Les 2 et 3 juin 2017 à 19h30 au Robert
A l’OMCL sur le front de mer
Entrée libre
Pourquoi jouer du Sacha Guitry ? Quel intérêt peut-il y avoir aujourd’hui à reprendre ces comédies bourgeoises du début du XXè siècle ? Le théâtre n’a-t-il rien de moins léger et conventionnel à proposer ? C’est sans doute ce que le spectateur peut se demander et ce sont aussi les questions que nous nous sommes posées, nous, comédiens et metteur en scène de la troupe, les Buv’Art. Dans la grosse production de Guitry, plus de 120 pièces, oui, certaines ont vieilli et n’échappent pas aux stéréotypes du Boulevard de la Belle époque. Mais, il est des pièces qui gardent une fraîcheur, une singularité et une modernité assez surprenantes. C’est ce que nous avons découvert, notamment avec la lecture de ses courtes pièces en un acte qui viennent d’être rééditées.


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Le Prix SACD de la Quinzaine des Réalisateurs a été décerné ex-aequo à L’amant d’un jour, de Philippe Garrel, et Un beau soleil intérieur, de Claire Denis. Un signal fort pour le cinéma d’auteur français. Car la compétition était féroce. On partage ce coup de cœur pour deux longs métrages qui ont su convaincre le jury. L’amant d’un jour captive dès sa scène d’ouverture : dans les rues de Paris la nuit, une jeune femme marche en sanglotant, après avoir rompu avec son fiancé. Elle débarque avec sa valise chez son père, et lui demande de l’héberger. Elle ne tarde pas à découvrir que sa nouvelle belle-mère a son âge, 23 ans… Tourné en noir et blanc, ce drame visuellement magnifique s’interroge sur la passion amoureuse et la fidélité sans jamais porter de jugement. Il vaut pour son interprétation (Esther Garrel, la fille du réalisateur, possède un sacré charisme), sa concision ainsi que sa lucidité sur les rapports humains, non sans une certaine ironie.
Le KWTZ, Chez la reine Isabeau et Villa à Vendre, trois pièces de théâtre en un acte de Sacha Guitry, jouées par la troupe amateur » Les buv’art » , ne seront malheureusement pas présentées au TOM de Fort de France, dommage, dommage !
Nous ne pouvons nous habituer à ce que le mensonge devienne la norme du discours politique. Une parole politique est un acte que l’action ne peut contredire sans dommages pour la démocratie. À cet égard, le lourd silence qui pèse sur la culture la défigure et laisse libre cours aux dérives populistes et démagogiques. L’opposition entre une culture populaire et une culture élitaire profite de ce silence, travestit la réalité et fait passer l’ignorance pour un constat d’évidence.
Participez à la remise du PRIX TEXTES EN PAROLES 2017 du meilleur texte dramatique, qui aura lieu le
Le prix « Un Certain Regard » du 70e Festival de Cannes a été décerné samedi soir à « Un homme intègre » (« Lerd ») du réalisateur iranien Mohammad Rasoulof, une charge contre la corruption dans son pays.
De la désillusion amoureuse aux illusions politiques, tel pourrait être le parcours de Véronique Kanor dans « Combien de solitudes… » paru en 2013 aux Editions Présence africaine dont est issu « Solitudes Martinique » la performance scénique avec projection de photo-vidéos présentée sous forme de pict-dub-poetry, au François dans le cadre de « Mai les Arts dans la rue ». Pict renvoie à l’idée d’image, de photo et ce soir-là avec deux écrans en angle, le premier, le plus grand, face au public, le second coté cour sur lesquels sont projetés vidéo, film, portraits statiques. Coté jardin un podium surmonté d’un pupitre avec le texte que l’auteur va délivrer au public sours forme de dub poetry (genre musical issu du reggae jamaïcain) et du sound system (système de sonorisation par bande-son). Les textes de la dub poetry sont ouvertement politiques et sociaux. Ils reprennent les thèmes et revendications des rastas mais s’intéressent de plus près à l’acte artistique, à l’engagement politique et social contre le racisme, l’impérialisme, les problèmes économiques, etc.

Comédie féministe d’après « La Surprise de la haine » de Louis de Boissy, auteur du XVIIIème siècle
Le Grand Prix de la Semaine de la Critique du Festival a été décerné à Makala, un documentaire du réalisateur français Emmanuel Gras, qui retrace le périple d’un travailleur congolais jusqu’à la capitale.
Cie du Grand Carbet

Pour une fraction de la danse contemporaine actuelle, le genre est devenu une thématique à la mode. Le phénomène s’accompagne d’une prolifération de discours et de références théoriques postmodernes. La production se caractérise par l’exposition réitérée et se voulant ludique des stéréotypes de genre, notamment de la féminité, souvent caricaturée par le travestissement. Par contre, la thématique n’est ni traitée, ni analysée, au travers des relations entre les sexes, pas plus qu’elle n’est travaillée à partir des corps et de leur motricité. On constate un profond décalage entre les discours qui proclament une radicalité subversive, et une production, focalisée sur les signes et les apparences, qui maintient, voire renforce, les dissymétries entre les sexes et les genres. Cette dissymétrie qui donne toujours la primauté au sexe masculin, constitue bel et bien un renouvellement du genre des hiérarchies.
Avec Joel Edgerton, Ruth Negga, Marton Csokas
Lu, et repris mot mot pour mot sur le site facebook : Dans le cadre du festival amateur de Théâtre de Fort-de-France, l’association Les Comédiens de Martinique ont [sic] le plaisir de vous présenter la magnifique pièce d’Albert Camus « Les Justes ». Déclaration confirmée par l’affiche du spectacle. Certes, il n’y a pas là crime de lèse-écrivain, mais j’aime, ainsi que Nicolas Boileau, appeler un chat un chat, et Rolet un fripon. Aussi, pourquoi ne pas dire que, si les questions posées par ce spectacle de Julie Mauduech sont sensiblement semblables à celles qui sous-tendent l’œuvre de Camus, le contexte, temporel, historique et géographique, est radicalement autre. Je peux supposer qu’il ne s’agit donc pas d’une simple adaptation, mais d’une réécriture à l’aune des Antilles, et c’est ainsi qu’il eût fallu le présenter. Voilà qui peut-être justifie la réaction de la SACD, que je reçus au moment même où j’écrivais ces lignes, et que je me permets de retranscrire ci-dessous :
Raoul Peck nous fait entrer dans un univers socio-politique et historique d’une exceptionnelle authenticité qui souligne avec une redoutable efficacité toute la violence qu’a pu vivre et que vit encore la population noire aux Etats-Unis. Partant des écrits de l’auteur afro-américain James Baldwin, il ausculte et décortique la situation dans laquelle les Blancs, en général, n’ont pas évolué, persuadés qu’ils sont, que le sentiment de suprématie qu’ils ont intégré dans leur intellect, est toujours là, intouchable, immuable.
Texte de Vahé Katcha
— Par Roland Sabra —
Les Caraïbes à l’honneur de l’édition 2017
