— Par Teresa Valenzuela Traduit par Alain de Cullant —
Les Rencontres Internationales des Académies pour l’Enseignement du Ballet ont lieu tous les ans depuis 1964 à La Havane
Depuis l´an 2000, le siège de l´École Nationale de Ballet est situé sur le célèbre Paseo del Prado, dans un bâtiment datant de 1904. Les caractéristiques les plus visibles de l´immeuble de quatre niveaux sont les luxueux escaliers de marbre et les sols, les nombreuses fenêtres, la polychromie et l´harmonie entre les arrondis des colonnes, les décorations extérieures et intérieures où l’on souligne les plafonds avec divers éléments décoratifs. La menuiserie maintient son style et les sols conservent leurs dalles originales de marbre de Carrare.
Sa directrice, la professeur Ramona de Saá, Prix National de Danse 2006 et Docteur Honoris Causa en Art, irradie d´énergie et d´enthousiasme quand elle parle de l´institution ; ses yeux bleus s’illuminent en se référant à la méthodologie cubaine dans l´enseignement du ballet : « Les particularités de nos classes sont, entre autres, que dans le dosage des programmes d´études se trouve comment nous élaborons et enseignons un mouvement pour qu´il serve de préparation à d´autres, comment nous incorporons les phases d´apprentissage, les étapes et la musique afin que l’élève, quand il fait un mouvement caractéristique, soit préparé pour l´exécuter.


THEÂTRE



Deux excellents moments à vivre d’urgence. De hauts moments. « Qu’on me donne un ennemi » réunit André Wilms disant des textes d’Heiner Müller sur la musique de Mathieu Bauer et « Tout va bien en Amérique », oratorio en slam et chants sur des textes historiques de Christophe Colomb à Charles Reznikoff et au-delà avec, entre autres, Irène Jacob, merveilleuse interprète.





Nous assistons depuis quelques temps à une relance des activités artistiques dans certaines communes de la Martinique, comme un regain d’intérêt culturel pour l’ensemble du territoire martiniquais ; ce qui devrait nous réjouir au vu des appels publics que j’ai lancé depuis plus de six mois, vers les collectivités et particulièrement vers les intercommunalités, en leur démontrant l’intérêt pour leur territoire de maitriser la compétence culturelle. D’autant que les services de l’Etat ne sont pas hostiles à la mise en œuvre de ces dispositifs prévus dans les lois de décentralisation qui prévoient notamment la formation artistique et la diffusion des productions sur l’ensemble des territoires.
C’était le 26 juin 2003. Historique. Un protocole d’accord était signé pour réformer le régime spécifique d’assurance chômage des intermittents du spectacle. Cette déflagration dans le monde de la culture en avait entraîné d’autres : l’annulation de tous les principaux festivals, dont le plus célèbre de tous, celui d’Avignon. En cinquante-six ans d’existence, jamais pareille chose ne s’était produite. Même en 68, Jean Vilar avait réussi tant bien que mal à ne pas l’annuler. C’est dire à quel point la blessure était profonde. Les commerçants d’Avignon avaient même porté plainte pour un manque à gagner estimé à 23 millions d’euros. Cette réforme qui allait exclure les plus fragiles d’entre nous avait été décidée pour réduire un prétendu déficit. Cet argument allait être repris partout et par tous, médias et politiques. Certains n’étaient pas d’accord avec la méthode, d’autres critiquaient les solutions, mais tous s’accordaient à reconnaître ce fameux déficit.
Deux critiques livrent leur point de vue sur leur métier. 


Il y a fort à parier qu’aussi longtemps que Les femmes s’en mêlent existeront, on ne se lassera jamais de les exalter. Et ce pour une raison simple : chaque année, renouvelé de fond en comble, on s’y rend tout bonnement comme on irait à un Meetic du rock : un rendez-vous vers l’inconnu(e) qui émoustille, le cœur léger, sans, la plupart du temps, savoir sur qui on va tomber, mais avec le net pressentiment qu’on ne regrettera pas la soirée. Quitte à être déçu. Pas grave, puisque telle est la règle du jeu, fondé sur la découverte à tous crins (couettes, chignons, etc.) ; d’autant qu’une fois lancées, les artistes naguère débusquées par le festival deviennent en général trop chères pour qu’il puisse les reprogrammer.
« Le Cahier du retour au pays natal » d’Aimé Césaire paru en 1939, alors que l’auteur âgé de 26 ans, est en plein questionnement identitaire face au racisme européen et états-unien autant que la misère qui sévit dans son pays de Martinique, a été présenté aux Martiniquais hier soir , le 17 mars 2013, par Jacques Martial, à l’habitation Clément dans le cadre de l’année du Centenaire du poète et homme politique considéré comme l’une des plus consciences du 20ème siècle. 

Ils ont des épaules de videurs, des blousons de cuir et des lunettes noires miroirs mais chantent un rap bisounours qui salue les mamans mères courage, « ta meilleure amie ».
Très proche de José Pliya, actuel directeur de l’Artchipel Scène nationale de Guadeloupe, dont il été l’Administrateur, il a aussi assumé cette fonction auprès de la Scène nationale de Château-Gontier, Le Carré. D’origine métropolitaine, réputé pour sa rigueur et son refus de transiger avec les règles, sa mission d’une durée d’un an dans la pétaudière du CMAC ne s’annonce pas facile. Un lieu qu’il connaît pour avoir candidaté au poste de Directeur de Scène nationale à la succession de Fanny Auguiac. L’abaissement des tutelles en est arrivé à ce point qu’un cadre du CMAC, connu pour ses petits arrangements, passés, avec l’éthique et des déclarations anti-hiérarchiques dans la presse a été retenu dans la short-list, celle des tous derniers candidats ! C’est dire ! La mission de Christian Thoron est essentiellement de mettre en place le dispositif juridique qui permettra la fusion des deux structures qui cohabitent dans le Bâtiment, le CMAC et l’ATRIUM. La suspension du label Scène nationale perdure et en l’absence de Directeur, la programmation est assurée vaille que vaille par le binôme Thaly-Pennont, qui sans directive claire d’un Conseil Général n’ayant toujours pas de politique culturelle, fait peu du peu qu’il peut.