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Les Théâtrales de Novembre

Du 8 au 14 novembre 2022 en Martinique

« Les Théâtrales de Novembre” sont une manifestation littéraire axée sur les écritures théâtrales contemporaines. La manifestation permet au public de mieux connaître le corpus théâtral contemporain, d’échanger avec les auteurs et autrices invité.e.s, de se familiariser avec leurs textes lus par des comédiens et des comédiennes professionnel.Ie.s, de se procurer et de se faire dédicacer leurs œuvres.

Genèse du projet
Depuis plusieurs années, ETC Caraïbe, le CRILLASH et le département de Lettres et Arts, Université des Antilles (UA), organisent des rencontres d’auteur.e.s de théâtre, intitulées “Paroles d’auteur.e.s”.
Ces rencontres, destinées prioritairement aux étudiant.e.s mais ouvertes au grand public, ont permis de rendre plus accessible le travail d’artistes issu.e.s du pays ou venu.e.s d’autres territoires (République Tchèque, Togo, Guadeloupe, La Réunion, Côte d’ivoire, Canada, …)
Depuis 2021, les « Paroles d’auteur.e.s » sont devenues Les Théâtrales de Novembre – Rencontres des écrivaines et écrivains de théâtre.

DU 24 OCTOBRE AU 07 NOVEMBRE FAC DE LETTRES / RÉSIDENCES ETC CARAÏBE À L’UNIVERSITÉ
Les metteur.e.s en scène du festival et leurs équipes répètent à l’université.

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Première édition du Festival d’Architecture Matjoukann

Du 14 au 16 octobre 2022,à Saint-Pierre

Organisé par l’Ordre des Architectes, la Maison de l’Architecture et le Conseil d’Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement, le Festival offre au public un nouveau regard sur l’Architecture.

Ouvert et accessible à tous, il propose à tout un chacun de vivre une expérience artistique, ludique et culturelle unique en son genre.

Pour la 2ème année consécutive, l’Ordre des Architectes de Martinique a choisi d’innover pour célébrer les Journées Nationales de l’Architecture. Après un 1er événement en 2021 décliné autour de la construction d’un pavillon éphémère, de visites guidées et d’un rallye, le CROAM, la MAM et le CAUE renouvèlent l’expérience cette année avec la même volonté : partager avec la population un autre regard sur l’architecture en général et sur notre patrimoine architectural en particulier. Cette année, c’est la Ville de Saint-Pierre, commémorant les 120 ans de l’éruption de la Montagne Pelée, qui accueillera cette 1ère édition du Festival d’Architecture Matjoukann.

Créer la surprise autour de l’architecture

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Est-il possible de sauver nos rivières ?

— Par Florent Grabin, président de l’Association écologique P.U.M.A. —

La sortie de notre article ‘’L’Île aux perroquets savants’’ a suscité de nombreuses réactions, aussi afin de porter l’éclairage basé sur des éléments factuels, nous tenons à préciser que c’est suite aux interpellations de différentes personnes composant notre société que nous rendons public ce qui suit :

Sans vouloir jouer au psychiatre ou psychologue de débit de la régie, nous vous invitons à tenir compte de la réalité locale de nos services où l’on retrouve du personnel ayant fait les grandes écoles et obtenu les mêmes diplômes ; cependant depuis le BUMIDOM il y a eu un basculement, voire un remplacement du local par des nationaux et aujourd’hui nous commençons à constater des frictions qui n’honorent pas les acteurs, en écoutant finement différents propos, on peut constater chez certains les effets du ‘’syndrome de l’adaptation’’.

En effet, l’ethnocentrisme est de plus en plus dominant, mais le principe de la réalité écologique de notre Martinique est là pour imposer la règle de vivre dans un milieu tropical, Il nous faut avoir le courage de dire la vérité à ceux qui n’ont pas compris que l’assimilation ne s’impose pas à la Nature.

