Catégorie : Ecologie

« Protéger et détruire. Gouverner la nature sous les tropiques ( XXe-XXIe siècle) »

Sous la direction de Guillaume Blanc, Mathieu Guérin, Grégory Quenet

Comment s’est construit, au fil du XXesiècle et jusqu’à nos jours, le gouvernement de « la » nature en Asie, en Afrique et au Moyen-Orient ? De la création des premières réserves de chasse dans les colonies africaines au nom de la protection de la faune aux modèles actuels de conservation communautaire privilégiés par les organisations internationales, cette ambitieuse recherche croisant histoire, géographie, science politique et écologie, revient sur les négociations et luttes provoquées par le « colonialisme vert ».
Qu’il s’agisse de la gestion impériale des forêts à Singapour ou au Liban, de l’introduction de nouvelles espèces dans l’Afrique coloniale française ou de la promotion de la « récolte » de la grande faune, des conflits contemporains autour du tigre, de l’éléphant et du crocodile marin en Inde, ces études font ressortir l’entremêlement des temps coloniaux et post-coloniaux. Avant comme après les indépendances, protéger la nature, c’est exercer le pouvoir. Et hier comme aujourd’hui, la conservation globale de la nature aux Suds évolue au rythme d’une contradiction permanente entre prédation et protection.

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Lucas Chancel: «10% de la population mondiale contribue à la moitié du problème climatique»

C’est la sortie événement de ce jeudi 27 octobre, « Le Grand livre du climat », dirigé par la jeune Suédoise Greta Thunberg, initiatrice des grèves pour le climat. Un ouvrage qui rassemble les contributions d’une centaine d’experts, dont le Français Lucas Chancel, économiste et co-directeur du laboratoire sur les inégalités mondiales. Entretien.

RFI : Le Grand livre du climat sous la direction de Greta Thunberg, est un ouvrage choral, un état de la science climatique. Comment est-ce que ce projet est né ?

Lucas Chancel : Les éditeurs et Greta Thunberg ont voulu rassembler des contributions d’un ensemble d’experts, de scientifiques, d’acteurs du climat pour avoir un panorama le plus large possible de cette question afin d’informer pour accélérer. Parce qu’on ne va vraiment pas assez vite, par rapport à l’accélération du climat qui commence à s’emballer, on le voit un peu partout dans le monde.

L’idée qui sous-tend un peu ce projet – notamment pour ce qui est des passages écrits par Greta Thunberg – c’est la transmission du savoir. Y a-t-il un manque aujourd’hui ? les sociétés mondiales ne sont-elles pas assez informées des phénomènes liés au réchauffement climatique ?

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Où est passé le bon sens pour construire la Martinique ?

— Par Florent Grabin, président de l’association écologique P.U.M.A. —

La DEAL a convié à la Préfecture pour le jeudi 20 octobre 2022 : des Associations de défense de l’environnement, des élus de différentes collectivités, dont la CTM, ainsi que les carriers, afin de participer à l’élaboration du nouveau Schéma des Carrières, réunion que la Secrétaire Générale de la Préfecture a animée. À l’exception d’Entreprises et environnement, de PUMA, ni les élus, ni les associations de protection de l’environnement n’étaient présents à cette rencontre

Ce qui est regrettable c’est de constater que certains de nos élus réclament plus de pouvoir, tout en refusant de se trouver dans les instances où se construisent la base même de l’organisation de ce changement et l’adaptation actuellement au débat institutionnel à la CTM. Comment la Société civile peut-elle faire savoir, son savoir faire à ces élus dans l’intérêt général ?

Après la présentation, un débat de bonne qualité a permis de constater certaines contradictions entre les différents Schémas d’Urbanismes existants, y compris le SAR qui est toujours en révision à la CTM.

Constatant l’absence du changement climatique dans la discussion, nous PUMA, avons attiré l’attention de l’assistance sur les inévitables bouleversements du réaménagement de notre territoire, du fait de l’élévation du niveau de la mer, des vagues de submersion, du manque d’Eau pour l’agriculture et du réchauffement climatique.

