Catégorie : Arts de la scène

Deux monstres sacrés du cinéma : Lars Van Trier et Spike Lee

Par Selim Lander —

Lars Van Trier : The House that Jack Built

Le cinéma réserve bien des surprises ; c’est ce qui fait son charme, même si toutes les surprises ne sont pas agréables. Ainsi de The House that Jack Built, le dernier film de Lars Van Trier qui s’enlise assez vite malgré un début tonitruant et sombre à la fin dans le ridicule avec une représentation de l’enfer (pas un enfer métaphorique : le vrai !) cheap et kitch. Il est vrai que regarder les exploits d’un tueur en série pendant presque deux heures devient vite lassant, même si ce dernier (Matt Dillon) est un extraordinaire manipulateur qui parvient toujours à se sortir des situations les plus dangereuses, … jusqu’au moment où le diable (Bruno Ganz) vient réclamer son dû. On se demande d’ailleurs pourquoi (aucun pacte satanique n’ayant été passé) et pourquoi à ce moment-là de l’intrigue (?) Le film est interdit au moins de 16 ans, ce qui se conçoit : conformément aux règles du genre, certaines images s’avèrent difficilement soutenables. On peut, sans dévoiler le scénario, mentionner la séquence au cours de laquelle Jack, notre sinistre assassin, après avoir attiré à la campagne une mère et ses deux jeunes enfants se met à leur tirer dessus comme des lapins… Peu adepte, nous-même, des jeux de massacre – cinématographiques ou non – nous préférons garder en mémoire le prologue du film, la scène qui décida de la vocation de tueur, laquelle scène fait intervenir une dame victime d’une crevaison, une « emmerderesse » si horripilante que l’on comprend qu’un individu psychologiquement fragile comme Jack finisse par « péter les plombs ».

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« Manmzèl Julie » de Durosier Desrivières, m.e.s. Deluge

— Par Roland Sabra —

« Mademoiselle Julie est folle, complètement folle », ainsi commence « Mademoiselle Julie » la pièce de Strindberg et la transposition ou variation caribéenne de Jean Durosier Desrivières, dans la mise en scène d’Hervé Deluge reprend à son tour cette assertion qu’elle érige en viatique dans lequel Jann Baudry, bonne comédienne, puisera les ressources du rôle. On peut y voir là une fidélité à la pièce puisque deux notes au moins dans l’œuvre signalent et supposent cette folie. Il y a là une piste facile, une échappatoire face à la complexité, la densité, la richesse de la pièce de Strindberg, dans laquelle se sont engagés plus d’un metteur en scène comme il y a plus de dix ans déjà, Pascal Faber , au T.A.C. (Théâtre Aimé Césaire).

On eut aimé que Jean Durosiers Desrivières ait eu l’audace d’insister sur le conflit de classe, sur la dimension politique et sociale qui est présente dans son « adaptation », mais qui semble peu mise en relief dans le travail d’Hervé Deluge. Qu’une fille de maître couche avec le valet de son père ne se résume pas à un acte de démence !

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« Dézagreman » : texte G. Mauvois, m.e.s. Deluge

Samedi 8 & dimanche 9 décembre 2018 à 17h 30 à Sainte-Luce

Formule chez l’habitant à Ste Luce

► Contact : 0696 45 68 50

Pièce en créole de Georges Mauvois

Mise en scène par Hervé Deluge 

avec Emile Pelti, Nicole Ozier-Lafontaine, Patrick Havre.

Texte de Georges Mauvois
Mise en scène : Hervé Deluge
avec : Emile Petit, Nicole Ozier-Lafontaine, Patrick Havre

Cette pièce en créole martiniquais mise en scène par Hervé Deluge, nous fais partager l’univers d’Isidore, solide amateur de coqs de combat qui se consacre sous nos yeux aux soins de ces deux vaillants champions,  Méchan et Lanmôsibit.  Les coqs étant muets, Isidore a tout loisir de soliloquer sur quelques-uns de nos sujets de société, tels l’alcool, le rapport à l’argent, à la politique, les rapports entre mari et femme, entre aînés et cadets, l’éducation des enfants, l’élevage des bœufs etc. Toute une philosophie et de se disputer avec son assistant, le faible Germany, et surtout avec sa femme, Nonote, femme éprise des nouveautés de la vie moderne et qui exerce sur Isidore un certain ascendant. Se résoudra-t-il à vendre Méchan et Lanmôsibit pour acheter à Nonote la voiture dont elle rêve?

