1493 search results for "Du Bois"

Oser Guadeloupe Ensemble

Par Frantz Succab —

Sur l’avenir statutaire de la Guadeloupe la balle semble être remise au centre du débat politique, mais en catimini. Comme si la question n’avait jamais été disputée. Pourtant, qu’on la crie sur tous les toits ou qu’on la taise, elle est constitutive de l’histoire politique de la colonie. Sous-jacente en pleine guerre anti-esclavagiste, dans un contexte qui liait en un combat, similaire à leurs yeux, Haïti et Guadeloupe ; informulée mais présente dès la période post-abolitionniste quand les nègres faisaient leur entrée en politique, notamment avec Boisneuf ; option dialectiquement contraire, quoique silencieuse, lors du choix de la départementalisation.

La France savait ce qu’elle faisait ici

Parce qu’il faut se dire que même si la notion d’autonomie politique ou d’indépendance était confuse au niveau des guadeloupéens, elle ne le fut jamais pour la France. Avec la mémoire de ses guerres coloniales anciennes (dont sa première défaite en Haïti), puis des luttes anticolonialistes en Indochine, en Algérie et ailleurs en Afrique, la France savait ce qu’elle faisait ici ou, tout du moins, ce qu’elle ne voulait à aucun prix.

→   Lire Plus

27e Soirées d’été en Lubéron

Rien n’a voir

de Martin Gadreau

Exposition photographique en partenariat avec l’Office de Tourisme Pays d’Apt Luberon

23 JUIN > 4 JUILLET INCLUS
APT
Vernissage le 23 juin à 11h.
OFFICE DE TOURISME PAYS D’apt Luberon 788 avenue victor hugo

Rien à voir, comme circuler y’a rien à voir !
Martin Gadreau n’est pas un enfant du pays. Martin est né, vit et travaille à Paris. Les Soirées d’été en Luberon l’ont déjà invité en 2007 lors de la 16ème édition, comme photographe de plateau.
Cette fois-ci, l’invitation est une occasion tant pour lui que pour nous de présenter au public son propre travail photographique et artistique. Le théâtre se nourrit de mots mais aussi de beaucoup d’images. A vous de découvrir son univers entre graphisme et ethnographique contemporaine.

******
La Compagnie d‘Entrainement formation professionnelle du Théâtre des Ateliers d’Aix en Provence

Reconstruction(s) Bouffonnerie interactive

de Guy Régis junior
Théâtre en partenariat avec le Théâtre des Ateliers Aix en Provence

→   Lire Plus

On meurt en mon île !

— Par Yves Untel Pastel —

On meurt énormément en mon île
On meurt en hécatombes ordinaires, absurdement
On meurt en rafale fatale en folie de mitraille délirant
On meurt pour rien, on meurt pour tout
On meurt de rien, on meurt de tout,
On meurt banalement de chose grave
De causes criminelles impunément
On meurt sous silence
À la petite roulette des fléaux venus d’ailleurs
Tacitement à l’agrément des notables complotant
On meurt à la grande roulette des exterminations
Des génocides sanitaires,
Des empoisonnements alimentaires
On meurt détrempés en des cocktails létaux
Décimés à petits feux discrets inavouables
On meurt bouches cousues d’attentats larvés
Contre un peuple idiot qu’on éradique méthodique
On meurt de ses mauvais coups permis

→   Lire Plus

Pour des transports publics démocratiques et viables!

 — Par Manuéla Amable-Potiron, présidente de l’AUTM — 
Communiqué:

Fonctionnement des Bus après cette longue période de blocage 
Autm et les usagers espéraient après un mois d’immobilisation, de blocage du trafic, un retour à la normale sur toutes les lignes. 4 à 5 lignes ne sont toujours pas desservies alors que la société retenue après l’appel d’offres devait améliorer le trafic sur leurs lignes.

Ce nouveau sous-traitant n’a rien changé sur la fréquence des lignes. C’est pire, il n’y a pas de bus. Les usagers sont fatigués, excédés. Ils n’en peuvent plus et dénoncent ce manque d’organisation récurrent.
L’accord passé avec cette société nouvelle n’est-il pas révélateur que la CFTU n’arrive toujours pas à contrôler ni à résoudre les problèmes de transports sur l’ensemble du réseau CACEM.

