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« Il faut sauver le lycée Schoelcher » Qu’on m’explique !

— Par Zaka Toto. Blogueur antillespolitique.com —

 1. Parce que la symbolique du lycée Schoelcher n’est pas univoque.
Le lycée Schoelcher a servi à l’éducation et à la formation des Martiniquais. Il a ouvert les portes des bourses et de l’excellence à quelques individus. Effectivement, le lycée Schoelcher à Fort-de-France représente une rupture, un premier pas.
L’opposition première entre le lycée de Fort-de-France et celui de Saint-Pierre avant 1902 est celle d’une éducation à vocation, je précise, laïque, égalitaire contre une éducation religieuse, privée, réservée à l’élite de l’argent, du pouvoir, à l’élite de la couleur.
Mais après ? Quand il ne reste plus rien de Saint-Pierre ? Les békés et les mulâtres ont-ils fui le meilleur lycée ? Non, Schoelcher aussi était leur domaine. Comme d’autres. Et à la bigoterie coloniale s’est substituée la bigoterie républicaine.
Ou elles se sont entendues…
Du français tu liras, la loi tu adoreras, ton grec et ton latin tu réciteras et de Vercingétorix tout tu sauras. Point. Rien d’autre. Césaire, Fanon, Manville, d’autres sont devenus ce qu’ils sont devenus contre la vénérable institution.
Le mépris des campagnes et des « descendus » restait le même, la permanence des castes par le statut (argent et couleurs) toujours vivace.

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Le lycée Schoelcher et les schoelchéristes tardifs


 

Le mardi 29 juillet 2008, la Région entamait la destruction du bâtiment G du lycée Schoelcher. Le jeudi 31, le Conseil Municipal PPM de Fort-de-France dénonçait cette démolition ; un collectif pour la « sauvegarde » était créé, une pétition mise en circulation. France-Antilles du vendredi 1er août 2008 titrait : « Serge Letchimy part en guerre », et mettait en exergue le « oui, je m’oppose à la démolition du lycée Schoelcher » du maire. Assez étonnamment, il se trouve que c’est le même Serge Letchimy qui, peu de temps auparavant, avait donné un avis favorable à cette opération de destruction !

 

S’il est légitime que des points de vue différents s’expriment sur l’avenir de cet ensemble architectural datant des années 1930, l ‘observateur simplement attentif n’aura néanmoins pas manqué de s’interroger sur les silences, les absences, les incohérences et les insuffisances du PPM dans ce dossier. L’exemplarité douteuse de la « ville-capitale » en matière de politique patrimoniale et les effluves d’un schoelchérisme tardif dans la posture actuelle des letchimistes n’auront pas non plus échappé à sa vigilance.

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La reconstruction du lycée Schoelcher ou le bal des hypocrites

Photo Madinin-Art

Le projet X-TU non retenu et qui avait la  faveur des enseignants du Lycée

Madinin’art a publié il y a plus d’un an un dossier sur le projet retenu par la Région pour reconstruire le lycée Schoelcher. Pourquoi reconstruire? Parce que le désintérêt manifesté pendant si longtemps par les tutelles précédentes a causé une telle détérioration des bâtiments que leur utilisation pose aujourd’hui de graves problèmes de sécurité pour les usagers. La rénovation des locaux si elle était décidée couterait environ 40 millions d’euros soit à peu près le prix d’un lycée neuf. On peut donc se demander pourquoi choisir la démolition et la reconstruction. Et bien parce que même restaurés les bâtiments ne permettraient pas, pour des raisons qui tiennent à la fois aux déplacements des handicapés, aux impossibilités d’isolations acoustiques, aux normes administratives en vigueur, etc. sa fréquentation par des élèves. Il faudrait donc déplacer le lycée dans un autre endroit, qui compte tenu des manques d’espaces en ville, ne pourrait être qu’à la périphérie de Foyal. Cette solution supposerait donc une dépense supplémentaire de 40 millions pour la construction.

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Lettre ouverte aux fétichistes adorateurs d’un lycée nommé Schoelcher

victor_schoelcher_ki_s— Tribune de Daniel Boukman —

Une affaire, vieille déjà de plusieurs années, dont certains – politiciens tortueux, syndicalistes bornés- ont tenté d’en faire l’affaire du siècle, touche à sa fin : un établissement scolaire vétuste, suite à la violence de secousses sismiques, risque de s’effondrer et d’ensevelir sous ses décombres ceux qui, ce jour-là, par malheur, s’y trouveraient.

