Une pièce d’Alain Guyard dans une mise en scène de François Bourcier
— Dossier de presse —
Nicola Sacco dans sa cellule à quelques heures de mourir… La lumière de l’unique ampoule faiblit parce que l’on prépare la chaise électrique à six pas de là… Son compagnon de lutte et d’infortune Bartolomeo Vanzetti apparaît soudain. Délire dû aux vingt-six jours de grève de la faim ? Hallucination à cause des tranquillisants des médecins auxiliaires de la mort ? Rêve éveillé ? Vision ?…
Qu’importe ! Ils se remémorent leur procès, rejouent les témoignages grotesques, les manipulations et les chantages abjects des policiers et des politiciens. Leur personnalité se dissout et emprunte celle de ces visages amis ou hostiles qui marquèrent leur calvaire de sept ans lors duquel ils attendirent qu’on les tue. Ils sont la secrétaire qu’on intimide pour un faux témoignage, le camarade qu’on met au chômage parce qu’il refuse de mentir à la barre, le gouverneur qui va au tribunal comme aux jeux du Cirque, les flics pourris qui font la chasse aux immigrés⋅ Visages et spectres fugaces, pâte humaine aux cent visages brassée par l’Histoire.