Il est donc impératif de revoir le système de transport public, qui ne cadre pas avec l’image d’une Martinique qui bouge, et se veut moderne.

Notre combat reste celui de la mobilité et de lutte contre les inégalités dans le transport, « sé toujou lé pli piti ki ka pran fè. Que doivent-ils faire ?

→   Lire Plus

Les années BUMIDOM en Martinique. Volet 2

– La prise en otage du BUMIDOM par l’idéologie de rupture.

— Par Yves-Léopold Monthieux —

La prise en charge de l’ensemble des opérations, du recrutement des candidats, sur place, dans les îles, jusqu’à leurs premiers emplois sur le territoire métropolitain, en passant par leur transport, leur hébergement et leur formation, confère à l’institution une identité qui l’expose à toutes les stigmatisations.

On est en 1960. C’est l’époque de tous les possibles. Les usines se ferment et, en même temps, les Martiniquais ne veulent plus couper la canne. La décolonisation de l’Afrique s’achève. La guerre d’Algérie est perdue dans la foulée de celle de l’Indochine. La conférence des pays non alignés s’est tenue à Bandung. Fidel Castro s’installe. Les idées séparatrices font rage, les livres de Fanon et de Césaire sont dans toutes les mains. Ca phosphore grave chez les étudiants, au Quartier latin, ce qui fera dire à l’historien Edouard De Lépine que la nation martiniquaise est née sur la rive gauche de la Seine et non à Rive gauche Levassor. Y prend naissance la future bourgeoisie intellectuelle et ses directeurs de conscience.

→   Lire Plus

Esclavage, réconciliation sans complaisance

— Par Yves Untel Pastel, ethnologue, poète, auteur-compositeur. —

Sur nos terres brisées aux mille souffrances
Abreuvés de rancœurs, en mal d’espérance

Nous voilà tous convoqués, noirs békés et sang-mêlé
Au chevet d’une mémoire en nécrose purulente

Nous voilà aux abois d’une réconciliation hâtive
Rêvant d’une nation arc-en-ciel guérie de son passé

Mais n’allons pas, à pas pressés, absoudre le grand mal
Sans bien sonder les cœurs après les outrages de l’orage

Il n’y aura pas de réconciliation de complaisance
Il n’y aura pas de réconciliation vaine et au rabais

→   Lire Plus

« La Radio des bonnes nouvelles » de Gerty Dambury

— Par Selim Lander —

Que dire d’un spectacle qui ne nous était manifestement pas destiné sinon que ses évidentes qualités n’ont pas suffi à soulever notre enthousiasme.

Commençons donc par les qualités qui ont dû frapper tous les spectateurs, celle de la mise en scène, tout d’abord, assurée par l’auteure, qui traite toute la pièce sur un mode music hall, en mettant en vedette successivement différents personnages, avec un soin tout particulier apporté aux costumes, dont certains à paillettes et une coiffe en plumes, au décor transformable fait de quelques caisses en bois, au découpage nerveux. Notons enfin le jeu de deux comédiennes (sur trois) captivantes quoique sur des registres très différents : exubérant pour l’une, remarquable danseuse au demeurant, plutôt comique pour l’autre.

Ce qui ne nous a pas du tout séduit mais qui a pu plaire à d’autres. La présence sur la scène de deux musiciennes (batterie et basse) qui jouent pendant la plus grande partie de la pièce une musique 1) lancinante et 2) suffisamment forte pour imposer aux comédiennes l’usage honni du micro (comme nos lecteurs le savent déjà).

→   Lire Plus

« Ici, au bord de l’ailleurs » : Le danseur et son double

— par Janine Bailly —

Nous l’avons vu récemment, en compagnie de son alter ego, sur la scène de Tropiques-Atrium à l’occasion de la Biennale de Danse. Nous le retrouvons avec bonheur dans un cadre plus intime, au campus de Schœlcher pour un mardi de la Bibliothèque Universitaire, et ce en compagnie d’un autre Laurent, complice inattendu de la performance.

