Mois : novembre 2017

Pleins feux sur Kery James : théâtre, rap, portrait.

— Par Dominique Daeschler —

En trois temps, trois mouvements, Kery James décline avec efficacité, avec passion mais sans emphase la devise républicaine Liberté, Egalité, Fraternité, intervertissant l’ordre : pas de liberté sans avoir conquis l’égalité grâce à la fraternité.

Premier round : au théâtre avec A vif

Récemment en reprise au Rond Point à Paris, A vif, la pièce de et avec Kery James (rappeur né en Guadeloupe aux Abymes), créée en début d’année à la scène nationale bipolaire de Lons le Saunier et Dole dans une mise en scène du sénégalais Jean Pierre Baro fortement impliqué sur des sujets d’engagement politique et citoyen ( discriminations, racisme, identité, dérives du pouvoir..) conforte l’option de citoyenneté responsable prise par Kery James.
Dans A VIF, Jean Pierre Baro met en scène deux avocats (Kery James, Yannick Landrein) qui argumentent, en une joute oratoire, sur la responsabilité de l’Etat dans les divisions actuelles en « deux France ». Pour, le blanc, avec un côté bien propret et gentil garçon, contre, le noir, issu des banlieues.
Première intelligence : avoir donné à Kery le rôle valorisant, la responsabilité individuelle citoyenne, la maturation que nécessite la conscience collective et son urgence.

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Le prix Médicis attribué à Yannick Haenel pour « Tiens ferme ta couronne »

Le prix Médicis a été décerné ce jeudi midi à Yannick Haenel pour « Tiens ferme ta couronne », paru chez Gallimard. L’auteur, né à Rennes, avait déjà été couronné en 2009 du prix Interallié pour « Jan Karski ».

Déjà en lice pour le prix Goncourt, Yannick Haenel remporte le prix Médicis 2017 pour son roman Tiens ferme ta couronne (Gallimard).

À 50 ans, Yannick Haenel, né à Rennes et passé par le Prytanée militaire de La Flèche, dans la Sarthe, est un auteur confirmé. Il a obtenu le prix Interallié 2009 avec Jan Karski, et le prix Décembre 2007 avec Cercle. Il a aussi publié Les Renards pâles en 2013. Il est également artiste associé au Théâtre National de Bretagne (TNB).

Finaliste malheureux du Grand prix du roman de l’Académie française et du prix Goncourt, Haenel a été choisi au 4e tour, a annoncé Frédéric Mitterrand, membre du jury Médicis. Yannick Haenel a sans doute trouvé le meilleur titre de cette rentrée littéraire 2017 : Tiens ferme ta couronne. Sous cette assertion quelque peu intrigante, se cachent les tribulations d’un homme qui ne parvient pas à caser le gros scénario qu’il vient d’écrire sur Hermann Melville, l’auteur de Moby Dick.

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Hommage au dramaturge Marius Gottin

Soirée littéraire à la BU Martinique mardi 14 novembre 2017

« Né en 1949 à Fort de France, je noircis des feuillets depuis mon enfance (…). Scribouillard impénitent mais paresseux, je m’entête à taper encore et toujours sur un ordinateur qui, peu charitable, se marre mais se marre…des refus des maisons d’édition ou des comités de lecture. « 

Ainsi parlait Marius Gottin à propos de lui-même, avec une ironie distante conforme à ce personnage aux appétits multiples. Homme d’écriture, homme de théâtre, militant associatif, voix et figure majeures de Radio Balisier, de RCI ou du Sermac*, il aura endossé tous les rôles de l’expression culturelle et accompagné avec talent la vie artistique martiniquaise, des bouillantes années 1970-80 jusqu’à son départ brutal en 2011, à 61 ans.

Six ans après sa disparition, l’association Écritures Théâtrales Contemporaines en Caraïbe vous convie à une soirée d’hommage à Marius Gottin mardi 14 novembre à 18 h45, à la BU du campus de Schoelcher, partenaire de l’opération. Alfred Alexandre, Charly Lérandy, Patrick Womba, Eric Delor, Alicja Korek et Rita Ravier évoqueront l’itinéraire de M. Gottin, et, lectures à l’appui, nous guideront au coeur de son oeuvre dramatique et narrative.