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Rencontre avec Laëtitia Guédon, metteure en scène

Penthésilé.e.s/ Amazonomachie du 6 au 22 mai Théâtre de la Tempête

— Propos recueillis par Dominique Daeschler —

Flash-back : Laëtitia guédon, sourire éclatant et yeux gourmands, vient présenter son projet Bintou et son travail sur le théâtre grec à la Drac Martinique. Bingo ! Le lycée Schoelcher, la scène nationale bénéficieront de son goût de la transmission et de son entrée en « mise en scène » une dramaturgie précise, un sens de la direction d’acteurs, bousculent le plateau.

Aujourd’hui la metteuse en scène , qui reprend ce mois-ci Penthésilé.e.s au théâtre de la Tempête, pièce créée en in au festival d’Avignon l’an dernier, dirige « Les Plateaux Sauvages », lieu culturel de quartier ( 20ième arr ) repensé, relooké. Aujourd’hui Les Plateaux s’affirment comme une véritable fabrique artistique, tout en gardant sens et missions d’un lieu partagé. L’espace d’accueil est déjà un lieu où l’on peut se poser, avec des murs où l’on peut afficher. Dans le bureau de Laëtitia, une toile d’Henri Guédon d’un jaune foudroyant nous invite à la lumière. Il est temps de dire.

D Daeschler : De quels outils disposez-vous pour créer, diffuser, transmettre ?

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Jane Léro, née il y a 106 ans : ça se fête!

Ce mardi 8 février à l’UFM – 17 rue Lamartine, à FdF.

L’Union des Femmes de Martinique célèbre le 106e anniversaire de Jane Léro, une des fondatrices de l’UFM et pionnière du mouvement féministe en Martinique

Venez découvrir l’exposition et l’ouvrage consacrés au destin singulier de Jane Léro, cette militante qui a contribué à faire avancer la cause des Martiniquaises.

  • Rencontrez de 10h à 16h les autrices en dédicace. Cécile Celma, Catherine Hémart, Camille Pancarte et Marie-Josèphe Hardy-Dessources Sellaye ont effectué un travail de recherche remarquable pour immortaliser l’héritage de Jane Léro.
  • Expo visible jusqu’au vendredi 11 fevrier.

Infos :  www.uniondesfemmesmartinique.com

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Jane Léro (8 février 1916 – 17 juillet 1961) est une militante féministe et communiste martiniquaise.

Biographie
Jane Apolinaire Léro grandit avec ses sept frères et sœurs dans une famille de petits commerçants originaires de Lamentin en Martinique. Adolescente, elle intègre le Pensionnat colonial des jeunes filles de Fort-de-France. En 1938, Jane Léro obtient le prix d’honneur en mathématiques et en sciences du lycée Schoelcher3. Elle souhaite alors poursuivre ses études supérieures en France, mais seuls ses deux frères Etienne et Thélus, y sont autorisés.

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Décès de Pierre Petit

— Comuniqué de presse de Renaissance Martinique —

C’est la loi de la vie, mais la loi est dure. J’apprends la mort de Pierre PETIT et c’est une immense tristesse qui m’envahit à titre personnel et aussi comme porte-parole de RENAISSANCE MARTINIQUE.

Car la Martinique perd un de ses grands acteurs politiques. C’était un humaniste, et un homme attentif à l’autre quel qu’il fût. C’est à ce titre d’abord qu’il va nous manquer.

Mais il fut aussi un témoin et un acteur attentif et agissant de la vie politique de la Martinique qui restera comme un des grands par sa rigueur, la pertinence de ses analyses et son attachement au pays dans une rigueur que tous n’ont pas toujours eu malheureusement.

A titre personnel, à mes débuts de syndicaliste, nous nous étions croisés sur le parking de Martinique 1ère où il était attendu pour une émission de télévision. Nous nous sommes croisés et nous avons longuement échangé avec un plaisir immense de ma part. Pierrot Petit était attentif à l’autre et il a répondu au journaliste venu le presser, « j’ai pris le temps de parler de mon professeur » – mon père au lycée Schoelcher an tan lontan -.