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Enfants et écrans : quelques conseils pratiques pour les parents

Alors que la proposition de loi visant à lutter contre l’exposition précoce des enfants aux écrans a été adoptée en première lecture par le Sénat le 20 novembre 2018, vous vous posez peut-être des questions sur l’attitude à adopter en tant que parent quand votre enfant regarde la télévision ou réclame, après l’école, la tablette ou votre smartphone pour regarder ses programmes favoris ou faire des jeux ? Face à vos questions, le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) vous répond !
Avant 3 ans

Selon le CSA, la télévision n’est pas adaptée aux enfants de moins de 3 ans, le développement d’un jeune enfant passant par la motricité et la capacité à interagir avec les objets (jouets, par exemple) qu’il rencontre et les adultes qui l’entourent (parents, frères et sœurs par exemple). En effet, la télévision risque d’enfermer les enfants dans un statut de spectateurs à un moment où ils doivent apprendre à devenir des acteurs du monde qui les entourent.

Le CSA précise également que, lorsque des enfants de moins de 3 ans regardent néanmoins la télévision, ils ne comprennent pas les informations reçues (images et sons) ce qui peut nuire à leur développement et contribuer à leur agitation.

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Martinique Jazz Festival 2018 : le programme et les dates

Dimanche 2 décembre 2018 – 16h

 Le Prêcheur
 Espace Samboura
 Yosuke Onuma – Japon
 Franck Nicolas – Guadeloupe

*****

Yosuke Onuma a commencé à jouer de la guitare à l’âge de 14 ans sous l’influence de son père. Aujourd’hui, il est un guitariste de jazz de premier plan au Japon et se produit régulièrement au Tokyo Jazz Festival. Avec neuf sorties à succès et des performances live dans des lieux aussi divers que Hong Kong, l’Indonésie, les États-Unis et l’Italie, il se fait rapidement connaître dans le monde entier. Récemment, ses arrangements pour guitare solo ont été publiés dans un livre, « Hop Step Jazz ».

Vidéo ci-dessous : Yosuke Onuma “ Ti Punch ” en concert à Sunset, Paris

En 2001, Yosuke Onuma sort son premier album, « Nu Jazz », par le biais de Sony Music Japan. Après trois albums de jazz groove, il publie un quatrième album novateur en 2004, « Three Primary Colours », enregistré à New York en trio avec Richard Bona (basse) et Ari Hoenig (batterie). Dans cet album très acclamé, Onuma adopte un style qu’il pratique encore aujourd’hui en abandonnant définitivement le médiator  et utilisant exclusivement le finger picking.

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Le reggae a fait son entrée au patrimoine culturel de l’Humanité

Le reggae a été admis jeudi au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco en raison de sa « contribution » à la prise de conscience internationale « sur les questions d’injustice, de résistance, d’amour et d’humanité ».

Le reggae, musique popularisée dans le monde entier par son icône Bob Marley, a été inscrit, jeudi 29 novembre, sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’Humanité par un comité spécialisé de l’Unesco réuni à Port-Louis, capitale de l’Île Maurice.

L’Unesco a souligné « la contribution » de cette musique jamaïcaine à la prise de conscience internationale « sur les questions d’injustice, de résistance, d’amour et d’humanité, et sa dimension à la fois « cérébrale, socio-politique, sensuelle et spirituelle ».

Le reggae rejoint ainsi une liste de quelque 400 traditions culturelles (chants, danses, spécialités gastronomiques ou célébrations) allant de la pizza napolitaine au zaouli, musique et danse des communautés gouro de Côte d’Ivoire.

Le comité ad hoc de l’Unesco, qui se réunit jusqu’à samedi pour examiner 40 demandes d’inscription, avait également intégré mercredi les savoir-faire liés au parfum de Grasse en France.

Le reggae, dont la candidature était portée par la Jamaïque, a émergé à la fin des années 1960.

