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Grève du TCSP et des bus : une situation inacceptable

— Communiqué de A3C —

 L’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe dénonce l’arrêt total de service public de transport sur le territoire de la CACEM.

Si peu de temps après la mise en service réelle du TCSP, après avoir commencé à assurer une mobilité moins contraignante pour les usagers, ce dernier, comme tout le réseau de bus se trouve paralysé.

Le droit de grève est inaliénable. Mais nul ne peut se prévaloir de sa propre turpitude. On ne peut simultanément arguer d’un droit en privant les autres du leur. Les usagers ont, par la loi, le droit à la mobilité et par la loi également, le droit de bénéficier d’un service minimum, notamment en cas de grève.

Aussi, tel que prévu par la loi n°2007-1224 du 21 août 2007 sur le dialogue social et la continuité du service public dans les transports terrestres réguliers de voyageurs nous demandons la mise en place immédiate, par l’entreprise et l’Autorité Organisatrice des Transports, d’un service minimum !

Nous demandons également la transmission du plan de transports adapté établit par la CFTU, comme prévu par la loi citée.

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La FSU Martinique, la démocratie et la Justice

—Tribune de Yvon Joseph-Henri —

« Pierre qui roule n’amasse pas mousse » dit le proverbe. Et pourtant, il semble que la FSU MARTINIQUE conduite par quelques assoiffés de pouvoir ait oublié l’adage. Cela leur a porté tort puisque par trois fois, ils ont été condamnés successivement en 1ère instance à deux reprises puis en appel par le tribunal de Grande Instance de Fort-de-France, contrairement aux affirmations péremptoires d’un trésorier « ababa » affirmant que les plaignants avaient été déboutés !!!

De fait, ils ont ainsi contrarié et empêché les élections locales au sein de la fédération Martinique de se tenir, tout en tentant d’accuser ceux-là mêmes qui démontraient leur félonie.

Tout avait commencé en 2015 lorsque Régine Bellay, secrétaire du SNUIPP FSU Martinique réfutait la candidature d’un opposant, ancien secrétaire de la FSU Martinique, considérant qu’il avait payé hors délais sa cotisation contrairement aux Statuts du syndicat. La justice, saisie alors, annulait les élections en cours et condamnait le SNUIPP à une somme conséquente. Cela, hélas, n’a pas suffi !

On réitère les élections en 2016 en tentant un nouveau coup de force en opposant à la constitution de courants selon les statuts, le poids des syndicats qui – SNES, SNUIPP, SNEP – revendiquent la part du lion en cas de liste unique.

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Les années BUMIDOM en Martinique. Volet 2

– La prise en otage du BUMIDOM par l’idéologie de rupture.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

La prise en charge de l’ensemble des opérations, du recrutement des candidats, sur place, dans les îles, jusqu’à leurs premiers emplois sur le territoire métropolitain, en passant par leur transport, leur hébergement et leur formation, confère à l’institution une identité qui l’expose à toutes les stigmatisations.

On est en 1960. C’est l’époque de tous les possibles. Les usines se ferment et, en même temps, les Martiniquais ne veulent plus couper la canne. La décolonisation de l’Afrique s’achève. La guerre d’Algérie est perdue dans la foulée de celle de l’Indochine. La conférence des pays non alignés s’est tenue à Bandung. Fidel Castro s’installe. Les idées séparatrices font rage, les livres de Fanon et de Césaire sont dans toutes les mains. Ca phosphore grave chez les étudiants, au Quartier latin, ce qui fera dire à l’historien Edouard De Lépine que la nation martiniquaise est née sur la rive gauche de la Seine et non à Rive gauche Levassor. Y prend naissance la future bourgeoisie intellectuelle et ses directeurs de conscience.

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Lire & Dire pour le Plaisir 2018 : le programme!

Du 10 au 19 mai 2018

— Par Valèr’Egouy —

2018 comme l’infini… «Archipels d’émotions » !

Nous sommes des îles sans fixation. Le mouvement est inscrit en nous. Malgré la distance, nous recevons les émotions de l’autre qui est en Amour, de l’autre côté des Mers. Nous sommes Ensemble ! C’est là que ça se passe. Regarde. Touche. Ressens.