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Décès d’Armand Nicolas un historien inestimable

—Communiqué de Renaissance Martinique —

Renaissance Martinique apporte sa voix aux éloges unanimes qui s’élèvent à l’annonce du décès de l’historien Armand Nicolas. Qu’il s’agisse d’anciens collègues, et d’anciens élèves tous reconnaissent la qualité du professeur et la profondeur de ses analyses. Armand Nicolas a contribué à exhumer l’histoire de la Martinique, permettant à tous ceux qui se cherchaient des racines de les trouver et de poursuivre la voie qu’il avait contribué à creuser.

Au moment des réécritures fallacieuses de notre histoire, pour la faire coller à des idéologies dangereuses pour la démocratie, son absence nous fait cruellement défaut.

A sa fille qui fut à son tour professeur au lycée Schoelcher, à toute sa famille, nous adressons nos sincères condoléances.

Pointe Savane, le 29 janvier 2022

Pour Renaissance Martinique

Yvon Joseph Henri

 

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Lettre d’information de la Direction des Affaires Culturelles de Martinique. Octobre 2021

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La lettre d’information de la DAC vous informe des actions de l’État  à la Martinique dans le domaine culturel.

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Lettre ouverte au préfet de la Martinique représentant de l’Etat Républicain et en charge de l’ordre

— Par Yvon-Joseph Henri, Président de A3C —

Monsieur le Préfet,

Depuis quelque temps, la Martinique, du fait des élections qui se rapprochent, voit des exactions se multiplier visant à n’en pas douter les planteurs de bananes et les supposés békés censés être réunis dans une sorte de Béké land à Cap Est.

Cette nuit, cette zone a été le théâtre de violences, de feux et de blocage des pompiers venus éteindre les incendies.

Ancien professeur, syndicaliste, attaché viscéralement au service public et à la République, martiniquais, français et européen, je m’étonne que la Martinique devienne une terre de non-droit. C’est en quelque sorte un retour à la période de l’esclavage que vous nous contraigniez à revivre, nous qui nous sommes libérés l’esprit et le corps.

La majeure partie de mes compatriotes refuse ce type de comportement, et ces agitateurs tentent par l’agitation et la terreur de parasiter les prochaines élections dont ils sentent bien qu’elles seront, grâce à des listes comme celle de Max ORVILLE, RENAISSANCE MARTINIQUE, l’avènement d’une Martinique nouvelle, prospère et qui aura quasiment totalement abandonné le terrain que les hommes politiques du pays, depuis 40 ans ont épuisé, par des combats idéologiques permanents et variés pour maintenir le pays sous leur coupe.

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Aimé Césaire, la voix de la fraternité

En 1976, Aimé Césaire s’entretenait avec Edouard Maunick, poète et journaliste mauricien, au cours d’une série de cinq émissions. Le poète et homme politique antillais avait 63 ans à cette époque. Dans ces entretiens, il parle de son parcours intellectuel et de son attachement à la culture antillaise et africaine. Il évoque aussi la douleur de l’exil, le racisme toujours présent dans les sociétés occidentales et l’importance de maintenir l’espoir parmi les peuples noirs opprimés.

Aimé Césaire est né en Martinique en 1913. Après de brillantes études au lycée Schoelcher de Fort-de-France, il obtient en 1931 une bourse qui lui permet de suivre des études à Paris. En 1934, il fonde la revue L’Etudiant noir avec Senghor, Damas, Sainville et Maugée, puis entre à l’Ecole Normale  Supérieure. En 1935, il commence à écrire un long poème, le Cahier d’un retour au pays natal, pour lutter contre le dépaysement et l’exil. Il invente le terme de négritude. En 1939, il retourne en Martinique où il enseigne au lycée de Fort-de-France. En 1941, il fonde la revue Tropiques avec sa femme et d’autres amis.

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En Martinique, l’éducation mérite mieux que des faux-semblants et des cache-misère(s)

— Par Yvon Joseph-Henri, Président de A3C —

Depuis la rentrée en confinement des établissements scolaires de la Martinique, où le présentiel est maintenu mais sans cantine pour la plupart et en alternance de groupes, c’est à un désordre important que sont confrontés parents d’élèves et élèves déjà ébranlés après le changement radical des études lycéennes du fait de la réforme anxiogène des lycées.

