306 search results for "Théâtre du Soleil"

Antigone de Sophocle, m.e.s. Satoshi Miyagi

— Par Michèle Bigot —

Festival d’Avignon 2017, cour d’honneur du palais des Papes

Miyagi et sa troupe de Shizuoka nous avait déjà éblouis en revisitant le Mahabharata pour la carrière de Boulbon. Il revient aujourd’hui pour notre grand bonheur avec une adaptation libre de Sophocle et de sa tragédie la plus connue Antigone. Ses principes de mise en scène n’ont pas changé : deux acteurs pour un rôle, une gestuelle proche du butō et du clown. Son Antigone n’a rien à envier à celle de Sophocle ou plus près de nous à celle de Cocteau, Anouilh ou Henry Bauchau.

Le parti pris de mise en scène, qui dépouille le texte et rehausse le caractère, les jeux d’ombres et de lumière projetés sur les murs du palais lui confèrent une majesté hiératique.

Lors de sa première mise en scène d’Antigone en 2004, Miyagi mettait l’accent sur la proposition faite à Créon par Antigone : faire de l’amour le principe majeur de la conduite des cités. Le thrène d’Antigone était au cœur de la pièce, l’adieu au soleil dans un élan lyrique auquel la Phèdre de Racine fait écho : « Soleil, je te viens voir pour la dernière fois. » 

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Avignon 2017 (1) « Adieu Monsieur Haffmann », « Das Leben des Herrn de Moliere »

— Par Selim Lander —

Adieu Monsieur Haffmann de Jean-Philippe Daguerre

On ne saurait rêver de mieux découvrir cette nouvelle édition du festival d’Avignon que par la pièce de Jean-Philippe Daguerre, véritable bijou de théâtre. Et c’est  le cas de le dire puisque Adieu Monsieur Haffmann se déroule dans une bijouterie, plus précisément tantôt dans l’appartement des propriétaires, au-dessus, tantôt à la cave, au-dessous. L’argument peut paraître quelque peu scabreux. Pendant la deuxième guerre mondiale, un bijoutier juif, Joseph Haffmann, échange les rôles avec son employé, Pierre Vigneau. L’entreprise apparaîtra ainsi officiellement aryanisée tandis que son propriétaire se cachera à la cave. L’employé, cependant, pose une condition : comme, atteint de stérilité, il est dans l’incapacité de donner à sa femme l’enfant qu’elle désire, il demande à son ex-patron, déjà père de deux enfants (réfugiés en Suisse avec leur mère) de mettre sa femme enceinte !

On imagine aisément ce que certains amuseurs professionnels feraient d’un sujet pareil. La pièce de J.-Ph. Daguerre est tout le contraire : aucune vulgarité, des sentiments pleins de pudeur et de délicatesse, ce qui n’empêche pas aux douleurs de s’exprimer.

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Grand deuil sur la poésie haïtienne et québécoise

— Par Robert Berrouët-Oriol, linguiste-terminologue —

Quelques jours après le décès de notre ami le poète Claude Pierre qui nous a laissés sans voix et les yeux rouillés d’une « brûlante salinité de l’absence » (Anthony Phelps), la disparition à Montréal, le 30 juin 2017, de l’un des plus grands poètes surréalistes haïtiens du XXe siècle, Serge Legagneur, plonge la poésie haïtienne et québécoise dans un grand deuil.

Né le 10 janvier 1937 à Jérémie, ville que l’on assure être celle des poètes, Serge Legagneur est l’un des membres fondateurs, au début des années 1960, du groupe Haïti littéraire aux côtés de Davertige, Roland Morisseau, Anthony Phelps, Auguste Thénor et René Philoctète. Pour se mettre à l’abri du terrorisme d’État institué par François Duvalier, il rejoint à Montréal, en 1965, ses amis poètes Émile Ollivier et Anthony Phelps qui ont dû eux aussi quitter l’île-prison duvaliérienne, liberticide et mortifère.