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Retrait de la France du Traité sur la charte de l’énergie

Pas compatible avec les objectifs de l’accord de Paris… Pour ce principal motif, la France va se retirer du Traité sur la charte de l’énergie (TCE), a annoncé Emmanuel Macron, ce vendredi, à l’issue d’un sommet du Conseil européen, à Bruxelles, relate le site Internet francetvinfo. 

Le Traité sur la Charte de l’Énergie (TCE) est un accord international de commerce et d’investissement visant à promouvoir la coopération dans le secteur de l’énergie. Il a été signé par la France en 1994 puis ratifié en 1999.

Jugé incompatible avec l’accord de Paris

Il est jugé par plusieurs instances comme trop protecteur des énergies fossiles. L’UE a obtenu en juin que soit réformé le méconnu TCE, trop protecteur des énergies fossiles, mais le compromis est jugé insuffisant par les ONG, qui demandent aux Européens de s’en retirer.ans un avis rendu mercredi soir, le Haut Conseil pour le Climat (HCC) leur a donné raison : « Aucun des cas de figure possibles à l’issue du quinzième cycle de négociation (…) ne permettra aux parties signataires de s’engager sur une trajectoire de décarbonation de leurs secteurs énergétiques respectifs à l’horizon 2030 et à la hauteur de l’ambition de l’Accord de Paris », affirme cette instance consultative indépendante française.

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Sargasses : l’Amazonie pourrait avoir un rôle dans la multiplication de ces algues, selon des scientifiques de la goélette Tara

Après un périple de 70 000 km autour du globe, la goélette Tara est rentrée à Lorient samedi 15 octobre, avec des milliers d’échantillons de micro-organismes afin de comprendre le fonctionnement du plancton océanique. Au cours de cette expédition, les scientifiques se sont également intéressés à l’impact du fleuve Amazone sur les sargasses.

Après presque deux ans de mission “Microbiome”, la goélette scientifique Tara a fait escale sur l’île de Groix avant de faire route vers Lorient, son port d’attache, ce samedi après-midi.

Au cours de son voyage du Chili à l’Afrique, en passant par l’Amazonie et l’Antarctique, le célèbre voilier laboratoire conçu par l’explorateur Jean-Louis Etienne a réalisé près de 25 000 échantillons micro-organismes marins (virus, bactéries, animaux, etc.).

Nous n’avons aucune découverte à vous dévoiler aujourd’hui (samedi)“, a immédiatement prévenu Romain Troublé, directeur de la Fondation Tara, lors d’une conférence de presse sur l’île.

Toutes ces données seront analysées. Dans 18 mois à deux ans, nous commencerons à avoir les premières découvertes de cette mission car pendant que nous sommes en mer, il y a 300 chercheurs qui travaillent“, a déclaré M.

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« Voiture électrique : ils sont devenus fous ! » de François Xavier Pietri

Résumé
Les États européens ont confirmé la décision de la Commission de Bruxelles : dès 2035, la vente de tous les véhicules émetteurs de CO2 sera interdite. Les moteurs diesel et à essence neufs seront bannis, de même que les hybrides. La France se retrouve ainsi face à un mur infran­chissable : un parc à renouveler sans les capacités indus­trielles nécessaires, une couverture nationale de bornes de recharge ridiculement insuffisante, un marché livré pieds et poings liés aux Chinois, une casse sociale massive, un clivage sans précédent entre les nantis et les Français les plus modestes… Elle doit également se lancer dans une course effrénée pour les précieux minerais indispensables aux batteries, le cobalt exploité en Afrique dans des conditions indignes, le lithium qui assèche des millions d’hectares en Amérique du Sud… Bref : si 2035, c’est demain, aujourd’hui, rien n’est prêt !

Comment les Français vont-ils accepter ce brusque chan­gement ? Et qui va payer la note ? Dans ce livre réquisitoire, François-Xavier Pietri éclaire l’absurdité de cette décision qui, en plus d’être contre-productive sur le plan écologique, pourrait nous faire vivre un enfer sur les routes.

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« Un an après l’Affaire du siècle, où en est-on ? »

Collectif —

Un an après l’Affaire du siècle, 49 députés de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes) demandent à l’État de faire preuve de plus de volontarisme dans la lutte contre le réchauffement climatique.

