Le service public de versement des pensions alimentaires ne verra pas le jour au 1er juin 2020 comme prévu. Ce service visant à réduire les impayés a été retardé par la crise sanitaire qui a mobilisé le ministère de la Santé et les caisses d’allocations familiales.
— Par Ingrid Feuerstein —
C’est l’un des nombreux effets collatéraux de la crise sanitaire. Le service public de versement des pensions alimentaires ne verra pas le jour au 1er juin 2020, comme le prévoyait la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2020. L’Assemblée nationale a adopté ce vendredi un amendement du gouvernement consistant à reporter sa mise en oeuvre « au plus tard le 1er janvier 2021. » La nouvelle date sera fixée par décret.
Le ministre chargé des relations avec le Parlement, Marc Fesneau, présent dans l’hémicycle pour défendre diverses dispositions d’urgence face à l’épidémie de Coronavirus, a expliqué que la crise avait bousculé la mise en oeuvre de cette réforme.
« Les services du ministère des Solidarités et de la Santé ont été massivement redéployés vers la gestion de crise, a-t-il expliqué. Le retard a été accentué par le fait que les CAF ont dû se mobiliser pour le versement d’une aide exceptionnelle à plus de 4 millions de foyers », annoncée par Emmanuel Macron lors de son allocution télévisée du 13 avril.

Les populations du bassin amazonien sont largement démunies face à la pandémie de Covid-19 qui frappe actuellement le monde entier. Face aux alertes qui se multiplient, plusieurs initatives bilatérales ont été lancées, respectivement par le Brésil et Colombie, puis par le Pérou et de nouveau la Colombie.
Qui est André Lucrèce ? (Quelques extraits de l’article de Wikipédia, à lui consacré).
« Même s’il est nécessaire, le port du masque brouille énormément les relations sociales » : pourquoi ne plus voir les visages n’a rien d’une évidence
Ghada Hatem-Gantzer est gynécologue à l’hôpital de Saint-Denis et médecin-chef de la Maison des Femmes. Elle intervient dans les formations des équipes mobiles franciliennes et leur apprend à se débarrasser de leurs biais culturels pour mieux « faire alliance thérapeutique » avec les patients.
Des études aux États-Unis et au Royaume-Uni, où la collecte des statistiques ethniques est autorisée, montrent que les minorités afro-américaines ou asiatiques ont jusqu’à quatre fois plus de risques de mourir du Covid-19 que la population blanche. Une inégalité ethnique encore mal comprise.
Une fois notre visage dissimulé, de quelle manière nos interactions sociales vont-elles évoluer ?
— Par Pierre Pastel, Sociologue/Psychothérapeute —
Depuis le début de la crise sanitaire liée au Covid-19 à Mayotte, des braconniers ont profité du confinement et des plages désertes pour massacrer des tortues marines, dont la viande se revend à des prix élevés. L’association mahoraise de protection de l’environnement Oulanga na nyamba a lancé l’alerte, images à l’appui.
L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC) a mis en garde mercredi contre les risques accrus de trafics d’êtres humains en raison de la crise du coronavirus qui rend les victimes encore plus vulnérables.
Une commémoration essentielle
Michel Houellebecq est écrivain. C’est la première fois qu’il s’exprime depuis le début de la pandémie. Dans cette lettre, il récuse l’idée de l’avènement d’un monde nouveau après la crise du coronavirus. Son texte et la lecture proposée par Augustin Trapenard, sont reproduits dans leur version intégrale.
2020 Mai 2 Tout à l’envers ou à l’endroit !
On ne présente plus Monique et Michel Pinçon-Charlot, célèbres sociologues, spécialistes de la grande bourgeoisie et des élites. Les deux anciens directeurs de recherche au CNRS — ils ont pris leur retraite en 2007 — critiquent depuis des années le comportement des « ultra-riches » et leurs techniques pour garder le pouvoir à tout prix. Un engagement intellectuel devenu politique en 2017, lorsque Monique Pinçon Charlot est devenue candidate aux élections législatives pour le Parti communiste… Livres, BD, documentaires jeunesse, tous les moyens sont bons pour vulgariser leurs travaux ! Ils ont réalisé, en novembre 2019, un jeu didactique et drôle sur la “guerre des classes”. Un jeu qui questionne les rapports entre les classes sociales, et les stratégies « des dominants » pour garder leur position. Le stock, vite épuisé, a été reconstitué aujourd’hui. Un délicieux « cadeau empoisonné » pour vos « potes de droite »…
Oui et non, car les accessoires culturels fonctionnent comme des piliers d’identités pour les peuples historiquement subalternisés par l’Occident. Ils portent en eux une ancestralité et des pratiques sociales de lutte et de résistance qui doivent être respectées.