L’école est obligatoire, nous l’avons déjà dit. Or, faute d’éviter aux élèves et aux parents des allers-retours intempestifs, sur des temps courts qui interdisent aux parents de pouvoir travailler et aux élèves de se poser, le système mis en place bafoue et l’obligation scolaire, et le principe d’égalité. En début de semaine, les lycées du triangle Schoelcher, Bellevue, Gaillard s’étaient vidés d’élèves à l’appel de certains de leurs camarades. Seuls les professeurs semblaient présents, tandis qu’un ou deux élèves arrivaient, subrepticement déposés par leurs parents. Notre jeunesse ne supporte pas, à juste titre, l’injustice des adultes ; elle n’aime pas plus se sentir prise en otage et se sentir les dindons de la farce, et, là aussi, on les comprend.

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Respectons les principes fondamentaux de l’école publique, mixte et laïque de Martinique

L’école publique et laïque, une institution singulière par ses origines, en Martinique

Par Yvon Joseph-Henri —

L’école en France, et donc en Martinique en particulier, est gratuite, obligatoire et ouverte à tous selon la loi Mitterrand de 1989 qui n’est qu’un prolongement de l’école de Jules Ferry.

En Martinique, l’école est issue de luttes importantes à Saint Pierre pour obtenir de descendants d’esclaves noirs, la création d’écoles privées laïques malgré les résistances violentes des fiefs religieux comme le couvent de Cluny, et les frères de Ploërmel. Par la suite, à Fort-de-France, avec la reconstruction du lycée Schoelcher détruit à Saint Pierre par l’éruption de la Montagne Pelée, mais aussi par la mise en place du Pensionnat colonial, et même une formation juridique, l’école publique, plébiscitée par Joseph ZOBEL, a connu son heure de gloire.

C’est dire l’importance de l’école publique pour les Martiniquais, à la fois source d’émancipation de nos esclaves libérés, mais aussi source d’aspiration à la liberté, l’égalité, la fraternité.

Fallait-il remettre en cause les principes fondamentaux de l’école et de la République ?

Aujourd’hui, c’est gravement que monsieur le Recteur et monsieur le Préfet, vous détruisez ce pacte.

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Ne réveillons pas le Diable!

Tribune

— Par Yvon Joseph-Henri —

France-Antilles du 24 mars 2021 titre sur le SNETAA-FO par le discours suivant : « Le Snetaa-Fo s’insurge contre la politique du rectorat, qui recrute des contractuels dans plusieurs disciplines déficitaires, alors que des stagiaires néo-titulaires sont mutés dans l’Hexagone. »

Le SNETAA-FO fait mieux que le gouvernement et son attestation de sortie ! Si des disciplines sont déficitaires, cela signifie qu’elles ne peuvent être couvertes par des enseignants de ces disciplines et que les élèves ne seront pas formés. On peut imaginer que le journaliste de France-Antilles se soient fourvoyé mais connaissant parfaitement le professionnalisme de J.-M. ATSE pour l’avoir côtoyé pendant plus de 10 ans, je doute que l’erreur vienne de lui.

Ensuite, notre ami Présent fait semblant d’oublier qu’il fallait faire plus d’enfants pour conserver nos néo-titulaires en Martinique. Il sait pertinemment que nous manquons de places d’enseignants parce que nous n’avons plus guère d’élèves d’une part ; et d’autre part parce que les professeurs vieillissants prolongent le plus possible leur vie active faute de prime de vie chère à la retraite. On n’entend d’ailleurs plus les syndicats de la fonction publique enseignante qui se sont battus, il y a bien longtemps, pour cette prime réclamée par leurs collègues métropolitains auxquels on avait fini par leur accorder créant une rupture d’égalité avec les enseignants martiniquais.