Cette douzième édition de « Lire et Dire pour le Plaisir », c’est la première de l’AMI. Du 10, la moitié alors, cinq Femmes Artistes pour lire et dire avec plaisirs… au 19 mai 2018, c’est neuf comme un début. Elles, Cristina Marta Karina Orlane Rita, vont s’associer pour donner vie à plusieurs mots d’auteurs dans l’intention de nous faire voyager dans ces Archipels d’émotions tout droit sortis de la création. Elles sont chacune liées d’une façon particulière à la musique qu’elles pratiquent alors les mélodies monterons toucher les plafonds de chaque lieu d’accueil.

En 2017, Irma Sophie Sandra Sabah Odile, ont mis en valeur avec beauté l’un des grands auteurs Martiniquais. Nous avons rendu hommage à Edouard GLISSANT durant dix soirées en se laissant bercer les oreilles et réveiller la conscience.

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Lire & dire pour le plaisir 2018 : « archipels d’émotions »

Du 10 au 19 mai 2018

— Par Valèr’Egouy —

2018 comme l’infini… «Archipels d’émotions » !

Nous sommes des îles sans fixation. Le mouvement est inscrit en nous. Malgré la distance, nous recevons les émotions de l’autre qui est en Amour, de l’autre côté des Mers. Nous sommes Ensemble ! C’est là que ça se passe. Regarde. Touche. Ressens.

Cette douzième édition de « Lire et Dire pour le Plaisir », c’est la première de l’AMI. Du 10, la moitié alors, cinq Femmes Artistes pour lire et dire avec plaisirs… au 19 mai 2018, c’est neuf comme un début. Elles, Cristina Marta Karina Orlane Rita, vont s’associer pour donner vie à plusieurs mots d’auteurs dans l’intention de nous faire voyager dans ces Archipels d’émotions tout droit sortis de la création. Elles sont chacune liées d’une façon particulière à la musique qu’elles pratiquent alors les mélodies monterons toucher les plafonds de chaque lieu d’accueil.

En 2017, Irma Sophie Sandra Sabah Odile, ont mis en valeur avec beauté l’un des grands auteurs Martiniquais. Nous avons rendu hommage à Edouard GLISSANT durant dix soirées en se laissant bercer les oreilles et réveiller la conscience.

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Quoi faire pour rénover l’école de la première chance ?

Par Roland Tell —

La société de croissance d’aujourd’hui est une société, où il y a accélération de la société globale vers une société scientifico-technique. Dans une société de ce type, les problèmes pédagogiques et politiques ne peuvent plus se poser dans des termes empruntés au passé, du fait que toute communauté humaine résulte d’une mutation considérable de l’idéologie et de la philosophie de l’existence. Une société de consommation n’est plus une société de production. L’entretien de la consommation exige la création de besoins et de désirs, et une mobilisation du psychisme vis-à-vis de la consommation elle-même, qu’entraînent d’ailleurs la publicité omniprésente, les mass média, et les formes nouvelles de conditionnement des masses.

Par ailleurs, la société de croissance détermine irrésistiblement une demande considérable d’enseignement, et de promotion culturelle. A cet égard, l’enseignement lui-même devient un produit de consommation, qu’il faut consommer par tous les moyens, et sous toutes les formes, pour la promotion sociale et culturelle, et pour la reconversion professionnelle.

Alors, à quoi bon continuer d’accorder une importance excessive à la première chance, et aux titres et aux diplômes obtenus par la formation initiale ?

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L’homme politique a-t-il une essence ?

Par Roland Tell —

Certes, l’homme politique existe, ici ou ailleurs, avec un idéal, un discours, un vocabulaire, constitutifs de sa philosophie première. Il a, en plus, des manières d’être et de gérer, se rapportant à une scolastique particulière – conservatrice, socialiste, marxiste, etc… Ce qui fait que l’existence politique est presque toujours prédicable d’une idéologie, de laquelle l’action gestionnaire découle.

