18 search results for "Déclaration des droits des peuples autochtones"

Dixième anniversaire de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones

Les peuples autochtones représentent environ 370 millions de personnes et vivent dans 90 pays. Bien qu’ils ne forment que 5 % de la population mondiale, ils constituent aujourd’hui 15 % des individus les plus marginalisés de la planète.

Les peuples autochtones sont les héritiers d’une grande diversité linguistique et culturelle, ainsi que de coutumes et de traditions ancestrales. Ils représentent 5 000 cultures différentes, parlent la vaste majorité des quelque 7 000 langues de la planète. Malgré la diversité des communautés autochtones à travers le monde, la plupart d’entre elles partagent des points communs, notamment les liens qu’ils entretiennent avec leurs terres ancestrales et leur environnement, de même que la volonté de préserver leur mode d’organisation, leurs valeurs culturelles, sociales et économiques, qui varient souvent des normes qui dominent dans les sociétés dans lesquelles ils vivent. Bien que pluriels, les peuples autochtones partagent donc des défis similaires liés à la reconnaissance et à la protection de leurs droits les plus fondamentaux.

Depuis des décennies, les peuples autochtones demandent la reconnaissance de leur identité, de leur mode de vie, de leurs terres, territoires et ressources naturelles mais, malgré leurs efforts, ils continuent d’être victimes de discriminations et d’injustices.

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La Déclaration universelle des droits de l’Homme fête ses 75 ans

Dimanche 10 déceùbre de 17h à 20h au Téyat Otonom Mawon  Croix Mission Fort-de-France

Tout moun sé moun
Avec associations et artistes ensembe pour la liberté, la dignité, l’égalité et la justice.
Le 10 décembre 2023 marque le 75e anniversaire de l’un des engagements mondiaux les plus marquants : la Déclaration universelle des droits de l’homme, un document fondateur qui a proclamé les droits inaliénables de chaque individu en tant qu’être humain, sans distinction aucune, notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de religion, d’opinion politique ou de toute autre opinion, d’origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de toute autre situation. Ce document fondateur traduit dans plus de 500 langues différentes continue d’être, pour chacun d’entre nous, une source d’inspiration pour promouvoir l’exercice universel des droits humains.

La Déclaration a été proclamée par l’Assemblée générale des Nations Unies à Paris le 10 décembre 1948 et énonce, pour la première fois, les droits fondamentaux qui doivent être universellement protégés.

Une initiative d’un an axée sur l’universalité, le progrès et l’engagement, aboutira à une manifestation de haut niveau en décembre 2023, qui annoncera les engagements mondiaux et les idées pour une vision de l’avenir des droits humains.

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« Droits linguistiques » et « droit à la langue » en Haïti, la longue route d’une conquête citoyenne au cœur de l’État de droit

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Le présent article s’inspire amplement de la lecture du livre « Droits linguistiques » et « droit à la langue » : identification d’un objet d’étude et construction d’une approche », un exceptionnel ouvrage de référence paru sous la direction de Ghislain Potriquet, Dominique Huck et Claude Truchot et qui rassemble les Actes du colloque international de Strasbourg organisé les 25 et 26 septembre 2014. Publié avec le concours de l’Université de Strasbourg, l’ouvrage de 248 pages est paru en 2016 aux Éditions Lambert-Lucas. Un collègue enseignant basé au Cap Haïtien et qui s’intéresse à la question des droits linguistiques en Haïti, a été invité à commenter les temps forts de cette publication que nous lui avions auparavant acheminée. Après l’avoir consultée, il a formulé une objection majeure qui mérite d’être écoutée et mise en perspective. Quel est l’intérêt, dit-il, de discuter de droits linguistiques aujourd’hui en Haïti alors que le pays tout entier –mis en coupe réglée par le cartel politico-mafieux du PHTK néo-duvaliériste depuis onze ans et soumis à la fureur des gangs armés qui contrôlent de larges portions du territoire national–, voit s’éteindre à petit feu le droit à la vie et à la sécurité pourtant garanti par la Constitution haïtienne de 1987 ?

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Le monde d’après ne se fera pas sans les peuples dits d’Outremer

— Par Les invités de Mediapart —

Le 27 août 2020, se tiendra à Fort-de-France en Martinique, le procès de militants poursuivis pour avoir dénoncé l’empoisonnement de terres, de l’eau ainsi que des populations Martiniquaise et Guadeloupéenne au chlordécone, pesticide organochloré, toxique, persistant et perturbateur endocrinien.

