« It Must Be Heaven », un film de Elia Suleiman

Vendredi 13  & Jeudi 19 décembre 2019 à 19h 30. Madiana

Avec Elia Suleiman, Gael García Bernal, Tarik Kopty 

Genres Comédie, Drame
Nationalités français, qatarien, allemand, canadien, turc, palestinien
Date de sortie 4 décembre 2019 (1h 42min)

Synopsis :
ES fuit la Palestine à la recherche d’une nouvelle terre d’accueil, avant de réaliser que son pays d’origine le suit toujours comme une ombre. La promesse d’une vie nouvelle se transforme vite en comédie de l’absurde. Aussi loin qu’il voyage, de Paris à New York, quelque chose lui rappelle sa patrie. Un conte burlesque explorant l’identité, la nationalité et l’appartenance, dans lequel Elia Suleiman pose une question fondamentale : où peut-on se sentir  » chez soi  » ?

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“L’homme qui trouve sa patrie douce n’est qu’un tendre débutant ;
celui pour qui chaque sol est comme le sien propre est déjà fort ;
mais celui-là seul est parfait pour qui le monde entier est comme un pays étranger.
Le tendre a fixé son amour en un seul point du monde ;
le fort a étendu son amour à tous ;
le parfait a anéanti le sien.”
Hugues de Saint-Victor (12ème siècle)

“Où s’envolent les oiseaux après le dernier ciel ?”
Mahmoud Darwich

Note d’intention :
Si dans mes précédents films, la Palestine pouvait s’apparenter à un microcosme du monde, mon nouveau film, It Must Be Heaven, tente de présenter le monde comme un microcosme de la Palestine.
It Must Be Heaven donne à voir des situations ordinaires de la vie quotidienne d’individus vivant à travers le monde dans un climat de tensions géopolitiques planétaires. La violence qui surgit en un point est tout à fait comparable à celle qui s’observe ailleurs. Les images et les sons qui véhiculent cette violence ou cette tension imprègnent tous les centres du monde, et non plus seulement, comme autrefois, quelques coins reculés du monde. Les checkpoints se retrouvent dans les aéroports et les centres commerciaux de tous les pays. Les sirènes de police et les alarmes de sécurité ne sont plus intermittentes mais constantes.
Plutôt que de se focaliser sur une vision d’ensemble, du type de celles dont les médias n’ont de cesse de nous abreuver, faites de généralisations, d’occultations et de falsifications, ce film se penche sur des instants banals, décalés, restant habituellement hors-champ. Par là même, il s’immisce dans l’intime, le tendre, le touchant. Des histoires humaines et personnelles qui, par un processus d’identification, posent question et suscitent de l’espoir.
Comme dans mes précédents films, il y a peu de dialogues. Ce qui est dit est plutôt de l’ordre d’un monologue visant à insuffler du rythme et de la musicalité. Le récit se tisse par un montage subliminal, des scènes s’articulant autour de mouvements chorégraphiques ; un burlesque tiré de l’univers de l’absurde ; des images ouvrant à la poésie du silence qui est au coeur du langage cinématographique.
Elia Suleiman

 

La presse en parle :

Cahiers du Cinéma par Florence Maillard
Il fallait peut-être ce regard étranger pour brosser un si minutieux et si synthétique portrait.

Culturopoing.com par Carine Trenteun
Une douceur bienveillante dans ce portait divinement satirique de la folie du monde actuel. Véritable délectation, cette fable burlesque rafraîchissante transforme la célèbre maxime « on finira par en rire » par « on en éclate de rire », et le rire durant la projection revient quand les situations du film réapparaissent dans notre quotidien. Elia Suleiman est un génie !

L’Express par Antoine Le Fur
Le résultat est une merveille d’humour absurde.

Libération par Elisabeth Franck-Dumas
Qu’on se rassure, donc : en dix ans, le cinéaste n’a rien perdu de son habileté à épingler, tel un entomologiste ses papillons, des situations absurdes dans la matière du quotidien, puis à les faire miroiter en tous sens pour atteindre un paroxysme métaphorique.

Marianne par Olivier de Bruyn
Une petite merveille de poésie impertinente.

Ouest France par Gilles Kerdreux
Une sorte de poésie du silence, très pince-sans-rire et assez enthousiasmante où la dénonciation du sort des Palestiniens, dénuée de colère, est peut-être encore plus forte et efficace.

Positif par Stéphane Goudet
« It Must Be Heaven » nous donne à la fois [des] nouvelles [de Suleiman], et des nouvelles du monde, tel qu’il le voit, et rappelle à quel point son regard poétique, burlesque et politique nous est précieux.

Télérama par Jacques Morice
Un conte où la mécanique poétique du cinéaste palestinien fait merveille.

Transfuge par Jean-Christophe Ferrari
Mais aussi désespéré soit ce tableau, le cinéaste palestinien en brosse le tableau avec une telle verve comique, une telle spiritualité et un tel désir de consolation que – paradoxalement – il nous offre la possibilité de nous ressaisir de nos vies.

20 Minutes par Caroline Vié
On aime It Must Be Heaven en le regardant, puis, comme l’espère Elia Suleiman, en repensant souvent à cette œuvre originale partagée entre amour des humains et inquiétude au sujet d’un monde dans lequel le réalisateur tente de trouver sa place.

aVoir-aLire.com par Fanny Vaury
Elia Suleiman offre un film dont l’aspect joueur et élégant ne saurait dissimuler une charge forte contre les dérives de notre monde.

aVoir-aLire.com par Fanny Vaury
Elia Suleiman offre un film dont l’aspect joueur et élégant ne saurait dissimuler une charge forte contre les dérives de notre monde.

Bande à part par Olivier Bombarda
Un conte burlesque explorant l’identité, la nationalité et l’appartenance, dans lequel Elia Suleiman pose une question fondamentale : où peut-on se sentir « chez soi » ?