres accumulées à cet endroit, puis à les rassembler en de gros monticules suintants et malodorants. Les sargasses seront ensuite chargées sur un camion-benne qui les achemine à quelques kilomètres de là, vers une clairière de deux hectares, où la municipalité du Robert laisse pourrir, depuis plusieurs années, ces encombrants déchets venus de l’océan Atlantique. Un travail de Sisyphe. « C’est comme ça chaque jour : on les enlève aujourd’hui et, demain matin, c’est plein », soupire Rémy Harnais, en désignant la dalle, encore à moitié couverte de végétaux rouge-brun.

Pourtant, selon ce conseiller municipal robertin, le dernier arrivage est resté somme toute modeste : quatre camions devraient s’avérer nécessaires pour collecter les algues échouées à cet endroit durant la nuit. 

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Marche Mondiale contre Monsanto et l’agrochimie

Martinique-Paris, samedi 21 mai 2022

Pour la 10ème année consécutive, des milliers de personnes se mobiliseront à nouveau pour dénoncer le système agro chimique industriel et ses conséquences désastreuses sur la santé humaine et l’environnement en France et ailleurs dans le monde.

L’appel à l’édition 2021, à Paris et partout en France, a été lancé par plus de 60 organisations – dont les co organisateurs Combat Monsanto, Collectif Vietnam-Dioxine, ATTAC, Oxfam, la Confédération Paysanne, Greenpeace, CCFD-Terre Solidaire, Notre Affaire à Tous, Collectif Zéro Chlordécone Zéro Poison, Greenpeace et plusieurs autres organisations partenaires notamment en Martinique le collectif des ouvrier.e.s agricoles et leurs ayant droit empoisonné.e.s par les pesticides et en Guadeloupe Rassemblement Écologiste et Volontariste ( liste précisée dans la tribune et sur le site de l’appel).

Voir revue de presse 👇🏾👇🏾👇🏾

Marche contre Monsanto-Bayer et l’agrochimie 2021 : le bilan !

Le Collectif Zéro Chlordécone Zéro Pesticide rejoint la marche mondiale contre Monsanto

Collectif des ouvriers agricoles : « nous demandons la suppression de tous les pesticides »

 

Cette année, le Collectif Zéro Chlordécone Zéro Poison réédite son implication dans la Coorganisation et la coordination de cet évènement et nous pensons qu’avec le risque de non lieu dans l’affaire chlordécone, la symbolique du mois de Mai révolte libératrice de nos ancêtres, il y a matière à créer une mobilisation d’impact!

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Antilles : d’ici à 2040, des îles pourraient devenir « inhabitables »

Les Antilles font partie des îles les plus menacées. » Virginie Duval, professeure de géographie à l’université de La Rochelle, qui a participé à la rédaction du rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec), dirige aux Antilles une étude de terrain avec son équipe. Et ses craintes sont importantes : la submersion marine menace et, d’ici à 2040, certaines zones de Guadeloupe et de Martinique pourraient devenir inhabitables. Avec son équipe, elle s’attache à « des projets de solutions à l’érosion fondées sur la nature » pour déjouer les impacts du dérèglement climatique.

« Les impacts seront multiples, alerte-t-elle. D’abord, les cyclones seront plus intenses. Les îles connaîtront des pics de destructions, comme en 2017 à Saint-Martin. L’érosion côtière questionnera l’usage des littoraux, qui abritent des zones d’habitation, des activités touristiques et les infrastructures, comme les enrochements. » La scientifique confirme que, pour ce qui est de la submersion marine, les Antilles font partie des îles les plus menacées. « Avec l’élévation du niveau de la mer, que désormais on ne peut plus arrêter, et comme pour le phénomène d’érosion, on connaîtra des épisodes de submersion comme ceux de fin avril en Guadeloupe, en cas de pluie et de marée haute combinées », estime-t-elle.

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Qualité environnementale des produits : l’information des consommateurs améliorée

Vous vous interrogez sur l’impact environnemental des produits que vous achetez ? Vous souhaitez savoir s’ils sont durables, réparables, recyclables ? Vous trouverez progressivement toutes ces informations affichées sur les équipements informatiques, les appareils électroménagers, les vêtements, les meubles, les matériaux de construction… ainsi que sur les sites internet de leurs producteurs, importateurs et distributeurs, ou via des applications comparatives.