Il s’agit donc, conformément au principe de précaution (auquel un bâtiment, si prestigieux soit-il, n’échappe) d’évacuer élèves, professeurs, personnel administratif, de leur assurer, pour la rentrée prochaine, un lieu de transit (le mieux possible approprié, nulle entreprise humaine n’étant parfaite) afin d’entreprendre – enfin !- la reconstruction d’un édifice par certains érigé en totem.

A la source de la pensée fétichiste en cours, il y a les relents de l’idéologie schoelchériste : dans les années 2000, il avait été proposé que l’établissement baptisé, en 1937, Schoelcher, reçoive le nom d’Aimé Césaire, et que, dans ce même temps, au Lamentin, l’aéroport soit appelé Frantz Fanon…. Véhémentes protestations de la part des orphelins de « papa chelchè ki ba nou lalibèté ki si chè a nou » (1) dont l’envahissante présence ( nom de rues, nom d’une ville, d’une bibliothèque… érection de statues et autres bustes) alimente la piété idolâtre des néo-schoelchéristes.

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La question du Lycéee Schoelcher : un révélateur du comportement de monsieur Alfred Marie-Jeanne

—Par Karl Paolo —

Les vociférations qui ont émaillées la venue des jeunes du lycée Schœlcher à la simple évocation du nom de Serge LETCHIMY ont mis au devant de la scène, un des aspects majeurs du comportement comme des pratiques d’Alfred MARIE-JEANNE que certains avaient sans doute oublié.
Pourtant et contrairement à ce que certains journalistes ont prétendu, il ne s’agit pas d’une perte de contrôle qui aurait été provoquée lors d’un échange un peu vif avec d’autres interlocuteurs. Même dans ce cas, un élu, un « décideur », un responsable politique, l’exécutif d’une des deux principales assemblées locale, se doit de garder son self contrôle et de tenir, en toute circonstance, un langage et des propos exempts d’agressivité.
Il ne s’agit pas davantage d’un brusque coup de fièvre qui aurait été provoqué par la question d’un professeur, dont le seul objet était de débloquer la situation : « Ne pourriez pas rencontrer Monsieur LETCHIMY pour débloquer la situation ? »

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Quel nom pour le lycée « Schœlcher »? Choisir en toute connaissance de l’histoire

Par Yves-Léopold Monthieux

Au début de l’année 2022 les élèves du lycée Schœlcher devraient intégrer les nouveaux locaux construits sur le site de l’ancien établissement. Et voilà que des bruits circulent qui annoncent que ce haut lieu de la connaissance ne s’appellerait plus lycée Schoelcher et qu’une pétition cheminerait en vue de lui substituer une nouvelle appellation. S’il est donné une suite à ces échos on aurait ainsi la réponse politique officielle aux questions posées par la destruction des statues de Victor Schoelcher à Fort-de-France et dans la ville de Schoelcher, ainsi que le déboulonnement des bustes de l’abolitionniste en d’autres lieux. Il va sans dire que la décision aurait pour effet de cautionner les agissements des activistes, d’héroïser leurs 2 jeunes animatrices et de reconnaître à leur geste une portée historique.

La violence inattendue apportée à la mémoire et aux effigies de Victor Schoelcher, qui faisait jusqu’alors consensus et emportait l’adhésion enthousiaste d’Aimé Césaire, appelle à la plus grande prudence pour le choix d’un nouveau patronyme. On sait que le concurrent de Victor Schoelcher devant l’Histoire n’avait pas tenu la route.

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Grève des lycéens : des revendications légitimes et nécessaires à leur construction

— Par l’A3C —

L’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe est très concernée par la situation au sein des collèges et des lycées. Dire que tout va bien dans les écoles maternelles et primaires est un euphémisme mais la crise, majeure, se tient dans les établissements scolaires du second degré, collèges comme lycées. Nous avons dénoncé il y a peu la rupture d’égalité, et l’impossibilité de répondre à l’obligation scolaire pour de nombreuses familles coincés par l’absence de cantine et l’organisation en présentiel. La grève actuelle place rectorat, représentants de parents et CTM dans une situation de blocage vis-à-vis des élèves. Pourtant des établissements arrivent à nourrir les élèves en les prenant en charge, comme le lycée Schoelcher et le distanciel est une réponse pour ceux qui ne le pourraient pas.