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Mission Bern : « Un rendez-vous incontournable pour tous les amoureux du patrimoine »

Le Loto du patrimoine fait des heureux en  Martinique : le projet des propriétaires de la Villa Didier, à Fort-de-France, a été retenu auprès de dix-sept autres, proposés par toutes les régions de France. « Avec le soutien financier de la Mission Bern, la Villa Didier signe son acte de renaissance ! » (France Antilles)

À l’occasion de cette quatrième campagne de restauration de la Mission Patrimoine, Roselyne Bachelot-Narquin, Ministre de la Culture, se réjouit du succès de l’entreprise : « Je suis particulièrement fière des dix-huit sites emblématiques que nous avons sélectionnés avec Stéphane Bern et les équipes de la Fondation du patrimoine : ils reflètent bien la diversité du patrimoine français – on y trouve des édifices religieux comme des bâtiments civils, agricoles, industriels ou militaires, en passant par des maisons de personnalités célèbres, mais aussi quelques châteaux… L’originalité de la démarche du Loto du patrimoine est qu’elle part du terrain. Ce sont les habitants eux-mêmes qui proposent des projets de sauvetage d’un monument de leur environnement. Cette action a déjà permis de sauver des centaines de trésors en péril, souvent non classés ou inscrits aux monuments historiques et ne pouvant légalement, de ce fait, bénéficier d’une aide directe de l’État pour leur restauration.

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Élections de la CTM: priorité à l’autosuffisance alimentaire

Par Yves-Léopold Monthieux

Dès 1975, après avoir écouté un ami exprimer ses doutes quant aux possibilités de développement de la Martinique et m’inspirant d’un mot de Paul Valéry (1931), il m’était venu l’idée d’intituler une tribune : « Le temps de la Martinique finie commence ? ». N’est-on pas en effet arrivé en Martinique au bout de quelque chose qui devrait nous ramener à l’essentiel ?

Peut-on continuer d’édifier encore des éléphants blancs tel le port de Grand-Rivière ou de nouvelles cathédrales comme le stade de Dillon ou le futur ex-Lycée Schoelcher ? Le caractère prétentieux de nos réalisations doit-il l’emporter sur leur utilité et la rigueur d’une saine gestion de l’argent public ? Lorsqu’on sait que la démographie est une donnée essentielle de la mise en œuvre de tout projet économique, peut-on continuer à mettre en œuvre des infrastructures nouvelles sans tenir compte de la « dépopulation massive » que connaît la Martinique ? Alors que le chiffre de 350 000 habitants est déjà prononcé par un organisme international, et que celui des véhicules devrait mécaniquement diminuer à proportion, est-il salutaire de poursuivre à grands frais et en direction de tous les azimuts l’extension du TCSP, sans qu’on connaisse par ailleurs le bilan du fonctionnement du tronçon Fort-de-France – Lamentin ?

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Année 2020 : le retour du nationalisme martiniquais

Par Yves-Léopold Monthieux

Ce n’est pas chose aisée de désigner le Martiniquais de l’année. L’année de la pandémie aurait pu mettre en évidence un médecin hospitalier ou un grand dirigeant de la santé. Par ailleurs, eu égard à son succès en Equipe de France de football féminin, Wendy Renard pourrait aussi prétendre à la distinction de Martiniquaise de l’année, encore qu’elle pourrait être nommée la sportive martiniquaise de l’année. Mais on est plutôt enclin à porter le regard vers ceux qui nous dirigent : les élus.

C’est peu dire qu’au cours d’une année marquée par la grève des enseignants la plus longue que la Martinique ait connue, l’absence durable d’eau dans les foyers, la pandémie qui se poursuit ainsi qu’un activisme ethno-politique sans précédent, aux couleurs du drapeau Rouge-Vert-Noir du nationalisme, les hommes politiques n’ont pas brillé par leurs initiatives. Tout au plus se sont-ils flattés d’offrir à la communauté médicale l’aide de médecins cubains, façon de mordre les jarrets du pouvoir régalien de la santé. Leur embarras a été, pour la plupart d’entre eux, particulièrement perceptible lors des menées activistes où les postures les plus inattendues se sont dévoilées.

