Le 9e art s’offre une rentrée éclectique de qualité
Le 9e art, après les arts de la scène, le cinéma, et les arts médiatiques… Longtemps considérée comme un art mineur, réservée aux enfants, dédaignée encore par certains, la Bande Dessinée a néanmoins conquis ses lettres de noblesse, dans les années 60, affirmant alors sa légitimité. À la Bande Dessinée traditionnelle s’est adjoint le roman graphique. De grandes œuvres littéraires sont maintenant adaptées sous cette forme imagée, et c’est une façon intelligente de les populariser. On conte en mots et dessins et autres moyens graphiques (photographies, collages…} la vie de personnages célèbres ou de grandes figures historiques. Sont mis en scène aussi les événements qui traversent notre histoire, et traités les problèmes dont souffrent nos société. Méprisée autrefois par les enseignants et les parents, pour qui lire une BD n’était pas lire, on l’a vue faire son entrée dans les programmes scolaires du collège, où ses techniques sont analysées. Devenue incontournable pour qui veut être dans l’époque, elle a trouvé sa place sur les rayons de nos librairies. À Fort-de-France, elle a son temple, sis rue Lamartine, joliment nommé La Kazabul — honneur aux bulles, élément graphique savamment dits phylactères, qui accompagnent les dessins ?

Lé komin-frè Matnik té fè bel projé
Chaque dimanche, depuis le 9 août, Colette Césaire nous propose une émission audionumérique, qu’elle a imaginée et qu’elle réalise sur sa chaîne YouTube. Dans la bande-annonce, elle nous dit avoir voulu « une série de lectures bienfaisantes, un moment d’écoute, d’évasion littéraire et poétique ». Se référant au poème « Élévation » de Baudelaire — Envole-toi bien loin de ces miasmes morbides / Va te purifier dans l’air supérieur / Et bois, comme une pure et divine liqueur, / Le feu clair qui remplit les espaces limpides — elle choisit de baptiser cette série d’un beau nom qui fait rêver, évocateur de contes d’Orient et de Mille et une Nuits, « Le Tapis Volant ». Car dit-elle, « quoi de meilleur qu’un tapis volant pour explorer les espaces limpides (…) Sur mon tapis volant, nous voyagerons de texte en texte et respirerons un air neuf qui, je l’espère, vous enchantera le cœur et l’esprit pour des lendemains meilleurs ».
Après la traditionnelle pause estivale, l’émission de la chaîne France 5, « La Grande Librairie », fait son retour sur le petit écran, ce mercredi 2 septembre 2020, à 20h50. S’il m’arrive de penser que François Busnel développe une légère tendance à porter au pinacle les invités qu’il reçoit, de sorte qu’ayant parfois été déçue — chat échaudé craint l’eau froide — je ne me précipite plus dans ma librairie de cœur pour y acquérir, tout esprit critique endormi, les ouvrages par lui conseillés, il faut bien lui reconnaître un enthousiasme communicatif, et le mérite de tenir pour une treizième saison déjà la seule chronique littéraire populaire et de qualité, que nous offre le paysage audiovisuel français. Présentateur dynamique et souriant, François Busnel rend accessible au plus grand nombre les auteurs contemporains, dévoilant
Fatima Ouassak est politologue, cofondatrice et porte-parole de
Nathan, Camerounais déraciné à Paris, se lance dans un voyage en Louisiane. Il part pour retracer la vie d’un oncle mort là-bas, mais, au fil des rencontres, il va surtout se retrouver confronté à lui-même, à son image des Noirs américains et à la fatalité. Fabienne Kanor fait de cette initiation un récit de voyage et un essai historique autant qu’un roman.
Fabienne Kanor
Oubliez les Dix petits nègres. Le roman policier d’Agatha Christie, un des livres les plus lus et vendus au monde, change de nom, amputé du mot «nègre» dans sa version française, pour «ne pas blesser».
Ki lidé ka pousé’w matjé anlè lidé ?
Qui est Gladys ?
« Le créole représente à mes yeux plus qu’un simple procédé pédagogique, mais un moyen d’opérer la réconciliation avec nous-mêmes, susciter le respect de nous-mêmes, gage du respect des autres… Ce que je défends dans ce livre, c’est, au-delà d’un vrai bilinguisme, l’unité et la solidarité nationale sans quoi il n’y a pas de vrai développement.» (Pradel Pompilus : « Manuel d’initiation à l’étude du créole », Éditions Impressions magiques, Port-au-Prince, 1983.)
— Par Mouna El Mokhtari —
An tron vid, lapo-bèt, kòd épi savwaw : Tanbou !
Fleur DAUGEY
Communiqué du Journal Libération :
Dans une rigoureuse étude publiée en 2005 par la 
Laviya sé an konba
La parution en Haïti, dans Le National du 22 juin 2020, de notre article «
Hier, Frantz Fanon