— Par Roland Sabra —
Catou Clin d’oeil, photographe, lors de l’inauguration de son studio rue de lent a Trapéziste, annonce qu’elle offrira gratuitement de prendre en photo quiconque se présentera à son magasin. Aussitôt dit, aussitôt fait voilà hommes et femmes devant leurs portraits sur lesquels ils ne relèvent que leurs défauts. Ils se voient plutôt laids. Arrive alors un scientifique, Arsène Clou, qui leur propose de passer dans une » « machine à »beauté » de son invention pour les embellir, ce qu’ils acceptent. Mais voilà la machine n’offre qu’un type de beauté par sexe, modèle unique qui transforme les villageois en clônes d’un modèle abstrait enfermé dans la machine. Domine alors le monde du même, de l’identique. On l’aura compris la machine à beauté est en réalité une machine à fabriquer de l’uniforme. Une machine diabolique et mortifère qui traque la singularité. Pauline le chef policier emprisonne son subordonné Jean Betterave dont elle pense qu’il s’agit d’un imposteur ayant enfilé les habits du véritable Jean Betterave. Joséphat Pavillon, le Maire, ne reconnait plus la chapelière Zézette qui est pourtant son épouse.

Médée, poème enragé
Le 11 Mars 2015, la Saatchi Gallery à Londres a ouvert Pangaea II: New Art d’Afrique et d’Amérique latine, la deuxième tranche d’un travail de mise en relation des deux anciens continents frères. Cette exposition qui présente des oeuvres de 18 artistes émergents offre un vaste aperçu leur travail en cours de production dans le contexte de l’actuelle complexité dans leurs pays respectifs. Témoins de la transformation de leurs sociétés, les artistes travaillant dans ces deux régions distinctes sont de plus en plus basés dans des villes qui se transforment à un rythme sans précédent. Leurs travaux qui hybrident des techniques et des matériaux traditionnels et contemporains, sont porteurs d’une réflexion sur les questions sociales et politiques rencontrées au cours de cette période d’intenses bouleversements économiques et urbains. A travers la sculpture, la peinture, l’installation et la photographie, Pangaea II: New Art d’Afrique et d’Amérique latine explore les influences culturelles et les pratiques créatives florissantes dans les deux grands continents autrefois réunis dans Pangaea, ce supercontinent formé au Carbonifère regroupant l’ensemble des terres émergées.
L’association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe (A3C) avait alerté en novembre dernier le public martiniquais sur « la grande profitation » de France Telecom – Orange Caraïbes en matière d’Internet car les débits étaient minuscules pour un prix majuscule. Mieux, on pouvait découvrir derrière cette situation une attitude du groupe qui se retranchait derrière le fait que l’annonce d’un débit de 20 Mo n’était qu’un effet d’annonce puisqu’en fait il fallait entendre un débit compris entre 8 et 20 Mo. Presque trois fois moins que le chiffre annoncé! Depuis, la publicité d’Orange a évolué puisqu’on y parle de la vitesse d’Orange ou de sa qualité mais sans jamais évoquer de chiffres concernant la vitesse!
Dans un contexte préoccupant pour l’avenir de l’université en Guadeloupe et en Martinique, qui suscite à juste titre la mobilisation des enseignants-chercheurs, des personnels et des étudiants, les parlementaires français sont appelés à se pencher sur l’installation de l’Université des Antilles. C’est pourquoi les anciens parlementaires que nous sommes et qui avons activement travaillé à la construction de l’institution universitaire dans la région, entendons apporter notre point de vue sur le projet de loi portant transformation de l’Université des Antilles-Guyane (UAG) en Université des Antilles (UA).
On va voir
Lundi 30 mars 2015, le Théâtre de la Colline de Paris, en partenariat avec la Fondation Edmond de Roschild et la Fondation SNCF, organisait une lecture de texte de la première promotion de sa formation théâtrale Ier Acte, précédée par une table-ronde autour de l’absence de diversité sur les plateaux de théâtre français. Compte-rendu d’un débat musclé.
Le débat sur la laïcité et le « vivre ensemble » a donc fait irruption dans nos assiettes. A en croire certains, il y aurait une façon « française et républicaine » de manger. Au nom de cette laïcité culinaire, Gilles Platret, le maire UMP de Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire), a annoncé, le 16 mars, qu’il mettra fin au menu de substitution dans les cantines scolaires de sa ville dès la prochaine rentrée.
