Catégorie : Ecologie

Chlordécone : la collectivité territoriale de Martinique se porte partie civile

La collectivité territoriale de Martinique a annoncé mardi 12 octobre qu’elle allait se porter partie civile dans le procès pour empoisonnement au chlordécone, un pesticide qui a causé une importante pollution en Guadeloupe et en Martinique.

«Le Président du Conseil Exécutif de Martinique, Serge Letchimy a décidé de saisir la justice en se portant partie civile au procès du chlordécone», a indiqué la CTM dans un communiqué. «Par ce geste historique, la Collectivité de Martinique, en tant que corps constitué, se saisit d’un dossier qui a impacté des générations de Martiniquaises et de Martiniquais», ajoute le texte. «Chacun connaît mes engagements sur le chlordécone. C’est un scandale d’État, sanitaire, avec des répercussions mortifères sur notre population. Les Martiniquais sont cinq fois plus exposés aux cancers de la prostate. Le rapport parlementaire que j’ai rendu en 2019 a posé les constats. Il s’agit désormais de réparer», déclare Serge Letchimy cité dans le communiqué.

Des associations martiniquaises et guadeloupéennes qui ont déposé plainte il y a quatorze ans pour empoisonnement au chlordécone avaient appris en début d’année que cette plainte pourrait tomber sous le coup de la prescription, lors d’une réunion au pôle santé publique du tribunal judiciaire de Paris.

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Les énergies fossiles coûtent 9,5 millions d’euros chaque minute

L’énergie fossile coûte énormément à la société planétaire : 5 900 milliards d’euros par an, soit 9,5 millions d’euros par minute. C’est ce que calcule le Fonds monétaire international. Une charge énorme par les subventions, mais surtout par les coûts environnementaux et sanitaires de la combustion des fossiles.

À travers le monde, six ans après la COP21 et l’Accord de Paris, les États persistent à soutenir massivement le secteur des énergies fossiles. Le chiffre établi par le Fonds monétaire international (FMI) est astronomique. Selon une étude publiée le 24 septembre et relayée par le Guardian, les énergies fossiles auraient coûté 5 900 milliards de dollars (5 100 milliards d’euros) à la collectivité en 2020, soit environ 6,8 % du PIB mondial. Chaque minute, le secteur des industries fossiles coûte 11 millions de dollars (9,5 millions d’euros) à la collectivité mondiale.

L’évaluation du FMI s’intéresse à l’ensemble des soutiens directs et indirects aux énergies fossiles. Il comptabilise autant les subventions aux entreprises que le coût des externalités provoquées par cette industrie : la pollution de l’air, la destruction des écosystèmes ou encore le réchauffement climatique. 

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Normandie et Antilles : bientôt des maisons en sargasse ?

L’architecte Nicolas Vernoux-Thélot et son frère biologiste Teva Vernoux recyclent la sargasse, fléau des plages normandes et antillaises, en un biomatériau de construction à l’impact carbone positif.

L’agence In Situ Architecture, à Paris, a des airs de serre de jardin. “Regardez bien ces feuilles, invite l’architecte Nicolas Vernoux-Thélot, fondateur de l’agence, penché sur un crassula. Peut-être verrez-vous leurs cellules : un réseau de polygones, motif récurrent dans la nature”.

Également botaniste, Nicolas Vernoux-Thélot a fondé en 2007 le Lab In Situ avec son frère. Teva Vernoux est lui directeur de recherche CNRS en biologie végétale à l’ENS Lyon. De leurs connaissances de l’architecture des plantes et des bâtiments sont nés des projets étonnants.

En 2018, un pavillon de bois, aux mailles polygonales – inspiré des feuilles des plantes vertes – assurant à la structure résistance et légèreté. Ou dix ans plus tôt la « maison spirale » à Malakoff (Hauts-de-Seine) imitant la phyllotaxie pour capter le soleil le long de sa course. Ou encore un projet en cours de « deuxième peau » pour un bâtiment du 15e arrondissement de Paris, aux stores semblables à des feuilles de charme.

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Les États-Unis déclarent 23 espèces définitivement éteintes

Washington – Les autorités américaines ont déclaré mercredi 23 espèces définitivement éteintes, dont le pic à bec ivoire, autrefois un des oiseaux les plus majestueux d’Amérique, n’ayant plus été vu depuis 1944.

