— Par Scarlett Jesus —

« Femme, enjeu sociétal », tel est le titre de l’exposition de peinture que présente Corentin Faye, sous son nom d’artiste Mister Co, à la galerie L’art s’en mêle, au Gosier.
Un tel titre pose la question de la place de la femme dans la société (en général). Une telle question renvoie, d’une part, à celle de l’égalité entre les hommes et les femmes, et d’autre part à s’interroger sur les domaines dans lesquels l’activité de la femme peut s’exercer.
Comment un artiste, homme et sénégalais vivant en Guadeloupe, peut-il se positionner ? Et, tout d’abord, comment en est-il venu à se poser une telle question ?
Corentin Faye est né en Basse Casamance, à Bignona. Par ailleurs musicien, il peint professionnellement depuis 2000, ayant installé son atelier sur l’île de Gorée, dans l’ancienne résidence du Gouverneur de la Colonie française. En 2018, à Puteaux au Petit Club Africain, son exposition s’intitule déjà « Gorée la métisse ». L’année suivante nous le retrouvons en Guadeloupe, à Saint-Claude, sa femme y travaillant. Il expose en duo, avec Gabriel Baptiste, à Bouillante, en février-mars 2021.


L’année 2021 a été pour
Aujourd’hui encore, les historiens ne parviennent pas à se mettre d’accord sur le nombre de victimes de la traite atlantique. Les documents manquent, bien évidemment, pour qu’une comptabilité exacte soit réalisée, cependant les écarts des estimations ne s’évaluent pas en dizaines ou en centaines de milliers, mais en millions. Comment est-il possible qu’un phénomène aussi tragique et fondamental puisse partager à ce point ceux qui se sont consacrés à son étude ? Il s’avère que le nombre, aussi vertigineux qu’il soit, ne suffit pas à dire.
Les temps de pandémie rendent difficile l’organisation d’un exposition réunissant des œuvres venues d’ailleurs comme la Fondation Clément en organise chaque année. Il est en effet bien risqué d’engager les frais qu’entraînent de telles expositions sachant qu’elles peuvent être annulées du jour au lendemain en raison des impératifs sanitaires. La Martinique, de surcroît, particulièrement atteinte par la Covid 19 du fait du faible taux de personnes vaccinées, présente à cet égard un risque accru. Heureusement, la Fondation possède son propre fonds, riche de plus de 800 œuvres émanant de plus de 250 artistes, de quoi organiser plus d’une exposition.
Que la beauté de l’île nous mène vers le Dieu, là où le vert devient dense, alors le chant des feuilles se présente à lui dans la fidélité des arbres, semble nous dire le peintre.
— Par Chantal Nabec —
C’est à l’initiative de l’Union des Femmes de Martinique (UFM) et l’Atelier le Point Rouge que Yolanda Naranjo s’est vue offrir une résidence d’artiste centrée sur le thème des menstruations. Le féminisme ne s’est intéressé aux règles que depuis peu. Le corps féminin a souvent été un point aveugle de la pensée féministe aux prises avec la domination patriarcale. L’émancipation supposait de nier les spécificités pour atteindre un idéal égalitaire neutre qui en réalité proposait, masqué, le masculin comme neutralité. Cette invisibilisation des règles était soutenue par les discours religieux. Les religions sémitiques (notamment juives et musulmanes) associent différentes croyances et interdits aux règles. Les femmes sont considérées en état d’impureté rituelle lorsqu’elles ont leurs règles. En Islam, pendant son cycle menstruel, la femme musulmane n’a pas le droit de faire sa prière ni son jeûne ni d’avoir un rapport sexuel (avec pénétration) avec son mari. Par ailleurs, pendant le pèlerinage de la Mecque, la circumambulation lui est interdite. Ces restrictions, ces interdits ne sont pas l’exclusivité des monothéismes, sikhisme, jaïnisme, hindouisme etc. y concourent eux aussi. Les menstrues des femmes étaient taboues hier et elles le sont encore aujourd’hui.
Qui ne connaît, en Martinique, le PABE (Plastik Art Band Experimental), ce groupe d’artistes plasticiennes de tous âges et qui, sous la bienveillance houlette de Michelle Arretche, trouvent d’année en année leur chemin auprès du public martiniquais ? Qui les a suivies a pu mesurer les progrès accomplis au fil du temps, leur professionnalisme.
À l’occasion de la clôture de l’exposition de Dan Beal Non-lieux et de l’ouverture de l’exposition de Nicolas Derné & Gerno Odang Territoire Infini, La Station culturelle organise une soirée tournée autour de la photographie en partenariat avec Abité et le Patio 19.
La Martinique demande l’inscription du site de la Montagne Pelée à l’inventaire du patrimoine mondial de l’UNESCO. Afin de soutenir cette candidature, la Fondation Clément a rassemblé quelques plasticiens contemporains autour de cette thématique précise, ou de celle, plus générale, de la Martinique, paysages et gens.
Petits formats et diversité
— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —
— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —
— Propos recueillis par Matilde dos Santos Ferreira, critique d’art et curateur indépendant —
Le musée de Gungu, le plus grand musée privé de la République Démocratique du Congo, est parti en fumée dans la nuit de jeudi 4 à vendredi 5 novembre, avec plus de 20 000 pièces, dont des masques traditionnels et autres objets historiques de grande valeur, périssant dans un incendie à l’origine inconnue. Les responsables de ce site de la province de Kwilu privilégient la piste criminelle, la police a lancé une enquête. 
Origine du projet, nouveau lieu d’exposition
Les toiles récentes et inédites d’Epheas Maposa présentées à Paris offrent à voir une œuvre picturale radicale et poétique.
Ces œuvres ont été pillées lors de la mise à sac du palais d’Abomey par les troupes coloniales en 1892.
— Communiqué de presse—
Sao Paulo – Les cendres s’écoulent à travers un tamis, jusqu’au récipient plein de peinture. C’est avec des vestiges carbonisés de la végétation luxuriante d’Amazonie et d’autres régions du Brésil qu’a été créé une fresque géante sur la façade d’un immeuble de Sao Paulo.