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« Les veuves » de Steve McQueen

À Madiana en VO le 30/11/18 à 19h

Avec Viola Davis, Michelle Rodriguez, Elizabeth Debicki
Genres Thriller, Drame
Nationalités Britannique, Américain
Synopsis :
Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs
Chicago, de nos jours. Quatre femmes qui ne se connaissent pas. Leurs maris viennent de mourir lors d’un braquage qui a mal tourné, les laissant avec une lourde dette à rembourser. Elles n’ont rien en commun mais décident d’unir leurs forces pour terminer ce que leurs époux avaient commencé. Et prendre leur propre destin en main…

La presse en parle :

CinemaTeaser par Emmanuelle Spadacenta
Sans renier ses instincts politiques ni oublier ses ambitions de mise en scène, Steve McQueen réalise un grand divertissement populaire, efficace et intelligent.

Femme Actuelle par Amélie Cordonnier
Il n’y a que de très bonnes raisons d’aimer ce thriller, à la fois film de genre et d’action haletant, satire politique sur une ville corrompue et ode féministe réjouissante portée par un casting cinq étoiles. Incontournable.

Le Parisien par La Rédaction
Époustouflant, réalisé de main de maître par Steve McQueen («Twelve Years a Slave»), le film doit aussi beaucoup à ses comédiens, notamment à Viola Davis, la star de la série « Murder ».

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‘L’emprunt russe », de Ghesquière & Chivet, m.e.s. Guillemette Gallet

Du 23 novembre 2018 au 5 janvier 2019. Foyer de l’Espérance à Foyal

La Compagnie Comed’île a choisi de présenter pour la saison 2018 une pièce originale créée en 1997 par deux auteurs passionnés de théâtre : Dominique Ghesquière et Pascal Chivet.
« L’Emprunt russe  » est en effet une comédie-vaudeville écrite à la fin du vingtième siècle mais on y retrouve tous les ingrédients du vaudeville classique.
Dans la pure tradition des pièces de Labiche, avec ses couplets au lever de rideau et au final, cet « Emprunt Russe » se révèle être l’ «Emprunt Ruse ».

Nous sommes à Paris, en janvier 1910. Belle-Epoque, sans doute, mais bien mauvais temps ! La Seine est en crue, la capitale est inondée, la circulation est difficile ! Un banal ou presque accident de fiacre fait soudain culbuter tout un passé de bourgeois… irréprochables. Si la redingote, la soutane, la robe ou… les chapeaux, dissimulent les apparences, ils n’en intensifient pas moins la caricature de ces personnages. Leurs travers ou leurs faiblesses ont l’âge de l’humanité.

Tout n’est alors qu’apparence et chacun reflète ce qu’il n’est pas.

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Bernardo Bertolucci, le cinéaste de la transgression, est mort


Il avait réalisé Le Dernier Empereur, Un dernier à tango à Paris ou encore 1900. Le cinéaste italien Bernardo Bertolucci est mort, lundi 26 novembre, à Rome, à l’âge de 77 ans des suites d’un cancer, a confirmé son attachée de presse, Flavia Schiavi, à franceinfo. Une cérémonie devrait se tenir au Campidoglio, dans la capitale italienne, dans les deux prochains jours, a ajouté l’attachée de presse.

Bernardo Bertolucci est le fils aîné du poète Attilio Bertolucci et le frère de Giuseppe Bertolucci. Il commence à écrire dès l’âge de 15 ans et est récompensé pour son travail peu de temps après. Il reçoit notamment le Premio Viareggio. Il se rend ensuite à Rome pour ses études et devient l’assistant de Pier Paolo Pasolini sur Accattone. Il travaille aussi plus tard avec Sergio Leone et Dario Argento sur le scénario d‘Il était une fois dans l’Ouest. Son second film, Prima della rivoluzione, inspiré de La Chartreuse de Parme de Stendhal, est acclamé par la critique et marque le renouvellement du cinéma d’auteur italien des années 1960. Le thème de l’ambiguïté politique et sexuelle est illustré par une mise en scène revendiquant un certain gongorisme dans sa sophistication visuelle et son style chorégraphié.

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La quête d’Alain Ducasse

28 novembre 2018 à 18 h Habitation Belfort au Lamentin

( sur invitation & réservation)

De Gilles de Maistre
Avec Alain Ducasse
Genre Documentaire
Nationalité Français

Synopsis :
Quelle peut être la quête d’Alain Ducasse, le petit garçon des Landes devenu aujourd’hui le chef et mentor le plus reconnu de la cuisine dans le monde ? Que cherche un homme qui semble avoir déjà tout ? 23 restaurants dans le monde, 18 étoiles Michelin, Alain Ducasse ne cesse de créer des adresses qui plaisent à notre temps, de bâtir des écoles, de pousser les frontières de son métier vers de nouveaux horizons, sa curiosité n’a pas de limite. Il sillonne le monde sans relâche, car pour lui la cuisine est un univers infini. Cet homme public, si secret pourtant, a accepté d’être suivi pendant près de deux ans, nous ouvrant ainsi les portes de son univers, en perpétuelle évolution.