Parmi ces 23 espèces dont les scientifiques ont perdu espoir de revoir un spécimen vivant, se trouvent également un autre oiseau, la Paruline de Bachman, deux espèces de poissons d’eau douce, huit espèces de moules ou encore une plante. 

Les services fédéraux de protection de la faune (Fish and Wildlife Service), « ont déterminé que ces espèces sont éteintes« , ont-ils annoncé dans un communiqué. Le processus pour les retirer de la classification des espèces menacées a été lancé. 

Cette triste nouvelle « souligne comment l’activité humaine peut pousser des espèces au déclin et à l’extinction, en contribuant à la perte d’espace habitable, la surexploitation, et l’introduction d’espèces envahissantes et de maladies« , explique le communiqué. 

« Il faut s’attendre à ce que les effets croissants du changement climatique exacerbent encore ces menaces« , ajoute-t-il. 

Le pic à bec ivoire appartient à la famille des picidés (dont fait également partie le plus connu pivert).

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30 ans de « bla bla bla » sur le climat

Milan – La militante suédoise Greta Thunberg a dénoncé mardi les « 30 années de bla bla » sur le climat des dirigeants du monde, les accusant d’avoir « noyé » les espoirs des jeunes dans leurs « promesses creuses ».

« Il n’y a pas de planète B, il n’y a pas de planète bla bla, bla bla bla, bla bla bla, économie verte bla bla, neutralité carbone en 2050 bla bla « , a-t-elle déclaré sous les applaudissement de 400 jeunes du monde entier réunis à Milan par l’ONU à un mois de la cruciale conférence climat COP26.

« C’est tout ce que nous entendons de la part de nos soi-disant dirigeants. Des mots. Des mots qui sonnent bien mais qui n’ont mené à aucune action, nos espoirs et nos rêves noyés dans leurs mots et leurs promesses creuses« , a-t-elle ajouté.

« Bien sûr nous avons besoin d’un dialogue constructif mais ils ont maintenant eu 30 années de bla bla et où cela nous a-t-il mené?« , a encore déclaré la militante, qualifiant l’absence d’action « délibérée » des dirigeants mondiaux de « trahison des générations actuelles et futures« .

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Lettre ouverte aux Présidents…

— Par Florent Grabin, de l’Association Écologique P.U.M.A. —
Il y a plus de 30 ans qu’avec Pierre DAVIDAS, nous avions lancé le débat sur la pénurie d’Eau dans le Monde, nous sommes évidemment concernés ; la réalité est là, têtue : aucune prise en considération de nos propos, ni anticipation, malgré les confirmations scientifiques.

Pour tenter de faire bouger les lignes, nous nous adressons publiquement à nos Dirigeants par cette lettre ouverte à destination des Présidents en charge des structures gérants l’EAU en Martinique, à savoir : CAP NORD, CACEM, ESPACE SUD, CTM et l’ODE.

Selon les différents évènements climatiques que nous observons à travers le Monde, l’actualité nous a confirmé les prévisions des Climatologues : les aléas climatiques sont de plus en plus intenses, avec énormes dégâts et désolation. Constatant le manque d’anticipation administrative, ou politique, nous, P.U.M.A., invitons la population à changer de comportement pour faire face à cette réalité.

Nous réitérons notre demande que soient prises en considération nos propositions qui peuvent être, bien sûr, complétées par tout apport. Nos propositions sont les suivantes :

1) Dégager les bassins naturels en rivière.

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Les Rencontres du développement durable : un rendez-vous citoyen pour construire le monde de demain

Du 27 septembre au 14 octobre se tient la 2e édition des Rencontres du développement durable. Soit plus de 100 heures de débats en ligne, avec des experts de choix pour réfléchir ensemble aux enjeux de la transition écologique et solidaire.

Comment atteindre au plus vite les Objectifs du développement durable (ODD), adoptés par les Nations Unies en 2015 ? C’est pour permettre à tous de se saisir des enjeux de la transition écologique et solidaire qu’ont été créées les premières Rencontres du développement durable en 2020. Un rendez-vous citoyen imaginé par le think tank Institut Open Diplomacy, dont WE DEMAIN est partenaire.