« Le 3 février 2021, le tribunal administratif de Paris avait reconnu la carence de l’Etat dans le respect des objectifs qu’il s’était lui-même fixés en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre et avait pour la première fois transposé la notion de préjudice écologique en droit administratif. Par la suite, le 14 octobre 2021, le tribunal administratif de Paris a relevé que le plafond d’émissions de gaz à effet de serre avait été dépassé de 62 millions de tonnes équivalent CO2. Il a donc enjoint l’Etat de réparer les conséquences de sa carence en matière de lutte contre le changement climatique en donnant jusqu’au 31 décembre 2022 à l’exécutif pour prendre « toutes les mesures utiles » afin de compenser l’excès d’émissions de CO2 constaté entre 2015 et 2018. C’était l’Affaire du Siècle.

Enfin ! La protection du climat, le respect des limites planétaires, la protection du vivant, intègrent peu à peu notre droit, deviennent peu à peu, grâce à l’action d’associations et de millions de citoyen-nes, des obligations pour les acteurs privés comme pour l’Etat.

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La planète a perdu 70 % de sa faune sauvage depuis 1970, s’alarme le WWF

— Par Florence Santrot —

Selon le WWF, entre 1970 et 2018, les populations de vertébrés – poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles – ont chuté de 69 % en moyenne.

C’est un véritable drame pour le vivant. Entre 1970 et 2018, les populations de vertébrés – poissons, oiseaux, mammifères, amphibiens et reptiles – ont chuté de 69 % en moyenne (ce chiffre était de 50 % en 2012). Dans son étude biennale intitulée Planète Vivante, parue ce jeudi 13 octobre 2022, le WWF fait le point sur l’état de la biodiversité dans le monde en analysant l’évolution des populations de pas moins de 5 200 espèces animales. Et ce n’est pas reluisant.

Gorilles des plaines, tortues luth, dugong, requins, coraux, rainettes… les icônes de la biodiversité aussi précieuses qu’indispensables à l’équilibre de nos écosystèmes diminuent à un rythme inquiétant”, alerte le WWF. Pour expliquer cela, l’ONG pointe du doigt cinq raisons à l’origine de ce déclin des vertébrés : le changement d’usage des terres, la surexploitation des ressources, la pollution, les espèces invasives et… le réchauffement climatique.

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Commerces et bureaux : fermeture des portes des locaux chauffés ou climatisés

Dans le cadre du Plan de sobriété énergétique, les portes des locaux chauffés ou climatisés donnant sur l’extérieur ou des locaux non chauffés ou climatisés doivent désormais être obligatoirement fermées sous peine de sanction. Cette disposition concerne les locaux dans lesquels sont exercées des activités tertiaires marchandes ou non marchandes : commerces, restaurants, hôtels, administrations publiques, agences immobilières…

Afin de limiter la consommation d’énergie, les portes de locaux chauffés ou climatisés donnant sur l’extérieur et abritant des activités tertiaires marchandes ou non doivent être fermées. Cette mesure vise aussi les parties de bâtiment non chauffées ou non climatisées.

Les systèmes de fermeture manuels et automatiques sont concernés par cette obligation.

Cette disposition s’applique durant les périodes de fonctionnement de ces équipements de chauffage et de refroidissement. Elle concerne également les heures d’ouverture de ces locaux aux usagers.

  À noter : Cette obligation ne s’applique pas lorsque les recommandations des autorités sanitaires le préconisent ou lorsque des exigences de renouvellement d’air intérieur des locaux le nécessitent.

Les sanctions encourues

Lorsque cette mesure n’est pas respectée, une mise en demeure est adressée par le maire à l’exploitant du bâtiment.

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Colombie : le Parlement ratifie un accord environnemental latino-américain

L’antenne de WWF à Bogota salue une « victoire pour la protection des responsables écologistes, pour la nature et pour les territoires ». Le Parlement de Colombie, l’un des pays les plus dangereux pour les défenseurs de l’environnement, a ratifié lundi 10 octobre l’accord d’Escazu, premier traité environnemental d’Amérique latine.