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Claire Hédon. « La société ne veut pas voir les pauvres, ils dérangent »

— Entretien réalisé par Ixchel Delaporte —

L’association ATD Quart-monde fête ses 60 ans Place de la République, à Paris, où elle présentera les nombreuses actions qu’elle mène tout au long de l’année. Un travail indispensable pour tenter de changer le regard de la société sur la pauvreté explique Claire Hédon, présidente d’ATD-Quart Monde.
Quel message souhaitez-vous faire passer à l’occasion de cet anniversaire ?
Claire Hédon. La société doit faire reconnaître et faire respecter l’égale dignité de tous. Nous considérons la misère comme une violation des droits de l’homme. Notre but est de montrer avec une multitude d’initiatives que chacun peut s’engager à son niveau. La bataille se joue aussi sur le plan des idées et sur l’opinion publique. Hélas, ce regard devient de plus en plus dur, de plus en plus culpabilisant. Ces deux jours de débats ont pour but d’affirmer l’indivisibilité des droits. Si l’on n’agit pas sur l’ensemble de ces droits (logement, santé, travail, éducation), on n’aura pas de politique de lutte efficace contre la pauvreté.

Vous vous battez contre la pauvreté. Le gouvernement n’a pas fait d’annonces à ce sujet.

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Le bien commun, une notion dynamique et dialogale

Le bien commun. Par-delà les impasses,sous la direction de Paul H. Dembinski et Jean-Claude Huot, Saint-Augustin Éditions, 2017, 352 p., 20 €.

Notre époque se caractérise par l’accumulation des incertitudes et des inquiétudes des populations face à l’avenir. Nos sociétés perçoivent par mille symptômes diffus qu’un mode de fonctionnement s’épuise sous nos yeux. Pour ne pas succomber à la déprime, les auteurs de cet ouvrage proposent de changer de regard et de le poser «par-delà les impasses». Et le bien commun peut être un point de repère utile tant pour la réflexion que pour la pratique. Il ouvre vers l’avenir.

Le bien commun, notion théologique, philosophie et politique, n’est pas un modèle «clé en mains», ni une troisième voie entre le capitalisme et socialisme. C’est un idéal inatteignable dans sa plénitude, mais porteur d’inspiration pour agir dans le processus historique en cours, indiquent les auteurs. Longtemps absent de la sphère publique où il a été supplanté par «l’intérêt général», le bien commun est la clé de voûte de l’enseignement social chrétien. Il offre surtout un point de repère fondamental pour toute personne de bonne volonté, croyante ou non, qui veut placer son engagement social et politique sur des fondements éthiques à la fois réalistes et dynamisants.

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Formation : « La dramaturgie et les écritures techniques »

Du 20 au 25 novembre 2017 à Fort-de-France

L’association « La servante » propose cet atelier

conduit par

Danielle Paume

Chorégraphe, dramaturge et adaptatrice.

Du 20 au 25 novembre 2017 -salle paroissiale de Bellevue à Fort de France

ESPACE DES SCENES POPULAIRES DE MARTINIQUE

Un atelier pour amener chaque intervenant à être force de proposition personnelle et originale en s’appuyant sur le sens donné par l’auteur .

Atelier ouvert aux techniciens de la scène, aux concepteurs (lumières-son – vidéo), aux scénographes et costumiers, aux réalisateurs, aux plasticiens, aux musiciens, aux comédiens etdanseurs, aux chorégraphes et metteurs en scène, aux auteurs

Depuis Brecht la dramaturgie est pratiquée comme « le gardien du sens ». Véritable interface entre l’auteur, le metteur en scène et l’interprétation, les outils de la dramaturgie permettent de respecter le sens (parfois caché) de l’œuvre qui sera interprétée et mise en scène. Le plus souvent, le metteur en scène est son propre dramaturge. Mais dans certains cas, les interprètes et toute l’équipe de création qui entourent le metteur en scène : la scénographie, la lumière, le son, les costumes, ont besoin de cette étape dramaturgique.