Lui, le danseur-performeur, c’est Laurent Troudard, qui entend tisser des liens entre les mots et les corps. Le responsable des mots, c’est Alfred Alexandre, qui voit sous ses yeux s’incarner de nouvelle façon deux de ses pièces, Le Patron et La nuit caribéenne. Le lieu, c’est ce carré vide et clos, cœur de la salle, devenu creuset où vont de façon singulière se répondre, se compléter, se contredire parfois trois formes d’expression, pour nous dire qu’« Ici, au bord de l’ailleurs », dans ce « terreau de l’île » naissent et meurent des déchirures spécifiques, mais d’autres aussi qui, parce qu’elles sont de notre humanité, atteignent à l’universel. Trois formes d’art imbriquées : écriture du dramaturge, écriture musicale, danse — ou plutôt langage et signes des corps.

→   Lire Plus

Halte à la manipulation de l’Histoire, oui à la conservation et à l’explication de tous les vestiges du passé !

— Par Réné Bélénus et Frédéric Régent —

La commémoration de la seconde abolition de l’esclavage en Guadeloupe du 27 mai 1848 a, cette année, donné lieu à toutes sortes d’amalgames, de déclarations empreintes de contre-vérités et de confusions en tous genres qui n’honorent guère leurs auteurs. Conscients du fait que la quête mémorielle a pris dans notre pays une ampleur inenvisageable, après des décennies de silences empreints d’une volonté de privilégier l’oubli des pages sombres du passé, nous ne pouvons néanmoins cautionner autant de dérives dans l’interprétation des faits.
La recherche historique ayant suffisamment progressé depuis 20 ans sur toutes ces questions, d’aucuns seraient bien inspirés de se documenter plutôt que de persister à assener des contre-vérités.
Premier amalgame méritant d’ëtre dénoncé, c’est la confusion systématique faite entre les événements du 27 mai 1848 avec la proclamation du Gouverneur Layrle abolissant l’esclavage en Guadeloupe, et ceux du 28 mai 1802 avec la mort à Danglemont de Delgrès et de ses compagnons. La tendance actuelle est à occulter totalement l’abolition de 1848 pour ne retenir que le © rétablissement de l’esclavage en 1802 ª.

→   Lire Plus

Parutions : nouveautés du 28 mai 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

→   Lire Plus

Habdaphaï : après Dak’Art 2018 Off

— Par Antoine Hauban —

En recherche depuis longtemps sur l identité martiniquaise, hanté par le métissage et ses transgressions l’artiste présente sur des petites cartes déchirées et assemblées, l’image d’une foule compacte, s’interrogeant sur ses propres valeurs et sa place dans le monde. Sur un mur, quelques personnages sortis des séries (porteurs de poissons, regards) et d’une future bande dessinée appellent les enfants aux ateliers, suivront performances sur le quotidien et une installation faite avec les déchets,dressée vers la mer comme un ultime et dérisoire défi.

Le parcours artistique, mise en abîme et construction de l’œuvre

L’être multiculturel, c’est lui, Habdaphaï qui performe sa vie dans un espace caribéen défini par la confrontation des cultures : occidentale, africaine, amérindienne. L’une se veut centrée, l’autre

n’a pas de centre et pour la dernière tout est centre. Des héritages contradictoires. En faire un viatique pour bien voyager avec un refus certain d’assimilation, c’est inventer ses propres codes, son

langage. Cela tient sans doute de la provocation mais surtout, à bien écouter les alizés, de la convocation. Entrons. D’abord il y a la main, solide, musclée, arrimée sur l’outil.

→   Lire Plus

Dak’Art 2018, Biennale d’Art africain contemporain

Artistes plasticiens à la conquête d’une « nouvelle humanité »

— Par Dominique Daeschler —

Convoquant Aimé Césaire pour définir « l’heure rouge » thème de la biennale conduite par Simon Njami, le Sénégal invite 75 artistes venus de 37 pays africains ou ayant une filiation avec l’Afrique. Sept lieux dans le in, trois cents dans le off : du musé à la friche en passant par les hôtels, ls maisons, les centres culturels, c’est tout Dakar qui est investi par les arts plastiques avec une délocalisation qui passe par Gorée, Yenne, St louis…

Vous avez dit in

Des lieux in, on retiendra essentiellement l’ancien Palais de Justice. L’agencement des œuvres n’est pas sans rappeler la grande exposition Lucioles mise en place avec bonheur par la Collection Lambert dans … la prison Ste Anne désaffectée !

