« La Vie invisible d’Euridice Gusmão », des femmes au Brésil 

Séances VO le Vendredi 20 à 19h15 et le jeudi 26 à 19h à Madiana

La Vie invisible d’Euridice Gusmão, film réalisé par Karim Aïnouz (auteur en 2002 de Madame Sata) d’après le roman de Martha Batalha, a remporté en 2019 au festival de Cannes le prix Un certain regard. Présenté sur l’affiche comme un « sublime mélo tropical », le film est en réalité une fresque familiale qui montre la difficile émancipation des femmes au Brésil dans les années cinquante, une réflexion aussi sur l’autorité masculine et sur le poids  des traditions.

Karim Aïnouz décrit son film comme « chargé de sensualité, de musique, de drame, de larmes, de sueur et de mascara. Mais aussi un film imprégné de cruauté, de violence et de sexe. Un film qui n’a jamais peur d’être sentimental, excessif. Un film dont le cœur bat à l’unisson de mes deux protagonistes chéries, Guida et Euridice ».

Synopsis : Rio de Janeiro, 1950. Euridice, 18 ans, et Guida, 20 ans, sont deux sœurs inséparables. Elles vivent chez leurs parents et rêvent, l’une d’une carrière de pianiste, l’autre du grand amour. À cause de leur père, les deux sœurs vont devoir construire leur vie l’une sans l’autre. Séparées, elles prendront en main leur destin sans jamais renoncer à se retrouver.

La presse en parle :

Télérama : À travers cette fresque, un vibrant hommage aux femmes asservies « invisibles ».

Les Inrockuptibles : … les deux sœurs ne sont pas filmées comme des martyres mais comme des puissances menottées. Dans le Brésil conservateur de Bolsonaro, ce mélodrame féministe, aussi virulent dans la dénonciation du patriarcat que porteur d’espoir dans la forte résilience de ces deux sœurs, ne pouvait pas mieux tomber.

Le Monde : La photographie magnifique d’Hélène Louvart saisit cette quête comme autant de percées dans une ville aux teintes fauves, toute de reflets enivrants, où le désir semble rejaillir partout sur les murs.

Le Nouvel Observateur : … cette réussite est une nouvelle preuve, après « Bacurau », « Gabriel et la Montagne », et « Les Bonnes Manières », de l’état de grâce du cinéma brésilien, menacé par la politique anti-culturelle de Bolsonaro.

La Croix : … ce film restitue la splendeur esthétique du mélodrame hollywoodien pour mieux le subvertir.