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Salon Handi Valide

En Martinique, 17 % des habitants concernés par une forme de handicap, un taux très proche de celui de l’Hexagone (16 %). Nombreux sont les martiniquais, en situation de handicap, qui se heurtent à des difficultés et contraintes multiples dans leurs activités quotidiennes. Souvent, même en situation de handicap reconnu par l’Etat, ils sont victimes de discriminations. Ces personnes souffrent, par exemple, d’une inégalité chronique d’accès à l’emploi. Ce Salon à donc pour objectifs de:
 Favoriser l’inclusion des personnes en situation de handicap dans notre société,
 Faire évoluer le regard porté par la société martiniquaise sur les personnes en situation de handicap,
 Proposer un cadre et un climat d’échange agréable et adapté entre public valide et personnes en situation de handicap,
 Echanger et confronter les idées, les craintes mutuelles et les problématiques à solutionner,
 Pratiquer, participer, s’épanouir et voyager….
Oublions un instant nos incapacités pour faire de ce moment… UN PLAISIR !
Ce Salon offre, bien sûr, aux professionnels du secteur une opportunité d’accroître leur notoriété auprès des différents publics invités, de mieux faire connaître leurs très nombreux métiers, mais également de mieux diffuser l’information relative à l’ensemble des dispositifs d’aides ou de soutien existants ayant pour objectif de faciliter le quotidien des personnes en situation de handicap.

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L’iPhone X coûte 115 dollars ( 99 euros) de plus à Apple que l’iPhone 8

L’écran Oled fourni par le rival Samsung représente un surcoût conséquent, selon le cabinet IHS Markit. Ses marges ne sont pas en danger, assure le groupe de Cupertino.

370,25 dollars (320 euros). C’est le coût de fabrication d’un iPhone X doté de 64 Go de capacité de stockage, selon les calculs du cabinet IHS Markit. Un montant qui n’inclut pas les frais de marketing et de distribution pour Apple.

Vendu 999 dollars aux Etats-Unis et 1.159 euros en France « nu » (sans abonnement), l’iPhone X (64 Go) s’arroge le titre du téléphone le plus coûteux à produire chez Apple devant son petit frère l’iPhone 8 Plus (295,44 dollars) et l’iPhone 8 (255,16 dollars) , toujours d’après les calculs d’IHS Markit qui décortique les composants des smartphones et autres produits électroniques grand public depuis treize ans.

Le coût du smartphone vedette de la firme à la pomme est tout particulièrement tiré à la hausse par l’écran Oled fourni par Samsung, qui lui revient à 110 dollars ( 95 euros). Cette technologie est pour la première fois embarquée sur un iPhone.

Dépendance à Samsung

D’après IHS Markit, lorsque Samsung a équipé son dernier appareil haut de gamme, le Galaxy S8, d’un écran semblable, le coût n’était que de 85 dollars pour le constructeur sud-coréen.

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Le Femina couronne « le justicier » Philippe Jaenada pour « La serpe »

Paris – Une injustice est réparée. Philippe Jaenada, l’écrivain régulièrement salué par la critique mais systématiquement oublié des prix littéraires, a enfin reçu mercredi l’un des plus convoités, le Femina, pour « La Serpe » (Julliard), livre sombre et plein d’empathie.

« Je suis profondément touché. A l’extérieur, ça ne se voit pas mais à l’intérieur, je frétille, je sautille, je galope, je bondis… C’est un grand plaisir », a réagi Philippe Jaenada en recevant son prix.

Le romancier, âgé de 53 ans, a été choisi par le jury, exclusivement féminin, au 5e tour de scrutin par six voix contre quatre à Véronique Olmi (« Bakhita », Albin Michel), déjà finaliste malheureuse du Goncourt lundi.

Le jeune romancier franco-vénézuélien Miguel Bonnefoy, auteur de « Sucre noir » (Rivages) « a également obtenu des voix », a précisé Danièle Sallenave, la présidente du jury Femina (et par ailleurs membre de l’Académie française).