L’ancien président Ivan Duque avait paraphé cet accord en 2019 mais le corps législatif a attendu trois ans pour le ratifier. Cette ratification intervient deux mois après l’élection de Gustavo Petro, le premier président de gauche du pays. Le chef de l’Etat colombien a d’ailleurs salué cette avancée sur Twitter.

Ha sido aprobado como ley el tratado internacional de Escazú, que busca proteger el medio ambiente y las y los ambientalistas.

Felicitaciones al Congreso y a la sociedad colombiana.

Gustavo Petro (@petrogustavo) October 11, 2022

Protéger les militants et les indigènes

Adopté par 24 pays de la région, dont le Brésil, l’accord d’Escazu a été promulgué en avril 2021 après avoir été ratifié par 12 d’entre eux : Antigua-et-Barbuda, Argentine, Bolivie, Equateur, Guyana, Mexique, Nicaragua, Panama, Saint-Christophe-et-Niévès, Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Sainte-Lucie et Uruguay.

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Mort du sociologue Bruno Latour, figure de la pensée écologiste

L’un des plus éminents penseurs français est mort. Le philosophe Bruno Latour est décédé dans la nuit de samedi à dimanche 9 octobre, à Paris, à l’âge de 75 ans. Il est l’un des premiers à réfléchir sur la question politique en lien avec les enjeux écologiques. Pourtant, c’est dans le monde anglo-saxon que Bruno Latour est d’abord encensé.

Pour le New York Times, « il était le plus célèbre et le plus incompris des philosophes français ».

Bruno Latour, né en 1947 à Beaune, dans une famille de négociants en vin de Bourgogne, a passé son agrégation en philosophe après s’être formé à l’anthropologie en Côte d’Ivoire.

Il est l’un des premiers intellectuels français à percevoir l’enjeu de la pensée écologiste.

Nous avons changé de monde, expliquait-il dès les années 1990, depuis que nous sommes entrés dans l’anthropocène. Tournant ainsi la page des Modernes qui depuis le XVIIᵉ siècle soutiennent que les non-humains nous sont étrangers.

Il traduit sa pensée dans plusieurs ouvrages et ne se limite pas à la pure pensée climatique. Parmi eux : La fabrique du droit.

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L’appel de quatre cents philosophes : « Nous déclarons que l’exploitation animale est injuste et moralement indéfendable »

— Collectif —

Nous sommes des chercheuses et des chercheurs en philosophie morale et politique. Nos travaux s’inscrivent dans des traditions philosophiques diverses et nous sommes rarement tous du même avis. Nous nous accordons toutefois quant à la nécessité de transformer en profondeur nos relations avec les autres animaux. Nous condamnons l’ensemble des pratiques qui supposent de traiter les animaux comme des choses ou des marchandises.

Dans la mesure où elle implique des violences et des dommages non nécessaires, nous déclarons que l’exploitation animale est injuste et moralement indéfendable.

En éthologie et en neurobiologie, il est bien établi que les mammifères, les oiseaux, les poissons et de nombreux invertébrés sont « sentients », c’est-à-dire capables de ressentir du plaisir, de la douleur et des émotions. Ces animaux sont des sujets conscients ; ils ont leur propre point de vue sur le monde qui les entoure.

Des dommages évitables

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Sargasses : Lettre ouverte au Président du Comité Exécutif de la CTM

— Par Léo Ursulet —

Monsieur le Président du Comité Exécutif de la CTM

Pour tous, l’échouage massif des sargasses sur les côtes des îles de l’Archipel des Antilles depuis plus d’une décennie est un fléau qui, jusque-là, n’a pu encore recevoir de parade satisfaisante. Ses effets réels sur le plan sanitaire ne cessent de s’aggraver pour les populations concernées qui finalement s’en trouvent littéralement piégées : elles ont de moins en moins les moyens de quitter les lieux vu la perte brutale immobilière subie par leurs habitations ; et ses effets sont de même dévastateurs pour l’activité touristique.

Les réactions à cette crise se multiplient sans qu’il y ait une perspective véritablement sérieuse de solution au problème. Des idées sont émises chaque jour, mais sans portée aucune quant au fond. Comme envisager d’utiliser les sargasses à la fabrication d’engrais (ce qui pour l’instant convainc peu vu leur teneur en métaux lourds), ou à la fabrication de briques pour la construction immobilière, ou encore à la fabrication de divers articles comme produit de substitution du plastic. Et j’en passe.

