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Dérive et dérapages

Poster-Tabou
 Éditorial

— par Roland Sabra —

Edito du 20/12/2007

 L’anthropologue Kenja,  dans son commentaire hebdomadaire de l’actualité qu’il livre à « Antilla » l’annonce comme le premier fait qui a retenu son attention la semaine dernière : le 08 décembre à la rencontre LaKouzémi, Raphaël Confiant aurait rendu publique son adhésion à Al Quaïda, tout en renonçant à la créolité. Un an après ses propos sur les juifs qualifiés d’ « innommables » cette adhésion serait dans la droite ligne d’une dérive identitaire déjà relevée dans ces pages. Il faut suggérer que l’abandon de la créolité s’accompagne d’un passage à « l’arabïté », élargissement assuré d’un lectorat bien plus conséquent. On voudrait juste savoir quand Raphaël Confiant prendra l’avion de façon à éviter de voyager ces jours-là.

Plus affligeant, le dérapage de Daniel Boukman, lors de la lecture de « Quand les murs tombent » de Chamoiseau et Glissant à l’Atrium. On sait que la vente de la brochure qui porte ce titre est destinée à l’aide aux sans-papier et aux associations qui viennent en aide aux immigrés. Mais voilà tous les immigrés n’ont pas le même statut.

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Mémoires des esclavages et voltige des langues

— Par Edouard Glissant —

A l’heure où la France célèbre pour la deuxième fois, le 10 mai, les  » Mémoires de la traite négrière, de l’esclavage et de leurs abolitions « , l’écrivain Edouard Glissant, chargé par le premier ministre, Dominique de Villepin, d’ » une mission de préfiguration d’un centre national consacré à la traite, à l’esclavage et à leurs abolitions « , publie Mémoire des esclavages, chez Gallimard. Un ouvrage dans lequel il présente le projet qui lui a été confié, et repère les traces de cette histoire douloureuse.  » Le Monde des livres  » en publie un extrait.

La même douleur de l’arrachement, et la même totale spoliation. L’Africain déporté est dépouillé de ses langues, de ses dieux, de ses outils, de ses instruments quotidiens, de son savoir, de sa mesure du temps, de son imaginaire des paysages, tout cela s’est englouti et a été digéré dans le ventre du bateau négrier et, par opposition au migrant armé venu du nord-ouest de l’Europe, et qui entreprend tout de suite de forger les instruments de sa domination (qui sera le capitalisme industriel puis technologique et financier), ou ensuite au migrant domestique ou familial, venu d’Italie ou de Chine ou de la péninsule Ibérique, d’Ecosse ou d’Irlande, les régions pauvres des îles Britanniques, avec ses poêles et ses fourneaux, les portraits de tout son clan, et qui fait commerce (c’est le capitalisme marchand, soumis au premier), l’Africain est le migrant nu, et qui n’a plus même à nourrir l’espoir d’un retour au pays natal, sauf dans les obstinations suicidaires des Ibos.

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L’aventure ambiguë d’une certaine Créolité

— par  Rafael Lucas —

« La boulimie de reconnaissance littéraire a transformé les majors créoles en apprentis sorciers, ou en apprentis quimboiseurs. Et c’est dommage. On peut regretter que les réels talents littéraires des écrivains créolistes aient été pervertis par les liaisons dangereuses avec l’idéologie. »


Le mouvement de la Créolité, popularisé en France métropolitaine par un manifeste de trois auteurs martiniquais publié en 1989 (Éloge de la Créolité) (1) et par un large succès éditorial, prétend redéfinir l’identité créole et codifier une nouvelle démarche littéraire. Or, qu’il s’agisse du contenu du manifeste ou de la stratégie pratiquée, il est facile d’observer chez les défenseurs de ce courant un ensemble confus de contradictions et de simplifications, qui est dû à au moins trois facteurs : l’obsession de la reconnaissance littéraire de la métropole française dont ils dénoncent la politique d’assimilation coloniale, l’attitude totalitaire parfaitement visible derrière le discours culturel, et une manipulation hâtive du concept de métissage, phénomène dont les Antilles représenteraient le modèle idéal… Notre propos ici n’est pas de mettre en question l’énorme travail de création et de novation de ce mouvement, mais de montrer comment la créativité des écrivains et l’élaboration de leurs œuvres ont été perverties par les diktats idéologiques et par un certain galimatias, ou « manger-cochon », théorique.