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Édouard Delépine : une intelligence et un caractère

— Par Yves-Léopold Monthieux —

La rigueur et la recherche permanente de la vérité conduisaient souvent Edouard Delépine à l’insatisfaction et l’autocritique. On pourrait lui appliquer le mot de Benjamin Constant : « constant dans l’inconstance ». Les anticolonialistes qui n’ont jamais voulu remettre en question les vérités de leur jeune âge n’ont pas compris l’évolution politique d’Edouard Delépine. Ils ne se sont pas aperçus qu’en gardant les utopies des années soixante, ils n’avaient pas cessé d’être eux-mêmes de parfaits assimilationnistes. Cette évolution rappelle la décision de Christiane Taubira, en 1983, de tourner le dos à l’indépendance. La future garde des Sceaux prenait acte de l’évolution de la société, des échecs de la décolonisation en Afrique et de l’avènement de la décentralisation en outre-mer.

Un cluster au Lycée Schoelcher : amoureux d’histoire et militants politiques

Homme politique, Edouard l’était jusqu’au bout des ongles et ne s’était pas privé de l’être déjà lorsque, jeune professeur, il forçait l’admiration de ses élèves par la qualité de son enseignement, certes, mais aussi par la force de ses convictions qu’il savait communiquer. On ne parlait pas encore de fan, mais il en est résulté un véritable cluster au Lycée Schoelcher où vit le jour une génération de jeunes amoureux d’histoire et de politique.

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Le bel hommage à Édouard Delépine

Parmi tous les hommages rendus à Édouard Delépine, l’un des plus émouvants est sans doute celui que Raphaël Confiant publie sur son « Bloc-notes », dans Montray Kreyol, ce mercredi 12 août.

« Édouard Delépine, l’empêcheur de penser en rond

Il fut le professeur d’histoire de bon nombre d’entre nous au lycée Schoelcher dans les années 1960-80.

Tant de vitalité et d’acuité d’esprit, de culture surtout, dans un si petit corps nous enchantait tout comme nous étonnait le bleu de son regard. Il essayait d’inculquer à nous autres, fils de la petite-bourgeoisie (l’établissement n’était pas encore mixte à cette époque), des rudiments d’analyse marxiste, cela sans dogmatisme ni bourrage de crâne. Son humour décapant, féroce même par moments, clouait le bec aux petits prétentieux qui, comme c’était mon cas, osaient émettre quelques doutes. Sans dévier du programme car nous avions le bac à présenter, il trouvait toujours une occasion d’élargir son propos aux grandes causes qui le passionnaient : la révolution prolétarienne et le bloc soviétique, la décolonisation en Afrique noire, dans le monde arabe et en Asie, dans la Caraïbe mais aussi et surtout dans notre Martinique.

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Démolir des statues ? Très bien mais après ?

Pourquoi pas démolir la Bibliothèque Schœlcher ?

— Par Karl Paolo

Depuis que deux statues de Victor Schœlcher ont été jetées à bas, la fièvre qui s’est emparée d’une petite minorité de Martiniquais mais il est vrai très bruyante, fait couler beaucoup d’encre, chacun livrant son analyse et/ou se perdant en conjectures.

Pourtant, la grande majorité de nos compatriotes ne prête aucune attention à ce fracas, occupés qu’ils le sont à trouver, le plus souvent seuls, des solutions aux difficultés qu’ils traversent : précarité, bas salaires, chômage, déplacement parfois peu aisé en dépit de quelques progrès, RSA au-dessous du seuil de pauvreté, problèmes de santé liés à une mauvaise alimentation, impossibilité d’avoir accès à la culture, au sport et aux loisirs etc.

Une gifle aux élus…

Certains de nos élus, sous le prétexte d’ouvrir le dialogue avec les briseurs de statues mais plus certainement, craignant que cette agitation ne vienne perturber les élections territoriales, se muent en courtisan, manifestent de la compréhension, dégainent des déclarations de soutien, acceptent même d’être enchainés sans même se rendre compte que c’est la démocratie qui est ainsi enchainée, espérant obtenir sinon, leur bénédiction, du moins leur mansuétude.