Cette année l’événement se tiendra du 27 septembre au 14 octobre, en distanciel. Une digitalisation qui a le mérite de faire sauter les barrières géographiques. Et de permettre au plus grand nombre de participer gratuitement à ces rencontres en live.

Au programme, dix jours de débats, autour de quatre fils rouges transversaux. “Protéger les générations futures” ; “Assurer l’avenir de l’Union européenne” ; “Fonder un monde plus solidaire” ; et “Penser l’après-2022 avec les ODD”.

Cette édition a en effet vocation à poser les termes dans lesquelles les candidats à l’élection présidentielle de 2022 vont aborder la question du développement durable.

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Le monde se dirige vers un réchauffement « catastrophique » de +2,7°C, alerte l’ONU

Les engagements déposés par les États signataires de l’Accord de Paris mènent le monde à un réchauffement «catastrophique» de +2,7°C, très loin de l’objectif de 1,5°C espéré pour limiter ses retombées destructrices, s’est alarmée l’ONU à six semaines de la COP26.

(Photo d’ouverture : Eau, égalité et développement durable © Dharsie Wissah/Prix Ciwem du photographe environnemental de l’année 2019)

Le rapport évaluant les engagements nationaux de 191 pays, publié vendredi, «montre que le monde est sur un chemin catastrophique vers +2,7°C de réchauffement», a déclaré le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres.

L’Accord de Paris vise à limiter ce réchauffement bien en deçà de +2°C par rapport à l’ère préindustrielle, si possible +1,5°C. Mais «l’échec à respecter cet objectif se mesurera à l’aune du nombre de morts et de moyens de subsistance détruits», a insisté Antonio Guterres, en appelant tous les gouvernements à proposer des engagements plus ambitieux.

Nouvelles promesses

En vertu de l’Accord de Paris, chaque pays devait réviser d’ici à la fin 2020 sa «contribution déterminée au niveau national» (NDC). Mais au 30 juillet, seuls 113 pays, représentant moins de la moitié des émissions mondiales de gaz à effet de serre (49%), avaient effectivement déposé leurs engagements révisés.

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Primaire écolo: Jadot et Rousseau, deux nuances de Vert pour 2022

Paris – Recherche du consensus ou radicalité? Yannick Jadot et Sandrine Rousseau tentent de convaincre lundi, au lendemain de leur qualification pour le second tour de la primaire écologiste, que leur ligne politique est la bonne pour arriver à l’Elysée.

Les finalistes ont émergé d’un premier tour particulièrement serré entre quatre des cinq candidats. L’eurodéputé Yannick Jadot, favori sur la ligne de départ, est arrivé en tête avec 27,7% des 106.000 voix exprimées, devant l’économiste Sandrine Rousseau (25,14%), la députée Delphine Batho (22,32%), le maire de Grenoble Eric Piolle (22,29%) et l’entrepreneur Jean-Marc Governatori (2,35%). 

Pour attirer les électeurs qui n’ont pas voté pour eux au premier tour, les deux finalistes se sont attachés lundi à gommer les défauts qu’on pourrait leur prêter. Yannick Jadot a ainsi refusé d’être cantonné à l’aile droite d’EELV, revendiquant pour lui aussi le terme de « radicalité » généralement associé à Sandrine Rousseau. 

« Je conteste la conception qui est donnée de la radicalité« , s’est-il exclamé sur France Inter, avant d’expliquer: « La radicalité ce ne sont pas des mots: ça fait 30 ans que je suis écolo, j’ai été avec les paysans pour lutter contre le libre-échange, j’ai été avec les femmes opprimées au Bangladesh, j’ai été espionné par EDF, j’ai arraché des OGM« . 

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Le climat ne peut pas attendre la fin de la pandémie de Covid-19, alertent 220 journaux médicaux dans un éditorial inédit

« Malgré la préoccupation légitime pour le Covid-19, nous ne pouvons pas attendre que la pandémie soit terminée pour réduire rapidement les émissions » de gaz à effet de serre, insistent les auteurs.