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érotisme et engagement

par Manuel NORVAT

 

L’extase de Sainte-Thérèse, Le Bernin

Quels rapports se tissent dans la littérature caribéenne entre écriture militante et écriture érotique ? Autrement dit, quelles relations s’établissent dans cet espace de création entre désir et engagement ? Lorsque Suzanne Césaire parle de « littérature de pâmoison » dans Tropiques contre les productions littéraires doudouistes à la Daniel Thaly (« Je suis né dans une île amoureuse du vent où l’air à des odeurs de sucre et de vanille…) nous sommes hélas en présence d’un certain manichéisme faisant fit que la dite « littérature de  pâmoison » a participé à sa manière à un inventaire du réel, en l’occurrence antillais. Mais l’on pourrait insister aussi sur cette mise à distance quasi dédaigneuse de la pâmoison (métonymie du désir pour l’occasion) de la part de nombreux écrivains dits engagés — non pas au sens créole du terme lié à un pacte avec l’univers diabolique, mais pleinement dans l’acception politique du terme. La question se pose donc de savoir s’il faut brûler « la littérature de pâmoison » au bénéfice des révolutions ?

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La bicyclette créole ou la voiture française


Un entretien avec l’écrivain antillais Raphaël Confiant, qui définit son paradoxe de romancier : vouloir faire vivre une langue et en écrire une autre

confiant_raphL’  » extrême Europe « , c’est aussi, pour la littérature française, ce qui vient d’autres horizons et, en particulier, des romanciers antillais. Depuis quelques années, deux noms se sont imposés en France, originaires de Martinique : ceux de Patrick Chamoiseau et de Raphaël Confiant, qui, outre leurs romans respectifs, ont signé ensemble deux essais sur la créolité (1). Raphaël Confiant, auteur de cinq romans en langue créole et de deux autres en français, dont Eau de café (2), paru l’an dernier, a bien voulu nous accorder un entretien lors de son passage à Paris, avant son intervention au Carrefour des littératures européennes.


René de Ceccatty : Pourquoi avez-vous commencé par publier en créole ?

Raphaël Confiant :_ Les créoles, en général, ont un rapport traumatique avec la langue française. Nous sommes des descendants de personnes qui ont été privées de leurs langues originelles (africaines) et qui ont été sommées d’inventer une nouvelle langue dans l’enfer esclavagiste.

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Dépasser la négritude

— Par Lilyan Kesteloot

lilyan_kesteloot

Une nouvelle génération de romanciers africains

 17/03/06

Littérature de l’anomie et de la déviance, de la subversion, de la destruction et la décomposition… expression des complexes, des traumatismes, des refoulements… image d’une contre-société, de contre-culture… lieux et non-lieux des turbulences dont le passage à l’univers littéraire s’effectue par des ruptures, des dissociations, des collisions, des explosions… l’écriture est une décharge électrique  » : il y a cinq ans, le professeur congolais Georges Ngal, s’interrogeant sur les  » nouvelles conditions d’émergence d’une pensée africaine « , décrivait ainsi le nouveau discours littéraire africain (L’Errance, L’Harmattan, 1999).

L’essentiel de l’esprit du temps ainsi caractérisé, et singulièrement celui de la nouvelle génération des intellectuels et écrivains de l’Afrique noire, que pouvons-nous ajouter pour cerner plus spécifiquement les romanciers actuels ? Constatons d’abord que cette nouvelle génération est en rupture affirmée avec celles qui l’ont précédée, et qui avaient vécu, en gros, sur les principes énoncés par le mouvement de la négritude.