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Jocelyne Béroard en concert

Dimanche 26 juillet 2020 à 19h au parc culturel Aimé Césaire

Une belle personne, une femme de caractère, une voix qui n’appartient qu’à elle et qu’elle offre en partage pour le bonheur de tous avec un souci de vérité, de sincérité et de générosité.

Lire : Jocelyne Béroard au lycée Schoelcher

  Jocelyne Béroard, dans la vie comme sur la scène ne triche pas. Profondément humaniste elle refuse tout communautarisme et se donne comme mot d’ordre : Avancer!

La Présidente du SERMAC :« C’est une artiste de dimension internationale qui est profondément enracinée dans sa culture créole. Il était nécessaire qu’elle vienne enflammer le cœur des Martiniquais. C’était naturel que ce soit elle. Ce sera un très grand moment de notre festival ».

Dans l’ouvrage « Les apparences dépouillées », une suite d’entretiens menés par Laurent Laviolette Jocelyne Béroard déclare page 172 :

J’ai vécu vingt-six ans en France métropolitaine, et depuis les années 2000, je vis en Martinique. Je connais donc bien les coulisses du show-business français. L’industrie du disque signait principalement avec des courants musicaux à la mode, parce que c’était rentable d’un point de vue économique.

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Penser bien plutôt que dire n’importe quoi

— Par Yvon Joseph-Henri —

Tour à tour, une infirmière scolaire, puis une inspectrice de l’éducation nationale viennent nous expliquer pourquoi il faut rouvrir sans tarder les écoles. Pour quoi faire en réalité ? De la garderie qui fera exploser la contamination ? Parce que telle est la demande du Prince ?

En préalable on peut s’étonner de voir l’une rapprocher des métiers que tout différencie voire oppose, et l’autre intervenir publiquement sans l’accord de sa hiérarchie quand la nature et le niveau d’autorité de son poste, lui imposent une stricte réserve.

Un peu d’attention permet de s’apercevoir que ce que certains simplifient à outrance n’est simple en rien. D’une part, nous sommes en Martinique dans la montée vers le pic de contamination au Covid-19. On oublie aussi facilement les liens sociaux de nos concitoyens, l’inconscience de certains, la dissémination des populations, les foyers de contamination que représentent nombre de cités, justifiant le survol de l’île par l’hélicoptère de la gendarmerie, sans compter les contrevenants pêcheurs sous-marins et kitesurfeurs pour ne citer qu’eux.

Nous savons tous que rien n’arrêtera en l’état actuel des choses, la progression du virus.

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Hommages à Jane Apolinaire Léro

Vendredi 18 octobre 18h30 & Dimanche 20 octobre à partir de 9h 30. FdF

Voulez-vous connaître Jane Lero, une pionnière du mouvement féministe en Martinique ? mieux connaître les femmes notre histoire ? 2 rendez-vous originaux vous sont proposés par l’UFM sur les pas de Jane Léro, fondatrice de l’UFM :

  • Vendredi 18 octobre 2019 18h30 ex conseil général, avenue des Caraibes : conférence et présentation du nouveau livret sur Jane Lero

  • Dimanche 20 octobre 2019, dans le cadre des journées nationales d’architecture, connaître la vie de Jane Léro à travers le patrimoine immobilier de Fort de France avec une balade urbaine. Départ à 9h30 de l’Atrium

Jane Léro (8 février 1916 – 17 juillet 1961) est une militante féministe et communiste martiniquaise.

Biographie
Jane Apolinaire Léro grandit avec ses sept frères et sœurs dans une famille de petits commerçants originaires de Lamentin en Martinique. Adolescente, elle intègre le Pensionnat colonial des jeunes filles de Fort-de-France. En 1938, Jane Léro obtient le prix d’honneur en mathématiques et en sciences du lycée Schoelcher. Elle souhaite alors poursuivre ses études supérieures en France, mais seuls ses deux frères Etienne et Thélus, y sont autorisés.