Vous êtes sensible à l’impact environnemental des produits que vous consommez, vous voulez savoir s’ils sont durables, réparables, recyclables, s’ils contiennent des métaux précieux ou des terres rares dont l’extraction peut être très polluante ? Vous voulez savoir si leurs emballages sont biodégradables, réutilisables ?

Un décret publié au Journal officiel le 30 avril 2022 prévoit que les producteurs, importateurs, distributeurs de biens de consommation devront communiquer ces informations sur les produits qu’ils vendent, avec une mise en œuvre progressive de cette obligation, en application de l’article L541-9-1 du code de l’environnement.

L’objectif est d’encourager une concurrence vertueuse, favorable aux produits dont la fin de vie et l’emballage généreront le moins de déchets.

Une mise en œuvre progressive, jusqu’au 1er janvier 2025

Jusqu’au 1er janvier 2023, les producteurs et revendeurs pourront écouler les stocks des produits fabriqués ou importés avant la publication de ce décret.

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L’approche par les soutenabilités : de quoi parle-t-on?

Le séminaire Soutenabilités s’est ouvert à la suite de la crise des Gilets jaunes, une crise profonde révélatrice d’un triple épuisement écologique, social et politique. Ce mouvement a mis en lumière la difficulté à penser ensemble la « fin du monde » et la « fin du mois ».

Il a révélé un conflit de soutenabilités : prise en compte isolément, la préservation de l’habitabilité de la planète peut amplifier les inégalités sociales et territoriales. Sur l’ensemble de ces enjeux, nous risquons de dépasser les limites de ce que nos sociétés et notre environnement peuvent supporter. Et sur l’ensemble de ces enjeux, nos politiques publiques peinent à apporter des réponses cohérentes et durables.

Comment rénover la fabrique de l’action publique pour faire face à ces dés croisés ?

Comment construire le référentiel d’une action publique soutenable, à même de sauvegarder le futur sans sacrifier les besoins du présent ?

Ce rapport propose de changer de méthode pour changer de cap. Il s’agit de rénover notre démocratie, de réapprendre à planifier pour « orchestrer les soutenabilités » et pour construire une action publique à la fois durable, systémique et légitime.

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La gestion de l’eau passe par le débat institutionnel.

— Par Florent Grabin, président de l’association écologique P.U.M.A. —

Au moment où le débat institutionnel nous est de nouveau resservi, nous, PUMA, avons fait un début de proposition que nous venons détailler par la présente. Nous n’avons pas la prétention de nous autoproclamer Juriste ou Scientifique ; par contre nous avons toujours été accompagnés par ces derniers reconnus mondialement.   

Nous avons souvent mis en évidence l’existence du biofilm chimique à l’intérieur des canalisations de transport de l’Eau de boisson et, comme souvent, en Martinique, nous nous heurtons au refus de la prise en compte de la littérature scientifique. Il faut rappeler que notre Eau « propre à la consommation humaine » provient à plus de 90 % de nos Rivières. À ce jour, certains des six périmètres de protection des captages ne sont toujours pas mis en place, singulièrement dans les bassins versants qui se situent dans la production de bananes se trouvant être la plus grosse consommation de pesticides et autres produits chimiques. Afin de protéger cette production, le choix politique a consisté à ne pas se conformer à la réglementation mise en place pour éviter les dangers de ces polluants.

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Pesticides : une étude prouve bien leur nocivité extrême sur la biodiversité

Une vraie plaie pour la biodiversité. Une vaste étude prouve une fois de plus l’impact négatif des pesticides sur l’environnement. Et ce, dans de très nombreux domaines.

Le résultat est sans appel : oui, les produits phytopharmaceutiques sont bien extrêmement nocifs pour la biodiversité en France. Trois ministères – la Transition énergétique, l’Agriculture et la Recherche – ont commandité cette vaste étude, dévoilée début mai. Pour créer cette méta-analyse, il a fallu deux ans et 46 experts affiliés à 19 organismes. Parmi eux, l’Inrae (Institut national de recherches pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement) et l’Ifremer (Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer). C’est la plus vaste étude sur les pesticides jamais réalisée à ce sujet dans l’Hexagone.