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Edouard Glissant :  » La langue qu’on écrit fréquente toutes les autres « 


 

Quand êtes-vous arrivé en Amérique ?

En 1988. C’était en Louisiane, à la Louisiana State University, dans la ville de Baton Rouge. J’étais attiré par cette partie des Etats-Unis qui avait des points communs avec les Antilles, le peuplement africain, la langue créole, l’architecture, la structure économique de l’ancien système de plantation, la cuisine, la complicité en musique. Il y a tant de points communs… Et j’y suis resté six ans, avant de venir à New York.

Quel souvenir conservez-vous de ces premières années en Amérique ?

Le souvenir de cette sorte d’apartheid entre les parties noires et blanches des villes, la condition généralement misérable des Africains-Américains en Louisiane, et ce n’était pas sans rappeler, évidemment, certains spectres de la colonisation dans la Caraïbe. Cela a sauté aux yeux du monde au moment du cyclone Katrina. Mais je dois dire que j’étais très attaché, aussi, à une espèce de fantaisie d’existence, et à une profondeur dans l’expression du malheur. Et puis, pour moi, ce pays était très associé à l’oeuvre de l’écrivain Lafcadio Hearn, originaire de La Nouvelle Orléans, au XIXe siècle, et qui vécut à la Martinique, et aux grands noms de la musique de jazz, musique créole.

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L’avalasse créolité et brouillard diglottique : les déchoucailles des éloges

par Robert Fournier—

 

Robert Fournier est “Associate Professor of French Linguistics” à Carleton University, Ottawa.

 

 

« Parmi les stéréotypes les plus courants au sujet de l’époque coloniale persiste celui qui veut qu’on trouvait dans les îles deux catégories bien distinctes d’individus : des maîtres et des esclaves. »

Paru dans « Robert Fournier & Henri Wittmann (dirs), Le français des Amériques, Presses universitaires de Trois-Rivières (Québec), 1995, pp. 199-230 »

 

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Dans une brochure touristique vantant comme il se doit les beautés de « ce coin de France Tropicale« , distribuée par l’Office Départemental du Tourisme de la Martinique aux congressistes venus échanger sur les études francophones dans le monde (CIEF 1990), on pouvait lire à la page 3 « Informations générales » sous la rubrique Langue,

Le français est parlé et compris par toute la population mais on y entend beaucoup ce rapide patois créole qui comporte autant de mimiques que de mots empruntés au français, à l’anglais, à l’espagnol et parfois influencé par les langues africaines. Bien entendu l’anglais est généralement compris [c’est moi qui souligne].

Le contenu de ce passage, très commode pour démarrer un séminaire de Langue et Société au cours duquel on souhaite déchouquer quelques vieux mythes et préjugés tenaces entretenus sur la dynamique des langues notamment créoles, et des gens qui les causent, est parfaitement dérisoire au plan sociolinguistique.

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Dimanche avec un Dorlis

— Par Alvina Ruprecht —

dorlisUne production de la compagnie du Tout-monde
Texte : Patrick Chamoiseau
Mise en scène: Greg Germain
Scénographie et costumes: Erik Plaza-Cochet
Paysage sonore: François Leymarie
Eclairagee: Valérie Pétris

Distribution:
Gunther Germain Dorlis
Amel Aidoudi la femme

Créée à la Chapelle du verbe incarné en 2004 , la pièce de Chamoiseau est reprise cette année en Avignon avec la même distribution. Décidément , Greg Germain a une prédilection pour la psychanalyse, surtout depuis sa mise en scène de la Damnation de Freud ou les ethnopsychanalystes ont voulu montrer l’efficacité de certains rituels africains qui ont précédé de loin la psychanalyse européenne.