Un empoisonnement à l’origine de conséquences gravissimes et irréversibles tant sur le plan sanitaire (record mondial de cancer de la prostate, prématurité, retard de développement psychomoteur chez les enfants, endométriose sévère…) qu’écologique (rémanence de 7 siècles dans les sols, …), économique (zone de pêche interdite, sols impropres à la production agricole…), social (perte de revenus, chômage…) et culturel (méthode de culture des potagers privés remise en cause, alimentation traditionnelle en péril…).

Un empoisonnement consécutif au système de profit mis en place par de grands planteurs issus des familles esclavagistes qui bâtirent leur fortune à l’ombre du CODE NOIR de Colbert. Un empoisonnement criminel qui aura duré des décennies avec la complicité de l’État français accordant des dérogations pour un pesticide interdit en France.

Nous, acteurs et collectifs de la société civile, apportons notre soutien aux militants violentés et harcelés par les forces de l’ordre.

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10 décembre 2016 : « Défendez les droits de quelqu’un aujourd’hui ! »

L’Assemblée générale des Nations Unies a proclamé le 10 décembre Journée des droits humains en 1950 (résolution 423 (V) PDF) afin de promouvoir auprès de tous les peuples la Déclaration universelle des droits de l’homme, idéal commun à atteindre par tous et par toutes les nations.

En 2016, la Journée des droits humains appelle chacun d’entre nous à défendre les droits de quelqu’un ! Il est de la responsabilité de tous de soutenir les droits de l’homme. Tout le monde doit prendre position et défendre les droits des réfugiés ou des migrants, ou les droits des personnes touchées par un handicap, les droits des personnes LGBT, les droits des femmes, des peuples autochtones, des enfants, les droits des personnes d’ascendance africaine ou toute autre personne susceptible de souffrir de discriminations ou de violences.

Télécharger la Déclaration en pdf

Télécharger la déclaration en version  illustrée

Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde,
Considérant que la méconnaissance et le mépris des droits de l’homme ont conduit à des actes de barbarie qui révoltent la conscience de l’humanité et que l’avènement d’un monde où les êtres humains seront libres de parler et de croire, libérés de la terreur et de la misère, a été proclamé comme la plus haute aspiration de l’homme,

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L’éphéméride du 13 septembre

Adoption, à l’ONU, de la Déclaration des droits des peuples autochtones le 13 septembre 2007.

La Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones a été adoptée par l’Assemblée générale de l’ONU en 13 septembre 2007 à la majorité de 143 voix contre 4 (États-Unis, Canada, Australie et Nouvelle-Zélande). Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU avait voté pour le 30 juin 2006 avec 30 voix, 2 voix contre (Canada et Fédération de Russie) et 12 abstentions.

Histoire
La Déclaration, recommandée par la Déclaration et programme d’action de Vienne4 affirme notamment que les peuples autochtones ont le droit à l’autodétermination interne et qu’en vertu de ce droit ils déterminent librement leur statut politique et recherchent librement leur développement économique, social et culturel1. Elle dispose que les peuples autochtones ne peuvent être expulsés de leur terre. Qu’ils ont droit aux ressources naturelles situées sur leur terre. La Déclaration devient la référence de l’ONU pour le respect des droits des peuples indigènes ; elle permet d’évaluer l’attitude des États envers les peuples indigènes, mais n’est pas dotée d’effet contraignant en droit international.

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1er janvier 1994 : « Basta ! », les zapatistes lancent le soulèvement armé au Chiapas

L’Armée zapatiste de libération nationale (EZLN), également connue sous le nom d’Ejército Zapatista de Liberación Nacional, est une organisation révolutionnaire militaire basée dans l’État du Chiapas au Mexique. Fondée en 1983, l’EZLN s’est fait connaître mondialement lors de son soulèvement armé le 1er janvier 1994. Cette organisation a été inspirée par des idéaux socialistes agrariens, libertaires et autonomistes, tout en mettant en avant le zapatisme, un mouvement politique et social centré sur les droits des populations indigènes.

Contexte social chiapanèque : Le Chiapas, l’un des États les plus pauvres du Mexique, a longtemps été marqué par l’analphabétisme, la dénutrition, la mortalité infantile et d’autres indicateurs sociaux négatifs. Jusqu’aux années 1970, les populations autochtones du Chiapas étaient soumises à des formes d’exploitation proches du féodalisme. Les années 1970 et 1980 ont vu l’intensification des luttes paysannes, influencées par des mouvements d’extrême gauche et des réfugiés politiques.