Cependant, les tensions, qui existent sur le terrain du pouvoir, peuvent donner lieu à des pratiques, dites d’arrangements, voire de compromissions, toujours selon le principe du moindre mal, où par exemple et par excès, dans le cas martiniquais actuel, le matérialisme historique de l’indépendance contracte alliance avec le traditionnalisme fondamentaliste de la droite bourgeoise et passéiste ! Ne s’agit-il pas là, en effet, de deux aspects opposés de la gestion politique, désespérant la Martinique d’une maladie morale, difficilement réductible ? En pareil cas d’idéaux distincts, de références antagonistes, quelle vision de gouvernance retenir ?

Certes, la discontinuité ne manque pas de s’installer dans la gouvernance d’aujourd’hui, à presque tous les niveaux de celle-ci. Discontinuité encore et encore, atomisation des mesures, soigneusement dégagées de toute contamination idéologique, puisque, sans projet initial, sans réflexion antérieure, sans interprétation correcte des tenants et aboutissants, les consciences des gouvernants restent comme hantées par l’opposition entre les possibilités d’agir, et les moyens budgétaires pour entreprendre, pourtant dans des domaines, formant le fond même des besoins collectifs.

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Bonne année, la Martinique …

— Par Roland Tell —
Le mouvement continu du temps n’apporte toujours pas d’unité citoyenne. C’est pourquoi, plus que jamais, l’acte politique doit procéder de la volonté collective des Martiniquais. Quand la gestion politique s’écarte de la raison sociale, de la volonté du peuple, de l’inclination au travail et au progrès, ne s’écarte-t-elle pas de l’attente voulue par le suffrage populaire ? D’où il suit une déviation de la politique, une dérive entre donner et recevoir, ce qui entraîne, dans le peuple martiniquais, une faim ardente dans l’assouvissement de ses désirs et de ses projets d’avenir.
Comment maintenant faire souffrir celles et ceux que les urnes ont porté à la gouvernance, comment leur reprendre les bulletins de vote, comment les dépouiller, après les avoir comblés ? La solution se trouve dans d’autres modalités électorales, mais qui tardent à venir. C’est pourquoi il faut leur rappeler que leur gouvernance actuelle n’est pas définitive, mais reçue, donc limitée et déterminée aux volontés de l’être collectif, que représente le peuple martiniquais. Leur éloignement progressif des espérances populaires augmente de jour en jour, rendant les Martiniquais encore plus lointains, dans leur manière nouvelle d’attendre des lendemains meilleurs.

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La caverne de Plateau Roy et son théâtre d’ombres….

Par Roland Tell —

La mutation de la politique que vit actuellement le peuple martiniquais comporte une triple crise, dont les conséquences pèsent lourd sur les institutions régionales, et sur les doctrines des partis en cause : crise la moralité, crise des idées, crise de la démocratie, étroitement imbriquées, agent et effet l’une de l’autre.

Par crise de la moralité, il faut entendre la rupture du lien rationnel, se rapportant aux principes et aux solutions politiques, sur lesquels se fonde l’engagement militant de toujours, dont on se veut garant de la validité, pour chercher à les élever jusqu’à l’exercice du pouvoir. La gestion politique n’est-elle pas avant tout affaire de fidélité à son corps de doctrine, au parti qui s’y rapporte, à la parole donnée aux électeurs, à travers la longue et large route du militantisme ? N’est-il pas nécessaire d’éviter de se compromettre, de se dévaloriser, de chercher à porter atteinte à sa capacité de distinction idéologique, à sa dignité humaine, pour ne pas se trouver à subir toutes les conséquences d’une hideuse trahison ? Comment donc, en l’espèce, à travers un contrat d’alliance, accepte-t-on de porter en bandoulière le butin de chasse électorale d’un parti adverse, aux antipodes de son école doctrinaire ?

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Le coût de nos déchets.

— Par Florent Grabin de l’association écologique PUMA —

La gestion de nos déchets est l’une des préoccupations du législateur et de l’administration centrale. Cette ressource devient une forte valeur ajoutée dans l’économie circulaire et nous devrions la mettre en lumière pour l’amélioration de notre quotidien. Alors, ne serions-nous pas condamnés à organiser autour de nos déchets ces filières et leurs financements pour un développement durable.