Pour sa part, Patrick Chamoiseau semble reprendre une thématique, déjà exploitée par Ernst Pépin (L’Homme au bâton) ou un personnage mystérieux pénètre chez les femmes la nuit pour les violer avec son bâton. Un cas d’ hystérie collective? la projection de femmes frustrées? La manifestation d’un esprit de nuit? Les rumeurs courent et l’imaginaire populaire s’enflamme. Il suffit de dire que dans le panthéon des créatures « magiques » issues de la tradition afro-caribéenne, les Soucougnans et les Dorlis, occupent une place privilégiés mais sur le plateau de la Chapelle du verbe incarné; cet esprit de nuit perd un peu son rayonnement.

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Avec Sel et Piment… aux origines des cuisines de la Caraïbe et d’Amazonie

Colloque international reporté aux mercredi 04 et jeudi 05 octobre 2023 sur le Campus de Schœlcher

“Retracer l’histoire des cuisines de la Caraïbe et d’Amazonie”, tel est le projet de départ porté par Guy Deslauriers et PatrickChamoiseau, intitulé “Avec Sel et Piment… aux origines des cuisines de la Caraïbe et d’Amazonie”.
Ce projet s’articule autour de deux supports :
un film télévisé de 8 épisodes en partenariat avec FranceTélévisions
un livre de recettes
qui seront des supports de promotion descuisines et des patrimoines immatériels et matériels de nosrégions et ce faisant des métiers liés à la restauration, àl’hôtellerie et aux formations afférentes des jeunes
Et d’une
semaine d’échanges et de rencontres pour valoriser lescuisines de la Caraïbe et l’Amazonie qui se tiendra du mardi 03 au vendredi 06 octobre 06 octobre 2023 2023 , en Martinique, avec des invités venant de la Caraïbe et de la Guyane.
Pendant une semaine, Kreyolimages accueille des chefscuisiniers mais aussi des archéologues, anthropologues,chercheurs d’horizons divers, afin de promouvoir notre cuisinecaribéenne et d’amazonie ainsi qu’échanger avec les différentsacteurs et apprentis du secteur.

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Meurtre de Nahel et révolte des quartiers populaires : le déni du racisme systémique en France

Après que ce sont produits ces derniers mois plusieurs tirs policiers tuant ou blessant des personnes coupables de « refus d’obtempérer », une vidéo montrant le meurtre à Nanterre le 27 juin 2023 de Nahel, 17 ans, a déclenché une violente révolte des quartiers populaires dans toute la France. Alors que l’ONU l’appelait à traiter sérieusement la question du racisme dans la police française, le président Emmanuel Macron a affirmé que cette révolte était causée « par les réseaux sociaux et les jeux vidéo » et mis en œuvre une répression qu’il a qualifiée de « sans tabous ». Nous publions un texte publié dans Télérama de l’écrivaine et sociologue Kaoutar Harchi qui évoque « le risque permanent de la peine de mort » qui pèse sur les jeunes hommes racisés.

Kaoutar Harchi, écrivaine, sur la mort de Nahel M. : “Si eux vont sans honte, nous n’irons pas sans révolte”

—Par Kaoutar Harchi, publié dans Télérama le 30 juin 2023.—

Dans Comme nous existons (2021), récit autobiographique d’une grande puissance littéraire, Kaoutar Harchi passait de l’intime au politique, pour dire son refus de l’assignation identitaire et sa révolte face à « l’injustice de race et de classe ».

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Pour la libération des prisonnier-e-s politiques au Nicaragua

Aujourd’hui, environ deux cents prisonnier-ères politiques croupissent dans des conditions infâmes dans les geôles du Nicaragua. Ironie amère, parmi ces victimes se trouvent d’anciens héros, d’anciennes héroïnes de la révolution sandiniste de 1979 dont se réclame encore officiellement Daniel Ortega, l’actuel président.