Même usage des espaces communs et des cellules consacrées à un artiste en particulier : la conjugaison de notions d’émancipation, de liberté, de responsabilité induite dans « l’heure rouge » prend alors une dimension symbolique particulière de « l’au-delà des mers » qui peut nous conduire à la volonté de « nouvelle humanité » de Fanon même si ce concept est plus riche et complexe chez ce dernier.

→   Lire Plus

Mémoire d’une seule traite

— Par Patrick Mathelié-Guinlet —

J’ai traversé pour l’autre bord,
le bord de ce beau pays de France.
Je suis allé à Bordeaux
au bord de l’eau
sur les quais ensoleillés,
laissant au fil du fleuve mon esprit vagabonder.
J’y ai humé comme un fumet
persistant et rance
de larmes, de sang,
de sueur et de peur,
comme un relent
de mort, d’humiliation, de souffrance.
J’ai contemplé les fantômes de ces grands bateaux négriers
remontant l’estuaire, toutes voiles déployées,
qui firent la fortune des commerçants
de bois d’ébène sur le dos des esclaves.
Les fantômes de ceux qui sucèrent la moelle de l’Afrique

→   Lire Plus

Saccage à Martinique 1ère

— Par Georges-Henri Léotin —

Martinique 1ère a décidé de retirer de ses programmes 3 émissions-radio : Tout lang sé lang de Daniel Boukman, Farin cho de Sully Cally, et La nature aux Antilles d’Alain Delatte. Le point commun entre ces émissions : elles ont un rapport à la langue et à la culture créole, elles sont animées par 3 figures importantes du monde culturel antillais.

Tout lang sé lang existe depuis une dizaine d’années. Comme son nom l’indique, elle vise à la reconsidération et la promotion du créole, dans sa dimension de langue littéraire en particulier, même si, dans ce dernier domaine, elle n’a pas encore « fait éclore la succulence de tous ses fruits pour la soif universelle ». Daniel Boukman donne des extraits d’œuvres, des traductions de classiques (fables p.ex.) qui font dialoguer les différents créoles. Dans ce sens Tout lang sé lang était un complément utile des chroniques de Littérature au quotidien d’André Lucrèce.

Jean Bernabé parlait de la nécessité urgente d’une recréolisation, d’un combat déterminé pas tant pour la survie mais pour regénération d’un bon créole. Même s’il semblait avoir abandonné, pour l’écriture, la notion de déviance maximale, il soulignait l’impératif d’une refondation lexicale allant de pair avec une défense de ce qui fait la structure syntaxique du créole (phénomène de duplication : p.ex. :

→   Lire Plus

Pays de malheur, une jeunesse française

Du mardi 22 au dimanche 27 mai 2018 à La maison des Métallos 

d’après le livre de Younes Amrani et Stéphane Beaud (éditions La Découverte)
conception, adaptation et mise en scène Charlotte Le Bras
assistante à la mise en scène Caroline Lerda
avec Karim Abdelaziz, Hakim Djaziri, Agathe Fredonnet, Caroline Lerda et Charlotte Le Bras
création et régie lumières Nathan Teulade
chorégraphie Sylvie Troivaux (Kafando)
construction structure bois Étienne Meunier
PRÉSENTATION DU SPECTACLE
En 2002, Younes Amrani, 28 ans, emploi jeune dans une bibliothèque, lit l’ouvrage du sociologue Stéphane Beaud 80% au bac… et après. Lecture qui le mène à une réflexion sur son propre parcours. Il décide alors d’écrire au chercheur en sociologie. Commence une correspondance qui durera deux ans et qui permettra à Younes de mettre en mots sa réalité, une souffrance sociale peu souvent décrite et médiatisée. C’est cette correspondance, cette réflexion sur un état de la jeunesse que la compagnie Les Papavéracées met en scène. Deux comédiens et une comédienne se font la voix de Younes, et à travers lui d’une frange de la population souvent montrée sous un angle peu favorable.

→   Lire Plus

#LeViolestUnCrime : retirez l’article 2 !