En préalable, nous considérons que, pour une fois que les élèves se prennent eux-mêmes en charge, eux et leurs problèmes, il importe que le monde des adultes les entende et traduise en actes leurs revendications. C’est ainsi que nous construirons une jeunesse responsable et autonome dans la vie.

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Lycée de transit : petite chronique d’une grande ( et triste) farce

— Par Francis Carole —

erranceLe propre des manipulateurs, c’est de toujours tenter de masquer leurs insuffisances sous une avalanche de prétextes et de boniments. C’est à cet exercice lamentable que le président de région s’est, une nouvelle fois, livré sur RCI, ce lundi 18 mai.

Les reports successifs de l’ouverture du lycée de transit, depuis 2012, seraient ainsi, selon lui, dus à des « études longues », au CHU, à la volonté de transformer ce bâtiment en » l’un des meilleurs lycées, sur le plan mondial, en matière de normes parasismiques », aux sables du Sahara, au réchauffement climatique ou encore aux menaces d’attentats de Georges le crocodile, en résidence surveillée dans la mangrove du Lamentin…

Tout bien considéré, si des centaines d’élèves, de personnels administratifs et techniques et d’enseignants n’étaient quotidiennement exposés aux risques, dans un lycée dont la dangerosité est avérée, sans doute konpè lapen nous aurait-il fait rire de bon cœur.

Mais la chronique de ce qui tourne à la farce, aujourd’hui, révèle le niveau de machiavélisme d’un homme qui, dans la gestion pratique de la reconstruction du #lycée #Schoelcher, ne semble pas avoir donné la priorité à la sécurité des usagers de cet établissement scolaire.

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La parole en spectacle au lycée de Batelière

—Par Serge Mourouvin —

Les comédiens de la Cie Téat’Lari, Elisabeth Lameynardie, Eric Bonnegrace et le metteur en scène José Alpha, ont animé jeudi dernier, et durant trois heures, un atelier théâtre au Lycée professionnel Lumina Sophie de Batelière à Schoelcher, sur les personnages de la  pièce «  Le métro fantome »  écrite par le dramaturge afro américain, Leroy Jones mieux connu comme Amiri Baraka. La pièce a été créée en Martinique au mois de novembre dernier par José Alpha,  metteur en scène du Théâtre des cultures créoles, au Théâtre Aimé Césaire du Lycée Schoelcher où elle fut bien accueillie autant par les lycéens  lors des séances scolaires que par l’important public en soirées. Le huis clos conflictuel  entre le nègre et la belle métisse (femme blanche dans la version d’origine) a constitué le support pédagogique de l’action « la parole en spectacle » développée par William Roll, sociologue et professeur de Lettres pour la Terminale TPC .

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« Paroles & Silences » – Réactions des élèves du lycée Schelcher

Représentation  Dialogue avec les lycéens – jeudi 17 janvier 2013 à 9h30

Théâtre Aimé Césaire du Lycée Schoelcher – Réactions des élèves enregistrées à la sortie de la salle

Prochaines représentations : Salle de  Théâtre Aimé Césaire du Lycée Schoelcher  les 23, 25 et 26 janveir à 18 h 30

 

 

 

  Vanille Emas, seconde (204) Lycée Schoelcher , originaire de Mayotte   Sorensay Nikhaïl-Mokadessi, 204

 J’ai vraiment aimé cette pièce, le texte est touchant et puis l’acteur m’a touché. Mon coup de cœur c’est la rencontre entre le Nègre Pongo et les jeunes sur le quai de la gare. J’avais jamais vu une pièce comme ça…

 

j’ai trouvé la pièce intéressante et je suis admirative de la mémoire de M. Jean Claude Duverger . C’est une bonne idée d’avoir montré l’affrontement des générations.  C’est vrai que nous avons mieux compris les paroles d’Aimé Césaire. Le personnage du Nègre pongo est captivant.