Tout d’abord, voyons en quoi consiste l’économie circulaire, dans le BTP par exemple. Dans ce domaine, comme le stipule la loi, la gestion des déchets est désormais prise en compte. En effet, les donneurs d’ordres publics doivent insérer un volet environnemental dans le cahier des charges afin d’utiliser les produits issus des filières de recyclage. Pourtant, ils sont nombreux à ne pas respecter cette règle. Ainsi, concernant le projet du lycée Schoelcher, selon lequel 90 000 m3 environ de terre sont à évacuer, soit 7 500 camions en circulation, il n’existe pas de lieu prévu pour la réception de la matière valorisable. Il semble que nous nous retrouvions donc avec des remblais sauvages. Nous reviendrons ultérieurement, sur l’épilogue de cette reconstruction .

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IRMA : Cette idée vous appartient, prenez-là

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Il est possible d’organiser une opération T’SHIRT de grande envergure qui regrouperait tous les clubs service, et au-delà, avec les collégiens et les lycéens de Martinique en vue d’une levée de fonds en faveur des sinistrés.

C’est simple :

Des T’SHIRT portant la mention, en couleurs et avec un graphisme adéquat :

 

St Martin 

St Barth lévé !

 ou  Solidarité

Avec dans le dos le nom de l’établissement scolaire : (ex Lycée Schoelcher ou Collège de Basse Pointe)

La vente de ces T’SHIRT pourrait se faire par les scolaires au sein des établissements et dans leur environnement familial ainsi que par les clubs service dans les centres commerciaux, qui pourraient se charger de la fabrication et de la logistique. Déjà, que chaque élève de la Martinique porte un T’SHIRT au nom de son école avec le message : « St Martin Lévé », ou un autre, ce serait une marque de solidarité.

Cette opération pourrait s’étendre aux commerçants : message devant et raison sociale dans le dos.

Une telle opération menée assez rapidement, il y a près de 30 ans par un club KIWANIS, uniquement avec les commerçants, avait connu un grand succès et permis de récolter des fonds substantiels qui avaient été, en plus des prix donnés aux motocyclistes vertueux, remis en partie à une école de Guadeloupe.

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La RDLM ne doit pas être le J.O. de la CTM !

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Il est salutaire que la presse relève la défaillance incontestable qui a conduit à l’abandon d’archives scolaires dans les locaux à détruire du Lycée Schoelcher. Mais il n’est pas normal qu’elle laisse dire ou suggérer que la Collectivité territoriale de Martinique puisse en porter la responsabilité. En effet, il est impossible à tout esprit averti d’ignorer que les auteurs d’une telle faute ne peuvent être recherchés qu’au sein de l’administration du lycée. Même si la Martinique était indépendante c’est cette administration qui serait responsable.
En revanche, la RLDM est la radio d’un parti politique, laquelle porte donc une parole militante. Il n’est pas normal que ce vecteur partisan soit considéré comme le journal officiel de la Martinique qui, chaque samedi, porterait la parole de la collectivité. Le président de la CTM s’honorerait en prenant congé de la radio de son parti durant sa mandature, sauf en période électorale. D’ailleurs, une décision de ce genre aurait de la gueule. De même, les alliés du MIM, du Gran Sanblé et de Ba péyi-a an chans, que la parole et le comportement du président engagent, feraient preuve de responsabilité et de non-complicité en invitant ce dernier de se remettre sur les rails de la démocratie au nom de laquelle ils ont été élus.

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Projection de restitution de films d’élèves à l’Institut Martiniquais du sport !

  Mardi 30 mai de 9h à 12h au Lamentin

L’Œil du Doc est une action menée en Martinique par l’association Véo Production, en milieu scolaire. Cette action a eu lieu pour la deuxième année consécutive.

De début janvier à fin mars 2017, 5 classes ont participé à des ateliers de réalisation documentaire.

Les établissements concernés étaient les suivants :

Collège Emmanuel Saldes à Sainte-Marie (élèves de 4ème)

Collège Jacques Roumain à Rivière-Pilote (élèves de 3ème)

Collège Tartenson à Fort-de-France (élèves de 4ème)

Lycée Schoelcher à Fort-de-France (élèves de 1ère)

Lycée professionnel agricole du Robert (élèves de Seconde).

Les élèves ont pu bénéficier des interventions hebdomadaires (séances de 2 à 3 heures) de trois professionnels :

Chloé Glotin, réalisatrice (Gros sur mon coeur, Loin des bombes, ….)