Le Femina étranger a été attribué au romancier américain John Edgar Wideman, 76 ans, pour « Écrire pour sauver une vie, le dossier Louis Till » (Gallimard), récit basé sur un fait divers raciste survenu aux États-Unis en 1955 tandis que le Femina essai a été décerné à Jean-Luc Coatalem, 58 ans, pour « Mes pas vont ailleurs » (Stock) qui revient sur la figure de l’écrivain voyageur Victor Segalen.

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Le Caire confidentiel – A Ciambra

— Par Selim Lander —

Le Caire confidentiel de Tarik Saleh

On ne le dira jamais assez, le cinéma permet non seulement de voyager immobile, bien calé dans son fauteuil, mais encore il permet de se faire en une heure trente ou deux heures une idée bien plus précise sur le pays ainsi visité que si l’on devait supporter les inconvénients d’un long séjour. Car pour ce qui est des voyages organisés, qui croirait encore qu’ils font connaître quoi que ce soit ?

Il se trouve justement que le signataire de ces lignes a eu l’occasion il y a quelques années de passer une quinzaine de jours au Caire, à l’invitation d’un ami alors en poste à l’Ambassade de France. Jamais je ne prétendrai à l’issu de cette période pourtant pas si brève connaître la ville dont je n’ai aperçu que les aspects  les plus superficiels, comme un arbre dont on ne voit que l’écorce, ignorant de la sève qui l’innerve autant que des parasites qui grouillent dessous. Des parasites, justement, il n’en manque pas en Egypte, comme le film nous le fait découvrir, gens plus ou moins haut placés qui sucent le sang du peuple sans la moindre vergogne.

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Drépaction Martinique 2017 : Un véritable succès

A l’image de la cause qu’il soutient, le concert DREPACTION 2017 a dû affronter moult déboires ; en effet, cette année, de nombreuses incertitudes ont jalonné sa concrétisation : cyclones sur les Caraïbes et soutiens financiers quasi nuls.

Mais, c’est en réalité une belle occasion de rendre un hommage appuyé à la ténacité de l’équipe APIPD dirigée de main de maître par une Présidente qui ne lâche rien, Mme Jenny HIPPOCRATE FIXY et M. Marc ORLAY, Président APIPD Martinique qui ont su éviter les écueils et mener l’objectif à terme après une longue et laborieuse année de préparation.

La semaine a débuté le 25 septembre dernier. Les stands de l’APIPD étaient visibles sur l’Ile, devant les supermarchés Bâtir et dans les centres commerciaux, la GALLERIA et COUR PERRINON.

Des personnalités ont répondu présent à l’appel et donner à cet évènement l’éclat ! On notera d’ailleurs que cette édition du DREPACTION a enregistré une hausse de fréquentation du public, par rapport à 2016. De ce fait, une population plus informée et donc plus sensible aux ravages de la drépanocytose.

 

Madame Marie-Josée ALIE, sensibilisée à notre cause depuis quelques années, a accepté d’être la marraine DREPACTION 2017 : elle s’est rendue disponible pour toutes les sollicitations médiatiques, accomplissant un tour de force en assimilant, en moins de quelques jours, les grandes lignes de la pathologie.

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Des enseignants refusent que « le masculin l’emporte sur le féminin »

— Par Denis Peiron —

Alors que fait rage le débat autour de l’écriture « inclusive », plus de 300 professeurs de tous niveaux s’engagent, dans une tribune publiée hier, à ne plus appliquer cette règle d’accord orthographique jugée sexiste.

Comment ces enseignants justifient-ils leur démarche ?

Dans une tribune publiée hier par le site Slate.fr, 314 professeurs du primaire, du secondaire et du supérieur affirment qu’ils n’enseigneront ni n’appliqueront plus la règle selon laquelle « le masculin l’emporte sur le féminin ». Pour justifier leur décision, ils rappellent notamment que cette règle remonte au XVIIe siècle et qu’elle a « dû attendre la généralisation de l’école primaire obligatoire », autrement dit la fin du XIXe siècle, pour être « appliquée massivement ». Elle a aussi et surtout été promue pour une raison « politique » et non linguistique, affirment les signataires, en citant un ouvrage du conseiller d’État et grammairien Dupleix, La Liberté de la langue française dans sa pureté (1651) : « Parce que le genre masculin est le plus noble, il prévaut seul contre deux ou plusieurs féminins, quoiqu’ils soient plus proches de leur adjectif.