 

  Joany Louis Marie, 204   Jeremy Gore, 204

J’ai vraiment apprécié le jeu de l’acteur surtout pendant la scène d’agression sur le quai. C’est une bonne idée de mettre Aimé Césaire avec les jeunes parce qu’on ne le connait pas ou on pense qu’il est dépassé

 

Dans l’ensemble j’ai trouvé la pièce très intéressante, j’avais jamais vu de représentations des textes d’Aimé Césaire et pour une première fois, ça me parle.

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Lycée Schœlcher : le train de la raison peut toujours se remettre sur les rails…

Par le SNES du Lycée Schoelcher 

Au stade où nous en sommes, et concernant le lycée Schœlcher, la dernière malveillance de la Région à l’égard de celui-ci – la demande faite au recteur de supprimer des divisions pour ramener l’établissement à 700 élèves – témoigne bien de l’impasse dans laquelle se trouve la collectivité. L’état d’abandon et par voie de conséquence de délabrement dans lequel a été maintenu le lycée – y compris en investissement de matériel pédagogique moderne ou classique – sous prétexte de reconstruction témoigne de la volonté de faire disparaître le fleuron de la Martinique. Las ! Dans le même temps, la qualité du lycée Schœlcher s’impose régulièrement à tous.
Le jeu dangereux qui a consisté pour la Région à vouloir faire cavalier seul dans la reconstruction du lycée en refusant le terrain fourni par la ville de Fort-de-France – en l’occurrence la CACEM – à l’étang Zabricot – puis en abandonnant l’idée de lycée de transit portée par le SNES du lycée Schœlcher, et enfin en considérant que l’implantation d’un bâtiment de cette ampleur, à cet endroit, pouvait se faire sans collaboration étroite avec la ville de Fort-de-France ; bref, ce jeu dangereux s’est retourné contre ses initiateurs malgré leur ultime tentative d’exploiter politiquement le rejet du permis de construire.

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Lycée Schœlcher : quels sont les enjeux ?

— Par Serge Letchimy —

Publié le 14/06/2009

Le Député-Maire de Fort-de-France, Serge Letchimy, a publié le 14 juin 2009 le texte qui suit, dans lequel il rappelle ce qui constitue pour lui les enjeux liés à ce dossier de la « démolition-reconstruction » du Lycée Schoelcher en Martinique.

« Inauguré en 1937 l’actuel Lycée Schœlcher est une composante fondamentale du patrimoine de la Martinique. Chef-d’œuvre architectural qui dépasse la Martinique, lieu de la formation de la conscience Martiniquaise où nos « Maitres » nous ont enseigné les multiples possibles de l’Homme pour construire un projet de société au fondement de l’instruction et sortir plus fort de la longue nuit de l’esclavage.

L’école publique devient ainsi le lieu fondateur et la matrice de cette renaissance qui recueillait l’assentiment de la population et le consensus des politiques progressistes.

A la Martinique le Lycée Schœlcher renferme toutes ces valeurs symboliques de l’école publique et démocratique.

Ce grand ensemble architectural moderniste Martiniquais, (1937), qui porte le nom d’un des plus illustres abolitionnistes Français Victor Schœlcher à la demande expresse des républicains radicaux Martiniquais, où a enseigné Aimé Césaire, et réalisé par des entreprises Martiniquaises a acquis une valeur symbolique forte.

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« Le système Mako » de Deluge : entre stéréotypes et macaqueries!

 — par Thomas Gendre,  élève de terminale option théâtre, Lycée Schoelcher —

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Critique du spectacle le Système Mako,

Ribadier est le second mari d’Angèle, veuve de feu sieur Robineau. Suite aux infidélités de son défunt mari, Angèle a développé une jalousie frisant la paranoïa et surveille étroitement les activités de son second époux. Ribadier, inspiré des techniques du Docteur Charcot, possède le don d’hypnotisme et en profite pour endormir sa femme lors de ses escapades, la réveillant à son retour grâce à un truc que lui seul connaît. Un jour, il se confie maladroitement à Aristide Thommereux, son ami commun avec Robineau, revenu d’un exil de plusieurs années à Batavia. Ribadier ignore tout de l’amour que Thommereux vouait à Angèle, raison de son exil par delà les mers… Profitant d’une escapade de Ribadier, Thommereux réveille Angèle pour lui réitérer sa flamme… C’est à ce moment que Ribadier revient en catastrophe, poursuivi par le mari de sa maîtresse du moment, Thérèse, épouse d’un marchand de vins, Monsieur Savinet.