— Communiqué de l’association Culture Egalité —
Tout le monde se souvient du jugement de Pontoise où le viol d’une petite fille de 11 ans par un adulte de 28 ans avait été requalifié en « atteinte sexuelle » au motif que l’enfant n’avait pu prouver qu’elle n’était pas consentante !
Les féministes ainsi qu’une grande majorité de citoyens et citoyennes s’étaient indigné.es d’un tel verdict. L’opinion publique avait alors exigé que soit fixé un âge en dessous duquel toute relation d’un adulte avec une mineure serait qualifiée de viol. Le Président de la République lui-même, qui avait proclamé la lutte contre les violences envers les femmes grande cause du quinquennat, s’était prononcé publiquement pour l’âge de 15 ans.
Aujourd’hui (pour des raisons inavouables ?) le gouvernement recule et l’Assemblée Nationale entame l’examen d’un projet de loi qui crée un nouveau délit : celui “d’atteinte sexuelle avec pénétration”.
Désormais, le viol ne serait plus un crime, mais un délit, passible d’un simple examen en correctionnel. C’est une régression inouïe puisque, depuis 1980, le viol est reconnu comme un crime, et comme tel, jugé aux Assises par un jury de citoyen·nes.

→   Lire Plus

«  Seuils du regard » Beautés cachées

Jusqu’ au 02 juin 2018 Marie Gauthier expose

— Par Christian Antourel —

Autre voyageuse du regard, Marie Gauthier présente une cinquantaine de petits tableaux principalement sur bois , travaillés au préalable par un marouflage de toile qui constitue le support de départ. Dans son travail, la plasticienne a su éliminer les détails d’une figuration trop marquée et travailler par tâches de couleurs, de lumières, de formes non-rationnelles.

La peinture de l’artiste nous livre un monde presque sans objets, puisque la multitude qu’elle fait naitre sous le regard n’a pas lieu dans l’objectivité des objets, mais dans la visibilité comme telle. Marie Gauthier donne vie à l’espace tableau en y dressant un ensemble de lignes sauvages et folles…Puis, cette atmosphère « nervurée » va s’organiser, se construire et se composer à partir d’un jeu de traits aux couleurs immédiatement identifiables sur les toiles qu’un bleu azuré déborde de ses nuances magiques. Les couleurs s’harmonisent , se juxtaposent les unes au côté des autres ou les unes sur les autres, jusqu’à former un ensemble de blocs colorés, où chaque surface ou forme naissante trouve non seulement sa place bien précise , mais également sa temporalité et sa densité dans une totalité lumineuse et sereine.

→   Lire Plus

Parutions : nouveautés du 6 mai 2018

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Adolescebat autem obstinatum propositum erga haec et similia multa scrutanda, stimulos admovente regina, quae abrupte mariti fortunas trudebat in exitium praeceps, cum eum potius lenitate feminea ad veritatis humanitatisque viam reducere utilia suadendo deberet, ut in Gordianorum actibus factitasse Maximini truculenti illius imperatoris rettulimus coniugem.

Hac ex causa conlaticia stipe Valerius humatur ille Publicola et subsidiis amicorum mariti inops cum liberis uxor alitur Reguli et dotatur ex aerario filia Scipionis, cum nobilitas florem adultae virginis diuturnum absentia pauperis erubesceret patris.

Cognitis enim pilatorum caesorumque funeribus nemo deinde ad has stationes appulit navem, sed ut Scironis praerupta letalia declinantes litoribus Cypriis contigui navigabant, quae Isauriae scopulis sunt controversa.

Huic Arabia est conserta, ex alio latere Nabataeis contigua; opima varietate conmerciorum castrisque oppleta validis et castellis, quae ad repellendos gentium vicinarum excursus sollicitudo pervigil veterum per oportunos saltus erexit et cautos. haec quoque civitates habet inter oppida quaedam ingentes Bostram et Gerasam atque Philadelphiam murorum firmitate cautissimas.

→   Lire Plus

« Je danse parce que je me méfie des mots » : bouleversant!

— Par Roland Sabra —

Ce qu’ils vont raconter n’est que la suite d’une histoire commencée il y a bien longtemps, dans un autre lieu, dans un autre pays, dans une autre culture et donc quand les portes de la salle s’ouvrent, ils sont déjà en scène, sur laquelle côté jardin trône une énorme sculpture noire. Lui le père, coté cour, assis droit comme uni sur sur une des chaises noires qui bordent le plateau, elle la fille, au milieu, esquisse quelques pas, doigts de pieds écartelés, le haut du corps immobile, tandis que la bande son dévide la litanie des questions dans lesquelles se mêlent futilité, intimité et gravité :: « Pourquoi tu manges la nuit ? », « Pourquoi quand je suis là, tu es toujours fatigué ? » « As-tu déjà trompé ma mère ? », « Tu as peur que je ne sois plus ta fille ? ». « Pourquoi les gens ne se disent pas la vérité? A quoi ça sert de vivre?» La brutalité des formulations est la forme que prennent la timidité pour se dissimuler et la pudeur pour se dévoiler quand l’émotion déborde les mots qui ne peuvent la contenir.