L’urgence climatique demeure. Malgré la pandémie de Covid-19, le monde ne peut pas différer les mesures « urgentes » à prendre contre le réchauffement climatique et la destruction de la nature, qui menacent la santé humaine, plaident lundi 6 septembre les principaux journaux médicaux de la planète, dans un éditorial sans précédent.

« La santé est déjà altérée par l’augmentation de la température mondiale et la destruction de la nature », écrivent les rédacteurs en chef d’une vingtaine de revues prestigieuses dont The Lancet, le British Medical Journal ou le National Medical Journal of India. Avec une augmentation d’environ 1,1 °C depuis l’ère pré-industrielle, les conséquences sur la santé des humains sont déjà importantes.

Des conséquences pour la santé

« Les températures plus élevées ont entraîné une augmentation des cas de déshydratation et de problèmes rénaux, de tumeurs dermatologiques malignes, d’infections tropicales, de problèmes mentaux, de complications de grossesses, d’allergies et de mortalité, et de morbidité cardiovasculaire et pulmonaire », souligne cet éditorial publié dans 220 journaux médicaux.

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L’article à lire pour tout comprendre à la décroissance, prônée par certains candidats à la primaire écologiste

— Par Mathilde Goupil —

La décroissance plaide pour une frugalité choisie afin de limiter les effets du changement climatique. Popularisée dans les années 2000, elle est de nouveau mise en lumière à l’occasion de la primaire écologiste.

« Nous sommes tous ensemble dans un train qui va à toute vitesse vers un précipice. » Voici comment Delphine Batho, candidate à la primaire des écologistes pour la présidentielle 2022, décrit la crise climatique actuelle, sur franceinfo, début août, après la parution d’un rapport choc du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec). Pour la députée des Deux-Sèvres, une seule solution : embrasser « la décroissance ». De Sandrine Rousseau à Jean-Luc Mélenchon, elle n’est pas la seule, à gauche, à vouloir s’inspirer de ce mouvement qui prône une frugalité choisie afin de limiter les effets du dérèglement climatique. 

Vous n’êtes pas familier du concept ? Pas de panique, Franceinfo vous a prévu un cours accéléré pour tout comprendre à ce mot qui s’invite dans le débat politique.

Qu’est-ce que la décroissance ?

Il s’agit d’un courant de pensée philosophique, politique, social et économique popularisé en France au début des années 2000.

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Le monde au chevet d’une nature en danger au congrès de l’UICN

Marseille – La plus grande organisation de protection de la nature, l’UICN, ouvre vendredi à Marseille son congrès mondial, avec l’ambition de donner un coup de fouet à la défense d’une planète grandement mise à mal par l’Homme.

La biodiversité s’effondre, avec jusqu’à un million d’espèces animales et végétales menacées de disparition, selon les experts de l’Onu. La nature « décline plus vite que jamais dans l’histoire humaine« , avertissaient-ils dès 2019. 

Un déclin, souvent qualifié de « sixième extinction de masse« , qui met en péril les conditions même de l’existence humaine sur Terre. Comme le montre également la multiplication de catastrophes liées aux effets du changement climatique, lui aussi causé par l’activité des Hommes, tempêtes, inondations, sécheresses, incendies… 

« Nous faisons face à des défis immenses. Nous voyons le climat changer avec de graves conséquences pour nos sociétés. Nous voyons disparaître la biodiversité et la pandémie frapper nos économies, nos familles, notre santé. Et nous savons que tous ces défis sont liés à notre comportement humain« , a lancé le secrétaire général de l’UICN Bruno Oberle, lors d’un sommet en ligne des peuples indigènes, quelques heures avant l’ouverture officielle. 

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La vérité qui fâche…

— Par Florent Grabin, président de l’Association écologique PUMA —

Nous avons publié une chronique sur l’Eau avec pour thème : ‘Ça passe par le robinet.’’  

Les retours que nous avons eus sont encourageants et nous permettent de remercier vivement ceux qui nous ont toujours accompagnés dans notre démarche sous quelle que forme que ce soit ; nous ne pouvons oublier ceux qui dans l’ombre nous alertent, nous informent sur des sujets qui peuvent être très destructeurs pour notre société.