Non, les millions de sympathisants des Marinistes ne se sentent ni désillusionnés, ni désespérés. Non, ils ne sont pas mus par la peur ou la souffrance. Ils ont même dépassé le stade de la déception et ne vivent plus sous le joug du sentiment de révolte : ils se vivent décomplexés, se sentent enfin compris et partagent une vision claire de la France. Quelle est-elle ? Une France assimilationniste qui fait la promotion de la préférence nationale ; celle qui permet de désigner qui est un bon français et qui ne l’est pas. C’est ainsi qu’inexorablement le Front National est devenu le premier parti de France devant l’UMP qui ne peut le battre qu’en s’associant avec l’UDI et le MODEM.
« Savoir vendre son image », « Savoir vendre son pays et sa destination » : voilà donc les formules magiques censées garantir la réussite individuelle et le succès économique pour tout pays. « Savoir se vendre !», la consigne est rabâchée en chœur par les politiques et décideurs adeptes du libéralisme. Le mot d’ordre est abondamment relayé par leurs économistes et journalistes autorisés.
Organisées par l’Institut d’Histoire de la Révolution Française la première journée, tenue le 12 novembre 2012 à l’Université de La Réunion et les deuxièmes journées qui ont eu lieu en Guadeloupe (3-7 février 2014), ont permis à la réflexion d’avancer sur le thème des
— Par Juliette Soulez —

— Par Silvia Liebrich —
En France, 58 % des ménages sont propriétaires de leur logement, loin des 70 % annoncés par Sarkozy en 2007. En même temps, la géographie de la propriété se redessine face à la montée des inégalités et des tensions foncières. Les acquisitions se font de plus en plus dans les zones « périurbaines». Si discours et analyses dénoncent via ce terme la relégation des « petits Blancs », dans « Tous propriétaires! L’envers du décor pavillonnaire », la sociologue Anne Lambert révèle une réalité bien plus complexe: les classes populaires installées dans ces lotissements voient leurs conditions de vie transformées, jusqu’à se retrouver piégées dans des zones pavillonnaires, sources de nouvelles exclusions. Mettant au jour le visage d’une France qui change, elle donne du grain à moudre, quand est brandi « un apartheid », pour l’élaboration de politiques du logement afin d’améliorer le sort des familles populaires …
Les amis américains de Mumia viennent de faire savoir qu’il venait d’être transféré, cet après-midi lundi 30 mars vers 13h en unité de soins intensifs au centre médical Schuylkill de Pottsville (ville proche de la prison de Frackville, où Mumia est emprisonné).
Ce festival itinérant se déroule EN SIMULTANEE dans les départements de la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane chaque année.
1905. Joseph Conrad ( 1857- 1924) a quarante huit ans. Marié depuis moins de dix ans, par commodité, « il perd ses dents, souffre de la goutte, a des névralgies faciales et broie souvent du noir», il a plus besoin d’une gouvernante ou d’une nounou que d’une femme. Cette année là, le goût du voyage, qui ne l’a jamais quitté, ( il fut marin) le conduit à Naples. il y rencontre un aristocrate polonais, un comte (le « Il conde » du titre original) dans un hôtel dont le comportement fait d’une élégance et d’un raffinement quelque peu surannés l’intrigue. Il s’absente dix jours sans cesser de penser à ce personnage d’un autre temps, puis revient et constate que le Comte a changé : ce n’est plus le même homme. Que s’est-il passé ? Il lui «est arrivé une aventure excessivement, excessivement – comment dire ? – désagréable.» ( p.22). C’est le récit du trouble causé par cette aventure qui ne laisse pas l’auteur indifférent que Joseph Conrad publiera en 1908. Les faits réels en eux-mêmes ont moins d’importance que leurs incidences.
Inspiré d’une histoire vraie, Foxcatcher raconte l’histoire tragique et fascinante de la relation improbable entre un milliardaire excentrique et deux champions de lutte.
Maurice Bouchard, saxophoniste de grand renom au Québec, vit depuis 20 ans en Martinique où il enseigne le saxophone et joue dans plusiers formations. Il reviens chaque année au Québec, revoir la famille et les amis. Il profite des ces retour pour renouer avec lesc anciens complices musiciens avec lequels il a fait école dans les années ‘70 et ‘80.
Cette expo au charme outsider, bien en dehors des canons du circuit de l’art sonne l’heure d’une drôle de re création, déconcerte par sa démesure, son inquiétante étrangeté, et son panache. Découpées au scalpel, les ambiances vont de vagues de démence, à impressions d’insécurité frontale et stupéfiante. L’artiste y déshabille de façon instinctive le processus de la marginalisation, elle exploite de son mieux tout le registre sémantique de la photographie, et dans sa folle habileté, nous livre la générosité des émotions crues.