Catégorie : Politiques

Un jardin suspendu à Fort-de-France?

Un jardin suspendu faisant office de parking pour renforcer l’attractivité de Fort-de-France

— Par Pierre Alex Marie-Anne —

Le stationnement dans la Ville-Capitale est devenue rédhibitoire pour tous ceux qui la fréquentent, au grand dam de ses commerçants qui voient poindre avec crainte la menace d’un prochain dépôt de bilan.
Des iniatives radicales et hardies s’imposent en matière d’amélioration du stationnement pour inverser la tendance : le grand espace, excellemment situé à l’entrée de la ville , actuellement occupé en partie par les anciennes messageries postales, répond indéniablement à cette nécessité.
Disons-le tout de suite, le précédent projet dit des « Terrasses « pêchait par une trop grande densité immobilière ,motivée par l’obsession de la rentabilité financière à tout prix ( alors que FDF ne manque pas de disponibilités foncières !) ,ce qui n’était pas de nature à favoriser son insertion dans le site ; l’architecte en chef des bâtiments de France y à donc mis ,sans surprise,bon ordre.
Par contre on voit mal ce qui pourrait s’opposer à une initiative beaucoup plus réaliste ,en même temps que novatrice ,cherchant à faciliter l’accessibilité au Centre-Ville et donc le regain de ses activités commerciales, par l’affectation au stationnement de l’ensemble de l’îlot concerné (entre rue et canal Bouillé), mais en privilégiant le respect et la valorisation de la nature grâce à des techniques constructives plus souples et mieux adaptées.

→   Lire Plus

Différenciation vs décolonisation

Déclaration de l’UPLG au congrès des élus de la guadeloupe
Madame la Présidente du Conseil départemental, Présidente du Congrès,
Monsieur le Président de la Région Guadeloupe,
Mesdames, Messieurs les élus,
Mesdames, messieurs de la société civile,
Mes chers Compatriotes

Je voudrais en tout premier lieu vous remercier de nous avoir associé à ce débat qui concerne l’avenir de la Guadeloupe.
Nous y participons avec l’espoir que cette fois nous réussirons à aborder les vrais problèmes qui concernent ce pays qui nous est cher à tous. Ce n’est pas peu que de pouvoir échanger sur les questions qui nous préoccupent et sur lesquelles nos institutions actuelles montrent leurs limites quand ce n’est pas leur défaillance pour y porter solution.
Bien évidemment, l’UPLG a son analyse de la société guadeloupéenne, des relations avec la France et sa vision de l’avenir qui n’est pas partagée par tout le monde. Toutefois ,cela ne doit pas nous empêcher de discuter avec d’autres guadeloupéens et de rechercher quand il le faut le consensus le plus large pour faire avancer le pays. Vraiment nous ne l’avons jamais caché.

→   Lire Plus

Dolor Banidol, Évremont Gène et 60 personnes, délibéremment tués.

— Par Gilbert Pago —

Une série de 3 articles de 2minutes 30 de Guadeloupe la première au journal télévisé ont porté à la connaissance du public une affaire resté bien enfouie depuis 50 ans ; le crash le 3 décembre 1969 d’un vol Air France venant du Vénézuéla. Martinique la première n’a passé que l’émission concernant la Martinique le 9 juin dernier, ce qui ne permettait pas de comprendre tout l’enjeu de cette affreuse tragédie.

Lire aussi : Dolor Banidol a disparu « parce qu’il était l’un des meilleurs d’ »entre nous » par Yves-Léopold Monthieux

Ce jour du 3 décembre 1969, 62 passagers et personnel d’équipage, venant du Chili, transitant au Vénézuela pour se rendre à Pointe à Pitre, meurent en mer. Il avait été doucement dit à l’époque que tout cela paraissait trouble mais les dénégations n’étaient restées finalement qu’à ce seul stade. Quand on reprenait la liste des passagers, il n’y avait pas de personnalités attirant l’attention médiatique. On y relevait cependant deux membres des partis communistes : l’un secrétaire général du PC Guadeloupéen (Évremond Gène), l’autre membre de la direction du PC Martiniquais (Dolor Banidol, ex ouvrier agricole, petit planteur et syndicaliste).

→   Lire Plus

Toussaint Louverture, la dignité révoltée

— Par Salim Lamrani—

Brève histoire du précurseur de l’indépendance d’Haïti par Salim Lamrani, université de La Réunion (première partie).

Introduction

Depuis la révolte de Spartacus en 73 avant Jésus-Christ contre l’oppression de l’esclavage dans la Rome antique, aucun peuple asservi ne s’était soulevé avec succès contre le joug des chaînes. En 1791, Toussaint Louverture, fidèle au principe selon lequel les droits naturels de l’être humain étaient imprescriptibles, reprit le flambeau de la lutte pour l’émancipation, tout comme le légendaire gladiateur romain, revendiquant ainsi le droit du peuple noir à la liberté[1].