Hervé Deluge nous propose Le système Mako, d’après le Système Ribadier de Georges Feydeau, le roi du vaudeville : un théâtre animé, qui, suivant les lois du genre, enchaîne les rebondissements rocambolesques, les quiproquos et autre apparitions inopinés à un rythme frénétique.

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L’éphéméride du 24 avril

Claude Levi-Strauss, André Breton, Wifredo Lam sont contraints de faire escale à Fort-de-France le 24 avril 1941
Fin de la conférence de Bandung le 24 avril 1955

Fin avril 1941 le vapeur Capitaine Paul Lemerle arrive enfin dans la baie de Fort-de-France un mois après son départ de Marseille avec à son bord trois cents cinquante intellectuels européens pourchassés par le nazisme triomphant. Le bateau a vingt ans d’âge, poussif il est au deux tiers de sa vie. Il ne dispose que de sept couchettes réparties entre deux cabines. Les passagers s’entassent dans les cales sans air ni lumière sur des lits de fortune, ou ce qui en tient lieu, des grabats plutôt. Qui y-a-t-il parmi cette « racaille » selon les termes employés par la police « collaborationniste » de Marseille ? André Breton, Claude Levi-Strauss, Victor Serge, Anna Seghers, Wifredo Lam, des artistes, des savants, des communistes, des juifs, des anarchistes, des républicains espagnols. Une fondation étasunienne l’ « Emergency Rescue Committee » (ERC) est chargée par son gouvernement de sauver les personnalités intellectuelles menacées par l’hitlérisme qui en échange accepteront d’offrir à la grande Amérique le service de leur savoir.

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Retour sur le parcours d’un éveilleur de consciences : René Ménil

Colloque Mardi 16 avril de 8h30 à 18h à Tropiques-Atrium

René Ménil
(…) J’ai porté mes lèvres aux lèvres du monde
Pour, comme un clairon
Faire retentir ce cri qu’entendront les plus sourds (…)

S.O.S René Ménil (1939

Tracées & Transmission

Un hommage à René Ménil a été rendu le 24 mars 2023, avec le concours de la Ville de Paris et de la CTM sous la forme d’un colloque qui s’est tenu dans l’Auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris.

Le 16 avril 2024, c’est sur ses terres martiniquaises que le philosophe, le poète et le militant anticolonialiste sera honoré à travers un nouveau cycle de conférences qui se tiendra à Tropiques Atrium à Fort-de-France.

Relire l’œuvre de René Ménil, la faire connaître aux jeunes générations (les lycéens, les étudiants), telle est l’ambition de ce rendez-vous.

BIOGRAPHIE

René Ménil est né officiellement le 15 février 1907 au Gros-Morne d’un père petit paysan, Charles-Louis Lentulus Ménil et de Marie Virginie Linconstant, couturière.
Il est décédé le 29 août 2004 à Sainte-Luce.
Jusqu’en 1920 – Il est élève à l’école primaire du Gros Morne
1920 à 1927 – Il fréquente le Lycée Schoelcher, où il passe le baccalauréat.

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La mort de l’architecte de renom Lucien Cidalise-Montaise

C’est avec une profonde tristesse que la rédaction de Madinin’Art a appris le décès de Lucien Cidalise Montaise. Au nom de la rédaction du journal , nous tenons à exprimer nos plus sincères condoléances à la famille et aux proches de cet homme d’exception.
En cette période difficile, nous leur adressons nos pensées les plus chaleureuses et nos plus profondes condoléances. Que le souvenir de Lucien Cidalise Montaise continue d’inspirer les générations futures.
Avec toute notre sympathie,
La rédaction de Madinin’Art

Lucien Cidalise Montaise, l’éminent architecte martiniquais, s’est éteint le 2 janvier 2024 dans sa résidence au Diamant, à l’âge de 90 ans. Diplômé de l’école spéciale des travaux publics et du bâtiment de Paris, il a marqué l’histoire de l’architecture en Martinique et dans les Antilles, laissant derrière lui un héritage indélébile.