Côté négatif, certaines personnes refusent la contradiction, estiment qu’elles sont tancées, elles le prennent pour une attaque personnelle, ce qui les poussent à avoir des réactions très dangereuses ; le contre-feu consiste à brandir leurs diplômes et autres hochets, pour tenter de nous discréditer.

On ne peut pas mettre en permanence la poussière sous le tapis pour couvrir l’inacceptable, ne jamais oublier qu’en Martinique, le secret des cabinets couvre toujours le brouhaha de la rue.

Faut-il abandonner ? Non, ce n’est pas notre ADN…

Nous avons eu certains hauts fonctionnaires qui ont été à notre écoute pour faire avancer en toute légalité l’intérêt général, malgré les tentatives de certains qui ont le syndrome de l’adaptation et qui n’ont pas compris que la Martinique ne mérite pas leur présence.

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Ça passe par le robinet.

— Par Florent Grabin, Président de l’Association écologique P.U.M.A. —

Au moment où le débat international sur le biofilm chimique à l’intérieur des canalisations de transport de l’Eau de boisson, comme d’habitude en Martinique nous nous heurtons au refus de tenir compte de la littérature scientifique.

Malheureusement, ce sont toujours les mêmes, bardés de diplômes, payés grassement pour produire les bonnes informations à destination de nos décideurs qui viennent polluer les résultats. A l’heure de l’accès à expertise indépendante, les différents donneurs d’ordres refusent de trancher pour protéger la santé de la population, accepter la réalité ne se fait malheureusement que quand on aligne les cercueils en nombre impressionnant.

Cela fait des années qu’il est mis en évidence la présence de pesticides dans l’eau du robinet du consommateur, des analyses de l’ARS sont venues le confirmer suite à nos actions. Forts de ces résultats, nous avons rencontré le Président de l’Union du Groupement des Producteurs de bananes de Guadeloupe et Martinique, pour l’inviter à nous accompagner dans le retrait des pesticides dans la production de la banane.

Depuis, nos deux Îles ont au niveau mondial réduit de plus de 75 % l’usage de ces produits de synthèse chimique dans cette production, malheureusement nous avons échoué au niveau de nos différentes collectivités qui ont en charge la gestion de l’Eau.

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L’Amazonie brésilienne n’assure plus son rôle de poumon de la planète

Un collectif de représentants d’ONG, parmi lesquels Véronique Andrieux,directrice générale de WWF France, et Jean-François Julliard, directeur de Greenpeace France, appelle à une action immédiate pour stopper les importations issues de la déforestation

Au premier semestre 2021, la déforestation en Amazonie a augmenté de 17 % par rapport au premier semestre 2020. Alors que la saison sèche s’ouvre au Brésil, le nombre d’incendies dépasse celui de l’année dernière à la même période. Ces chiffres laissent présager de nouveaux records d’incendies au Brésil cet été. Face à ce désastre environnemental, climatique et social, la France reste passive. Pourtant, nos importations de produits issus de la déforestation contribuent à la destruction des écosystèmes exceptionnels de ces régions : l’Amazonie et le Cerrado sont détruits afin de laisser place aux pâturages et aux champs de soja que la France importe massivement pour ses animaux d’élevage.

L’année 2020 a été marquée par des incendies qui ont ravagé plus de 310 000 km2 au Brésil, avec la caution du président Jair Bolsonaro. Pour la troisième année d’affilée, la forêt aura perdu environ10 000 km2, l’équivalent de la superficie de l’Île-de-France !

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Vers un changement dramatique et irrémédiable: les signes vitaux de la Terre s’affaiblissent, préviennent des scientifiques

Les « signes vitaux » de la planète s’affaiblissent sous les coups de l’économie mondiale, ont mis en garde mercredi des scientifiques de premier plan, s’inquiétant de l’imminence possible de certains « points de rupture » climatiques.

Ces chercheurs, qui font partie d’un groupe de plus de 14.000 scientifiques ayant plaidé pour la déclaration d’une urgence climatique mondiale, estiment que les gouvernements ont de manière systématique échoué à s’attaquer aux causes du changement climatique: « la surexploitation de la Terre ».