Mais l’essentiel est que soit interrompu cet arrivage massif des algues sur nos rivages lequel pourrait constituer un arrêt total de toute vie au voisinage de nos côtes : vie des habitants des côtes, pêche, aquaculture, santé du monde coralien etc.

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À l’école du goût!

Samedi 1er octobre de 8h à 12h
L’association CCPYPM est ravie d’inviter le grand public à son Mini marché mensuel visant à sensibiliser et à réfléchir à la nutrition !

Au programme, en entrée libre, de 8h à midi :

🍯 ATELIERS autour du goût, de la nutrition et de l’alimentation, l’occasion de venir tester de nouvelles saveurs et de partager du savoir sur l’art de s’alimenter !

🌿 MINI-MARCHE

– Vente des bijoux et sacs d’artisans, la Fée des caps, Pur roots, Corrie. Cosmétiques, huiles essentielles, savons (De Madagascar et du Cameroun, des Petits savons de Steph, et d’Afrique originale).

– Vente d’épices, plantes, de fruits & légumes, confitures, kombucha (Corrie, CCPYPM, les Vergers de Calypso, L. Guillon)

🌮RESTAURATION sur place Ital par ABYSSINIANS

🎯Visitez l’Ecolieu, sa Plantothèque école médicinale école d’urgence, ses parcours sensoriel et pédagogique autour de la biodiversité aménagés sur les berges de la rivière Madame.
A samedi !

🚩A l’Ecolieu de Tivoli, association CCPYPM, chemin Desbrosse la vallée, JWQJ+883, Fort-de-France.

Portez masques, cabas et chaussures fermées !

Contact SMS WHATSAPP 0696 19 78 92

FB Ecolieu Martinique

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Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages de nourriture le 29 septembre

D’après l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), 10 millions de tonnes de nourriture sont jetées tous les ans en France. Dans les foyers, c’est 30 kg par personne et par an. À l’occasion de la 3e édition de la Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages de nourriture du 29 septembre 2022, Service-Public.fr fait le point sur les initiatives et les conseils pratiques pour lutter contre le gaspillage alimentaire au quotidien.

Instaurée en 2020, la Journée internationale de sensibilisation aux pertes et gaspillages de nourriture a été fixée au 29 septembre par l’Organisation des Nations unies (ONU). On estime que 17 % de la production alimentaire mondiale est gaspillée (11 % dans les ménages, 5 % dans les services de restauration et 2 % chez les détaillants). Réduire les pertes et le gaspillage de nourriture est essentiel pour assurer la sécurité alimentaire de tous, réduire les émissions de gaz à effet de serre, économiser les ressources naturelles (terre, eau, énergie) et améliorer la qualité des aliments.

Le pacte national de lutte contre le gaspillage alimentaire fixe l’objectif de réduire le gaspillage alimentaire à 50 % à l’horizon 2025 en France.

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La Martinique au quotidien

Par Julie Ostan-Casimir

Que consommons-nous en Martinique ? Pourrions-nous bénéficier d’une communication claire, bénéficier de garanties, sur les produits qui nous sont fortement proposés, provenant du Costa Rica ou du Chili pour ne citer que ces 2 pays?

Le chlordécone pesticide toxique a été utilisé pendant plus de vingt ans dans les bananeraies en Guadeloupe et Martinique. Il est classé cancérogène possible dès 1979 par l’Organisation Mondiale de la Santé.

Il a contaminé sols, rivières, bétail, poissons, crustacés, légumes-racines… et la population elle-même.

Une molécule pour faire jaunir les bananes plantain a été utilisée en Martinique, nous écrit ces jours derniers le journal France-Antilles.

Un usage d’éthéphon, produit accélérant la coloration des fruits, sur des bananes plantain commercialisées sur l’île, a été découvert, a annoncé jeudi 25 août le parquet de Fort-de-France, ajoute France-Antilles. Dans le monde agricole, l’éthéphon est une molécule connue sous le nom commercial de « cérone » ou encore éthéverse. Son utilisation est autorisée et encadrée, notamment dans la culture de l’ananas. Le produit ne peut être utilisé dans la banane, car dans cette culture, il est potentiellement dangereux.