Lire Noir, la couleur qui tue », un livre de Lucien Cidalise-Montaise — par Michel Herland —

Né en novembre 1933, Lucien Cidalise Montaise a choisi la voie de l’architecture dans les années 1980 après avoir obtenu son diplôme. Son parcours illustre son engagement envers sa profession et sa communauté.

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L’éphéméride du 6 décembre

Acte de naissance du futur Lycée Victor-Schœlcher le 6 décembre 1880 / Décès de Frantz Fanon le 06 décembre 1961 / Mort de Malik Oussekine le 06 décembre 1986

Un arrêté crée à Saint-Pierre un établissement d’enseignement secondaire. Il porte dans un premier temps le nom de Collège national. Premier lycée de Martinique il portera à partir de 1902 le nom de l’abolitionniste français.

 Illustration : Ruines du Lycée Schoelcher à Saint-Pierre?

En septembre 1902, après la destruction du lycée Victor-Schœlcher de Saint-Pierre par l’éruption de la montagne Pelée du 8 mai 1902, l’enseignement secondaire est transféré dans les locaux de l’externat colonial, à la caserne Bouillé à Fort-de-France. En 1919, une commission choisit d’établir le nouveau lycée Victor-Schœlcher sur une partie de l’ancien domaine de Bellevue à Fort-de-France, à l’emplacement de l’ancienne maison du Gouverneur. Initialement prévue pour le tricentenaire de la colonie en 1935, l’ouverture du nouveau lycée a lieu à l’issue des travaux en 1937.

Le bâtiment a été construit par les architectes Jean et Joseph Soupre et l’ingénieur Honoré Donat.

En 1938 l’établissement offre un internat aux élèves et devient mixte en 1973.

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Il y a 60 ans le début du procès de l’OJAM

Le 25 novembre 1963 commence à Paris le procès de l’OJAM, l’Organisation de la Jeunesse Anticolonialiste de la Martinique. 18 jeunes martiniquais de 19 à 33 ans. Une femme et dix-sept hommes.   Ils sont étudiants, enseignant, médecin, avocat, artiste-peintre, bijoutier, inspecteur des douanes, ouvrier. Ils risquent jusqu’à dix ans de prison. Ils  sont poursuivis pour « présomption(!) d’atteinte à l’intrigrité du territoire ». Les chefs d’accusation « complot aux intentions de violence », « atteinte à la sûreté de l’État », avaient été abandonnés après avoir volés en éclats dès les premiers jours de l’instruction. Madinin’Art republie un article de Gilbert Pago, paru dans ses colonnes le 17 février 2013.

50 ans après, l’O.J.A.M en débat : histoire, enjeux … et quelles continuations ?
17 février 2013

—  Par Gilbert Pago —

–L’auteur de l’article est un de ces militants qui a vécu l’affaire de l’O.J.A.M comme ces milliers de jeunes radicalisés au moment de décembre 59 et de ses suites avec l’affaire Plénel en 1960. Agé alors de 14 ans, il assiste au  meeting du PCM, en février 60 à la Mutualité, se prononçant pour l’autonomie.

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Un Père de la Nation qui se dessine

Par Yves-Léopold Monthieux

Un ami de la nomenclatura foyalaise me disait hier que jamais Péyi-a et ce qui reste du MIM ne laisseront Serge Letchimy donner son nom à une Martinique autonome ou indépendante. D’autres exemples pourraient confirmer que le sort de la Martinique est étroitement lié à une compétition de ses leaders devant le l’histoire.

Ce phénomène me rappelle le bref entretien que j’avais volé à Alfred Marie-Jeanne dans un couloir d’ATV. « Voudriez-vous connaître le destin de ces hommes qui ont donné leur nom à leur pays comme Simon Bolivar, Jose Marti ou Fidel Castro ? Aimeriez-vous que la Martinique s’identifie à votre nom, lui demandai-je, quelles que soient les conséquences positives ou négatives, y compris pour votre propre famille ». Son accord empressé à ces éventualités était sans ambiguïté. Deux circonstances ont paru faire écho à cette réponse, d’abord, au lendemain du moratoire, la répétition de sa propre sentence : « Césaire est voué aux poubelles de l’histoire ». Ensuite, l’opposition de Chaben, qui s’est avérée vaine, à la dénomination de l’aéroport du Lamentin du patronyme d’Aimé Césaire.