Davantage de catastrophes climatiques

Depuis une évaluation précédente en 2019, ils soulignent la « hausse sans précédent » des catastrophes climatiques, des inondations aux canicules, en passant par les cyclones et les incendies. Sur les 31 « signes vitaux » de la planète, qui incluent les émissions de gaz à effet de serre, l’épaisseur des glaciers ou la déforestation, 18 atteignent des records, selon ce texte publié dans la revue BioScience.

Ainsi, malgré la chute des émissions de gaz à effet de serre en raison de la pandémie de Covid-19, les concentrations de CO2 et de méthane dans l’atmosphère ont atteint des niveaux record en 2021.

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Le « jour du dépassement » a lieu cette année trois semaines plus tôt qu’en 2020

Ce jeudi 29 juillet marque le Jour du dépassement 2021, une date calculée par l’ONG Global Footprint Network, un institut de recherche californien. À partir d’aujourd’hui nous allons vivre les cinq prochains mois « à crédit », l’humanité ayant consommé toutes les ressources que la Terre peut régénérer en une année. Limiter nos émissions de CO2 et protéger nos forêts représente une urgence mondiale pour faire reculer cette date, avec en ligne de mire l’espoir d’atteindre un équilibre à l’avenir.
Cette année, le Jour du dépassement est le jeudi 29 juillet 2021, rattrapant le recul ponctuel et exceptionnel observé en 2020 du fait de la pandémie de Covid-19. Les forêts, considérablement menacées par notre modèle prédateur de ressources, jouent pourtant un rôle clé pour réguler le climat et ainsi repousser cette date fatidique.
La date du 29 juillet 2021, calculée par le Global Footprint Network, correspond au jour où l’humanité aura utilisé autant de ressources biologiques que ce que la Terre peut régénérer en une année. Autrement dit : à partir de cette date, nous vivrons cinq mois dans le rouge en entamant le capital naturel qui pourrait nous faire vivre convenablement les années suivantes.

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L’empoisonnement au chlordécone, une machination aux conséquences dramatiques

Par Julien Sartre —

Sols, embouchures de rivières, plages : aux Antilles françaises, tout a été dévasté par le pesticide cancérogène utilisé pour éradiquer un ravageur qui menaçait les bananeraies. L’administration en a autorisé l’épandage, préférant la survie de l’économie de plantation à celle de la population.

Réunion, Mayotte, Guadeloupe, Martinique (France).Parfois, la machine économique s’enraye : les chiffres et les statistiques qui forment son carburant cessent d’être ceux du « développement », du profit, de l’emploi, de la consommation, des importations, pour devenir les indicateurs froids et macabres d’une crise sanitaire. Aux Antilles françaises, la catastrophe due à l’épandage de pesticides à base de chlordécone est toujours en cours. Elle présente même parfois de troublantes similitudes avec la crise du Covid-19, qui secoue la planète entière depuis le début de l’année 2020.

« Venez vous faire dépister », « se dépister, c’est se protéger », « les tests sont gratuits pour votre tranche d’âge » : depuis février 2021, les autorités sanitaires martiniquaises ont lancé une grande campagne de prévention à propos de l’empoisonnement des terres et des sols.

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La Guadeloupe saccagée par les eaux usées

En Guadeloupe, 80 % du dispositif d’épuration ne fonctionne pas. Une catastrophe sanitaire et environnementale, qui risque de mettre en péril toutes les eaux de baignade sur cet archipel français, d’ici dix ans.

— Par Daphné Gastaldi et Mathieux Martinière —

Petit-Bourg (Guadeloupe).– « Les odeurs, on s’est habitués, soupire Frantz Lubin. On est dedans H24. » De prime abord, sa maison paraît idéalement située, sur le front de mer de Petit-Bourg, une commune à l’est de la Basse-Terre. Si ce n’est l’odeur pestilentielle, vaguement balayée par l’air marin ce jour-là. Dans le canal qui débouche sous sa terrasse, l’eau sort à gros bouillons marron. L’embouchure est régulièrement polluée, surtout lorsque les stations débordent après les pluies. « La mairie est juste à côté et regardez l’état du canal », se désespère le Guadeloupéen de 42 ans.

La situation dure depuis deux ans maintenant. En amont, la station d’épuration de Petit-Bourg dysfonctionne et rejette ses eaux usées dans le cours d’eau jusqu’à la mer. « Il y a des jeunes qui viennent parfois pêcher ici ! », s’emporte Frantz, inquiet des risques sanitaires.