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Solidarité après la tempête Fiona

— Communiqué de l’UPLG —

La Guadeloupe vient de connaître un phénomène cyclonique qui a touché très sévèrement la Basse-Terre la région pointoise. Les montées des eaux et les débordements de rivières ont provoqué des dégâts considérables. Des routes, des habitations, des ouvrages sensibles sont endommagés et hors service. Dans plusieurs communes, des familles se retrouvent sans toit ou sans logement, en ayant tout perdu.

Dans l’urgence, des opérations et actions citoyennes ou venant des institutions sont en cours de mobilisation pour porter une aide à ces familles.

L’UPLG invite ses militants ainsi que tous les Guadeloupéens à participer un élan de solidarité pour soulager la souffrance de ceux qui ont tout perdu.

En relation avec les CCAS des communes concernées, nous invitons tous les guadeloupéens à exprimer leur solidarité.

L’ampleur des dégâts liés à un phénomène de moyenne ampleur nous interpelle sur nos responsabilités de citoyens et d’élus dans nos actions d’aménagements. En l’espace de 4 mois 3 phénomènes importants ont mis la population guadeloupéenne en danger et causé d’importants dégâts sur différents lieux du territoire. Certaines familles de la région des Abymes et de Pointe-à-Pitre en sont à leur troisième sinistre en 4 mois.

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Protection de l’environnement : agir individuellement, une conviction largement partagée

Protection de l’environnement : le rôle de transmission des 55-75 ans

Réalisée pour l’Ademe, une étude sur la connaissance des sujets environnementaux des jeunes seniors de 55 à 75 ans (les « jeuniors ») souligne leur rôle dans la transmission des gestes écologiques. Mais, cette étude révèle aussi que la sensibilisation des « jeuniors » aux pratiques environnementales provient plutôt de leurs enfants et petits-enfants.

Publiés le 1er septembre 2022, les résultats d’une enquête du ministère chargé de l’environnement sur les pratiques environnementales des Français en 2021 (nouvelle fenêtre) montrent que plus de 70% des personnes interrogées pensent qu’il faut s’impliquer individuellement pour protéger l’environnement. Une consommation plus responsable peut y contribuer.

Pour les personnes interrogées, cela passe principalement par la lutte contre le gaspillage et l’achat de produits fabriqués localement en particulier concernant la provenance géographique des produits alimentaires.

Agir individuellement : une conviction largement partagée

Pour une très large majorité des Français, l’action individuelle est nécessaire à la sauvegarde de l’environnement. Toutefois, 15% considèrent qu’ils ne disposent pas des moyens nécessaires pour agir à leur niveau.

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Tri à la source des biodéchets

Tous les ménages devront pouvoir trier leurs déchets alimentaires à partir du 1er janvier 2024

Tous les ménages devront disposer d’une solution leur permettant de trier leurs déchets biodégradables à partir du 1er janvier 2024. Les collectivités territoriales chargées de la mise en œuvre de cette disposition devront leur proposer des moyens de tri à la source, conjoints ou complémentaires, comme des bacs séparés pour une collecte spécifique, compostage individuel ou collectif…

Dans un peu plus d’un an, à partir du 1er janvier 2024, tous les ménages devront pouvoir trier leurs déchets biodégradables (déchets dégradables naturellement par des micro-organismes vivants) et les séparer du verre, des emballages ou du reste de la poubelle indifférenciée, selon l’article L541-21-1 du code de l’environnement.

La mise en œuvre de cette disposition, introduite par la loi du 10 février 2020 contre le gaspillage et pour l’économie circulaire, repose sur les collectivités territoriales (communes ou communautés de communes), qui devront proposer les solutions vous permettant d’effectuer ce tri à la source, chez vous. Plusieurs dizaines de collectivités ont déjà aménagé cette obligation.

Ces solutions sont multiples, conjointes ou complémentaires, en fonction de la situation des communes (urbaines, rurales) et des ménages concernés (en appartement, en pavillon) : elles peuvent passer par la mise à disposition de composteurs individuels, ou collectifs (pour un immeuble, une rue, un quartier), de poubelles individuelles ou de conteneurs collectifs pour une collecte spécifique en benne à ordures, comme il en existe déjà pour les emballages ou le verre.