Jean Luc Cesco, réalisateur (Tu veux écrire) et ingénieur du son

Gaël Dufief, monteuse

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Collectivité Territoriale Molokoï

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

L’équipe de Séniors rassis qui préside aux destinées de la CTM semble incapable de lui insuffler l’élan, le dynamisme , et l’imagination qu’appelle la gravité de la situation que connait la Martinique :
Près de cinquante mille chômeurs dont de nombreux jeunes, parfois surdiplômés, obligés de fuir leur pays qui ne leur laisse espérer aucun avenir, avec pour conséquence le vieillissement accéléré de la population ;
Une précarité et une misère grandissante dans laquelle se débat une large fraction des citoyens;
Des activités traditionnelles en perte de vitesse sans que de nouvelles perspectives de développement ne viennent les relayer ;
Des conditions de vie qui ne cessent de se dégrader en même temps que prospèrent insécurité, violence ,addictions en tous genres et désespérance.
Face à un tableau aussi sombre, on s’attendrait à ce que les responsables publics fassent taire leurs querelles subalternes et s’entendent sur une stratégie claire pour sortir de l’impasse et susciter la mobilisation du plus grand nombre .
Au lieu de cela ,que voyons -nous ?
L’accaparement du pouvoir par un Deus ex machina autocratique qui prétend s’affranchir de toute concertation et dialogue, même avec ses propres alliés et qui fait pleuvoir , du haut de sa toute puissance olympienne, ses oukases conçus dans la plus profonde opacité.

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Bible de papier et bible de pierre

— Par Roland Tell —

Selon le mot de Victor Hugo, le genre humain a deux livres, deux registres, deux testaments : la maçonnerie et l’imprimerie. S’agissant de cette dernière, la Bible de Papier , l’édifice est colossal à la Martinique, par les oeuvres de nos écrivains, poètes, essayistes, linguistes, historiens, scientifiques, et autres économistes. A cet égard, la Martinique s’est révélée, telle la fourmilière des vérités utiles, des valeurs nouvelles, des mots neufs, depuis Zobel, Fanon , Césaire, Glissant, pour le droit à la pleine humanité, pour la naissance d’une réalité historique authentique, née comme le phénix mythique des cendres de l’histoire. A leur suite, debout sur les épaules de ces géants de l’esprit, qui sont leurs devanciers, Chamoiseau, Confiant, Bernabé, et bien d’autres, cherchent à articuler cette espérance de réalité historique, à la fois pour leurs ressources poétiques, romanesques, linguistiques, tout en cherchant à ouvrir un chemin nouveau, proclamant notre propre historicité. Toutes les oeuvres concernées sont les tranchées et les places fortes de notre culture, qui, non seulement, consiste à savoir, avec une passion intellectuelle ardente, et un amour de la vérité, mais qui consiste aussi à avoir su, notamment toutes ces horreurs de l’histoire, passées de notre mémoire, dans la moelle même de nos os !

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« La fine équipe » : un film réfléchi, attachant et drôle!

— Par Roland Sabra —

Sans conteste elle est la révélation de ce film. Elle et lui. Elle c’est Stan (Annabelle Lengronne). Lui, Omen (William Lebghil). Elle plus noire qu’hier soir. Lui couleur camembert. Elle « Madame 100 000 volts », volubile, autoritaire, insupportable d’orgueil blessé usant de tous les artifices pour atteindre ses fins. Exceptée la séduction. Ça elle sait pas, elle peut pas ou plutôt elle veut pas. Lui, rêveur, ailleurs, toujours ailleurs, jamais tout à fait réveillé, Pierrot lunaire amoureux depuis sept ans, sans espoir.

Leur histoire ? Un road movie au fin fond de la Normandie. Elle pilote son groupe de rap, Varek, fauché comme les blés. Elle est à la recherche d’un « chauffeur-régisseur-homme à tout faire » pour une tournée. Omen est là, sans doute pas par hasard, il propose ses services. Gratos. Elle accepte contre l’avis du groupe qui ne veut pas de ce « petit blanc », de ce « jambon de pays » qui forcément porte le mauvais oeil . Et vogue la galère. De salles de concerts dépeuplées en chambres d’hôtel minables, de restos camionnettes en mal-bouffe obligée.