Avant son départ pour le Canada, Serge Legagneur a œuvré aux deux revues du groupe Haïti littéraire : d’abord « Prisme », revue sonore de radio Cacique fondée par Anthony Phelps. Radio Cacique animait, tous les dimanches, une chronique culturelle : trente minutes de poésie, un jeu radiophonique et une pièce de théâtre de trente minutes.

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À lire, à entendre, « La jupe de la rue Gît-le Cœur », et « Frantz »

— par Janine Bailly —

Connaissez-vous l’Œuf, au 19 de la rue Garnier Pagès à Fort-de-France ? Il y là, tapi entre ses semblables, un vieil immeuble traditionnel qui dormait au cœur de la ville, laissant un fier bananier s’épanouir dans sa petite cour intérieure, laissant tristement s’empoussiérer murs et escaliers, et faisant sous le soleil et la pluie le dos rond. Mais un jour, une association décida de le louer, pour en faire une maison d’artistes. Alors, il se réveilla, rouvrit sur la rue passante ses hautes portes, son balcon et ses volets de bois. Il se fit œuf, œuf où germent non de jaunes poussins, mais des idées, des œuvres, des créations et élucubrations diverses, enfantées par des artistes de tout poil. Ici, chacun est bienvenu, acteur dynamique autant que simple « regardeur » à l’œil toujours en éveil. Ici l’on peut voir, tout ce qui décore le lieu, tout ce qui s’expose, et qui parfois s’offre à la vente. Ici fleurissent sur les murs, sur les marches, sur sols et plafonds, toutes les couleurs de l’arc en ciel. Ici, enfin, l’on peut se rencontrer, on peut entendre.

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Fête de la musique 2017. Le programme à Fort-de-France.

1. Place Fabien VERONIQUE / Angle Rue Perrinon- 18h à 22h
Alfred VARASSE-Percussion

2. Théâtre Municipal – Récital Classique
17h30 – 21h

3. Place de l’enregistrement- Cour Perrinon
Steel Pan – Saxophone- Clarinette- Atelier du SERMAC- 16h-20h

4. Salles des pas perdus –Centre culturel Camille DARSIERE
Mise à disposition du piano -10h à 20h

5. Intérieur Centre commercial Cour Perrinon
L’univers du Tango- Association de TANGO 18h30-20H30

6. Jardin du Parc Aimé Césaire
Percussion Afro Cubaine- Atelier SERMAC- 17h30-20h

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« Joséphine, cérémonie pour actrices désespérées » : une « cubanité » en errance

— Par Roland Sabra —

« Le plus grand voyageur n’est pas celui qui a fait dix fois le tour du monde,
mais celui qui a fait une seule fois le tour de lui-même. »

Gandhi

L’exil est une coupure avec le lieu de l’origine, la perte du sens d’une rencontre entre l’individu et le soleil qui l’a vu naître. Cette rupture est une mort. La chanson ne dit-elle pas : partir c’est mourir un peu ? L’exil suppose une hypothèque sur un passé présent qui ne renonce pas et qui provoque le regret. Comment dire adieu à ce que l’on a été sans que l’être soit manquant ? Augustin dans une prière le dit ainsi : «  Je ne veux pas être où je suis et je ne puis être où je veux : misère de part et d’autre ! »

« Joséphine, cérémonie pour actrices désespérées »  conte un exil en son propre pays. Joséphine est née en 1885, au mitan d’une décennie qui a vu les États-Unis prendre la main sur l’économie cubaine et évincer les anciennes puissances coloniales européennes. Guerre révolutionnaire d’indépendance et guerre hispano-étasunienne aboutiront en 1902 à la proclamation de l’indépendance de Cuba.

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Fête de la musique. Faites de la musique!

Mercredi 21 juin 2017

Programme Martinique ci-dessous.

La Fête de la musique a lieu à travers le monde le 21 juin, principalement le soir et la nuit jusqu’au lendemain matin. Elle est actuellement célébrée dans une centaine de pays. Divers festivals de musique locaux qui se déroulaient ce jour de solstice participent aujourd’hui à cette fête populaire.