Et ce, même si le problème est déjà documenté depuis plusieurs années. Chaque année en France, ce sont entre 55 000 et 70 000 tonnes de produits phytopharmaceutiques qui se vendent. Utilisés aussi bien dans l’agriculture que dans les jardins, on les retrouve dans la moitié des fruits et légumes consommés. Mais ils contaminent aussi les sols et les cours d’eau, les animaux (notamment les invertébrés, les amphibiens, les oiseaux mais aussi les insectes tels que les abeilles).

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Amazonie : Emmanuel Macron épinglé par un juge brésilien sur une centrale EDF

Trois associations accusent EDF de négligence dans la prévention d’incendies dans une région de l’Amazonie. Un juge brésilien demande des explications au président de la République.

Un juge brésilien a réclamé des explications au président français Emmanuel Macron dans le cadre d’une commission rogatoire après des plaintes concernant des dégâts environnementaux près d’une centrale hydroélectrique contrôlée par EDF en Amazonie.

Lire aussi – Brésil: déforestation record en Amazonie pour un mois de février

Dans son arrêt pris mercredi 4 mai, le magistrat Mirko Vincenzo Giannotte, d’un tribunal de l’État du Mato Grosso (centre-ouest), demande à Emmanuel Macron de «se prononcer sur le rôle de Sinop Energia», dont EDF possède 51% des actions, «dans les impacts sur l’environnement au Brésil».

Plusieurs incendies depuis 2018

Trois associations ont porté plainte, accusant EDF de négligence dans la prévention d’incendies qui se sont multipliés depuis 2018 dans la zone où la centrale est implantée, près de Sinop, ville de 150.000 habitants considérée comme une plaque tournante de l’agronégoce. L’arrêt du juge Giannotte contient de nombreuses remarques ironiques adressées au président français, «défenseur de l’environnement qui donne sans arrêt son avis sur la politique environnementale du gouvernement brésilien».

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De la passion du jeu à l’engagement féministe

Tandis que la crise sanitaire a particulièrement impacté les femmes, Coralie Franiate et Isa terrier, créatrices d’outils ludiques de sensibilisation aux enjeux environnementaux et sociétaux ont mis à profit le confinement pour créer « le jeu des 1000 pas », destiné à lutter contre les obstacles qui freinent les carrières féminines.

— Par Eugénie Barbezat —

«  J’ai été évincée d’un processus de recrutement où j’étais finaliste au moment où j’ai annoncé à mon futur employeur que j’étais enceinte.» Une femme sur dix cache sa grossesse le plus longtemps possible par crainte de réaction négative de son employeur », énonce Thomas. Il lit la carte rouge que Ben vient de déposer sur son jeu afin de ralentir sa progression vers un cumul de 1000 pas qui lui permettraient de remporter la partie. Pour pouvoir avancer de nouveau, Thomas devra dégotter une carte verte, qui propose une piste de solution au problème soulevé. Mais en attendant, à la table des 4 amis venus ce jeudi soir au Social Bar, à Paris où étaient organisées des sessions du « jeu des 1000 pas », la discussion est amorcée. 

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Faut-il modifier le cadre juridique de la CTM ?

— Par Florent Grabin, président de l’association écologique PUMA —

La réglementation est, au sens large, un ensemble d’indications, de lois, de prescriptions, de règles et règlements, et autres textes juridiques régissant une activité sociale rédigée par les administrations compétentes ou les personnes mandatées. Toutefois, la Martinique est confrontée à l’application de la règlementation dont l’inadaptabilité évidente se trouve dans bon nombre de situations. C’est sans relâche que nous nous trouvons face à cette réalité qui, finalement, débouche sur des comportements regrettables pour notre environnement et pour notre cadre de vie.

Il y a depuis quelques jours un débat qui s’installe dans la sphère politique afin d’organiser un Congrès avec les élus qui devront mettre en place l’adaptation de différentes Lois et Règlements par la CTM.

Pourquoi pas ?

Pour réussir ce très ambitieux projet, il faudrait que nos élus prennent en considération chacun des messages émis par la population lors de la gestion de la crise sanitaire et lors du vote à l’élection présidentielle. Beaucoup trop de gens, en Martinique et en France hexagonale, confondent compétence et arrogance, excellence et privilèges, élitisme et favoritisme…

Cette promesse de changement ne nous dérange pas.