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Le Monument aux Morts s’est-il transporté à la Joyau ?

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Ainsi donc, en décidant de saluer l’illustre pensionnaire du cimetière de la Joyau, Aimé Césaire, plutôt que les morts pour la République, le Premier ministre paraît sceller un passage de symboles. C’est une décision que les Martiniquais afro-caribéens, qui ont bonne conscience de ce qu’ils doivent à Césaire, pourraient traduire comme la reconnaissance à cet homme, par l’Etat, de la qualité de Père de la nation. La reconnaissance de cette nation, elle-même ! Cette distinction est rare en démocratie et le geste aurait du sens, qui exprimerait un message fort de la France.
Quand Césaire cessera-t-il d’apparaître comme appartenant à un clan ?
Mais alors, toutes les autorités officielles de la collectivité devraient y être conviées, comme c’est le cas lorsque l’évènement se produit autour du Monument aux Morts : le président de la collectivité, le préfet, les anciens combattants, etc. Celui qui écrit ces lignes a eu l’occasion de déplorer le caractère exclusif des célébrations de mémoires martiniquaises. En effet, lorsqu’on célèbre Fanon, le Parti progressiste martiniquais n’est pas invité à la fête et lorsqu’on honore Césaire les choses se passent en famille.

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La palette de Gauguin

Du 13 novembre au 3 décembre 2017, Anse Turin, au Carbet.

— Par Dégé —

Depuis plusieurs mois notre Association travaille sur la palette de Gauguin et a le plaisir de vous montrer ce travail à partir du 13 novembre 2017 au Centre d’Interprétation Paul Gauguin (ancien musée Gauguin) anse Turin au Carbet.
Sapproprier Gauguin…
Une gloire (inter-) nationale pas tout à fait reconnue dans notre île où il a pourtant séjourné et peint quelques mois. A l’heure où le cinéma fait le portrait d’un homme peu sympathique à nos yeux du XXIème siècle ; où ses œuvres se vendent désormais à des prix fabuleux ; où l’aspect révolutionnaire de son travail et de sa réflexion artistiques inspirent toujours de jeunes peintres, il est apparu nécessaire au PABE de contribuer à la renaissance, à la reconnaissance d’un Gauguin local martiniquais.
Comment ? En entrant de manière très pragmatique dans un de ses tableaux dont il s’est agi, à partir d’un prélèvement, d’en découvrir l’essence par un des ses éléments fondamentaux : la COULEUR… Ainsi est née l’idée de l’étude puis de l’exposition La palette de Gauguin.

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Révolution russe et mort du Che

Commémoration du centenaire de la révolution russe et du cinquantenaire de l’assassinat du Che

L’émancipation humaine reste notre bannière!

Il y a 100 ans, le 7 novembre 1917, les révolutionnaires prenaient le pouvoir dans le vieil empire russe. Il y a 50 ans le 9 octobre 1967 la C.I.A. et ses valets boliviens assassinaient CHE GUEVARA.
Ce double anniversaire est l’occasion d’un retour sur le passé éclairant sur l’espérance toujours vivante du genre humain de sortir de l’exploitation, de l’oppression, de la misère et de la guerre.           
Le GRS contribuera à ce débat indispensable avec son invitée Christine POUPIN, l’une des porte-paroles du NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste) avec Philippe Poutou et Olivier Besancenot.

Notre conférence débat se déroulera
vendredi 10 novembre à 18h
après une exposition sur la révolution russe de 17h à  18h-débat
dans les salons de l’hôtel l’Impératrice au 5eme étage.

A 18h deux thèmes particuliers seront abordés concernant l’émancipation des femmes et le sauvetage de nos éco systèmes en partant de ces grandes expériences du passé.          