La presse en parle :

L’Express par Ulla Majoube
Bref, si vous aimez les belles images de voyage, si vous adorez le château de Versailles, si vous ne connaissez le monde culinaire qu’à travers les concours culinaires télévisés, vous pourrez alors en découvrir un peu plus sur cet univers (…).

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« Manmzèl Julie », m.e.s. Hervé Deluge

Vendredi 30 novembre 2018 à 19 h & Dimanche 2 décembre 2018 à 16 h au Marin (salle paroissiale)

Variation caribéenne d’après l’œuvre de Stringberg par Jean Durosier Desrivières
Avec Rita Ravier, Jann Baudry et Hervé Deluge
Mise en scène Hervé Deluge

Synopsis ou argument :
Mademoiselle Julie, selon Strindberg, est une « tragédie naturaliste », un huis clos nocturne et tragique dans lequel s’affrontent deux personnages opposés et équivoques : Julie, fille d’un comte suédois ; Jean, son serviteur. Vient se mêler à ce « duel » un personnage que Strindberg a voulu falot mais qui se révélera utile dans le ménagement du suspens : Kristin, la cuisinière et la fiancée de Jean dont la seule présence contribue à retarder le dénouement et à précipiter le suicide final. Apparemment, la pièce fonctionne sur le mépris : le mépris de Julie pour ses serviteurs reçoit en écho leur mépris pour leurs maîtres. À l’orgueil de Julie répond celui de Jean. Prisonnière du sentiment de supériorité de sa classe sociale inculqué par son éducation et de la haine des hommes distillée par sa mère, Julie affronte Jean et veut le dominer.

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« J’ai soif » : devoir de mémoire

— Par Selim Lander —

« Vous le répèterez à vos enfants », telle est la phrase conclusive de l’hommage aux déportés de la deuxième guerre mondiale orchestré par Serge Barbuscia. Orchestré s’impose ici car la plus grande partie du temps est occupée par la musique des Sept dernières paroles du Christ en croix de Haydn interprétée au piano, le comédien – S. Barbuccia lui-même – intervenant sporadiquement pour distiller de brefs extraits de Si c’est un homme de Primo Levi.

« Vous le répèterez à vos enfants » … qu’il y eut cette abomination du massacre de millions de juifs dans des camps de la mort ou ailleurs sous l’égide du sinistre Hitler. Et sans doute en effet, nos enfants ont-ils besoin d’apprendre cette histoire, particulièrement en ces temps troublés où beaucoup de jeunes et de moins jeunes sans mémoire se laissent aller trop facilement à des réflexes xénophobes, autant d’ailleurs du côté des opprimés que des oppresseurs…

Un théâtre politique pétri de bonnes intentions n’est cependant pas nécessairement du bon théâtre. Soucieux de ne pas les agacer, nous ne renverrons pas une fois de plus nos lecteurs à notre article d’Esprit sur la question, rappelons simplement que le théâtre politique n’atteint que rarement sa cible, d’abord parce que le théâtre – particulièrement le théâtre engagé –  demeure – et certes, on le déplore – un théâtre élitiste.

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« J’ai soif »: et l’on reste sur sa faim

— Par Roland Sabra —

Serge Barbuscia l’a rappelé à la fin du spectacle : il tient à cœur ce travail déjà présenté dans une première ébauche en Martinique en 2010. D’année en année il en formule des variations. En 2016 c’était avec deux orgues, l’an dernier avec un quatuor à cordes venu de Corée, aujourd’hui de nouveau avec avec un pianiste comme ce fut souvent le cas dans les années précédentes. Mais voilà le pianiste prévu et qui n’était pas annoncé sur les affiches s’est désisté pour des raisons personnelles au dernier moment remplacé dans l’urgence par Antoinette Hartmann. Elle a fait de son mieux dans un spectacle qu’elle découvrait trois jours avant la représentation ! Est-ce du à la raideur, bien compréhensible de son jeu, est-ce du à son manque de complicité avec un Serge Barbuscia un peu terne ce soir là ? Toujours est-il que la magie n’a pas eu lieu. Les mailles du tricotage de Joseph Haydn et Primo Levi étaient un peu larges pour captiver, pour saisir le public. Et pourtant « Si c’est un homme » et « les sept dernières paroles du Christ en croix » sont des chefs-d’œuvre.