Origines de l’EZLN : Fondée en 1983 sur le modèle des guérillas marxistes-léninistes, l’EZLN a émergé après des années de clandestinité. Son nom est un hommage à Emiliano Zapata, figure révolutionnaire du Mexique, et à la résistance indigène contre l’impérialisme occidental.

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L’éphéméride du 24 septembre

La Nouvelle-Calédonie est proclamée colonie française le 24 septembre 1853

Les premières sources écrites concernant l’histoire de la Nouvelle-Calédonie remontent à son exploration en 1774 par James Cook, l’archipel était alors déjà habité par une population mélanésienne : les Kanak. La Nouvelle-Calédonie est une collectivité sui generis de la France.
Le contexte géographique
D’une superficie totale de 18 575,5 km21, la Nouvelle-Calédonie est un territoire d’une surface comparable à celle d’un État comme la Slovénie. La population est estimée à 245 580 habitants (recensement 2009), dont 99 078 d’origine mélanésienne. La Nouvelle-Calédonie est un territoire notoirement sous-peuplé avec une densité de 13 hab./km2 (119 hab./km2 en France métropolitaine).

Lors de l’arrivée des premiers explorateurs la population mélanésienne était estimée entre 40 000 et 80 000 habitants2.

Peuplement et préhistoire (xiiie siècle av. J.-C. – xixe siècle)
Il y a 5 000 ans environ (v. 3 000 av. J.-C.), des habitants du littoral de la Chine du sud, cultivateurs de millet et de riz, appelés Austronésiens par les archéologues, commencent à traverser le détroit pour s’installer à Taïwan. Vers 2 000 av.

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Hugo Blanco, leader historique des partisans de la réforme agraire au Pérou, est mort

Originaire de la région de Cuzco, dans les Andes, le militant pour les droits des paysans autochtones et pour l’environnement, est décédé en Suède, à 88 ans.

Hugo Blanco Galdós (15 novembre 1934 – 25 juin 2023) était une personnalité politique péruvienne, chef de la Confederación Campesina del Perú (PCC, Confédération Campesino du Pérou), chef de la Quatrième Internationale de Trotsky et écrivain.

Début de la vie
Quand Blanco était enfant, il a entendu dire qu’un propriétaire terrien avait appliqué un fer rouge sur un indigène. Quand il avait 10 ans, il a rencontré un chef indigène qui lui a raconté l’histoire de ses luttes. Il s’est impliqué dans des grèves d’école contre Manuel A. Odría , que les étudiants ont gagnées. À 20 ans il a voyagé à Buenos Aires et a commencé à étudier dans l’université. Là, il a rejoint un parti ouvrier après avoir rencontré des trotskystes argentins . Sans terminer ses études agronomiques à l’Université de la Plata en Argentine, il est devenu ouvrier dans une usine parce qu’il ne voulait pas travailler pour les propriétaires terriens.

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Crimes contre l’Humanité, excuses et Réparations

— Communiqué du CNCP —

Le 19 décembre 2022, les Pays-Bas, ont officiellement présenté leurs excuses pour leur passé esclavagiste. En France, avec la loi du 21 mai 2001, l’Assemblée Nationale a reconnu la traite et l’esclavage comme crime contre l’humanité. Une loi, dite «mémorielle», qui ferme la porte à toute juste réparation. Et c’est ainsi qu’en faisant quelques actes de contrition hypocrites, les puissances colonialistes croient pouvoir s’absoudre des crimes qu’elles ont commis, tout en continuant à jouir des fruits de leurs pillages passés et présents et en perpétuant leurs exactions.

En matière de cruauté et d’abomination, les crimes contre l’humanité commis par les puissances coloniales n’ont rien à envier à ceux des nazis.

La « grandeur » de l’Europe ruisselle du sang des massacres commis lors de leurs conquêtes coloniales et du génocide des peuples autochtones en Afrique, en Asie, en Amérique et en Océanie. Ses « valeurs » se sont construites sur la traite, la déportation, des plus de 100 millions d’Africains dont ils ont piétiné l’humanité, sur la pratique, pendant des siècles, d’un esclavage et d’un « indigénat » barbares, sur le vol de centaines de milliers d’enfants, arrachés à leur familles pour être réduits en esclavage, déculturés, jetés dans des charniers de certaines de leurs institutions religieuses.

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« Pensée féministe décoloniale » 

Une anthologie de textes, fondateurs et plus récents, pour mieux saisir toute la diversité du féminisme décolonial en Amérique du Sud.