Elle est parfois connue aussi sous le nom World Music Day (Journée mondiale de la Musique) bien que le nom français soit aussi souvent utilisé dans certains pays anglophones (en même temps que Make Music!, traduction littérale de « Faites de la musique ! ») ou germanophones, ou bien sous des noms traduits littéralement comme Fiesta de la música (espagnol), Festa della Musica (italien), Święto Muzyki (polonais), Praznik Muzike (bosnien) ou encore Dünya Müzik Günü (turc), avec des logos similaires graphiquement à ceux utilisés en France pour les festivités affiliées au programme français.

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« Cette guerre que nous n’avons pas faite » de Gaël Octavia

— Par Selim Lander —

Après L’histoire du royaume de Mirpou de Stanislas Sauphanor, une pièce lauréate du concours jeune public d’ETC-Caraïbe présentée récemment à l’Atrium, voici une autre pièce couronnée cette fois par le prix ETC-Caraïbe Beaumarchais. On ne peut que saluer la chance qui est ainsi donnée aux jeunes auteurs antillais qui se sont fait remarquer par la qualité de leurs textes de les voir montés et joués devant leur public, ce qui ne les empêche pas de se produire également sous d’autres cieux.

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« Lire et Dire pour le Plaisir 2017 » 11è édition

Du 9 au 20 mai 2017

— Présentation par Valère Egouy, directeur artistique —

En 2016, elles ont pris plaisir à lire et dire dans la thématique « Humour et Sensualité ». Sharon, Egidia, Chloé, Valérie et Régine ont fait sensation.

En 2016, elles ont pris plaisir à lire et dire dans la thématique « Humour et Sensualité ». Sharon, Egidia, Chloé, Valérie et Régine ont fait sensation.
En 2017, un grand auteur martiniquais est mis en valeur comme en hommage. Dix soirées pour se laisser bercer les oreilles et réveiller la conscience.

Voir le programme ci-après

Vous écouterez lire et dire avec plaisir les écrits d’Edouard GLISSANT par Sabah MAACH (Maroc), Irma HELOU (Catalane), Sophie JOIGNANT (France), Sandra ANGULO (Equateur) et Odile DOVIN-MOREL (Martinique).
C’est une invitation aux voyages dans les mots que vous fait VIRGUL’ par les artistes invitées.
Après chaque soirée, sauf exception, Mahamadou LAMINE SAGNA, auteur Sénégalais fera de ses mots un trait d’union entre GLISSANT et WEST. Une belle occasion de présenter son ouvrage sur Cornel WEST.
Dans ce « Pays rêvé, pays réel » où « Sang rivé » et « Le sel noir » juste devant « La case du Commandeur » sous le « Soleil de la Conscience » « Manifeste pour les produits de Haute Nécessité » pour que « Monsieur Toussaint » n’attrape pas la « Malemort » durant « Le discours antillais ».

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Parutions : nouveautés du 23-04-2017

PÒTRÉ-PÒTRÉ A…

Portraits créoles

d’Alain Rutil

Cet ouvrage est un recueil de 42 portraits de gens ordinaires, chargés de certains attributs de la société guadeloupéenne. Il permettra de se regarder dans le miroir non déformant de la complexité des relations, dans la riche mosaïque de la langue et de la culture du Pays Guadeloupe. Le lecteur y trouvera son compte de réalités épiques, d’une langue généreuse, expression d’une culture faite d’aliénations, d’assimilations, mais aussi de résistances créatrices. Tous ces portraits qui nous sont offerts expriment autant le plaisir que la douleur des relations humaines.

(Ouvrage en créole)

 

226 pages • 21 euros• avril 2017

EAN : 9782343118871

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Parutions : nouveautés du 20/04/2017

NOUVELLES ANTILLAISES DU XIXE SIÈCLE

Une anthologie

Barbara T. Cooper, Roger Little

Présentation de Barbara T. Cooper avec la collaboration de Roger Little

 Les histoires dans cette anthologie mettent en scène des relations difficiles entre Noirs et Blancs et le poids des préjugés et des méfaits du système colonial. L’héroïsme et le sacrifice des Noirs sont parfois romancés dans ces œuvres, mais sont surtout destinés à souligner leur humanité, à dénoncer leurs souffrances aux mains de maîtres cruels et égoïstes ou en conséquence d’idéologies et d’attitudes irréfléchies. Composé de textes peu ou pas connus, ce volume intéressera ceux qui veulent découvrir de nouvelles facettes de la représentation des Noirs dans les fictions du XIXe siècle.

