— Par Dominique Daeschler —
En fond d’un plateau noir, de dos, trois femmes accoudées à une table de bar, nous offrent, sur un air jazzy mâtiné de lumières tamisées, la vision de postérieurs joliment gainés. Atmosphère ! Atmosphère ! La volteface n’en est que plus saisissante !
En s’avançant sur le devant de la scène avec table et sièges, le temps d’un verre partagé, elles saisissent à bras le corps le verbe de Suzanne Césaire, proche des surréalistes et plume acérée de Tropiques.
C’est dans les écrits de dissidence que Daniel Maximin (auteur d’un livre sur Suzanne Césaire) s’est plongé pour constituer ce qui fait spectacle. Bonne pioche. Hassane Kouyaté, pour servir sa mise en scène les a assemblés à sa guise, prenant comme point de départ la terre insulaire.
L’écriture de Suzanne Césaire est dansante, imagée dans la forme, maniant la formule et l’incise. C’est sans détours ni ménagements qu’elle trace l’histoire de « sa » Martinique, nous faisant entrer, presque par effraction, dans sa terre. Odeur de la canne, chant du pipiri, luxuriance de la végétation : : on est loin d’un exotisme de carte postale.

— Par Aide & Action —
Le décor est minimaliste, table-chaises et fauteuil qui tend à évoquer de douloureuses séances d’extraction dentaire… puisqu’aussi bien toute rupture dans le couple a pour motivation le désir d’échapper à ce qui contraint, au quotidien qui enferme, à l’autre qui soudain nous insupporte ! La scène est donc intemporelle, hors d’un lieu défini, elle pourrait être d’ici, de là-bas ou d’ailleurs. Que nous importe !
Je voudrais tout d’abord saluer toutes les Martiniquaises et les Martiniquais, sans exception, parce que vous avez un merveilleux pays qui a besoin d’être dépollué d’urgence afin de retrouver la splendeur qu’il mérite.
La Collectivité Territoriale de Martinique a le plaisir de vous inviter à cette exposition d’Hugues HENRI, qui aura lieu à Fort-de-France du 19 au 28 octobre 2018, à la villa Chanteclerc, (route de Didier). Cette exposition perpétue la recherche par cet artiste d’un retour des Caraïbes, ces « Indiens » ethnnocidés, pour la plupart disparus à l’exception des survivants dans la réserve de la Dominique et des îles Karifugas le long du Belize. Il s’agit d’une fiction artistique, non d’une reconstitution basée sur des recherches scientifiques, historiques, archéologiques, ethnologiques et anthropologiques.
Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.
— Par Térez Térry —
Infidèles à leurs principes, les partis, constituant l’alliance de gestion à la CTM (droitistes, centristes, indépendantistes) mènent, de plus en plus, une politique de ressentiment contre le monde social martiniquais. Que d’antagonismes engendrés ici ou là par un régime sans précédent de licenciements, particulièrement significatifs, et premièrement déterminants, s’agissant de l’idéal historique envisagé, donc de son image prospective, à laquelle aspirent les tenants majoritaires de l’alliance au pouvoir. Sommes-nous déjà dans la phase utopique du séparatisme, préparant les réalisations temporelles futures ? En effet, sans avoir jamais fourni une explication du contenu de sa politique à la CTM, le Président Exécutif, particulièrement cynique, ne cesse de condamner la lourdeur des effectifs de la Collectivité, oubliant que ce n’est pas sa conscience de partisan, qui détermine la vie humaine à la Martinique, mais ce sont les conditions et les formes de vie, les besoins, les tendances du peuple martiniquais, qui, seuls, déterminent la conscience collective, de plus en plus conditionnnée par l’éducatif, l’économique, le social.
C’est Remi de Vos l’auteur de la pièce « Trois ruptures » qui le dit : « La part de l’humour dans mes pièces est parfois mal comprise.» Assertion vérifiée au T.A.C. ce 13 octobre 2018 lors de la dernière représentation à Fort-de-France de la mise en scène réalisée par Othello Vilgard, Peut-être l’auteur devrait-il avoir toujours en tête l’aphorisme que Guy Desproges qui face à l’inévitable question Peut-on rire de tout ? répondait : « Oui, mais pas avec n’importe qui. Mieux vaut rire d’Auschwitz avec un Juif que jouer au Scrabble avec Klaus Barbie. ». La pièce évoque, comme souvent chez l’auteur la violence conjugale qu’il conçoit comme un reflet de la violence sociale. On peut soutenir la thèse inverse. La violence sociale s’enracine dans une violence conjugale, hétérosexuelle dans son immense majorité. Les rapports de domination hommes/femmes sont prototypiques des rapports de pouvoirs qui structurent l’édifice social.