En librairie le 12 mai. Déjà disponible en exclusivité sur le site !

320 pages. ISBN : 978-2-490297-19-1

Quinze autrices originaires d’Amérique du Sud, centrale et caribéenne questionnent les concepts du genre, du patriarcat, du développement. Elles défendent un féminisme communautaire et autochtone, un féminisme noir, un écoféminisme, une améfricanité. Elles prônent le bien vivre, une autre conception des droits humains ou un nouveau véganisme.

De cet ouvrage émerge une pensée contestatrice, multiple et rénovatrice, qui questionne, enrichit et mobilise de nouvelles réflexions et actions pour le(s) féminisme(s) contemporain(s). Un livre pour lutter contre toutes les formes d’oppression et rêver à de nouvelles solidarités…

En couverture, un clin d’œil au wiphala, ces carrés de sept couleurs assemblés en drapeau, symbole politique et culturel pour de nombreux peuples autochtones d’Amérique.

Table des matières

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Sciences sociales : nouveautés du 11 octobre 2020

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Sciences sociales : nouveautés du 10 novembre 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Parutions : nouveautés du 1er juillet 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Parutions : nouveautés du 9 juin 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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« Le référendum pour l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie ne consiste pas en un processus de décolonisation »

— Par Angélique Stastny, docteure en sciences politiques à l’Université de Melbourne—

Angélique Stastny, docteure en sciences politiques, considère dans une tribune au « Monde » que les accords successifs depuis 1988 ne respectent pas le droit à la souveraineté des Kanak.

Tribune. Sur l’archipel que certains appellent « Kanaky » et d’autres « Nouvelle-Calédonie », un référendum prévu pour le dimanche 4 novembre appelle ses habitants à se prononcer sur le devenir de ce territoire français d’outre-mer inscrit sur la liste des territoires non autonomes, c’est-à-dire non décolonisés, de l’ONU. Le référendum est présenté par les pouvoirs politiques et nombre de commentateurs comme un processus inédit de décolonisation. Cependant, une analyse plus poussée du processus politique révèle que la décolonisation telle qu’elle est menée aujourd’hui n’en est pas une.

La consultation référendaire entérine la minorisation politique du peuple kanak. Les critères pour pouvoir figurer sur la liste électorale spéciale pour la consultation (LESC) et pouvoir ainsi voter au référendum ont fait l’objet de longues discussions entre indépendantistes et loyalistes. La publication de la liste définitive et les analyses récentes montrent que, malgré les efforts du peuple kanak pour que le résultat de cette consultation reflète au mieux ses volontés, le droit à l’autodétermination prévu à l’article 3 de la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones (2007) n’est pas respecté.

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Parutions : nouveautés mi-mai 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

Tantum autem cuique tribuendum, primum quantum ipse efficere possis, deinde etiam quantum ille quem diligas atque adiuves, sustinere. Non enim neque tu possis, quamvis excellas, omnes tuos ad honores amplissimos perducere, ut Scipio P.

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Archéologie des relations Canada-Haïti

Saint-Domingue et Nouvelle-France

ARCHÉOLOGIE DES RELATIONS CANADA-HAÏTI1

— Par Lyonel Icart —

Nouvelle-France et Saint-Domingue, ainsi se nommaient les deux possessions françaises que l’on appelle aujourd’hui Québec et Haïti. Les historiens canadiens qui se sont penchés sur l’histoire de la Nouvelle-France ont développé leurs études dans une optique nationaliste, souvent québécoise, en cantonnant cette histoire à l’intérieur des frontières actuelles, nous dit Jacques Mathieu2. Quant à l’historiographie haïtienne, elle ne s’est jamais préoccupée des relations entre Saint-Domingue et la Nouvelle-France. La forte immigration haïtienne au Québec, aujourd’hui, invite à regarder cette présence dans une optique plus large. On a souvent fait remonter cette présence aux années 1960; mais si cette immigration a commencé à cette date, les contacts entre ces deux pays  sont plus anciens que cela, et bien avant le vingtième siècle les relations étaient régulières et constantes.

1. Le commerce triangulaire

La Nouvelle-France ne se limitait pas à la vallée du Saint-Laurent. Le premier empire colonial français, qui a disparu en 17633, s’étirait sur un espace gigantesque. Du golfe du Saint-Laurent au golfe du Mexique, des Appalaches aux montagnes rocheuses, il comprenait aussi la Louisiane.

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