L’insurrection des exploités brisa les chaînes de l’asservissement colonial et ouvrit la voie à l’indépendance d’Haïti, première nation du Nouveau-Monde à conquérir sa liberté. L’influence décisive de Toussaint Louverture et du peuple haïtien dans l’indépendance de l’Amérique latine n’est toujours pas considérée à sa juste valeur. Les esclaves noirs de Saint-Domingue, en menant une lutte acharnée contre les oppresseurs français, montrèrent le chemin de l’affranchissement aux peuples assujettis du continent et changèrent le cours de l’Histoire.

Quelle fut la trajectoire du héros national haïtien ? Comment a-t-il réussi à renverser le système esclavagiste, conquérant ainsi la liberté de son peuple ?

→   Lire Plus

États-Unis 2020: indemnisation des Afro-Américains sur l’agenda des démocrates

— Par Tirthankar Chanda —

À l’approche de l’élection présidentielle de 2020, les revendications pour une reconnaissance des méfaits de l’esclavage ont refait surface aux États-Unis. Ces revendications assorties de demandes de compensations financières ont trouvé des oreilles compatissantes au sein du Parti démocrate. S’agit-il de calculs électoraux ou de tendances de fond ? Toujours est-il qu’à l’initiative de la majorité démocrate, le sous-comité juridique du Congrès auditionnera ce mercredi Ta Nehisi-Coates et Danny Glover, avocats passionnés de la cause afro-américaine.

Les symboles ont leur importance dans l’imaginaire historique. Ce ne sont pas les démocrates du Capitol Hill qui ont choisi la date du 19 juin pour auditionner l’essayiste Ta-Nehisi Coates et l’acteur Danny Glover sur la question controversée des réparations de l’injustice faite aux Afro-Américains, qui diront le contraire. En effet, ce n’est sans doute pas accidentel si ces auditions se déroulent un 19 juin, le jour de la commémoration de la fin de l’esclavage aux États-Unis, survenue il y a plus de 150 ans au terme d’une guerre civile dévastatrice.

« Juneteenth »

D’après les historiens, la journée du 19 juin, appelée aussi « juneteenth », néologisme composé de « June » et « teenth » de « nineteenth », commémore la date de l’annonce de la libération des esclaves dans l’État du Texas, qui fut le dernier État à en être informé, soit deux ans après l’entrée en vigueur de la proclamation d’émancipation le 1er janvier 1863.

→   Lire Plus

Dolor Banidol a disparu « parce qu’il était l’un des meilleurs d’ »entre nous » »

— Par Yves-Léopold Monthieux —

« Dolor Banidol victime « désignée » du crash de 1969 ». C’est le titre de l’article de Guadeloupe-la-1ère, suite à l’interview vidéo qui a été accordée à l’un de ses journalistes par l’ancien secrétaire général du Parti communiste martiniquais (PCM), historien, père de l’Histoire martiniquaise et du 22 mai. Martinique-la-1ère a partiellement retransmis cet entretien le 9 juin 2019.

Dans le crash de l’avion qui les ramenait d’un congrès au CHILI, le 4 décembre 1969, le secrétaire général du Parti communiste de Guadeloupe Euvremont Gene et le militant du PCM Dolor Banidol ont trouvé la mort. Le CHILI traversait alors une période politique sulfureuse qui allait, sur fond de guerre froide, conduire à l’élection du socialiste Salvador Allende en 1970, puis à son assassinat en 1973. Bien que l’enquête sur le crash ait été classée SECRET-DEFENSE, des fuites ont eu lieu qui militent en faveur de l’hypothèse de l’attentat que des « avertissements » prémonitoires auraient précédé.

En Guadeloupe, pour l’histoire et la famille d’Euvremont Gene, un comité se bat pour que soit faite toute la lumière sur cette affaire couverte par la « raison d’Etat ».

→   Lire Plus

L’interpellation du journaliste Taha Bouhafs : une « atteinte à la liberté de la presse »

L’arrestation suivie d’une garde à vue est « une nouvelle atteinte à la liberté de la presse », dénonce une vingtaine de sociétés de journalistes et de rédacteurs.

Une vingtaine de sociétés de journalistes et de rédacteurs ont dénoncé, vendredi 14 juin, l’arrestation du journaliste militant Taha Bouhafs comme « une atteinte à la liberté de la presse », dans un communiqué publié par Libération. Cette arrestation suivie d’une garde à vue est « une nouvelle atteinte à la liberté de la presse, mais aussi au secret des sources, pierre angulaire de notre profession », soulignent les signataires du communiqué.