Christine POUPIN pourra aussi répondre à la presse sur la situation en France, six mois après l’élection de Macron.

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Délire, plus vrai que le réel

Jusqu’au 30 novembre 2017

— Par Marie Gauthier —

Rien n’est laissé au hasard dans la construction des œuvres d’Iskias Pannier-Fraino. Pour ce faire, il s’appuie rigoureusement sur les principes de la représentation classique de l’espace et des objets, auxquels il apporte une figuration presque photographique. Il choisit des couleurs fluorescentes utilisées d’habitude dans les images promotionnelles pour attirer l’attention. L’absence d’ombre rend la lumière et les teintes artificielles et renforce l’effet attractif.
Mais ne nous y méprenons pas, il ne s’agit pas là d’affiches touristiques, ni d’œuvres ‘doudouistes’. Leur perception nécessite qu’on s’y attarde sous peine de se laisser piéger par le chatoiement des couleurs ou par la séduction des scènes, sans comprendre le sens réel infusé dans l’œuvre.
S’appuyer sur les principes conventionnels de la représentation auxquels nous sommes habitués pour introduire un imaginaire délirant, mûrement délibéré, telle est la démarche d’Iskias. Ses peintures complexes sont construites selon le principe d’économie de l’image. Chaque objet, forme, distorsion, couleur nourrissent le sens de l’œuvre. Paradoxalement, et en bon manipulateur d’images, c’est avec lucidité qu’il nous fait entrer dans le délire.

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The square

Mercredi 15, Vendredi 17 novembre 2017 à 19h30 VO.

Date de sortie 18 octobre 2017 (2h 22min)
De Ruben Östlund
Avec Claes Bang, Elisabeth Moss, Dominic West
Genre Comédie dramatique
Nationalités suédois, allemand, danois, français

Synopsis :
Palme d’or au Festival de Cannes 2017

Christian est un père divorcé qui aime consacrer du temps à ses deux enfants. Conservateur apprécié d’un musée d’art contemporain, il fait aussi partie de ces gens qui roulent en voiture électrique et soutiennent les grandes causes humanitaires. Il prépare sa prochaine exposition, intitulée « The Square », autour d’une installation incitant les visiteurs à l’altruisme et leur rappelant leur devoir à l’égard de leurs prochains. Mais il est parfois difficile de vivre en accord avec ses valeurs : quand Christian se fait voler son téléphone portable, sa réaction ne l’honore guère… Au même moment, l’agence de communication du musée lance une campagne surprenante pour The Square : l’accueil est totalement inattendu et plonge Christian dans une crise existentielle.

La presse en parle :

Bande à part par Pierre Charpilloz
Une œuvre d’art. Un joyau de modernité.

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« JonOne, l’empire des signatures » à la Fondation Clément

Du 10 novembre 2017 au 1er janvier 2018

Préambule Texte d’Alice Cazaux

John Perello, mieux connu sous le nom de JonOne, est l’un des précurseurs du street art en France. Né à Harlem (New York) en 1963, de parents Dominicains, il vit à Paris depuis bientôt trente ans. Ce qui le caractérise : sa signature JONONE en all over, sur toute la surface de la toile. Très remarqué lors de l’exposition Né dans la rue à la Fondation Cartier (Paris, 2009), son travail plonge ses racines dans la peinture gestuelle de l’abstract painting américain et le vocabulaire pictural du tag. En résulte ce croisement singulier, qui se manifeste comme une signature tribale.

JonOne s’inscrit dans une pratique mature sans pour autant oublier ses origines : il se définit comme un peintre abstrait, qui utilise les codes graphiques de la rue. Mais lorsqu’on l’interroge sur ses liens avec Keith Haring et Jean-Michel Basquiat, il leur préfère aujourd’hui une filiation avec Raymond Hains, Jacques Villéglé, Christopher Wool ou Ben.

Cette exposition à la Fondation Clément est le fruit d’un retour sur les terres caribéennes qui ont vu naître ses parents.

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Se résigner, craindre, prévoir « Une vie violente » ?