  « Parler encore de nos jours de la stupidité native des nègres, c’est faire preuve d’une inepte ignorance ou de préjugé que nous appellerons créoles, pour montrer tout l’excès de leur folie. »

Victor Schoelcher, Journal de voyage en Égypte (1844)

« Socialement, l’esclave est un cadavre vivant qui ne doit penser, vouloir, aimer selon ses penchants. Physiquement, il est une machine de travail du maître qui attend tout de sa sueur, de son labeur.

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Gorée – Regards sur cours – Entre ambition et émotion

29 avril – 1er mai 2017

Pour sa onzième édition, Gorée – Regards sur cours s’enrichit de deux événements majeurs : la présence de la Fondation Dapper, avec deux expositions, et un hommage à Ousmane Sow, relayé à l’international par les Instituts français et les Alliances françaises.

Initiée et organisée par des Goréens de souche et de coeur, la manifestation Gorée – Regards sur cours compte désormais parmi les événements artistiques majeurs du Sénégal et se déroulera sur trois jours, les 29, 30 avril et 1er mai. Elle doit sa vitalité à la passion d’une poignée de bénévoles pour leur île et pour l’art. Une passion qui les amène à vouloir cette édition plus ambitieuse. Une ambition en partie portée cette année par la Fondation Dapper.
Tout en restant fidèle à sa tradition de présenter, dans une cinquantaine de maisons ouvertes au public, les oeuvres d’artistes connus ou inconnus, Gorée – Regards sur cours sera placée sous un thème, « L’eau et l’ailleurs ». Les artistes, dont les noms seront annoncés dans les prochaines semaines, sont en cours de sélection par un comité composé de Laurence Gavron, Mauro Petroni, Moussa Sakho, Ousmane Mbaye et Marie-José Crespin.

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Une saison en enfer

— Par Michèle Bigot —
D’Arthur Rimbaud
M.E.S. Ulysse di Gregorio
Avec Jean-Quentin Châtelain
Le Lucernaire, Paris, 8 mars > 6 mai 2017
N’en doutons pas : seul Jean-Quentin Châtelain était à même de relever le défi : porter sur scène ce texte prodigieux, qui défie les lois du temps : Une saison en enfer. Entreprise aussi intrépide que périlleuse. Comment faire passer le spectateur anonyme de la vie ordinaire au sublime et au monstrueux, sans autre forme de transition ? au Lucernaire, le spectateur doit avant tout monter au dernier étage, celui du « Paradis » pour embarquer pour l’enfer. C’est bien vu ! L’escalier monumental qui nous y conduit en caravane silencieuse sera l’épreuve initiatique. On arrivera dans la salle obscure et envahie de fumée : la respiration peine, le regard se fait errant. Nous voilà au bord de la géhenne. La cérémonie peut commencer. Sur le plateau, un espace chtonien, une sorte d’anneau magique et menaçant, dessiné par une levée de terre. En son centre, une surface noire : l’avant dernier cercle de l’enfer, l’entrée de l’empire des morts.

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« Vénus et Adam » texte et m.e.s. d’Alain Foix

 Jeudi 16 mars 2017 à 20h. Tropiques-Atrium

Cie Quai des Arts
Création en co-diffusion avec l’Artchipel Scène nationale de Guadeloupe
21 septembre 2001. Alors que la planète regarde les ruines fumantes des Twin Towers, le tronc d’un enfant noir, recouvert d’un short orange, est retrouvé dans la Tamise. Dépêchés sur place, l’inspecteur Ling et Jean Dumoulin, journaliste, tentent d’identifier l’origine du garçon baptisé Adam par Scotland Yard.
Le monde s’émeut, l’enquête s’étend en Allemagne, en Afrique du Sud et au Nigeria, tandis que Nelson Mandela lance un vibrant appel pour retrouver l’identité de l’enfant. La troublante Vénus Baartman, nouvelle recrue de la police scientifique, a peut-être des réponses -d’autant que le hasard- ou le destin replace dans l’actualité une autre Vénus, Hottentote, née en esclavage en 1789 et exposée dans des zoos humains en Angleterre et en France avant de finir empaillée au Musée de l’Homme.

