Aventures scientifiques en compagnie du Père Pinchon
— Par Roger de Jaham —
Vers le milieu des années 1960, nous étions un groupe d’adolescents plus ou moins cousins, en tout cas bons amis, qui avons eu la chance de croiser la route du Père Robert PINCHON. Non pas au Séminaire collège, où celui-ci enseignait les sciences naturelles, car nous étions tous scolarisés au Lycée Schœlcher ; mais l’un d’entre nous, Hugues, était le fils d’un chef d’entreprise martiniquais absolument passionné par la nature et l’histoire de notre île, matières auxquelles il consacrait alors, outre tout son temps libre, une bonne partie de ses ressources financières.
Émile HAYOT, car il s’agit de lui, le fondateur de la Société d’Histoire de la Martinique, contribuait en effet, avec d’autres « sponsors » dont le docteur MORANGE, tout aussi enthousiaste que lui, au financement des travaux et des « expéditions » du Père PINCHON. Ces trois amis nous avaient recrutés avec autorité pour être les tâcherons taillables et corvéables à merci de leurs diverses recherches. C’est ainsi que Jean-Paul MARRY, Jean-Marc GOUYER, Hugues PETITJEAN-ROGET, Jean-Marc MATHIEU, Hugues HAYOT et moi-même avons par exemple retourné des tonnes de sable au Diamant lors de fouilles archéologiques sur des sites précolombiens ; nettoyé et assemblé des milliers de tessons de poteries caraïbes ; recherché les dents d’un cachalot échoué à l’Anse Couleuvre pour calculer son âge…
C’est dans ce contexte de travaux forcés au demeurant bien amicaux, que le Père PINCHON se donne une nouvelle énigme scientifique à résoudre : il s’agit de la migration des puffins de l’îlet Hardy, près de la baie des Anglais à Sainte-Anne.

Mgr Gaston Jean-Michel, doyen des prêtres de la Martinique, s’est éteint ce matin à Fort-de-France, à l’âge de 103 ans.
Sa présence aurait valu tous les démentis. Lui qui dénonçait une « distorsion délibérée » de ses propos. Pourtant, au milieu des quelques milliers de manifestants, ce jeudi 16 avril, dans les rues de Durban, dans l’est de l’Afrique du Sud, point de roi des Zoulous. Entre les nombreux drapeaux de pays africains, personne n’a vu Goodwill Zwelithini brandir une pancarte « Phansi nge Xenophobia » (« A bas la xénophobie ») ou crier « Hlanganani maAfrika » (« Africains unis »).
Plusieurs mouvements citoyens africains s’étaient donnés rendez-vous ce dimanche 15 mars 2015 à Kinshasa pour le lancement d’une plateforme congolaise, Filimbi. Des membres du mouvement Y’en a marre, venus de Dakar, de Balai citoyen, du Burkina Faso, ou encore des Congolais de la Lucha ( Lutte pour le Changement), se rencontraient à Eloko Ya Makasi, dans le quartier de Masina. Une conférence qui a tourné court, avec l’arrivée de l’armée (des membres de la Garde républicaine selon certaines sources) et d’hommes en civils, venus interpellés les participants. Accusés de vouloir déstabiliser le pays, trois d’entre eux sont toujours en détention à Kinshasa. Ils prennent la parole ici :
Le capitalisme est en pleine expansion mondiale, il se porte à merveille. Les crises et les guerres font partie de son mode propre de développement.
—Par Jean Rouaud —
Si on savait déjà que les premiers Européens, il y a 40’000 ans, étaient noirs, la découverte du « blanchiment » récent est nouvelle.
La hausse du nombre d’automobilistes flashés en 2014 n’est pas une bonne nouvelle pour tout le monde. Si l’État voit sa manne financière augmentée, les usagers, eux, n’apprécient pas spécialement la nouvelle. Cela s’explique avant tout par l’augmentation du nombre de radar, mais également par le changement, durant l’année 2013, du prestataire chargé de la maintenance des appareils.