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Législatives 2017 : Le Centre-Atlantique de tous les possibles.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

elections-2017Les élections législatives 2017 seront placées sous le sceau du non-cumul des mandats. Aussi les nouvelles dispositions législatives interdisent aux élus d’être à la fois député et maire, président de collectivité, conseiller exécutif ou président de collectivités d’agglomération. Cette incompatibilité frappe également les maires-adjoints et les vice-présidents des dites collectivités. Deux des élus sortants, s’ils sont réélus, répondent déjà aux exigences de ce nouveau format.

Circonscriptions de Fort-de-France et du sud : des candidats à leur réélection

Le député de Fort-de-France n’a que son mandat de député, de sorte qu’en cas de victoire son statut électoral demeurera inchangé. S’il est réélu il pourra, en 2020, ajouter au mandat de député celui de conseiller municipal, non exécutif. De là imaginer que Serge Letchimy pourrait conduire la liste des municipales et renoncer à être maire, il n’y a qu’un pas qui serait inévitablement évoqué au cours de la campagne électorale. En attendant, kolé tèt kolé zépol, le député et le maire de Fort-de-France ne se quittent plus, jusqu’à parfois s’inviter mutuellement devant la presse.

L’adversaire commun, Francis Carole, vient de se déclarer en des termes peu conquérants pour le leader de l’opposition foyalaise.

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Professeurs? Quelques raisons majeures de faire grève le 8 septembre prochain?

greve_8_septembre_2016Le SNES appelle à la grève contre la réforme des collèges le 8 septembre prochain.
Il n’appartient pas au secrétaire sortant de la FSU d’analyser la stratégie défendue par tel ou tel syndicat de sa fédération. Par contre le secrétaire de la fédération, ancien secrétaire départemental du SNES, ancien secrétaire du SNES du lycée Schœlcher, ancien professeur au même lycée, président de l’association des consommateurs et des citoyens de la Caraïbe et membre fondateur de Sauver Les Lettres se doit de rappeler à tous, public et personnels les enjeux de cette grève ; car jamais les conditions non été aussi favorables – présidentielles obligent – pour contraindre le gouvernement à suspendre une réforme qui va à l’encontre de l’intérêt des élèves, des parents et des personnels.
Quel parent n’a pas constaté que la réforme des rythmes scolaires dans le 1er degré n’engendre que fatigue pour les enfants et leurs parents ? Pour quel résultat puisque parallèlement, on fait en CM2 ce qu’on faisait avant en CE2 voire CE1 ?!
Mais le gouvernement a décidé de passer en force, au mépris des personnels qu’on voudrait voir se passer au cou la corde qui les pend.

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TCSP : le carnaval avant l’heure!

— Par Pierre Alex Marie-Anne —
tcsp_carnavalCeux qui s’imaginaient  que la création de la CTM  permettrait ,comme par magie,  de faciliter le règlement  des problèmes auxquels la Martinique est confrontée doivent aujourd’hui déchanter.
Après les péripéties rocambolesques de la reconstruction du  lycée Schoelcher  ,c’est le retard  à l’allumage   du TCSP qui  tient aujourd’hui la vedette; l’enjeu est en l’occurrence  tout simplement considérable .
D’abord,  s’agissant  des  caractéristiques  majeures  de l’opération  :
près de 400millions d’euros d’investissements mobilisés ( plus du double du coût de la ROCADE de FDF),un exploit technique et urbanistique , mené au pas de charge, qui mérite d’être salué : échangeur dénivelé , d’une rare complexité ,de Chateauboeuf,  décasement  et relogement (le plus souvent par procédure amiable) dans de meilleures  conditions de confort  de plus de 130 familles à Sainte-Thérèse avec à la clef le doublement de la largeur de l’Avenue Maurice BISHOP, principale entrée de la ville se prolongeant par le boulevard Gal de  GAULLE ( il reste cependant à l’embellir par des plantations de part et  d’autre ) ; reconfiguration complète ,à cette occasion, de toute la façade maritime de la ville-capitale  afin de la rendre plus  conforme à l’idée que l’on se fait d’un pays à vocation touristique,  pour ne citer que les aspects  les plus remarquables.