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Corse: des associations demandent la limitation des escales de bateaux de croisière

Ajaccio – Des militants écologistes ont demandé l’instauration de quotas face à la multiplication des escales de croisière et de méga-yachts en Corse, en manifestant samedi devant l’Assemblée de Corse à Ajaccio (Corse-du-Sud), dénonçant la pollution générée par ces navires.

Plus d’une centaine de militants de la coordination Terra, composée notamment de plusieurs associations de défense de l’environnement et de la santé, brandissant des pancartes « Non à la pollution« , « Vivre sainement est un droit fondamental » ou encore « Non-assistance à planète en danger« , ont fustigé les rotations croissantes de ces navires polluants autour de l’île.  

Critiquant l’utilisation à des « fins récréatives » de « grandes quantités d’hydrocarbures, une énergie fossile qui contribue très largement au changement climatique« , Muriel Segondy, porte-parole de l’association de défense de l’environnement Le Garde, a cité un rapport de l’Anses (l’agence nationale de sécurité sanitaire) du 17 juillet 2019, qui « confirme avec des niveaux de preuve forts, les effets sur la santé » des escales de croisière.  

La militante souligne aussi qu’à « Ajaccio, comme à Bastia, la justification économique des croisières avancée n’est pas démontrée » et que « dans tous les cas, elle ne contrebalance pas le coût des impacts sur la santé, sur l’environnement et le cadre de vie des habitants« . 

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En Martinique, des bactéries de la mangrove pour produire de l’électricité

Dans la mangrove martiniquaise, la « pile microbienne », à base de bactéries, pourrait permettre de limiter l’utilisation de piles chimiques.

À l’heure du changement climatique, la recherche sur de nouveaux types d’énergies renouvelables bat son plein. La diminution des ressources fossiles ainsi que l’augmentation des prix des carburants incitent à la diversification énergétique. Plusieurs équipes internationales et françaises travaillent au développement de nouveaux dispositifs. Parmi eux, une innovation peu connue : la “pile microbienne”, ou “pile à bactérie”, qui utilise des bactéries pour dégrader des composés organiques et récolter un courant électrique.

Ce dispositif présenterait l’avantage d’être peu onéreux et de pouvoir utiliser des eaux usées comme combustible. Il permettrait aussi, une fois optimisé, de limiter l’utilisation de piles chimiques contenant des produits toxiques pour l’environnement. Ces piles à bactérie fournissent de faibles puissances, et permettraient par exemple d’alimenter des LED ou des capteurs de température.

Une technologie étudiée depuis le début des années 2000

Cette technologie fait véritablement l’objet de recherche depuis le début des années 2000. Après la découverte de bactéries très spéciales capables de transférer des électrons à des surfaces solides conductrices.

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Sur la côte méditerranéenne, des croisières de moins en moins acceptées

Marseille – « Nous sommes des activistes et vous ne pouvez pas entrer dans le port de Marseille »: mi-juin, quelques canoës ont brièvement bloqué le plus grand paquebot de croisière du monde, illustrant le ras-le-bol croissant en Méditerranée face à cette industrie jugée trop polluante.

« Quand on a des aberrations comme celle-là sous nos yeux qui nous impactent aussi directement, on ne peut que se sentir investis d’une mission de se mobiliser« , explique Rémy Yves du collectif « Stop Croisières« , créé en mai dans la deuxième ville de France. 

Lire aussi : Reprise des croisières : 205 escales de paquebots envisagées dans les eaux de la Martinique

Les activités maritimes sont responsables de 39% des émissions de dioxyde d’azote (NOx) –un polluant de l’air– sur la métropole marseillaise, juste derrière le trafic routier (45%), selon AtmoSud.  

Un navire de croisière à quai pendant une heure émet autant que 30.000 véhicules roulant à 30 km/h, estime cet organisme chargé de surveiller la qualité de l’air dans la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. 