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« Sugarland » : à ne manquer sous aucun prétexte

Le poison du sucre

Mardi 27 novembre 2018 à 19H Office culturel de Trinité

De Damon Gameau
Avec Kyan Khojandi, Damon Gameau, Hugh Jackman
Genre Documentaire
Nationalité australien
Synopsis :
Le sucre est partout ! Toute notre industrie agroalimentaire en est dépendante. Comment cet aliment a pu s’infiltrer, souvent à notre insu, au cœur de notre culture et de nos régimes ? Damon Gameau se lance dans une expérience unique : tester les effets d’une alimentation haute en sucre sur un corps en bonne santé, en consommant uniquement de la nourriture considérée comme saine et équilibrée. A travers ce voyage ludique et informatif, Damon souligne des questions problématiques sur l’industrie du sucre et s’attaque à son omniprésence sur les étagères de nos supermarchés ! SUGARLAND changera à tout jamais votre regard sur votre alimentation.

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« J’ai soif », d’après « Si c’est un homme » de Primo Levi et « Les sept dernières paroles du Christ en croix » de Joseph Haydn

Jeudi 22 novembre 2018 à 20h – Tropiques- Atrium

« J’ai soif » est un spectacle qui scrute les profondeurs de la nature humaine et met en exergue son ambivalence. Des notes de Joseph Haydn à la parole de Primo Levi – qui livre dans « Si c’est un homme » son témoignage de survivant du camp de concentration d’Auschwitz – « J’ai soif » résonne comme le cri de tout homme à travers les âges et les mondes.
Découvrant l’écho puissant qui lie ces deux œuvres majeures, Serge Barbuscia a souhaité les faire dialoguer au cœur d’un travail de mémoire ouvert sur plusieurs chants. Avec la complicité de l’artiste peintre Sylvie Kajman, le projet est créé autour de la pluridisciplinarité des arts.
« C’est beau parce que nous sommes vivants, ne l’oublions pas ! » Le Monde.fr

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Belinda

Vendredi 23 novembre 2018 à 19h Tropiques-Atrium

De Marie Dumora
Avec acteurs inconnus
Genre Documentaire
Nationalité Français

Synopsis :
Belinda a 9 ans. Elle aime la neige, la glace pour glisser, plus encore sa sœur avec qui elle vit en foyer. On les sépare.
Belinda a 15 ans. Pas du genre à vouloir travailler dans un magasin de chaussures, en mécanique à la rigueur.
Belinda a 23 ans, elle aime de toutes ses forces Thierry, ses yeux bleus, son accent des Vosges. Elle veut se marier pour n’en être jamais séparée. Coûte que coûte.

La presse en parle :

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Débrouille et petits jobs : les artistes débutants entre coups de bol et ras-le-bol

— Par Marine Miller —

Précarité, incertitude, tâtonnements… Les jeunes diplômés des formations artistiques vivent des moments difficiles et intenses après leur sortie d’école.

Galerie La Forest Divonne, un vendredi de novembre, à Paris. Elsa et Johanna présentent leur premier « solo show » (exposition individuelle). Deux ans à peine après leur sortie de l’Ecole nationale des arts décoratifs (Ensad) et de l’Ecole nationale supérieure des beaux-arts de Paris (ENSBA), ces deux photographes de 27 ans ont le privilège d’exposer leur travail à quelques pas des Beaux-Arts, là où Johanna Benaïnous a été formée pendant cinq ans à « pousser son univers ». Un univers troublant où son duo avec Elsa Parra entre dans la peau de personnages qui semblent familiers, mais étranges, et interrogent le spectateur sur leurs identités : femmes ou hommes ? Déguisés ou travestis ?

Le succès de ce travail, qui n’est pas sans rappeler celui de l’artiste américaine Cindy Sherman, contraste avec le parcours semé d’embûches de nombreux jeunes artistes. Comédiens, danseurs, musiciens, peintres, sculpteurs, et tant d’autres qui ont répondu à un appel à témoignages diffusé sur le site du Monde.