Hôte du Sommet des Amériques les 10 et 11 avril 2015, le Panama affiche le taux de croissance le plus élevé du continent. Un boom incarné par les gratte-ciel de sa capitale et le pharaonique chantier d’extension de son canal. Mais la vitalité de ce paradis fiscal repose sur d’inquiétantes fondations : spéculation, corruption et blanchiment d’argent.
Télécharger l’Etude de l’INED
Un homme noir a été abattu par un policier mardi. Derrière certaines affaires médiatisées, de nombreuses autres se cachent sans qu’aucun fichier national ne les recense officiellement.
En tant que Représentant de la Martinique, la terre natale d’Aimé CESAIRE et de Frantz FANON qui ont consacré leur vie à la lutte contre le racisme, la discrimination, le colonialisme, et pour l’émancipation des noirs, des afro-descendants, la délégation que j’ai l’honneur conduire à cette cérémonie de « levée du voile » du Mémorial Permanent honorant les Victimes de l’Esclavage et de la Traite Transatlantique des esclaves, vous apporte le salut fraternel du Président Serge LETCHIMY.
La scène a été filmée par un témoin. « Je ne peux plus respirer », répète Eric Garner, au sol, alors qu’un policier lui serre la gorge. Ce seront les derniers mots de cet homme noir accusé de vendre des cigarettes de contrebande. Le policier, lui, n’a pas été inculpé ; ainsi en a décidé un grand jury, mercredi 3 décembre. Une décision qui a fait descendre des centaines de New Yorkais dans la rue pour protester contre ce qu’ils estiment être une énième bavure policière impunie.
L’amélioration de l’état de santé de Mumia n’est que très légère si l’on en juge par les très grandes difficultés à sortir de son fauteuil roulant et à se déplacer en marchant.
La polémique autour de la publication du dernier ouvrage de Jean-François Niort, «
Il importe que les mots de transmission, de culture, d’humanités, soient plus et autre chose que des mantras pour technocrates, ou de cyniques «éléments de langage»…
Les ayatollahs de la mémoire.
Présentation éditeur
Ces derniers jours, nous sommes sollicités sur internet quasi exclusivement sur la question de la couleur… de peau. Je savais cette trace du corps particulièrement pesante car elle fait partie de notre « batterie minimale de signifiants à la naissance » (Jacques André)… Fanon insiste sur le trop de réalité qui empêche toute intériorisation de cette problématique (Peau noire, masques blancs)..Mais je n’avais pas mesuré à quel point elle était un empêchement à penser, une petite réserve permanente de haine ordinaire.
Éric Sadin, écrivain et philosophe, analyse comment les corps, les rapports aux autres,
la ville jusqu’à l’habitat sont désormais quantifiés, évalués en temps réel et optimisés à l’aide d’algorithmes, pour enfin être monétisés. Face à cet assistanat robotisé, il appelle à mettre
en crise ce système dominant en réintroduisant de l’imprévu dans notre relation au monde.
Depuis dix-sept jours, à Radio France, les irresponsables ne sont pas ceux que l’on croit. Depuis dix-sept jours, les salariés en grève, qui échangent et se battent pour la défense de vos antennes, ont une douloureuse conscience de ce qui se joue pour l’avenir de la radio de service public. Mais cela fait bien plus de dix-sept jours que nous réclamons à notre PDG un vrai projet stratégique. Dix mois déjà que nous attendons des réponses, qu’on ne nous parle que de formats et non de contenus, de marques et non d’identité d’antennes, d’argent et non de richesses.
D’après un sondage pour le Parisien, 58 % des jeunes de 18 à 24 ans se trouvent beaux. Natacha Polony regrette que dans la société contemporaine de l’apparence et de l’immédiateté, le narcissisme prime sur l’effort et l’humilité.