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« La Réunification des deux Corées » par L’Autre Bord

— Par Selim Lander —

Ils sont quinze, sept dames ou demoiselles et cinq messieurs, disons plutôt sept comédiennes et cinq comédiens, quinze qui étrennent la salle de théâtre toute neuve du lycée Schoelcher, opération immobilière grandiose dont on peut contester l’utilité alors que le nombre des lycéens diminue en Martinique et sachant que, lors des travaux de la reconstruction du lycée, les élèves et leurs professeurs ont été recasés sans difficulté à proximité. Mais cela est une autre affaire, qui n’est pas notre affaire. Tous les amateurs de théâtre ne peuvent que se réjouir que cette salle existe, ceux en particulier qui ont fréquenté à un titre ou à une autre l’ancien théâtre du lycée avant que ce dernier ne soit détruit et reconstruit pour des raisons que la raison ignore peut-être, mais cela, encore une fois, n’est pas notre affaire. Dans l’ancien théâtre, devenu quelque peu vétuste faute d’entretien, des générations de lycéens se sont frottés à la comédie et certains y ont attrapé le virus de la scène au point de devenir des comédiens professionnels. Le signataire de ces lignes – lointain souvenir – y a même fait ses premières armes en tant que comédien amateur dans une troupe constituée par des professeurs (pas tous du lycée) sous la direction éclairée – et oui !

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« La réunification des deux Corées », de Joël Pommerat, m.e.s. Guillaume Malasné

Le 23 juin à 19h30  et le 24 juin à 15h30 & 10h30 au Théâtre du Lycée Schoelcher

Annulation de la représentation du 22 juin. Les billets sont valables pour une autre date.
Evènement : l’Autre Bord Compagnie revient avec une nouvelle création amateurs, au nou-veau Théâtre du Lycée Schoelcher, première ouverture pour des représentations tout pu-blic.
Après les succès du Vol des oies sauvages en 2019, de Jeux de Massacre en 2018, Ne croyez pas que je ne l’aime pas cet enfant en 2017 et d’une première adaptation de La Réunification des deux Corées en 2016), les ateliers amateurs de l’Autre Bord se re-plonge dans la pièce de Joël Pommerat.
Une nouvelle aventure artistique et collective pour les 13 comédiens amateurs accompagnés et dirigés par Guillaume Malasné.
Cette saison, l’atelier amateur de l’Autre Bord Compagnie se replonge dans la pièce de Joël Pommerat avec une sélection de quatorze scènes.

-23-19h30 au Théâtre du Lycée Schoelcher Tarifs 20€ / 15€
-24 juin  à 15h30 & 19h30 au Théâtre du Lycée Schoelcher Tarifs 20€ / 15€

Toutes les infos sur: www.lautrebordcompagnie.com

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Lucien Dégras, le passeur du jardin créole

— Par Jean-Claude Degras —

Né en1927, Lucien Dégras appartient à cette génération des années vingt, celle de l’entre-deux guerres où se forgent les premiers souvenirs, et celle de 1945, où en classe de terminale il découvre la dimension politique de la poésie, au lycée Schoelcher avec pour professeurs René Mesnil, auteur du manifeste « Légitime défense » et Aimé Césaire.

Jeune ingénieur agronome, il est en 1950 nommé en Guinée et découvre à sa grande surprise l’enchainement de la spoliation et de l’exploitation humaine sous le manteau hideux des droits de l’Homme. Se sentant spontanément investi d’une mission à l’égard de ses frères d’Afrique, il agace ceux qui défendent une certaine idée de la France. Au milieu des effervescences du contexte colonial il est expulsé d’Afrique pour avoir simplement invité un « indigène » chez lui. Muté en Guadeloupe au début au début des années soixante, il est nommé en 1964 directeur de l’Institut National de la Recherche Agronomique Antilles-Guyane (INRA).

Le constat est amer. Qui produit légumes, fruits, viandes d’un bout de l’année sur l’autre venus entièrement d’ailleurs et de nulle part, quand la malbouffe s’installe dans nos assiettes – quand le chlordécone pollue nos terres – quand la chimie empoisonne nos terres, quand les OGM se révèlent être un fiasco scientifico-industriel ?