« Aberration« , le mot est martelé par les militants pour décrire le « Wonder of the Seas » qu’ils ont bloqué, propriété de Royal Caribbean: 362 mètres de long, 15 piscines, un simulateur de surf, une patinoire, des robots à cocktail… 

Une activité très consommatrice « qui n’a plus lieu d’être dans le monde de demain« , estime Rémy Yves.

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Les élus défendent-ils les intérêts des Martiniquais?

Une illustration : le Syndicat Martiniquais de Traitement et de Valorisation des Déchets (SMTVD)

Par Karl Paolo — (31 août 2022)

Délibéré par la Chambre Régionale des Comptes (CRC) le 27 avril 2022, le rapport d’observations définitives sur le Syndicat Martiniquais de Traitement et de Valorisation des Déchets (SMTVD) couvre la période allant de sa création le 1er janvier 2014 à la fin de l’exercice 2020 (31 décembre 2020). Il débouche sur 18 recommandations, 9 dits de régularité et 9 dits de performance.

Ce rapport pointe deux séries d’insuffisances qui concernent
– D’une part les organes de mise en œuvre des politiques définies par les Etablissements Publics de Coopération Intercommunale (EPCI), la Collectivité territoriale de Martinique (CTM) et l’Etat en matière de traitement et de valorisation des déchets, de décisions et de contrôle de la bonne marche de l’établissement public, c’est-à-dire :

o le comité syndical, organe délibérant du SMTVD, composé de 18 délégués, désignés par les assemblées délibérantes des collectivités membres, à raison de six délégués pour chacun des EPCI,
o le bureau de 9 membres, émanation du comité syndical.

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« Une éducation au développement durable pose la question du choix que nous avons à faire d’une école pour le XXIe siècle »

— Collectif —

Plus de cinquante spécialistes des questions environnementales, parmi lesquels Samuel Cazenave, Jean Jouzel, Valérie Masson-Delmotte, Serge Tisseron ou Ophélie Gaillard, expliquent, dans une tribune au « Monde », qu’il faut réviser les attributions du ministre de l’éducation nationale et de la jeunesse, qui ne font aucune mention à l’éducation à la transition écologique.

Alors qu’Emmanuel Macron a annoncé, le 16 avril, à Marseille que son quinquennat « sera écologique ou ne sera pas », en affichant le projet de « faire de la France une grande nation écologique », nous, citoyennes et citoyens engagés pour l’atteinte des Objectifs du développement durable (ODD) [adoptés en 2015 par les Nations unies], souscrivons à ce projet et souhaitons singulièrement appeler l’attention du chef de l’Etat sur l’outil éducatif.

La « nation écologique » a pour préalables indispensables une nation-école et une école écologique.

Ce qui suit est l’objet d’une première démarche collective de réflexion d’acteurs de l’éducation au développement durable et à la transition écologique. Et nous connaissons l’intérêt d’Emmanuel Macron pour l’école, qui vient d’en donner un nouveau témoignage en Sorbonne devant les recteurs, peu avant la rentrée scolaire [le 25 août].

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La mort tombée du ciel

— Par Stéphane Sahuc —

Les images qui nous arrivent du Pakistan sont effroyables et terrifiantes. Des vagues d’eau brunâtre qui s’engouffrent dans des lits de rivière trop étroits, des montagnes liquides qui débordent détruisant tout sur leur passage. Rien ne résiste, les bâtiments, les ponts, les routes sont engloutis et déjà le bilan humain dépasse les 1 000 morts. Depuis le mois de juin, le pays est victime d’inondations monstres provoquées par les pluies de mousson. Avec un tiers du Pakistan actuellement sous les eaux, personne n’échappe à la catastrophe. Il y a ceux touchés directement et qui ont tout perdu. Ils sont plus de 33 millions dans ce cas, soit un Pakistanais sur sept. Mais l’ensemble de la population en subit les conséquences. Les routes coupées, les infrastructures fragilisées compliquent la vie dans tout le pays. Les approvisionnements sont ­réduits, les produits alimentaires de base voient leurs prix grimper en flèche. Et la situation pourrait encore s’aggraver.

Pour les Pakistanais, la mousson, même lorsqu’elle n’est pas d’une ampleur exceptionnelle, est devenue depuis des années synonyme de destruction et de mort.

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