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Guyane: le gouvernement fait appel sur le projet de centrale électrique

Paris, France | AFP | vendredi 29/04/2022 – Le gouvernement a décidé de faire appel après l’annulation de l’autorisation préfectorale pour la construction d’une grande centrale électrique en bord de mer à Larivot, a annoncé vendredi le ministère de la Transition écologique, au lendemain de la décision du tribunal administratif de Guyane.

« Devant le risque de retard du chantier, le gouvernement a donc décidé, tout comme le porteur de projet, de faire appel de cette décision auprès de la Cour administrative d’appel de Bordeaux, et de demander la suspension de l’exécution du jugement », écrit le ministère dans un communiqué.

Jeudi, le tribunal guyanais, saisi par les associations France Nature Environnement et Guyane Nature Environnement, a prononcé « l’annulation » de l’autorisation préfectorale accordée en 2020 à EDF, jugeant « illégale » la dérogation accordée à l’interdiction de porter atteinte aux espèces protégées dans ce secteur. 

Le projet de 120 MW, envisagé en remplacement de l’actuelle centrale électrique d’EDF, vétuste et polluante, autorisée à fonctionner jusqu’en 2023, fait l’objet d’une intense bataille politique et juridique entre écologistes et sympathisants des énergies renouvelables face à EDF, soutenu par le gouvernement.

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10 terrains de football de forêt tropicale primaire détruits chaque minute en 2021

Paris – De vastes étendues de forêts tropicales ont été brûlées ou coupées en 2021, remplacées par des cultures ou de l’élevage, en particulier au Brésil, ont averti jeudi des chercheurs, alors que le changement climatique complique la préservation du couvert forestier.

Environ 11,1 millions d’hectares de forêts ont été perdus dans les régions tropicales l’an dernier, dont 3,75 millions dans des forêts primaires, selon l’étude annuelle du Global Forest Watch (GFW), du World resources institute (WRI) et de l’université du Maryland. 

« C’est 10 terrains de football par minute. Et ça dure depuis un an« , s’alarme Rod Taylor, qui dirige le programme forêts du WRI, en parlant des forêts primaires. 

La destruction de ces forêts intactes a relâché 2,5 gigatonnes de CO2 dans l’atmosphère en 2021, l’équivalent des émissions annuelles de l’Inde, selon les calculs des chercheurs. 

Plus de 40% de la forêt primaire perdue en 2021 l’a été au Brésil, avec environ 1,5 million d’hectares coupés ou partis en fumée, suivi par la République démocratique du Congo avec près de 500.000 hectares détruits.  

La Bolivie a connu son plus haut niveau de destruction de sa forêt depuis le début des mesures en 2001, avec près de 300.000 hectares. 

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Climat: limiter le réchauffement à +2°C serait possible avec les engagements pris lors de la COP26

— Par Anne-Laure Frémont —

Si les promesses faites en matière de réduction d’émissions de gaz à effet de serre sont suivies d’effets, l’objectif de l’accord de Paris est atteignable, selon une étude publiée dans la revue Nature.

En matière de lutte contre le réchauffement climatique, les nouvelles encourageantes sont rares. La revue scientifique Nature s’en fait donc l’écho en publiant mercredi une étude selon laquelle les engagements pris avant et pendant la COP26 à Glasgow l’an dernier peuvent permettre aux États de rester dans les clous de l’accord de Paris… À condition qu’ils soient tous scrupuleusement mis en œuvre.

Lors de la COP21 à Paris en 2015, un cap a été fixé: limiter le réchauffement climatique «bien en dessous» de 2°C et «si possible» 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels. Mais le monde a déjà gagné +1,1 °C… «Et les politiques actuellement mises en place nous amènent à +2,6°C à la fin du siècle», a rappelé Christophe McGlade, expert de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) et coauteur de l’étude, lors d’un point presse.

La conférence sur le climat qui s’est tenue à l’automne dernier à Glasgow a surtout été perçue comme un rendez-vous manqué de plus dans l’histoire des COP. 

