— Par Yves-Léopold Monthieux —
La CTM vient de prendre deux décisions qui pourraient apporter une marge d’autonomie dans les domaines concernés : la maîtrise des prix et la gestion du littoral. Il est facile de porter un jugement hâtif et non circonstancié sur ces deux aspirations. Sur les réseaux sociaux les inconditionnels des deux côtés épousent d’assez près les camps politiques, alors que les élus évitent le débat, certains pour ne pas paraître faire obstacle au désir d’autonomie. Ainsi ces sujets ne sont abordés au fond ni dans les partis politiques ni les assemblées ni dans ces réseaux sociaux.
La baisse des prix qui est la préoccupation essentielle du moment appelle quelques interrogations. D’abord le nombre de produits de première nécessité peut étonner, et pas seulement le candide ou consommateur lambda : les prix devront être encadrés pour 1000 d’entre eux. Quel est ce millier de produits dont le martiniquais nécessiteux ne pourrait pas se passer ? On peut penser qu’en font partie plusieurs articles et plusieurs marques d’un même produit. Cet objectif peut paraître ambitieux et rappelle les 5000 emplois prévus à 2 reprises, en 1983 par le conseil économique et social qui s’était cru investi de cette mission, et Serge Letchimy dans une précédente responsabilité.