Kenji Mizoguchi : « La Rue de la Honte »
Karim Aïnouz : « La Vie invisible d’Eurídice Gusmão »
— Par Janine Bailly —
Le cinéma, en plus d’être un art à part entière sait aussi défendre des causes essentielles, que ce soit – comme on a pu le voir récemment sur les écrans de Madiana – au Japon, au Brésil, au Bangladesh, ou sous tous autres cieux… Que ce soit chez Kenji Mizoguchi, dont « La Rue de la Honte » paraît en 1956, ou chez Karim Aïnouz qui en 2019 reçoit à Cannes le prix Un certain regard pour « La Vie invisible d’Eurídice Gusmão », les femmes visibles ou invisibles sont au centre du sujet, au centre de l’image, au centre des discours : ces films l’un comme l’autre, défenses illustrées et vivantes de la cause des femmes, sont empreints d’un féminisme intelligent, lucide et dénué de tout sectarisme.
Kenji Mizoguchi observe, en un noir et blanc triste et lumineux, tragique et glacé, cinq des femmes qui vivent dans une maison de tolérance, située au quartier des plaisirs de Tokyo.

La Vie invisible d’Euridice Gusmão, film réalisé par Karim Aïnouz (auteur en 2002 de Madame Sata) d’après le roman de Martha Batalha, a remporté en 2019 au festival de Cannes le prix Un certain regard. Présenté sur l’affiche comme un « sublime mélo tropical », le film est en réalité une fresque familiale qui montre la difficile émancipation des femmes au Brésil dans les années cinquante, une réflexion aussi sur l’autorité masculine et sur le poids
— Communiqué de presse —
Avec Machiko Kyô, Ayako Wakao, Michiyo Kogure
« Qu’est-ce que raconter une histoire ? » Si l’on en croit ce que dit Joël Pommerat, travailler sur les mythes est pour lui une façon de poursuivre cet apprentissage. Lui qui déjà a porté sur trois de nos contes traditionnels, Le petit Chaperon Rouge, Pinocchio et Cendrillon, son regard neuf et décapant, dit aussi vouloir contrairement à un certain courant du théâtre actuel « revenir au récit, quitte à le re-questionner de façon différente ». Le conte en effet, parce qu’il est de tous les temps, de tous les pays et de tous les âges, qu’il touche à ce qu’il y a en nous de plus secret, s’est toujours prêté à de multiples ré-écritures, à d’autres interprétations. Il répond à notre besoin d’écouter des histoires, d’inventer des histoires, et pourquoi pas, de « se raconter des histoires », comme le fait Cendrillon elle-même pour avoir mal compris les derniers mots prononcés par sa mère sur son lit de mort.
18h – Ciné Goûter – Case A Vent
Festival Jeune Public
Cet été, j’ai l’occasion de visiter l’exposition Banksy, superbe, dans les locaux de la l’ancienne Corderie de Lisbonne. Ce matin de décembre, je choisis de porter mon tee-shirt gris acheté à cette occasion, illustré d’un dessin noir de l’artiste susnommé, celui qui montre, comme tombant du ciel, le caddie auquel s’accroche la célèbre petite fille, et dont jaillissent quelques produits de supermarché. Mais l’étiquette du vêtement me gênant, je décide de la découper et d’en prendre connaissance. C’est alors que j’y découvre la mention « Made in Bangladesh » : hasard ou coïncidence ? Récemment je me suis rendue à Madiana voir en version originale le film éponyme, où si on ne le savait pas encore, on peut découvrir comment et à quel point les femmes là-bas — dans ce pays que dirige cependant une des leurs — sont exploitées, humiliées, infériorisées, soumises à la dictature des patrons, des époux, des conventions sociales et religieuses, victimes innocentes, dans notre monde capitaliste, de la mondialisation et du libéralisme économique.
La captation du spectacle vivant (opéra, ballet, concert, représentation théâtrale) est une démarche désormais fréquente et de plus en plus prisée, en dépit des débats qu’elle continue de susciter. C’est une entreprise singulière, qui consiste à filmer un spectacle un soir de représentation. Parce qu’elle a lieu en présence du public, elle témoigne de la relation dans l’instant de la scène et de la salle. Les moyens de diffusion actuels des captations sont le DVD, la télévision, Internet et le cinéma.
Où se trouvent les meilleures places dans une salle de cinéma, celles qui permettent de profiter le mieux du son et de l’image d’un film ? Plusieurs experts interrogés par des médias américains répondent.
Genre Documentaire
De Pietro Marcello
Avec Elia Suleiman, Gael García Bernal, Tarik Kopty
Radyo Siwèl
De Rubaiyat Hossain

Prix de la Révélation de l’année des Victoires du Jazz en 2013, Django d’Or et 3e Prix au Concours international de Piano Jazz Martial Solal en 2012, Thomas Enhco est une révélation du jazz français. Né à Paris en septembre 1988, Thomas Enhco est un pianiste et compositeur de jazz et de musique classique. À l’âge de 3 ans, il apprend le violon et le piano, donne ses premiers concerts à 6 ans et écrit ses premières compositions. À l’âge de 9 ans, Didier Lockwood l’invite à jouer dans ses concerts aux festivals de jazz d’Antibes Juan-les-Pins, Vienne et Marciac. Il étudie ensuite le jazz au CMDL et le piano classique avec Gisèle Magnan. À 16 ans, il entre au CNSM de Paris et en est renvoyé deux ans plus tard.
Une pièce de théâtre tirée d’un conte de Régine Féline