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Hommage à Paul Calonne

Dimanche 16 avril 16h – Tropiques-Atrium -Salle Frantz Fanon

Les violons seront en fête pour célébrer la mémoire de Paul Calonne, ce maître de l’instrument et généreux formateur.
De la musique classique au folklore antillais, des airs d’opéra aux chansons traditionnelles, un florilège de chanteurs, chanteuses, chorales, groupes instrumentaux, dont la plupart ont connu le maître Calonne animeront une scène qui se veut pétillante de joie.
D’anciens élèves célébreront cette fête avec leurs violons, ainsi que son petit neveu Yohann Jean-Alexis qui accompagnera sa sœur la soprano Coretta Jean-Alexis Moueza, sans oublier la harpe de Claire Lefur.

Ce spectacle est organisé à l’initiative de Marguerite Louiset, chanteuse et violoniste, fille adoptive de Paul Calonne en partenariat avec l’Association Voix et Sons Caribéens.

PAUL CALONNE
Paul Calonne fut séduit par le violon dès l’âge de 7 ans.
Bibliothécaire au Lycée Schoelcher, il donnait des cours de violon chez lui aux Terres Sainville.
Il a formé plusieurs générations d’élèves dont certains furent membres de l’Orchestre Symphonique de Martinique, ou Malavoi !
Bienveillant, d’une grande bonté d’âme, prêtant son concours aux initiatives les plus charitables, Paul Calonne a choisi de vivre dans la modestie, l’humilité et n’hésitait pas à donner gratuitement des cours aux plus nécessiteux.

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René Ménil : Retour sur le parcours d’un éveilleur de consciences

Colloque le 24 mars à l’Auditorium de la Mairie de Paris
Conférences
René Ménil et la question identitaire aux Antilles
André LUCRÈCE, Docteur en Sociologie, écrivain, critique littéraire.
André LUCRÈCE écrivait dans son livre Souffrance et jouissance aux Antilles : « C’est le lieu de souligner qu’il est absurde d’opposer l’art à la réflexion sociologique ou philosophique : Bataille, Leiris, Caillois et tout le Collège international de sociologie l’ont parfaitement compris, eux qui ont renouvelé l’approche de la société tout en produisant des oeuvres poétiques et romanesques, abaissant les hautes barrières dressées artificiellement dans l’existence active de l’homme de réflexion et d’esprit. » Son intervention consiste à montrer que l’oeuvre de René Ménil est précisément une oeuvre ouverte sur l’esprit, là où la puissance de la parole et de l’écrit nous révèle l’identité antillaise aussi bien dans des réflexions issues de la théorie critique que dans des textes littéraires marqués par un humour tout en imagination. L’autorité forte avec laquelle René Ménil a analysé la question de l’identité antillaise, en prenant ses distances avec le superficiel, est présente dans l’ensemble de ses textes.

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Opéra : « Les Noces » en Martinique

—Par Selim Lander —

Cela faisait plaisir de voir la grande salle de l’Atrium bien remplie pour un spectacle musical qui nous change des chanteuses et chanteurs dits sans doute à juste titre populaires mais dont les mélodies, il faut bien le reconnaître, ne vont pas chercher bien loin. La présence de tant de spectateurs pour Les Noces de Figaro est la preuve, si besoin était, qu’il existe en Martinique un public non négligeable pour la « grande musique. N’y a-t-il pas d’ailleurs sur notre île une tradition pour l’art lyrique, de Christiane Eda-Pierre à Fabrice Di Falco ? Tout cela pour dire que nous attendons davantage de spectacles du même genre. Sans doute ai-je dû déjà écrire quelque chose de semblable : bis repetita placent.

Ne rêvons pas : déplacer une troupe et un orchestre d’opéra au complet pour interpréter les Noces comme cela se fait à Paris ou à Aix-en-Provence serait financièrement totalement déraisonnable. On ne dira pas pour autant que ce qui nous fut donné à voir fut un spectacle au rabais, d’ailleurs monté par un metteur en scène d’originaire de la Martinique et pas seulement puisqu’il y a effectué toute sa scolarité, de l’école primaire de Trénelle jusqu’au lycée Schoelcher avant de s’envoler pour la capitale.

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