Nous soussigné-e-s, appartenant (ou pas) à diverses organisations solidaires de l’espérance de liberté et de progrès née de l’insurrection populaire de juillet 1979, réclamons la libération de ces victimes de la répression. Aucune de ces victimes n’a pris les armes contre le pouvoir en place. Leur crime est de se battre pour les libertés démocratiques, les droits sociaux et la cause environnementale.

Nous demandons dans l’immédiat qu’une commission internationale indépendante puisse se rendre sur place pour enquêter sur la situation des droits humains dans le pays et visiter les prisons et leurs occupant-e-s

Lire aussi :Nicaragua : Lettre ouverte pour la libération de Dora María Téllez

LES PREMIER-E-S SIGNATAIRES :

ABIDAL Suzy
AGRICOLE Naomy Enseignant
AMAR Catherine
AMELER Muriel Membre fondatrice de l’association féministe Culture Égalité
ARNAULD George Féministe Martiniquaise
ALLAMELOU Francine Militante Féministe
ARNOUX Stéphane Trinité Martinique
ARNOUX Jocelyne Trinité Martinique

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« Manifeste pour les produits de haute nécessité » & « Nuit Debout »

— Par Patrick Chamoideau —

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« MANIFESTE POUR LES PRODUITS DE HAUTE NECESSITE »

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« NUITS DEBOUT »

En 2009, lors des gréves gigantesques qui avaient paralysé la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, nous avions publié le « Manifeste pour les produits de haute nécessité » qui nous avait valu bien des injures. En le relisant bien des années après, à la lueur de cette flamme que fait souffler le mouvement « Nuit Debout », ce manifeste prend des accents salubres et prophétiques…

(…) C’est en solidarité pleine et sans réserve aucune que nous saluons le profond mouvement social qui s’est installé , et qui tend à se répandre (…) Aucune de nos revendications n’est illégitime. Aucune n’est irrationnelle en soi, et surtout pas plus démesurée que les rouages du système auquel elle se confronte. Aucune ne saurait donc être négligée dans ce qu’elle représente, ni dans ce qu’elle implique en relation avec l’ensemble des autres revendications. Car la force de ce mouvement est d’avoir su organiser sur une même base ce qui jusqu’alors s’était vu disjoint, voire isolé dans la cécité catégorielle – à savoir les luttes jusqu’alors inaudibles dans les administrations, les hôpitaux, les établissements scolaires, les entreprises, les collectivités territoriales, tout le monde associatif, toutes les professions artisanales ou libérales…

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Les outre-mer au Festival d’Avignon 2015

outre-mer_avignonLa présence des compagnies des Outre-mer dans le OFF d’Avignon progresse d’année en année. Pour cette édition 2015, dix-sept compagnies sont présentes dans le OFF. Nous ne pouvons que nous en féliciter. C’est une belle opportunité pour découvrir la singularité de leurs créations. D’un territoire à l’autre, le brassage des cultures nourrit les imaginaires de ces créateurs, porteurs d’identités fortes.

Greg GERMAIN, Président

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Créée en 2013, l’Agence de promotion et de diffusion des cultures de l’Outre-mer travaille à la visibilité et à la circulation de la création ultramarine : patrimoine, arts de la scène, arts visuels, littérature, cinéma et audiovisuel. Elle accompagne les créateurs et porteurs de projets culturels en matière d’ingénierie et de développement de projets, de production et de diffusion, de formation et d’information. Elle favorise la mise en réseau, la coopération des opérateurs culturels et les projets multilatéraux, d’Outre-mer à Outre-mer, d’Outre-mer à l’Hexagone, et d’Outre-Mer à l’international. L’Agence vient de lancer son site internet cultures-outre-mer.fr autour de trois fonctions :

 – une « vitrine » d’information sur les actualités culturelles dans tous les territoires

 – un centre de ressources, à destination du grand public et des professionnels, qui a vocation à présenter tous les acteurs culturels et le patrimoine des territoires

 – une plate-forme de travail et d’échanges pour l’espace pro.