Quels liens y a-t-il entre Adam et Vénus, archétypes modernes de la question de l’origine et du crime inaugural ?
« L’alliance d’une esthétique brillante et d’un message profondément humaniste fait des merveilles dans ce roman » – Evène

Vénus et Adam a été lue à la Comédie Française en 2005, puis publiée sous la forme d’un roman en Janvier 2007.

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Quand Médée-Kali trouve place au Memorial Acte

— Par Scarlett Jesus —
La pièce de Laurent Gaudé, « Médé-Kali » est, à l’évidence, d’actualité. La preuve en est qu’elle a été mise en scène presque simultanément, en février 2016, au Théâtre de la mer (Joliette Minoterie), à Marseille, ainsi que dans le 93, à Montreuil-sous-Bois. Montée par la Cie Kamma crée par Karine Pédurand, elle a été jouée en Guyane, début novembre, puis à L’Archipel de Basse-Terre, en Guadeloupe les 20 et 21 janvier 2017, avant d’être présentée au public martiniquais le 24 janvier, dans le cadre du Festival des Petites formes, à L’Atrium. La voici revenue en Guadeloupe, ce vendredi 27 janvier, mais dans un lieu hautement emblématique cette fois, le Mémorial Acte. Nul doute que la réception d’une telle pièce dans ce « Centre caribéen d’expressions et de mémoire de la traite et de l’esclavage », ne peut que se charger d’une coloration particulière. « Médée-Kali » peut-elle apporter une quelconque contribution à un vivre-ensemble harmonieux, permettant que s’opère, à travers l’horreur que suscite cette histoire tragique, la catharsis des sentiments de haine et de vengeance engendrés par l’histoire douloureuse de l’esclavage ?

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Parutions : nouveautés mi-janvier 2017, suite…

ÉCRITURE, LECTURE ET FACTURE LEXICALE DU CRÉOLE

Ranboulzay 2 / Révolution 2

Jean Bernabé

 

Le présent ouvrage prolonge l’essai publié en 2015 (Approche cognitive du créole martiniquais, Ranboulzay 1 / Révolution 1) et se compose de quatre parties : la première est une réflexion sur l’écriture du créole, la seconde est une nouvelle écrite dans un créole novateur, la troisième est un mini-dictionnaire créole, et la dernière est un mini-corpus de mots et expressions créoles. Cet essai milite pour un rapport équilibré entre les deux langues maternelles, opération qui ne peut réussir sans l’implication des pédagogies scolaires dans une démarche scientifique.

320 pages • 33 euros• janvier 2017

EAN : 9782343110783

 

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Médée Kali De Laurent Gaudé. Cie Kamma.

Mardi 24 janvier 20h Tropiques-Atrium salle Aimé Césaire

Médée a tué ses enfants.

Médée a été trahie et abandonnée.

Le temps a passé, mais l’idée que ses fils reposent en terre grecque lui est insupportable. Commence alors un long voyage qui l’emmènera jusqu’au lieu de son crime. Elle revient sur le tombeau de ses enfants pour les en extraire. Enfin, sa vengeance pourra être pleine, entière, totale. Parallèlement à ce voyage physique vers la Grèce de Jason, sa patrie d’adoption, Médée retrace le parcours de sa vie à travers ses souvenirs.

Sur la route, Médée n’est pas seule. Un homme la suit, un homme qu’elle ne connaît pas. Médée n’a pas peur, elle le sent et elle veut savoir. Cet inconnu sera-t-il son prochain amant ou le plus farouche de ses ennemis ?

La route est longue et la fin est proche. Médée le sait. Ce dernier voyage clôt la boucle de son destin. Sa parole se libère à celui qui la suit comme un confession, elle délivre ses secrets, ses blessures, ses passions. Elle raconte Jason, leur rencontre, la déchéance de leur couple, ses crimes, ses métamorphoses.