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Chlordécone, accusée levez-vous…

— Par Florent Grabin, Président de P.U.M.A. —

La Chlordécone est une accusée qui se retrouve devant les Tribunaux Judicaires et médiatiques avec un chef d’accusation très ambigüe qui conduit à déduire que le moment est venu de laisser la place aux Historiens et non aux Juristes. Nous, PUMA, estimons que nous avons le devoir de participer à la construction de ces pages d’Histoire d’une molécule organochlorée que le regretté Pierre DAVIDAS (mort en 1999) a, en son temps, dénoncée avec fermeté et rigueur, en sa qualité de Membre fondateur de l’association écologique APPELS. Cette dernière étant la résultant d’une scission, avec pour Président Robert RANCIOT, premier Vice-Président Florent GRABIN, et Pierre DAVIDAS le Secrétaire Général.

C’est sans relâche que nous avons arpenté au péril de notre vie les champs de bananes pour informer les ouvriers sur la dangerosité des pesticides qu’ils utilisaient. Nous avons été rattrapés par la patrouille des récupérateurs et c’est sans vergogne qu’ils ont tenté de nous discréditer ; nous n’avions donc pas droit de cité dans la presse : seuls Antilla et le Naïf nous permettaient de publier nos articles.

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Missions de « Volontariat en Service Civique » disponibles

Relevez la « Mission de Community manager et animateur » et la « Mission polyvalente en agroécologie et activités socio-culturelles » au sein de l’association CCPYPM.

Au grand air, participez à de l’animation, du jardinage respectueux de l’environnement, à de la construction, de la diffusion sur réseaux sociaux…

Intégrez une équipe de jeunes qui via la création de lieu de vie, le jardinage, la valorisation des déchets, le partage d’expérience et la capoeira angola, CCPYPM favorise le vivre ensemble la prévention des comportements à risque, la préservation de l’environnement et la transmission et l’échange de savoirs culturels, techniques.

Offre faite aux 18- 25 ans, mission de 28h par semaine basée sur Fort-de-France, déplacements sur l’île prévus.

« Être volontaire Service Civique, c’est s’engager de 6 à 12 mois pour améliorer concrètement la société en agissant au sein d’une organisation d’intérêt général. C’est être utile pour les autres et pour son avenir, en France ou à l’étranger. Ouvert à tous sans condition de diplôme, le Service Civique permet aux jeunes de 12 à 25 ans, jusqu’à 30 ans en situation de handicap, de développer de nouvelles compétences et de vivre de nouvelles expériences.

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Chlordécone : continuer à combattre aussi sur le front juridique

— Par Raphaël Constant, ancien bâtonnier, avocat d’Écologie Urbaine —

Pour justifier le futur non-lieu et quelques lâchetés, on veut nous présenter comme compliquée une situation limpide sur le plan juridique.

Petit rappel. Les pesticides ont commencé à être utilisés massivement dans les bananeraies vers la fin des années soixante au siècle dernier.

Dès les années soixante-dix, le caractère nocif de ces produits était connu depuis 1963. Ils furent dénoncés par les syndicats des ouvriers agricoles en 1974. On continua à les utiliser. Ils furent interdits aux USA en 1975. On continua à les utiliser.

La molécule de chlordécone fut interdite en France en 1990. On continua à l’utiliser en Martinique. Mais les grands planteurs, aidés de politiciens à leur service, obtinrent de trois ministres que des dérogations soient mises en place jusqu’en 1993. Officiellement pour terminer les stocks. Mensonge éhonté, car loin d’épuiser les stocks, « on » en fit fabriquer des centaines de tonnes pour les acheminer en Martinique et en Guadeloupe. Ces impressionnantes quantités ont été utilisées après l’expiration de la dernière dérogation de 1993 sur plus d’une décennie.

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Présidentielle : qui sortira la France de l’illégalité climatique ?

Alors que l’État français a été doublement condamné pour son inaction face à la crise climatique, nous avons demandé aux candidats et candidates à l’élection présidentielle comment ils et elles comptaient remettre la France sur la bonne trajectoire, très concrètement. Résultat : seuls deux d’entre eux prévoient des mesures suffisamment fortes pour changer la donne.

Le 25 janvier dernier, les organisations de l’Affaire du Siècle, en collaboration avec une équipe d’expert·e·s indépendant·e·s du collectif Éclaircies et l’association Data For Good, ont adressé « l’Enquête du Siècle » à la plupart des candidat·e·s à l’élection présidentielle : 19 questions passant en revue les cinq principaux secteurs économiques pour respecter l’objectif de baisse de 40% des émissions de gaz à effet de serre en France à l’horizon 2030, prévu par la Stratégie nationale bas carbone (SNBC). 

