À propos de la posture « indépendantiste » dans la gestion des pesticides

Lettre ouverte de l’ASSOPUMA au Préfet

Monsieur le Préfet,
 
Nous venons par la présente vous informer que notre association ne prendra pas part à la réunion du GREPHY, du 25 Avril 2018 en l’état actuel de son entêtement à vouloir poursuivre ses travaux sur une seule molécule, ce qui est contraire aux États généraux de l’alimentation (EGA), qui ont permis au gouvernement, de proposer un projet de loi (n° 627) relatif à  »l’équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine et durable ». 
C’est forts de ce projet de loi que nous avons interpellé les élu(e)s de notre Territoire, particulièrement nos parlementaires, dans une lettre ouverte, pour espérer une évolution intéressante de ce texte, notamment sur la question des pesticides.
Nous nous permettons de vous faire savoir que nous avons toujours rencontré de fortes oppositions lorsque, avec feu Pierre DAVIDAS, nous avons tout fait pour dénoncer l’utilisation des organochlorés en agriculture. Malheureusement, ce sont ces mêmes groupuscules qui, avec la complicité de certaines personnes de vos services, manipulent l’opinion publique en ne parlant que de la seule molécule chlordécone.
Nul ne peut ignorer :
– La dégradation de la morbidité.
–  L’arrivée massive de résidus pesticides dans certains robinets de distribution d’eau de boisson.
– Les dernières études sur les résidus pesticides dans les fruits et légumes en France continentale.
– La vente massive de poulets et autres viandes bovines chargées d’hormone de croissance et d’antibiotique de prévention médicamenteuse.
– L’usage de certaines molécules (ex. glyphosate…) dans le maraîcher par certaines personnes que nous retrouvons dans les manifestations contre la chlordécone etc..
Refusant de participer à cette dégradation de notre alimentation, nous travaillons depuis des années avec les meilleurs scientifiques et experts qui accompagnent actuellement le Ministre de l’écologie dans l’écriture de cette loi.
Nous restons à votre entière disposition pour toutes informations qui nous éviteront de commettre les erreurs du passé et espérons vous rencontrer à votre convenance, afin de préciser, si vous le souhaitez, notre position.
Dans l’attente d’une réponse de votre part, nous vous prions de croire,  Monsieur le Préfet, en l’expression de notre haute considération.  

Pour l’association écologique PUMA
Le Président

Florent GRABIN