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Nouveautés : parutions début janvier 2017

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae

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Festival des petites formes

Du 17 au 29 janvier 2017

Spectacles à Tropiques Atrium à 20h

L’Aliénation noire le 17
Circulez ! le 21
Médée Kali le 24
Le but de Roberto Carlos les 27 et 28
Sous le Chapiteau – Schœlcher ex Espace Osenat
Hommage à Vincent Placoly le 18 à 19h
Lauréats – de 25 ans, Prix Etc_Caraïbele 19 à 19h
L’Aliénation noire le 19 à 20h30
Nuit de la poésie avec Nicole Cage & Widad Amra le 20 à 19h
Le Relais le 26 à 20h
Circulez ! le 29 à 16h
 
Territoires en Culture
Circulez ! – le 26 à 19h30 – Centre culturel du bourg
Circulez ! le 27 à 19h30 – Centre culturel Basse Gondeau
Circulez ! le 28 à 19h – Centre culturel Petit Bambou
Le Relais – au François

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Parutions du 8 au 13 décembre 2016

 Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

AUGUSTA MOUILLE-CAILLOUX

Récit

Pauline Seigneur

« Un petit vent coquin se faufile dans le décolleté de sa blouse, caresse ses seins. Le plaisir est là, simple et gratuit.

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S’il te plaît, raconte-moi des histoires : Le bruit de la neige – Max et Louise.

— par Janine Bailly —

Bienheureux les enfants de Martinique en ce mois de décembre, à qui l’on offre contes et spectacles, dans des lieux aussi divers que médiathèques, écoles et théâtres !

Le bruit de la neige, tel est le titre, intrigant et poétique, choisi par la conteuse Virginie Komaniecki, pour l’Heure du Conte qu’elle offrait aux « petites et grandes oreilles », ce mercredi, à la médiathèque de Rivière-Salée, dans le cadre des animations proposées avec une belle régularité par l’association Virgul’. Apporter sur notre île « de sables et de palmiers », en cet Avent de Noël, la blancheur exotique de la neige et, pour nous réchauffer le cœur, nous venir parler du froid qui là-bas, de l’autre côté de l’eau, glace jusqu’aux os, voilà une idée peu banale, et propre à ravir un public curieux, enfants et parents venus ensemble prendre là, en ces temps de fête, leur part légitime de rêve.

Et c’est par le chant que nous sommes conviés à entrer dans le monde blanc de la neige, à suivre la voix, d’une douceur affirmée, aux notes parfois graves et parfois cristallines, qui nous guidera dans le labyrinthe des contes, que nous sommes conviés à ouïr cette averse de grains de riz, devenus flocons, qui nous fera entrer dans la grotte aux histoires, lieu que tout un chacun, petit ou grand, a imaginé un jour habiter !

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Le prix littéraire Fetkann! à Joël Des Rosiers pour « Chaux »

 joel_des_rosiers-2Joël Des Rosiers lauréat du prix littéraire Fetkann!/ Maryse Sondé de poésie 2016 pour « CHAUX », éditions Triptyque, 2015, Montréal

« Le mur du fond est un mur de chaux »

Marcelin Pleynet

La chaux est l’encre des écrits divins (Daniel 5,5). C’est donc à un Dieu à la main coupée, à ce point humain, que tout poète s’adresse comme limite extrinsèque de tout savoir. Plutôt que de prendre la parole l’auteur a voulu être enveloppé, porté par elle, bien au-delà de tout commencement. La tentation est grande de se tourner vers ses poèmes antérieurs, ses champs de parfums et de sonorités. Cela reviendra à ignorer les traces d’une fulgurance plus ancienne : une terre vivante, une chaleur organique, la chaux, entre délire et prophétie, était entrée en lui dès les premiers jours de sa vie, dans cet espace du dedans, démesuré, insoupçonné, intemporel, qui est la vraie mesure de l’homme.