L’Europe et l’Amérique vivaient de part et d’autre de l’océan, chacun ignorant l’existence de l’autre, jusqu’à leur rencontre en 1492, quand Cristobal Colón découvre les Antilles.
D’une manière retentissante et prenant l’humanité entière à témoin, notre nouvelle actualité mondiale pandémique nous contraint à une remise en question générale. Cette pause forcée sous la forme d’une quarantaine sans précédent interroge nos choix et nos valeurs. Face au naufrage collectif potentiel, c’est surtout le rapport de l’homme à l’homme qui doit nous interpeller. Qu’est-ce que l’homme pour l’homme ? Que veut faire l’homme de l’homme ? À l’heure de la financiarisation triomphante du vivant, à l’heure où l’humain est devenu la principale marchandise de ce qu’il convient d’appeler la guerre économique mondiale, quel chemin prendre pour préserver l’homme de lui-même ? L’homme guerrier ambitieux et fou est devenu à la fois son principal allié et son plus dangereux ennemi. Comment réduire la faillite éthique qui conduit l’humain à s’autodétruire ? Comment retrouver le dénominateur commun moral qui réinscrive l’humanité dans une perspective harmonieuse et pacifique, salvatrice et pérenne ? Le chemin du rêve commun n’est pas tracé, il est à tracer ensemble. À travers une relecture de notre définition de l’homme, Pierre Pastel, universitaire, sociologue et thérapeute, nous invite de nouveau
Le coronavirus focalise l’attention parce qu’il tue, bouleverse les habitudes, fragilise les convictions, met à mal le système économique, menace nos organismes, remet en cause les vérités établies. En effet, il s’agit bien d’un événement majeur qui génère de multiples interrogations mais entre autre, révèle le rôle salvateur de l’État-providence. Quant au confinement dont la durée est à la fois proche et lointaine, c’est probablement l’occasion de se libérer de l’emprise de la rentabilité à tout prix et des planifications souvent hasardeuses. En outre, le coronavirus en tant que révélateur primordial met en évidence l’augmentation de la consommation d’un surplus d’informations à la fois vraies et contradictoires, sans oublier les réseaux sociaux qui multiplient les sources de confidences et propagent des prophéties en tout genre.
Les dix prochaines années seront sans doute «une décennie décisive» pour la liberté de la presse, alerte RSF, la crise sanitaire actuelle amplifiant les nombreuses difficultés économiques, politiques ainsi que le défaut de confiance dont souffre le secteur.
Malgré le confinement ce mois d’avril sera très religieux, entre les pâques juive, catholique et orthodoxe, ainsi que le ramadan pour les musulmans. Des siècles de matérialisme n’ont pas fait disparaître un besoin qui apparait fondamental à l’être humain. Mais quand chacun a sa croyance, finit-on par croire n’importe quoi ?
Penser écologiquement et socialement le monde de demain, celui de l’après Covid-19, préoccupe et nourrit de nombreuses réflexions. Afin de nourrir le débat, nous republions ici en intégralité les Propositions pour un retour sur Terre proposées par Dominique Bourg, Philippe Desbrosses, Gauthier Chapelle, Johann Chapoutot, Xavier Ricard-Lanata, Pablo Servigne et Sophie Swaton et mises en ligne d’abord sur le site La Pensée Écologique.
Dans ce contexte où la pandémie du Covid-19 met en extrême danger le monde, et la Guadeloupe dans le monde ; au-delà de la peur bien compréhensible et du besoin sécuritaire du plus grand nombre, il faut s’exprimer. Réfléchir et agir par soi-même, sans s’en remettre à la seule parole présidentielle française.
“L’écrivain Luis Sepulveda est mort à Oviedo. L’équipe de Tusquets Editores regrette profondément sa perte”, a écrit le groupe éditorial espagnol dans un communiqué.
— Par Laura Mousset —