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Et les mistrals gagnants

22 novembre 2018 à 14h au Morne-Rouge salle Barel Coppet

De Anne-Dauphine Julliand
Avec acteurs inconnus
Genre Documentaire
Nationalité Français

Synopsis :
Le film est sous-titré pour les personnes sourdes et malentendantes.
Ambre, Camille, Charles, Imad et Tugdual ont entre six et neuf ans. Ils vivent dans l’instant. Avec humour et surtout l’énergie optimiste de l’enfance, ils nous prennent par la main, nous entraînent dans leur monde et nous font partager leurs jeux, leurs joies, leurs rires, leurs rêves, leur maladie. Avec beaucoup de sérénité et d’amour ces cinq petits bouts d’Homme nous montrent le chemin du bonheur. Un film à hauteur d’enfant, sur la vie tout simplement.

La presse en parle :

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D’une Maison de Poupée à l’autre…


« Une maison de poupée », répétition au T.A.C. de Fort de France

Les 15, 16 & 17 novembre 2018 à 19h 30 au T.A.C.

— Par Dégé —

Rien de plus exotique qu’une pièce norvégienne, du 19ème siècle, féministe, tristement bourgeoise, dans la chaleur étouffante, du T.A.C, théâtre aimé Césaire à Fort-de-France. A moins d’être complètement acculturé, rien de plus étrange que d’entendre le metteur en scène, Philippe Person, réitérer « Est-ce qu’on peut éteindre la clim ? » tandis que sur scène brille un arbre de noël et tombe des cintres une poudreuse prémonitoire. C’est l’hiver. Et non, pourtant, la programmatrice ne s’est pas trompée, sous les tropiques, nous sommes concernés par ce chef d’œuvre d’Henrik Ibsen. Sur de nombreux points.

La bande de neige qui encadre l’espace délimite un huis-clos angoissant qui va piéger peu à peu les personnages. D’abord Nora. Juste au moment où elle pensait aborder des temps meilleurs. C’est un thriller à la Hitchcock qu’a voulu monter P. Person.

La musique prend sa part de cette intention. Alexandre est également aux manettes des éclairages. Il suit les acteurs au centimètre près.

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Cinéma – « Cold War », « Ultra rêve »

 — Par Selim Lander —

Cold War de Pawel Pawlikowski : magistral.

Au premier plan, une route et un grand arbre, le tronc nu presque jusqu’à mi-hauteur avant les branches qui forment comme une boule touffue ; derrière un champ de maïs avec un ciel gris, une pâle lumière d’hiver, même si l’absence de neige, les feuilles de l’arbre et le maïs appartiennent plutôt à la fin de l’été ; du vent dans les feuilles : cette image en noir et blanc résume à elle seule un premier aspect du film, son esthétique sobre et sombre à la fois : nous sommes en effet après-guerre, en Pologne, il fait froid, on porte des longs manteaux.

Autre image, un cœur de jeunes filles qui chantent a capella sur une musique traditionnelle ; la beauté de la mélodie, la fraîcheur des interprètes, leurs sourires mêmes ne parviennent pas à dissiper l’atmosphère pesante des pays de l’Est avant la perestroïka.

Une dernière image, une boite de jazz à Paris, une femme qui chante en polonais accompagnée au piano par son amoureux, polonais lui aussi.

Ces deux-là sont les personnages principaux du film de Pawlikowski – partiellement inspiré de l’histoire de ses propres parents – reparti avec le prix de la mise en scène lors du dernier festival de Cannes.

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« Mémoires d’îles », une pièce d’Ina Césaire

Vendredi 16 novembre 2018 à 20 h. Tropiques-Atrium

— Par Selim Lander —

Ina Césaire, née en 1942, quatrième enfant d’Aimé et Suzanne Césaire, est connue en dehors de ses œuvres littéraires pour ses travaux ethnographiques sur la Martinique. Mémoires d’îles peut être considérée comme un sous-produit de ces derniers, tant l’auteur s’y entend à faire vivre des personnages plus vrais que nature, ici deux vieilles femmes nées à la fin du XIXe siècle, avec leur préjugés, leurs obsessions, leurs tics de langage.