Sans doute avec Chaux est-ce le même poème différent qui se continue en déjouant toute attente. L’écriture en est plus avide, plus déchiquetée, plus rapace. Plus dévêtue aussi.

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Parutions : nouveautés du 14 novembre au 18 novembre 2016 .

parutionsCognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas. hanc provinciae inposito nomine rectoreque adtributo obtemperare legibus nostris Traianus conpulit imperator incolarum tumore saepe contunso cum glorioso marte Mediam urgeret et Parthos.

Post hoc impie perpetratum quod in aliis quoque iam timebatur, tamquam licentia crudelitati indulta per suspicionum nebulas aestimati quidam noxii damnabantur. quorum pars necati, alii puniti bonorum multatione actique laribus suis extorres nullo sibi relicto praeter querelas et lacrimas, stipe conlaticia victitabant, et civili iustoque imperio ad voluntatem converso cruentam, claudebantur opulentae domus et clarae.

 

ESSAIS/THESES

HISTOIRE

LES JEUX ATHLÉTIQUES EN GRÈCE
Prémices, excellence, démesure
Gilbert Andrieu
L’étude de la mythologie et les avancées archéologiques montrent que les jeux athlétiques remontent bien avant Homère.

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Le Prix Renaudot à Yasmina Reza pour « Babylone » chez Flammarion

babylone_yasmina_rezaRien ne sera plus jamais comme avant.
Elisabeth, Parisienne de soixante ans, décide d’organiser une fête de printemps à laquelle elle invite sa famille, ses amis, des collègues de travail et aussi un couple de voisins, Jean-Lino et Lydie. Tout se passe pour le mieux, on parle de tout et de rien, les conversations sont badines. Mais le souvenir de cette soirée est marqué par le drame qui advient pendant la nuit. Rien ne sera plus comme avant pour Elisabeth et Pierre son mari, Jean-Lino et Lydie.
En jouant avec les règles d’unité au théâtre, Yasmina Reza donne un rythme fou à son histoire, une profondeur à ses personnages et installe une forme de suspens qui fait qu’on ne lâche pas son roman. Il y a aussi beaucoup d’humour, surtout dans la description des invités, des petits travers de chacun et dans certaines situations plus que cocasses ! Un livre vif, truculent, à l’humour grinçant, à savourer sans réserve.

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Yasmina Reza a toujours porté une attention particulière aux humeurs (souvent noires) et à leurs mouvements : l’acrimonie que l’on contient mais qui nous échappe brutalement, la mélancolie ou le chagrin qu’un mot malencontreux vient débusquer… Avec Yasmina Reza, on ne sait jamais jusqu’où peut mener une conversation après un enterrement, un apéritif soi-disant pacifiste entre parents d’élèves ou un simple bain de soleil… Ce sont souvent des vérités crues qui finissent par jaillir.

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« Créer et pérenniser des instances de valorisation et de légitimation en Haïti. »

Entretien avec Lyonel Trouillot. Propos recueillis par Faubert Bolivar pour Madinin-Art
lyonel_trouillotBien souvent déterminé par le marché éditorial des pays occidentaux, notre regard sur la littérature haïtienne contemporaine ne porte pas toujours aussi loin qu’il le devrait. Quand nous savons que ce qui vaut pour la littérature vaut aussi pour tout le reste, nous pensons qu’il est important que nous prenions l’habitude d’aller à la rencontre d’Haïti, en Haïti. C’est dans cette optique nous avons rencontré l’écrivain Lyonel Trouillot, qui vient de signer son accession à la direction éditoriale de C3 avec sept (7) nouveaux titres et deux (2) rééditions1.

Lyonel Trouillot, bonjour. Vous êtes écrivain. En France, vos romans sont publiés chez Actes Sud. Mais vous êtes aussi connu comme un intellectuel engagé et, les deux vont de pair, activiste culturel. Vous avez créé les Vendredis littéraires qui existent depuis plus de vingt ans, et il y a une dizaine d’années, les Ateliers du jeudi soir. Vous venez de prendre la direction éditoriale d’une jeune maison d’édition haïtienne, C3. A ce titre, vous venez de lancer les premiers ouvrages choisis par vos soins.

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