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« Mini Marché Mensuel » à l’Écolieu de Tivoli

Le samedi 3 juillet 2021 de 8h à 12 h

L’association CCPYPM – Centre de Culture Ypiranga de Pastinha Martinique – vous invite depuis plus de 2 ans à son « Mini marché mensuel », tous les premiers samedis du Mois.
Vous trouverez lors du Mini Marché fruits, légumes, aromates, plantes médicinales et plants en pot des associations Lasotè et CCPYPM, les savons faits mains des Petits savons de Stéph , les bijoux en capsules de café de La Fée des Caps et les accessoires de Crochet Art ! L’événement mensuel de CCPYPM se déroule les premiers samedis du Mois en entrée libre (prévoir masques, cabas, chaussures fermées).

Samedi 3 juillet 2021 à l’Éco-lieu de Tivoli de 8 à 12h. Chemin Desbrosses La Vallée Carrefour Tivoli. FB Ecolieu Martinique. Contact 0696 78 54 02

Fondé en 2006, le Centre de Culture Populaire Ypiranga de Pastinha Martinique est issu de sa matrice brésilienne initiée par mestre Manoel depuis 30 ans dans les favelas de Rio de Janeiro. Humanisme, intégration, respect, discipline, civisme, tolérance, vie en collectivité : son activité 1ère est la pratique de la Capoeira Angola comme sport, philosophie et vecteur identitaire et social.

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Inauguration du sentier pédagogique en faveur de la biodiversité

Samedi 19 juin 2021 de 8h à 12h, à l’Écolieu de Tivoli,– Association CCPYPM

Chemin de Desbrosse la Vallée, Fort-de-France.

Dans le cadre de notre projet Life 4 Best

* en faveur de la biodiversité, la ville de Fort-de-France nous a donné l’autorisation d’aménager les berges de la rivière Madame jouxtant le terrain municipal où nous développons l’écolieu de Tivoli (chemin Desbrosses – La Vallée).

Le samedi 19 juin 2021 de 8h à 12h nous inaugurerons ce sentier

18 panneaux pédagogiques le long des berges permettront de mettre en valeur la biodiversité urbaine et les enjeux de sa préservation. Ces panneaux présentent les différentes espèces animales et végétales, indigènes ou exotiques. Trois d’entre eux présentent les enjeux liés à la ressource en eau (cycle de l’eau, pollution et pressions sur les milieux aquatiques) et les gestes que nous pouvons faire au quotidien pour préserver l’environnement.

Les berges ont également été aménagées pour rendre le chemin accessible et agréable pour les visiteurs (aménagement en bambous, élargissement du chemin).

Des experts seront présents afin de sensibiliser les visiteurs :

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Philippe Sahagian, précurseur de la permaculture en Guadeloupe

— Par Marion Lecas ( texte et photo) —

Ils redonnent le sourire. Philippe Sahagian a quitté une vie mouvementée dans les quartiers sensibles de Marseille pour créer, dans les années 2000, l’un des premiers jardins en permaculture de Guadeloupe.

Il est midi, le thermomètre affiche 36 °C. Le soleil grille la Guadeloupe, l’air est lourd, il fait chaud, trop chaud, partout… Excepté dans le jardin de Philippe Sahagian. « C’est grâce à mes arbres. C’est pour ça que l’agroforesterie reste ma première passion », sourit le quinquagénaire.

Dans son bien nommé jardin « extraBIOrdinaire », 8 000 m2 de terrain situé sur le littoral ouest de l’île, Philippe cultive un tas de plantes médicinales, d’aromates, d’arbres fruitiers et de légumes. Il s’agit, depuis 2008, de l’une des plus importantes cultures naturelles de Guadeloupe. Là-bas, en effet, le label « bio » existe à peine, et la plupart des sols sont toujours gorgés de chlordécone.

En Guadeloupe, la défiance des habitants « chlordéconés »

Philippe accueille les compliments avec modestie. Il a une voix chaude et rocailleuse, une casquette toujours vissée sur la tête.