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– Hedda Gabler ? – Pari très risqué, pari réussi!

—  Par Dégé —

dege__hedda_gablerIl faut être fou pour s’attaquer à la mise en scène d’un chef d’œuvre ! Encore plus à celui là et surtout si on n’est qu’une petite troupe d’amateurs. Mais cela tombe bien car Hedda Gabler traite aussi de la folie.

De l’hystérie (féminine ou masculine), en passant par la lutte des classes, la quête de l’amour, l’infanticide, le suicide, les problématiques de l’art et de la recherche, l’émancipation des femmes, etc. Les thèmes abordés dans cette pièce majeure du 19ème siècle, par le dramaturge norvégien, H. Ibsen, sont à la fois innombrables et contemporains.

Le pari de monter une telle pièce est toujours risqué donc et les plus grands y ont renoncé.

Alors, que la petite troupe amateurs de l’ADAPACS, au 21ème siècle, au milieu de la Caraïbe, en pleine moiteur de la saison des pluies, produise ce drame venu des âmes et des contrées glacées, c’était une impossible gageure !

Et pourtant ce fut une agréable représentation théâtrale, à la fois pleine d’humour, de maladresses, de fraîcheurs, de surprises, de petits couacs, de moments forts, de lenteurs involontaires…Un hétéroclisme caractéristique du théâtre-amateurs.

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« Les Martiniquais aspirent à un climat politique apaisé! »

— Par Louis-Joseph Manscour, député européen —

agir_en_paixEn tant que responsable politique et élu martiniquais, je ne puis rester impassible face à cette dégradation constante et sans fin du climat politique, qui ternit l’image de notre pays et, pire encore, disqualifie au passage, la classe politique et bafoue la démocratie, la politique et les hommes politiques martiniquais.
Depuis ce mémorable 13 décembre 2015, je me suis tu. Certainement parce que je me suis senti, coupable de ce que l’on ait pu obtenir de moi ce que ma raison réprouvait ; ou que je me sentais comptable de cette perte de confiance, que le peuple martiniquais, avec enthousiasme, nous avait accordée, nous, membres d’EPMN. Depuis ce mémorable 13 décembre 2015, dans ce tinta-marre politico-médiatique, on est loin du débat d’idées, des conceptions démocratiques, des projets politiques pour la responsabilité martiniquaise. Tout se passe comme si les protagonistes du 2e tour, continueraient l’affrontement, oubliant par la même, le sens des responsabilités et l’intérêt supérieur de notre pays.
Dans un tel contexte, notre actualité est ponctuée dans les médias et les réseaux sociaux, de querelles entre perdants et vainqueurs, faisant fi de l’intérêt supérieur du pays-Martinique.

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Lutte sociale et enjeux politiques à l’ère de la CTM

— Tribune  de Philippe Pierre-Charles & Max Rustal —
drapeau_972-tt_couleursUne nouvelle mode a vu le jour : celle de brandir le mot de « politique » pour discréditer toute lutte sociale. Mais en vérité, est-ce si nouveau que cela ?
Les pompiers réussissent, après de multiples tentatives plus ou moins fructueuses auparavant, à sensibiliser sérieusement la population et à interpeller vigoureusement les élus sur les graves problèmes que connaît ce service public d’incendies et de secours vital pour tous. Les voici aussitôt accusés de vouloir « déstabiliser la nouvelle gouvernance » à peine installée !

Un syndicat nouveau au Club Med proteste contre le licenciement illégal d’une déléguée syndicale, et voici le très politique patron, patriote récemment déclaré et propagandiste audacieux du « moratoire social », qui dénonce avec fracas la manœuvre de déstabilisation politique ! Pas de veine toutefois puisque deux élus qu’on ne saurait soupçonner de sympathie pour EPMN, à savoir Nilor et Gémieux, ne semblent guère de cet avis.

Des centaines de travailleuses et travailleurs de la jeune CTM ruent dans les brancards contre le refus de renouveler des contrats de travail dont près d’une centaine concernent des emplois durables indispensables au travail de la Collectivité, et voilà les dirigeants qui crient tous en chœur à la manœuvre politicienne de ceux de l’ancienne majorité qui n’acceptent pas le verdict des urnes… « C’est donc une paralysie politique du pays qui est organisée » ajoute le président de l’exécutif.

