— Par Roland Sabra —
2012, dans nord-est du Mali, près de la frontière algérienne, dans la petite ville d’Aguelbok, une lapidation devant ses enfants d’un couple, uni par l’amour mais qui avait commis le crime de ne pas en référer à la mosquée.. L’assassinat filmé avec des instruments venus de l’Occident est diffusé sur les ondes des serviteurs de Satan : internet. Il n’échappe pas à l’attention vigilante d’Abderrahmane Sissako, ce cinéaste , d’origine mauritanienne et souvent considéré comme le plus grand des réalisateurs africains. On lui doit, entre autres, Bamako tourné en 2006 et projeté sur nos écrans en Martinique. Passeur d’une conscience collective révoltée il met son talent au service de la dénonciation des faits scandaleux qui donnent une image déformée de l’Afrique ou qui, dans le cas présent, défigurent l’Islam. 2012 est aussi l’année de l’occupation de Tombouctou par des djihadistes venus du nord et l’exécution sur la place centrale de la ville d’un touareg éleveur de vaches qui dans le film que Sissako va construire occupe l’avant-scène, la lapidation du couple pourtant déclencheur du désir de témoigner passant au second plan.

Six ans après Entre les murs , Palme d’or au Festival de Cannes en 2008, deux ans après Foxfire, confessions d’une bande de filles, Laurent Cantet nous offre avec Le Retour à Ithaque un petit bijou à l’ironie amère.


Mardi 25 novembre à 19 h à l’Atrium
Non programmé en Martinique pour l’instant

Le 20 novembre à 14 h au Centre culturel du bourg du Lamentin

Mardi 18 novembre à la B.U de l’U.A. de Schoelcher
Les vrais films d’horreur ne sont pas ceux qui mettent en scène des monstres imaginaires mais bien plutôt ceux qui montrent la réalité dans son implacable cruauté. Il y a certes une gradation dans le mal. On peut même se demander si le mal « radical » (Kant) existe. Un individu qui aurait choisi l’immoralité en toute liberté, qui se réjouirait d’infliger des souffrances abominables, incarnerait sans doute le mal absolu. Il est douteux cependant que l’on puisse trouver un tel individu. Si le héros négatif sadien correspond à ce schéma, il n’est en effet qu’un être de fiction, sorti de l’imagination quelque peu dérangée du « divin (?) marquis ». Tout porte à croire que les « sadiques » qui se rencontrent dans la réalité sont avant tout des malades : telle est sans nul doute la mère dans le film Chemin de croix de Dietrich Brüggemann. Quant à ceux qui ont penché du côté du mal du fait des circonstances, comme dans The Tribe de Myroslav Slaboshpytskiy, ils n’avaient en général pas d’autre choix : comment survivre en effet dans la jungle sans devenir une bête sauvage ?


L’essence du « Mois Du Film Documentaire », est de faire découvrir la richesse du cinéma documentaire en fédérant les manifestations construites par des programmateurs passionnés.
Ciné club de Pointe-à-Pitre revient avec la projection de documentaire, à partir du 3 novembre à la salle Georges Tarer
Le film choisi pour lancer le festival du film documentaire est : Tango Négro. Les origines africaines du Tango, de Dom Pedro, 2013 / 93 mn / VF.