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« Les yeux dorés de Rose », conte contemporain d’après « Toxic Island » d’Ernest Pépin

Samedi 18 avril 2015 à 19h30 au Centre culturel du Bourg du Lamentin.

les_yeux_dores_de_roseAdaptation  et écriture : Laurence Couzinet-Letchimy
Avec : Jean l’Océan
Public : A partir de 15 ans
Durée: 1h

On dit souvent que les soukougnans sont affaires de conteur.
Mais si elles existaient vraiment, ces femmes qui à la nuit tombée ôtent leurs peaux et se transforment en boule d’énergie incandescente? Si elles étaient là pour nous tenir la main et nous guider sur le fil qui tisse nos vies?

Lire aussi : « En marge du cahier »

Dans la Martinique d’aujourd’hui, Rose, fille d’un temps indéfinissable, fait la rencontre de Colo qui flambe sa vie comme une roche de crack. Artisan- taxi, il réceptionne les touristes. Ça, c’est pour la vitrine et calmer son vieux !
Pour le reste, il vit à-toute et, avec ses potes, il enchaine petites combines à droite et « foutépamal » à gauche. Tout est bon pour frimer, consommer et coquer la fourmilière des femmes.

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« Un dimanche au cachot », adaptation de José Pliya, mise en scène de Serge Tranvouez

Vendredi 16 janvier à 20 heures à l’Atrium

un_dimanche_au_cachot-2— Présentation par Michel Pennetier (Madinin’Art) —

… Deux récits alternent, se chevauchent, s’interpénètrent ; deux temps, celui du présent et celui du passé de l’esclavage entrent en relation, deux jeunes filles dominent le roman, celle d’aujourd’hui, une jeune délinquante recueillie dans un centre de rééducation nommé «  la Sainte Famille », celle du passé, une jeune chabine, esclave sur l’Habitation où un siècle plus tard sera installé le centre. Mais un seul lieu étroit, effrayant où séjournent de manière différente l’une et l’autre, le cachot. L’une dans son désarroi existentiel s’y réfugie, l’autre y a été emprisonnée pour y mourir peut-être. Le « Je » narratif est à la fois l’éducateur qui vient porter secours à la jeune délinquante et l’écrivain qui construit le récit mythique évoquant la jeune esclave. Ce récit, c’est la parole de l’éducateur à la jeune délinquante. Comment nommer cette parole ? Ce serait l’aplatir de dire que c’est un «  récit thérapeutique ». On avancerait en disant que c’est « un conte initiatique ». C’est une parole de vie qui traverse la mort.

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Marine Lepen non grata !

Déclaration d’une cinquantaine de personnes opposées au F.N. et à la venue annoncée de Marine Lepen Aux Antilles. L’éventail des sensibilités représentées est assez large même si les signataires n’engagent pas forcément leurs organisations par leurs signatures. La montée dans certains pays de mouvements néonazis et le scandale de la volonté de « dénaturaliser » de dizaines de milliers de Dominicain-e-s d’ascendance haïtienne donnent une importance particulière à toute expression antiraciste , antifasciste, anti xénophobe.

peste_blondeCette fois, la rejeton Le Pen n’a pas choisi la méthode discrète. Confortée par une atmosphère nauséabonde de montée des groupes néo-nazis dans divers pays euro péens, elle annonce urbi et orbi qu’elle visitera les colonies avant la fin de l’année.
Elle pousse la provocation jusqu’à prétendre que les problèmes des Le Pen avec nous seraient de l’histoire ancienne à ranger dans les souvenirs désuets .
Nous, soussigné-e-s, répondons au contraire que tout dans le contexte prouve la malfai¬sance des thèses et des pratiques développées par les groupes d’extrême droite : aux assassinats odieux de Grèce s’ajoutent ceux de Paris ou d’ailleurs. (Suite au verso)
Aux propos racistes de telle lepéniste même désavouée pour outrance maladroite, s’ajou¬tent les dérives des personnages contaminés par la vague bleu marine.

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