→   Lire Plus

« Seuils du regard », peintures de Marie Gauthier

Du 4 mai au 2 juin 2018 Galerie Le Vin, l’Art et Vous – Ducos

Depuis l’exposition Prédelles, en mars 2017 à la Galerie Tout’Koulè, l’artiste Marie Gauthier poursuit sa réflexion artistique, à la Galerie d’art Le Vin, l’Art et Vous, avec Seuils du regard. Visible du 4 mai au 2 juin 2018, ce nouvel accrochage présente une peinture plus sobre, plus abstraite, et résolument plus bleutée, affirmant ainsi un paysage plus intériorisé que réel.

Sous nos yeux, une cinquantaine de petits tableaux principalement peints sur bois, travaillés en amont par un marouflage de toile qui constitue le support de départ, dévoilent, sans horizon, des paysages azurés ; le bleu étant, selon l’artiste, la couleur idoine pour exprimer l’ouverture vers l’infini. Si la figuration s’absente, l’abstraction révèle par une matière picturale riche les strates de la fabrication, une géologie d’un corps-paysage, où paradoxalement l’intime s’unit au lointain.

La structure ternaire du tableau articule souvent trois pans, où l’espace central, aérien ou marin, s’approfondit par l’alternance des couleurs. Des points et des lignes, souvent rouges, tracés à la surface, accentuent la profondeur et l’incommensurable d’un inconnu qui s’éloigne.

→   Lire Plus

À propos de la posture « indépendantiste » dans la gestion des pesticides

Lettre ouverte de l’ASSOPUMA au Préfet

Monsieur le Préfet,
 
Nous venons par la présente vous informer que notre association ne prendra pas part à la réunion du GREPHY, du 25 Avril 2018 en l’état actuel de son entêtement à vouloir poursuivre ses travaux sur une seule molécule, ce qui est contraire aux États généraux de l’alimentation (EGA), qui ont permis au gouvernement, de proposer un projet de loi (n° 627) relatif à  »l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable ». 
C’est forts de ce projet de loi que nous avons interpellé les élu(e)s de notre Territoire, particulièrement nos parlementaires, dans une lettre ouverte, pour espérer une évolution intéressante de ce texte, notamment sur la question des pesticides.
Nous nous permettons de vous faire savoir que nous avons toujours rencontré de fortes oppositions lorsque, avec feu Pierre DAVIDAS, nous avons tout fait pour dénoncer l’utilisation des organochlorés en agriculture. Malheureusement, ce sont ces mêmes groupuscules qui, avec la complicité de certaines personnes de vos services, manipulent l’opinion publique en ne parlant que de la seule molécule chlordécone.

→   Lire Plus

Michèle Arretche, Saint-John Perse et les Ratières : habiter poétiquement le monde.

— Par Scarlett Jésus —

Qu’a à voir le prosaïsme des « ratières » avec la poésie de Saint-John Perse ?

Toutefois le crabe, au même titre que les blattes (les « ravets »), se faufile parfois dans l’univers poétique de Saint-John Perse. Comme une réminiscence du vert paradis de son enfance et comme un intrus. Connoté négativement, il est présenté comme un assaillant dévastateur de l’« habitation ». En témoigne cet extrait de Vents (II, 4) : « Les migrations de crabes sur la terre, l’écume aux lèvres et la clé haute, prennent par travers des vieilles Plantations côtières enclouées pour l’hiver comme des batteries de Fédéraux ».

La chair de ce crabe de terre, très appréciée en Guadeloupe tout autant qu’en Martinique, a donné lieu à une pratique de capture qui s’opère à l’aide d’une boite en bois, munie d’une porte amovible. Un mécanisme très simple, actionné par une ficelle et une grosse pierre, permet à la porte de se refermer sur le crabe, qui se retrouve alors pris comme un rat. D’où le nom de « ratières » que les Martiniquais donnent à ce piège.

