— par Roland Sabra —
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Tartuffe n’est peut-être pas le personnage principal de la pièce éponyme de Molière. C’est sans doute Orgon que l’auteur interprétait lui même. On pourrait même présenter Orgon comme un homme amoureux d’ un faux dévot auquel il est prêt à tout sacrifier par entêtement, ou plutôt par amour. On pourrait. Hervé Deluge aurait pu…
Disons le d’emblée il y a des trouvailles de mise en scène, une belle scénographie, de très belles lumières dues, une fois de plus à Dominique Guesdon. On se souviendra du clin d’oeil à la célèbre photo de Marylin Monroe sur une grille de métro avec Elmire, la femme d’Orgon, robe offerte au vent tout comme on aura photographié Madame Pernelle icône agenouillée dans la troisième dimension d’un vitrail collé au sol. Moments de pure beauté plastique. La musique de Alfred Fantome à une petite tonalité « orientalisante » qui in-temporalise ingénieusement la pièce, Le recours à des tricycles pour le déplacement des personnages sur l’immense plateau nu du CMAC est aussi une bonne idée, qui tourne parfois au procédé mais qui pouvait signifier une distance maitrisée avec le texte.