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L’inacceptable démantèlement de notre système éducatif

— Par Madeleine de Grandmaison —

Aucun Martiniquais ne devrait être insensible à ce qui se passe au niveau de notre système éducatif. Je dis notre car, comme tous les acquis sociaux, nous l’avons gagné et nous les payons d’une façon ou d’une autre, et de l’éducation, de l’instruction, de la formation, nous en avons le droit.

– L’esclavage n’avait pas droit à l’instruction

– L’esclavage évangélisé (christianisé) bravait son maître pour aller à la messe, au catéchisme et autres moments d’enseignement, les recueils de textes religieux, parce qu’ils pouvaient, d’une certaine façon, ouvrir les portes de la connaissance ou donner envie d’en savoir plus, étaient plus que suspects et Dieu sait si « l’évangélisation » des esclaves et des peuples coloniaux n’est pas ma tasse de thé, il faut se souvenir que bien des prêtres, un tant soit peu progressistes, se sont trouvés en butte avec les hiérarchies et plus près d’eux, les autorités locales, maîtres, représentants de la puissance coloniale…

Si nous revenons à notre problème, la Martinique a mis près d’un siècle pour se voir doter d’un système éducatif, un tant soit peu structuré.

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13ème édition de « Lire et Dire pour le Plaisir »,

Du 2 au 13 avril 2019 un festival dédié à l’expression féminine et littéraire ! 

 L’Association Martinique Images (AMI) :

Une synergie d’acteurs et de projets

Voir le programme ci-dessous

 des professionnels, des adhérents et des bénévoles au service d’un projet original art et culture

 une équipe administrative collégiale unissant Bureau/Communication/Direction artistique

 la diffusion et l’archivage de nos richesses orales, traditionnelles et contemporaines

 l’emploi, le partenariat, la formation de professionnels divers  un réseau de conteurs professionnels et amateurs d’ici et d’ailleurs

 un trait d’union entre les générations pour mieux Faire société et Vivre ensemble

 une programmation variée et régulière pour faire rayonner l’oralité au cœur de la population

— Présentation par E. Mickaël —

Ma sensibilité culturelle s’est développée dans le terreau lointain du SERMAC où l’art foisonnait dans les années 1980. Cette expérience initiale a portée des suivantes dans la même veine créatrice qui m’amènera à penser l’art en tant que passeur de… ; un lieu pouvant faire émerger de l’imaginaire là où on ne l’attendrait pas ; un chemin pouvant donner sens à des vies.

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Gilets jaunes : 17 novembre 8h30-10h30 en face de la préfecture sur la Savane

— Communiqué A3C —

L’Association des Consommateurs et des Citoyens de la Caraïbe invite tous les citoyens et consommateurs présents en Martinique à venir manifester sur la Savane devant la préfecture de police avec vos gilets jaunes.

La manifestation n’est qu’un rassemblement pour nous compter et inviter les présents et les absents à se retrouver tous les mois dans un concert de casseroles face à la préfecture…et ce jusqu’aux élections européennes s’il le faut !

C’est par notre refus de gêner les autres usagers, les travailleurs et ceux qui ne partagent pas forcément notre cause que nous n’appelons pas à bloquer quoi que ce soit. Ne soyons cependant pas dupes : le fait de se regrouper de manière récurrente gênera le pouvoir bien plus qu’il ne fera semblant de l’avouer. Ces élections, le Président de la République dont les pieds sont fragiles du fait d’un parti volatile, a besoin d’être renforcé pour attaquer les élections des maires et des députés. Il faudra qu’il compose avec les citoyens dignes que nous serons.

Défendons-nous contre le matraquage de taxes et d’impôts, contre la vie chère et le refus du pouvoir de défendre les plus pauvres ; faisons entendre notre voix, de plus en plus fort et nous gagnerons, pacifiquement en utilisant la force lente mais inéluctable des échéances.

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