→   Lire Plus

2147, et si l’Afrique était…

— Par Roland Sabra —

Un mythe ? Une invention européenne ? Une paresse intellectuelle de l’Occident ? Un concept fourre-tout ? Un évitement de la pensée ? Le produit d’une attitude globalisante pour ne pas avoir à prendre en compte une infinie diversité, un jaillissement d’incommensurables possibilités dans le refoulement d’une altérité sans laquelle pourtant, on ne peut être nommé, on ne peut être au monde. Tenue d’Arlequin aux dix mille couleurs, elle est une, en ce costume et multiple en ce qui le compose. Dans la note d’intention qui accompagne la création de « 2147, et si l’Afrique disparaissait », le metteur en scène Moïse Touré écrit : « «L’Afrique contient nos archives,[…] (elle) abrite encore avec l’Asie, les enjeux de l’ancien temps. L’Occident a nommé ce continent, réfléchir l’Afrique, c’est réfléchir à nos fragments de violence, de conquête, notre poétique. L’Afrique m’aide à penser notre humanité; elle est partout ».

Comme en écho à cette vision kaléidoscopique le metteur en scène a sollicité des textes auprès des Alain Béhar, Claude-Henri Buffard, Hubert Colas, Dieudonné Niangouna, Odile Sankara, Jacques Serena, Fatou Sy et Aristide Tarnagda auxquels il a ajouté des écrits de Bernard-Marie Koltès, Aimé Césaire, Leonora Miano et bien d’autres hommes de lettres.

→   Lire Plus

Bâle: Bon anniversaire Monsieur Baselitz!

— Par Dominique Daeschler —

Le Kunstmuseum et la Fondation Beyeler ont accordé leurs violons pour offrir aux amateurs d’art deux expositions pendant la même période, judicieusement complémentaires quant à l’œuvre de Georg Baselitz.

Le Kunstmuseum consacre son exposition aux œuvres sur papier (149 dessins). A la Fondation Beyeler, la rétrospective porte sur la peinture (90 toiles) et la sculpture (12). Tant dans les œuvres sur papier que dans les peintures, on retrouve l’asymétrie, les brisures, l’usage du double et de la métamorphose. Nourri de l’histoire de la peinture européenne et américaine, Baselitz joue avec la mémoire et sa réinterprétation. Son langage figuratif s’approprie des éléments stylistiques sans craindre l’ambivalence du sens, la contradiction. Il y a un cosmos Baselitz.

Dans les dessins comme en peinture, des images, des thèmes sont récurrents. Aussi des dessins on retiendra d’abord la richesse des techniques utilisées (fusain, craie, pastel, crayon, encre, aquarelle) et la création d’un espace créant un aller- retour «attirance-répulsion» autour d’une figure, d’un objet réinterprété conduisant le public à suspendre tout avis esthétique construit sur des critères classiques. Deux ensembles de 12 grands dessins noir et blanc rassemblés en mosaïque, nous entraîne pleinement dans cet univers arraché, morcelé, blessé «tête à l’envers».

→   Lire Plus

Festival international du film documentaire en Martinique

Du 20 au 28 avril 2018 à Fort-de-France et en commune

Pour sa 2e édition du 20 au 22 avril 2018 au Palais des Congrès de Madiana, le Festival International du Film Documentaire de Martinique Les Révoltés du Monde vous propose une sélection de 7 documentaires récents et inédits en compétition pour les 3 prix du festival (professionnel, public et jeune), et 3 documentaires consacrés aux musiques des afro-descendants dans la section hors compétition.

Les films et le calendrier ci-après

Les nouveautés

Nouveau vecteur fort de cette édition, le Festival proposera des masterclass aux professionnels de l’audiovisuel et aux lycéens en option cinéma, centrées sur les thèmes de la production et de la création de films documentaires. Une table ronde permettra au grand public de rencontrer des réalisateurs autour de leurs oeuvres.

L’éducation à l’Histoire des afro-descendants

Au coeur de l’identité du Festival, les projection-débats dans les établissements scolaires de films documentaires en lien avec les programmes pédagogiques sepoursuivront, ainsi que celles au Centre pénitentiaire de Ducos.

Le festival mets en place des rencontres, entre professionnels du métier du cinéma, entre les réalisateurs et le grand public, et dans les milieux scolaire et carcéral.

→   Lire Plus