2ème projection mardi 14 novembre 19h 30 à Madiana

— Par Dégé —

Aucun « effets spéciaux » ; une prise de vue banale « à la française », proche du cinéma vérité ; une prise de son pas terrible, voire inaudible comme trop souvent dans le cinéma français (hausser le volume sonore n’étant, hélas, pas la solution) ; des acteurs qui jouent avec un tel naturel qu’ils ont l’air d’être les témoins involontaires d’un film documentaire…Mais au final quelle violence !

Elle est partout. Non seulement envers les victimes comme celui qui meurt atrocement dès les premières minutes du film, mais envers les femmes, chaque femme, envers les jeunes, chaque jeune, envers les travailleurs, ce commerçant, cet ouvrier des champs…Chacun tour à tour pleure, rit jaune, tremble, vomit, fuit en vain…Pas une seule vie, toutes sont frappées. Une région française entière, un pays tout entier, la Corse.

L’origine de ce mal ?

Thierry de Peretti, le réalisateur, après « Les Apaches », semble concentrer son talent sur son île comme laboratoire d‘étude. Un regard amoureux mais sans complaisance : il n’est pas question de folklore corse.

De Peretti focalise dans « Une vie violente* » son attention sur un jeune étudiant réfugié à Paris pour échapper à son inévitable assassinat.

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Soutien scolaire, 4 heures par semaine gratuites pour les collégiens

— Par Daniel Roucous avec AFP —

C’est la rentrée après les vacances de Toussaint et bonne nouvelle, le ministre de l’éducation a annoncé, dans un entretien publié dimanche par 20 Minutes le soutien scolaire gratuit pour les collégiens.

Le site de l’Education nationale précise ce dispositif-d-accompagnement-des-collegiens « Devoirs faits » qui a débuté ce lundi.

Disposant d’un budget de 220 millions d’euros, il est assuré par des professeurs volontaires, des assistants d’éducation, des associations et 7 000 jeunes en service civique.

A la rentrée 2018 le soutien scolaire gratuit sera étendu à l’école primaire.

Cependant ce n’est pas une nouveauté puisque l’école assure, depuis plusieurs années en primaire comme dans certains collèges, un soutien scolaire gratuit aux moyens de trois dispositifs que nous avons publié à la rentrée scolaire 2017 Notre article le-soutien-scolaire-gratuit-ca-existe-comment-en-faire-beneficier-vos-enfants ? :

– l’accompagnement à la scolarité par les associations assuré par des étudiants, des professeurs, des retraités,

– les dispositifs proposés par des enseignants,

– et « l’heure d’étude » après la classe organisée par les mairies.

Quant aux collèges ils ont déjà mis en place dans les ZEP des ateliers de soutien scolaire.

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Prix littéraires : le Goncourt à Éric Vuillard, le Renaudot à Olivier Guez

— par Christine Siméone —

Le prix Goncourt est attribué à Eric Vuillard pour « L’Ordre du jour ». Le Renaudot revient à Olivier Guez pour « La Disparition de Josef Mengele ». Deux livres qui mettent en jeu l’histoire récente de l’Europe.

Le roman d’Eric Vuillard, L’Ordre du jour, que le jury Goncourt récompense, est paru début 2017 chez Actes Sud. Eric Vuillard a déjà obtenu le Prix Vialatte pour ce livre, dans lequel il raconte les coulisses de l’Anschluss – l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne en 1938 – en une centaine de pages seulement. C’est un récit très incisif, dans lequel l’auteur piste dans chaque détail des scènes décrites, l’état psychologique ou la moralité des personnages.

Il démonte la mécanique qu’Hitler a mise en place pour mettre son voisin autrichien à genou. Comme au théâtre, on y voit les plus importants responsables de l’époque entrer ou sortir d’un jeu qui sera fatal à l’Europe.
À lire

Culture

Mieux comprendre l’histoire des temps dont nous sommes faits grâce à Eric Vuillard

Il est rare qu’un roman paru bien avant la rentrée littéraire (en mai exactement) se retrouve parmi les finalistes du Goncourt.