Voir les résultats de l’enquête

Notre intention est simple, dans le prolongement des recours en justice que nous avons portés : l’Etat ayant été condamné à deux reprises par la justice française (dans le cadre du recours de Grande-Synthe, puis de l’Affaire du Siècle), les citoyens et citoyennes doivent savoir clairement ce que les prétendante·e·s à l’Elysée prévoient de mettre en oeuvre pour sortir la France de l’illégalité et s’attaquer concrètement aux causes de la crise climatique.

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« Nous vivons une crise énergétique durable

Pour David Cayla, membre des Économistes atterrés, la réponse à l’inflation se trouve au niveau de notre indépendance productive.

La Marseillaise : Apporter une réponse à l’inflation ciblée sur les professionnels est-il pertinent ?

David Cayla : Sur le court terme, il n’y a pas de réponse parfaite à l’inflation. Mais l’idée selon laquelle il faudrait apporter une réponse ciblée sur les professionnels relève du bon sens. Nous sommes confrontés à un « choc d’offre » et la présence de l’État est nécessaire. C’est un amortisseur ponctuel. En revanche, si l’on estime que la hausse de l’énergie est un phénomène durable, l’État ne peut continuer à soutenir indéfiniment les entreprises. L’enjeu à long terme est de trouver un moyen de sécuriser nos approvisionnements énergétiques et d’avoir un système de production relocalisé.

Comment l’inflation devient-elle une spirale contagieuse ?

D.C. : C’est un effet de ricochet simple à comprendre : l’énergie est au cœur du fonctionnement économique. Il n’y a pas aujourd’hui une production qui n’a pas de composantes énergétiques. Lorsque les coûts de l’énergie augmentent, cela entraîne des coûts supplémentaires souvent répercutés sur les prix.

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Séguineau 13 ans après !!!

— Par Florent Grabin, président de l’Association écologique P.U.M.A. —

5 mai 2009, 1er avril 2022, soit 13 ans pour réparer 83 m emportés de la principale canalisation de transport d’Eau suite à un déboîtement du tuyau de 800 mm sur le terrain de Mr Bernard BALLY exploitant agricole à Séguineau au Lorrain. Dans la nuit du 5 mai 2009 ce tuyau s’est déboîté entraînant un important ravinement et arrachement de terres sur le terrain lui servant d’assiette et privant d’Eau de nombreux foyers. Ce sinistre a permis de mettre en évidence le cynisme politique local de certains en matière de responsabilité, vis-à-vis de plus de 100 000 citoyens impactés.

En effet, l’imprévision de nos instances en charge de la production et la distribution de l’Eau en Martinique en cas d’urgence a refait surface ; le matériel nécessaire pour ce type de réparation n’était pas disponible localement. Cette canalisation étant la propriété du Conseil Général, cela a imposé toute une procédure dont la complexité administrative et juridique a été mise en évidence. Pour toute réponse nous entendons que seule une Assemblée Unique de l’Eau permettra de faire face à une telle situation.

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Des pistes pour éviter le pire de la catastrophe climatique

Paris – Dans un contexte sensible de guerre en Ukraine qui expose la dépendance des économies aux énergies fossiles, les experts climat de l’ONU (Giec) publieront lundi après-midi leur éventail de scénarios pour limiter le réchauffement et ses impacts déjà dévastateurs.

Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a été plus que clair le jour de l’ouverture des discussions des 195 Etats membres du Giec il y a deux semaines: la dépendance au pétrole, au charbon et au gaz est une « folie« . 

« Nous marchons les yeux fermés vers la catastrophe climatique » et « si nous continuons comme ça, nous pouvons dire adieu à l’objectif de 1,5°C. Celui de 2°C pourrait aussi être hors d’atteinte« , a-t-il insisté, en référence aux objectifs de l’accord de Paris. 

Après plus d’un siècle et demi de développement fondé sur les énergies fossiles, la planète a gagné environ +1,1°C en moyenne par rapport à l’ère pré-industrielle, multipliant déjà canicules, sécheresses, tempêtes ou inondations dévastatrices. 

Dans le premier volet de son rapport publié en août 2021, le Giec pointait du doigt l’accélération du réchauffement, prédisant que le seuil de +1,5°C par rapport à l’ère pré-industrielle pourrait être atteint déjà autour de 2030. 

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