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Ni an gwo woch an chimen an !

 — Par Georges-Henri LEOTIN* —

gilbert_gratiant(Pour la réhabilitation d’une stèle à Gilbert Gratiant).

Au bout du parking de la Pointe Simon, à Fort-de-France, on pouvait voir une roche transpercée par un morceau de bois peint en rouge : une sculpture originale dédiée à l’écrivain créolo-francophone Gilbert Gratiant.

On peut discuter de l’impact réel qu’ a eu cette sculpture sur le grand public ; on peut s’interroger sur sa visibilité, sur sa signification, mais on ne peut pas nier la légitimité de cet hommage, dans un pays qui honore assez peu ses grands hommes, dans un pays où, plus largement, les traces de l’histoire, vue du côté des opprimés, sont très peu présentes, pour ne pas dire invisibles.

Lors des travaux du T.C.S.P. cette stèle a disparu.

Dans une chanson populaire dominicaise (ou sainte-lucienne), il est question d’une grosse pierre au beau milieu d’une route, et des différentes réactions des passants face à cette gène (Ni an gwo woch an chimen-an). On imagine cette conversation entre les ouvriers et les chefs de chantier pressés de livrer le TCSP : – « Ni an gwo woch atè a !

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Caubère et son public ou l’art de l’auto-référence

— Par Roland Sabra —
caubere_danse_diable1981. Avignon. Théâtre la Condition des Soies. La danse du diable fait ses premiers pas sur un chemin qui n’en finit pas et qui passait ces temps-ci par le Tropiques-Atrium de Fort-de-France. Le spectacle a pris du poids. Le comédien aussi. Tout comme le vin bien né il se bonifie avec le temps pour le bonheur des oenophiles mais ceux-ci se font plus rares.
La vie du personnage, Ferdinand Faure né en 1950 est croquée à trois âges de sa vie, cinq, dix et dix-huit ans, par sa mère Claudine, une marseillaise, fichu sur la tête, missel à la main, un peu sorcière, pétainiste, gaulliste, mauriacienne, anti-communiste, qui écoute le jeu des 1000 francs animé par Roger Lanzac puis Lucien Jeunesse, qui déforme obstinément les mots venus de l’empire du mal, l’URSS, qui dit goulash pour goulag, qui ridiculise les noms de Soljenitsyne ou de Mnouchkine . Claudine a trois enfants, Ferdinand qu’elle persécute d’un amour aussi ambivalent qu’il est envahissant, Isabelle qu’elle renvoie pour un oui pour un non dans sa chambre ou dans la garrigue se faire les mollets en « pataugas » , et un petit dernier, Pascal, un trésor, dont on ne saura pas grand chose.

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La Martinique monumentale

— Par Michel Herland —

La-Bibliotheque-Schoelcher-de-Fort-de-France-vue-de-nuitOn l’a dit et redit : si la Martinique n’a guère d’atouts à faire valoir pour son développement, il y en a au moins un qui pourrait être bien mieux mis en avant, c’est son patrimoine naturel et historique. Nous ne reviendrons pas ici sur la négligence à l’égard de la nature martiniquaise, comparée aux îles voisines, ne serait-ce que la Guadeloupe : les panneaux absents ou illisibles, les chemins de randonnée livrés aux broussailles et plus généralement un manque d’entretien flagrant à tous les niveaux qui conduit à s’interroger sur l’ambition réelle de nos édiles en matière de tourisme. Le patrimoine historique matériel (meubles et immeubles) a fait l’objet en 1998 d’une recension à l’initiative de la Fondation Clément. Une nouvelle édition, en 2013, a révélé, à ce niveau-là également, le manque d’implication de la population comme de ses élus, certains éléments patrimoniaux ayant purement et simplement disparu entre les deux dates[i]. Faut-il dire : « Heureusement l’Etat veille ? » Le fait est qu’il peut imposer la protection des éléments du patrimoine naturel ou historique dont l’intérêt justifie – à ses yeux – la conservation.

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