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Pendant la pandémie, la planète a produit un peu moins de plastique

Paris – Pour la troisième fois seulement depuis le début du 20e siècle et de l’ère industrielle, la production annuelle mondiale de plastique a reculé en 2020, en raison de l’impact de la crise sanitaire.

L’an passé, la planète a produit un million de tonnes de plastique de moins qu’en 2019: 367 millions de tonnes contre 368 l’année précédente, selon l’association européenne des producteurs de plastique PlasticsEurope.

« Il s’agit de la troisième baisse mondiale depuis l’après-guerre, après celle intervenue en 1973 au moment du premier choc pétrolier, et celle de 2008, lors de la crise financière des subprimes« , selon Eric Quenet, directeur-général de Plastics Europe.

En Europe, où 55 millions de tonnes de plastiques neufs sont sortis des usines, le recul atteint 5,1%, et le phénomène de baisse est encore plus accentué en France, où la production a chuté de 11% en 2020 à 4,5 millions de tonnes, selon une estimation de PlasticsEurope.

Dans l’hexagone, la consommation globale de plastique vierge a chuté de 7,5%, plus fortement que la moyenne européenne (-4,7%) et qu’en Allemagne (-6,5%).

Le secteur automobile, troisième consommateur sur le vieux continent, derrière l’emballage et le bâtiment, a enregistré les plus fortes baisses, avec une chute de 28% de sa consommation de plastique en France l’an dernier (-18,1% en Europe, soit 900.000 tonnes de moins), selon l’association.

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« Dieselgate » : Peugeot mis en examen en France après Renault et Volkswagen

Les trois constructeurs sont mis en examen dans l’enquête sur la fraude aux contrôles antipollution des anciennes générations de moteurs diesel.

Après Renault et Volkswagen, au tour de Peugeot. Le constructeur automobile français a également été mis en examen en France dans l’enquête sur la fraude aux contrôles antipollution des anciennes générations de moteurs diesel, a annoncé mercredi 9 juin dans la soirée Stellantis, la maison mère du constructeur.

« Deux autres filiales de Stellantis, Automobiles Citroën SA et FCA Italy SpA., seront auditionnées par les magistrats instructeurs, respectivement le 10 juin et en juillet, dans le cadre de la même information judiciaire », a précisé le groupe franco-italien.

Volkswagen a déjà payé 30 milliards d’euros

Renault et Volkswagen ont précédemment été mis en examen pour « tromperie » dans la même affaire que Peugeot. Le « Dieselgate », qui a donné lieu à des actions en justice dans de nombreux pays, a déjà coûté 30 milliards d’euros à Volkswagen, en grande partie aux Etats-Unis où le groupe allemand a plaidé coupable de fraude en 2017.

Le constructeur avait reconnu à l’automne 2015 avoir équipé 11 millions de ses véhicules diesel d’un logiciel capable de dissimuler des émissions dépassant parfois jusqu’à 40 fois les normes autorisées.

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Nouvelle audience cruciale pour la justice climatique

Une nouvelle étape pour la justice climatique se joue ce vendredi 11 juin ! En effet, le Conseil d’État va se pencher sur une question cruciale : les politiques climatiques de la France sont-elles suffisantes pour respecter les objectifs inscrits dans la loi ?

En novembre dernier, dans le cadre du recours de Grande-Synthe, soutenu par l’Affaire du Siècle, le Conseil d’État avait confirmé que la réduction de 40% des émissions de gaz à effet de serre de la France d’ici 2030 était un objectif contraignant. Maintenant, les magistrats doivent juger si la trajectoire prévue par la France est suffisante pour respecter cet objectif.

Pour renforcer le dossier de Grande-Synthe, l’Affaire du Siècle a déposé environ 150 pages d’arguments juridiques devant le Conseil d’État. Nous avons notamment démontré que “les mesures adoptées ou envisagées par l’État, notamment dans le cadre du projet de loi Climat et résilience, ne permettront pas d’atteindre l’objectif [climatique]” de la France à l’horizon 2030, grâce à une étude réalisée par le cabinet d’expertise indépendant Carbone 4.

Le Conseil d’État a désormais toutes les clés en main pour décider d’ordonner à l’État de prendre des actions supplémentaires pour le climat : une avancée majeure et nécessaire face à l’urgence climatique !

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