A Culture Egalité, nous avons décidé, depuis plusieurs années, de célébrer le Matrimoine à côté du patrimoine. Honorer le matrimoine c’est rendre visible l’héritage des femmes, leur contribution au développement social, politique, économique, de notre société. C’est permettre à leurs descendantes d’aujourd’hui et de demain de connaître l’histoire de leur aïeules, de s’identifier à elles pour continuer à œuvrer et à porter leur pierre à un monde d’égalité et de justice. Mais c’est aussi amener leurs descendants à mieux évaluer le rôle des femmes dans la construction de notre pays et donc à réévaluer la place qui leur revient dans notre société… afin que celle-ci marche enfin sur ses deux jambes !
1 – Pawol an bouch pa chaj*1 !
Le livre qui entend démontrer comment la puissance coloniale s’est aussi exercée par la domination sexuelle suscite de vives réactions : en publiant de nombreuses images de femmes humiliées, il en réactiverait la violence. L’anthropologue Gilles Boëtsch, un des codirecteurs de l’ouvrage, défend un travail de recherche : on ne peut pas déconstruire le passé colonial sans voir, comprendre et critiquer ces images.
Cette nuit-là, devant le parvis de la cathédrale de Limoges, le public festivalier a participé à un événement à la fois insolite et époustouflant. Au son du battement des tambours accompagné de musique de l’église chrétienne, deux figures masquées sorties de l’ombre nous invitent à les suivre vers le Jardin de l’ Évêché…
« Roméo et Juliette » entre obscurantisme et lutte pour la survie.
Le « PABE » – pour Plastik ArtBand Experimental, une association de plasticien.ne.s non-conformistes – occupe le paysage culturel martiniquais depuis une bonne dizaine d’années. Au fil des expositions de ce groupe à majorité féminine, on a pu découvrir des sensibilités artistiques très diverses, savantes ou naïves, des techniques sophistiquées ou plus frustes mais chez tous.tes le même enthousiasme, la même envie de laisser s’exprimer sa créativité. Ces artistes ont l’habitude de travailler ensemble depuis suffisamment longtemps pour faire groupe, ce qui n’empêche pas qui les a un peu fréquenté.e.s de reconnaître immédiatement la patte de chacun.e.
Vous venez de lancer sur votre ordinateur, votre tablette ou encore votre smartphone un programme malveillant ? Et votre appareil est maintenant bloqué à cause d’un rançongiciel (ransomware
Selon ULLMAN, « tout système linguistique renferme une analyse du monde extérieur qui lui est propre et qui diffère de celles d’autres langues ou d’autres étapes de la même langue. Dépositaire de l’expérience accumulée de générations passées, il fournit à la génération future une façon de voir, une interprétation de l’univers ». (1)
Un atelier de critique dramatique, sous la direction de Jean-Pierre Han, est organisé ces jours-ci par Tropiques -Atrium. En juin 2006 R. Sabra publiait un article autour de ce thème dans « Le Naïf. En voici le début.
Imaginons un gouvernement mondial, sans extériorité. Tout ce qui est sous le ciel, la terre avec ses habitants, la nature, est englobé dans un système de gouvernance qui synthétise les aspirations de tous les êtres. Les états tels qu’ils existent aujourd’hui sont regroupés en fédérations régionales porteuses d’une certaine civilisation (L’Europe en est un exemple). Les fédérations sont représentées auprès du gouvernement mondial. Chaque niveau se gouverne lui-même dans le cadre du niveau supérieur si bien que le niveau mondial est l’ultime législateur des relations entre les fédérations et des états entre eux au sein d’une fédération. A l’intérieur d’un état, on peut aussi distinguer un niveau local (la commune) la région et l’état si bien que le niveau le plus local s’inscrit dans la convergence d’une politique mondiale pour le bien de tous. Tout le système bancaire grâce à internet est orienté vers la satisfaction équitable des besoins à travers la planète.
La Bibliothèque Schœlcher vous invite à la rencontre autour de l’ouvrage « Création et engagement » publié sous la direction de Dominique BERTHET.
Après l’Afrique dans « Kirikou et la sorcière », et l’Orient dans « Azur et Asmar », le cinéaste Michel Ocelot enlumine le Paris de la Belle Époque. « Dilili à Paris », son nouveau film d’animation sort ce mercredi 10 octobre sur les écrans français. Une fable qui mêle enquête policière, célébrités du début du XXe siècle et convictions féministes…