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Pour l’éloge de Sœur Rose…

— Par Roland Tell —

Dans la chronique des jours du passé, lorsqu’il faut revivre le « temps de l’Amiral Robert », le souvenir de Soeur Rose paraît toujours aussi frais, au point d’être dressé dans l’esprit, tel un monument à sa gloire.
Condamné à une fin donnée, dès l’âge de six ans, à l’hôpital de Trinité, le triste augure de mort a moqué ses présages, puisque les soins continus de Soeur Rose ont guéri l’enfant malade pour de longs âges encore. Qu’avait-il dans les poumons, pour se trouver, tout seul en 1942, dans cette maison d’amour, à l’hôpital de Trinité, où régnait Soeur Rose, originaire du Québec ? Certes, il faut revenir à ce temps de faiblesses pulmonaires et de crachements de sang, pour dire, une dernière fois, la somme de biens prodigués par Soeur Rose, par ses prières répétées, par ses médicaments, ses potions vinaigrées, ses ventouses aux aspirations de pieuvre, ses frictions adoucissantes.
Aux temps passés de l’Amiral Robert, à l’hôpital de Trinité, une dévotion d’enfant de six ans se dirigeait progressivement vers une sainte visible – merveilleuse vision sur laquelle se fixaient continûment ses yeux exorbités de fièvre, en ce temps, jamais en repos, de sa cruelle maladie.

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CETA. La Fondation pour la nature et l’homme réclame un véritable veto climatique

— Par Lorenzo Clément avec AFP —

La présidente de la Fondation pour la nature et l’homme (FNH, ex-Fondation Nicolas Hulot), Audrey Pulvar, appelle à renégocier le traité commercial controversé entre l’Union européenne et le Canada (Ceta) pour mettre en place « un veto climatique opérationnel ».
« La seule solution pour mettre en place un veto climatique opérationnel est de renégocier le Ceta afin d’y intégrer une véritable clause de sauvegarde des mesures climatiques », a affirmé Audrey Pulvar à la veille de la conférence climat de l’ONU, dans une tribune publiée dans le JDD dimanche L’accord de libre-échange UE-Canada est entré en vigueur de façon provisoire le 21 septembre, mais il devra pour être totalement mis en oeuvre être ratifié par tous les États membres de l’UE.
Des ONG, appuyés par des experts et des élus, réclamaient la mise en place d’un veto climatique pour empêcher le recours, devant les tribunaux d’arbitrage, d’investisseurs qui s’estimeraient lésés par des mesures prises pour limiter le réchauffement climatique. Une idée reprise en octobre par le gouvernement. Mais pour la présidente de la FNH, si le gouvernement a bien repris « le concept de veto climatique dans son plan d’action », « il l’a en revanche complètement vidé de son contenu » et cette version n’apporte « aucune nouvelle garantie ».

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Parutions : nouveautés du 06 novembre 2017

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

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#1femmesur2

14Monsieur le Président,

Nous savons votre agenda chargé. Vous n’avez pourtant pas pu passer à côté. Depuis des jours, plusieurs centaines de milliers de messages sont apparus sur les réseaux sociaux pour témoigner de l’ampleur des violences sexuelles que subissent les femmes en France.

1 femme sur 2 a déjà été victime de violences sexuelles. Certaines ne sont plus là pour signer cette tribune, mortes sous les coups. Certaines sont plus particulièrement concernées parce qu’elles sont en situation de handicap, lesbiennes ou subissent le racisme.

L’avez-vous en tête lorsque vous vous déplacez, rencontrez des citoyennes et citoyens, présidez une réunion ou un dîner officiel ? Une sur deux.

Monsieur le Président, les premières signataires de cette lettre ont été, comme tant d’autres, harcelées, agressées ou violées. Comme tant d’autres, elles ont souvent du faire face au déni de leurs entourages, à l’absence de prise au sérieux par les services de l’État, à la tentative de notre société de leur faire croire que ce n’était pas si grave ou qu’elles avaient bien dû faire quelque chose pour en arriver là.

Toutes et tous, nous sommes témoins du silence vertigineux de notre société.

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