Ces deux-là sont demi-sœurs, qui partagent le même père et même sans doute davantage. Tout devrait pourtant les séparer et si elles sont ici réunies à l’occasion d’un mariage, il est clair qu’elles ne se rencontrent pas tous les jours, ce qui explique qu’elles aient tant de choses à se raconter. La pièce est construite sur l’opposition binaire entre Hermancia et Aurore. L’une négresse « bitaco », l’autre institutrice mulâtresse. L’une marmonne La Main noire, un chant d’incantation magique, tandis que l’autre se perd dans un Ave Maria. L’une qui mélange son français de créole et ponctue ses phrases de « Eh oui, eh oui » ou « tout bonnement », s’obstine à évoquer la « renonce », là où l’autre, fière de son bon parler, insiste : c’est « communion solennelle » qu’il faut dire[i].

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Prélude au Martinique Jazz Festival 2018

Mercredi 21 Novembre à 19h30

Withney

 Kevin Mac Donald – USA – 2018- 2h00

Synopsis :

Elle a vendu 200 millions d’albums. Elle détient le record du plus grand nombre de numéros 1 consécutifs. Sa chanson « I Will Always Love You » est le single le plus vendu par une chanteuse. Derrière les records, les rumeurs, les scandales, les secrets et la gloire, voici la vraie Whitney Houston .

 La presse en parle :
L’Express par Antoine Le Fur
Riche d’archives rares et de témoignages de ses proches, le film apporte un éclairage inédit sur la carrière d’une star dont le destin tragique semblait inévitable. Étonnant et bouleversant.

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« Une Maison de poupée » d’Henrik Ibsen les 15, 16 et 17 novembre

— Par Selim Lander —

Il nous est arrivé d’émettre l’hypothèse qu’Ibsen soit le plus grand dramaturge du XIXe siècle, toutes langues confondues. Ce n’est pas Une Maison de poupée, reconnue comme l’une de ses meilleures pièces, qui nous fera changer d’avis, surtout dans l’interprétation qu’en donnent Florence Le Corre (Nora) et Philippe Calvario[i] (Torvald Helmer) dans la M.E.S. de Philippe Person (qui joue lui-même Krogstad).

Il n’est peut-être pas anodin de savoir que cette pièce féministe (écrite en 1879) fut inspirée d’un fait réel. Une certaine Laura, une amie du couple Ibsen, vécut une histoire semblable à celle de Nora de la pièce, en plus tragique. Nora comme Laura ont emprunté de l’argent pour soigner leur mari malade, mais là où la Nora de la pièce voit son problème résolu par un « miracle » et quitte son mari la tête haute, la vraie Laura fut contrainte au divorce et internée dans un asile !

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19ème édition du mois du film documentaire par Ciné Woulé Company

Le mois du film documentaire est une action nationale organisée par l’association Image en bibliothèque. Une opération qui permet à un large public de découvrir une programmation de films documentaires dans différents lieux culturels, établissements scolaires, bibliothèques.
L’objectif ? Promouvoir le cinéma documentaire en proposant une programmation de films originaux pour tous les publics et dans toute la France.
Cette année la 19ème édition du mois du film documentaire est coordonné en Martinique par Ciné Woulé Company. Elle aura lieu du jeudi 15 au vendredi 28 novembre.

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Les chants de Noël nuiraient à notre santé mentale

Elles sont censées être joyeuses et nous faire plaisir lors de moments festifs. Mais si nous les écoutons trop tôt et régulièrement, les musiques de Noël peuvent avoir des effets néfastes sur notre santé mentale… voire nous inciter à faire plus de dépenses !

Nous ne sommes qu’au mois de novembre, mais l’esprit de Noël est déjà là. Les magasins de jouets ne se font pas prier pour diffuser à longueur de journée Petit Papa Noël, All I want for Christmas is You et autres Jingle Bells. Étrangement, ces chansons festives pourraient avoir un effet néfaste sur notre santé mentale si nous les écoutons trop régulièrement.

Nocif pour les employés des magasins de jouets

Linda Blair, psychologue clinicienne et auteure britannique, avait établi en 2017 que l’écoute « répétitive de toutes ces chansons de Noël jouées dans les magasins pourrait être mauvaise pour votre état mental ». Les employés de magasins de jouets sont donc particulièrement touchés.

Les employés de magasins de jouets sont particulièrement exposés à ces musiques.

Mais plus largement, ces chants sont associés à la pression financière et émotionnelle d’une saison qui est censée être forcément joyeuse.

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