Les journalistes ne peuvent tolérer d’être régulièrement pris pour cible par les forces de l’ordre dans le cadre de l’exercice de leur métier.Communiqué d’une vingtaine de sociétés de journalistes et de rédacteurs

Le texte a été signé par 17 sociétés de journalistes ou de rédacteurs d’Arte, BFMTV, Courrier international, Les Echos, L’Express, France Culture, Franceinfo.fr, France 24, L’Humanité, Libération, Mediapart, Le Monde, L’Obs, Sud-Ouest, Télérama, TV5 Monde, l’AFP, et la rédaction du site Les Jours.
« Interpellation abusive »

Le journaliste militant Taha Bouhafs a été interpellé mardi alors qu’il couvrait une manifestation de soutien à des travailleurs sans papiers à Alfortville (Val-de-Marne).

→   Lire Plus

La surveillance, stade suprême du capitalisme ?

— Par Frédéric Joignot —

Depuis vingt ans, un capitalisme mutant mené par les géants du Web s’immisce dans nos relations sociales et tente de modifier nos comportements, analyse l’universitaire américaine Shoshana Zuboff dans son dernier ouvrage. Mais son concept de « capitalisme de surveillance » ne fait pas l’unanimité.

Elle s’appelle Shoshana Zuboff. Elle occupe la chaire Charles Edward Wilson à la Harvard Business School et ses travaux racontent les enthousiasmes, les déceptions et les inquiétudes de tous ceux qui ont vu les nouvelles technologies conquérir nos sociétés.

Shoshana Zuboff a été l’une des premières à analyser la manière dont l’informatique transformait le monde du travail. Cette pionnière dans l’étude détaillée des bouleversements du management s’est félicitée, au départ, de l’arrivée de « travailleurs du savoir ». Elle a perçu très tôt que l’extension d’Internet et la généralisation des ordinateurs personnels permettraient de fonder une « économie nouvelle » capable de répondre aux besoins des individus et de renforcer le pouvoir des consommateurs.

Puis elle a été terriblement déçue. En janvier, Shoshana Zuboff a résumé ses craintes dans The Age of Capitalism Surveillance (Public Affairs, non traduit).

→   Lire Plus

S’inscrire au-delà du rififi entre frères ennemis !

— Par Max Dorléans (G.R.S.) —

Une énième bataille vient d’opposer, lors de la discussion sur le budget de la CTM, sur la question de la gestion/répartition de fonds européens, deux représentants de fractions différentes de la droite martiniquaise, Yann Monplaisir et Miguel Laventure.
Deux représentants de la droite martiniquaise, n’appartenant ni l’un, ni l’autre à aucun des partis dominants de cette droite (LREM, Les Républicains), responsables tous deux du développement économique à la CTM, et chefs de file l’un et l’autre d’orientations économiques (et politiques) en défense d’intérêts immédiats de fractions différentes de la bourgeoisie martiniquaise.
Deux dirigeants de droite, biberonnés au libéralisme, à l’économie de marché, à la concurrence libre et non faussée, aux privatisations, gagnés à la casse des droits sociaux, au moins d’Etat (sauf pour l’obtention, pour les leurs, d’aides et subventions toujours plus importantes)…bref défenseurs des intérêts généraux de la classe dominante dans le cadre de la République française . Défenseurs d’orientations politiques libérales ayant pour contrepartie, l’austérité, la précarité, les difficultés de tous ordres pour l’immense majorité.
Deux dirigeants, frères ennemis, opposés factuellement et opportunément sur la stratégie relative à leurs priorités immédiates, à savoir notamment quels pseudo-intérêts particuliers et quelle(s) couche(s) de cette classe capitaliste prioriser, pour défendre au mieux leur incontournable système, implacable pour le plus grand nombre.

→   Lire Plus

Sachez que la Martinique n’intéresse pas le Président de la République.

— Yves-Léopold Monthieux —
Le billet du 28 mai dernier de Montraykréyol à propos des résultats des élections européennes m’avait échappé. Davantage qu’un commentaire, j’y vois l’expression d’une réalité politique et d’une naïveté inquiétante de la part d’universitaires. Ceux-ci se sont dit « médusés » d’entendre de la bouche d’une ministre la déclaration suivante :
« Ecoutez, la Martinique a toujours refusé d’avoir des secrétaires d’état et des ministres, elle a la population la plus vieille de France, elle est d’ailleurs dirigée par un vieillard sénile qui est indépendantiste en plus, elle n’a aucun projet d’avenir ». Les professeurs ont-ils été estébékwés au point d’attendre un an et demi avant de divulguer la déclaration de la ministre, laquelle n’est toujours pas désignée par son nom. Complice de cette réserve, la presse n’est pas prompte à relayer ce genre d’information susceptible de faire des vagues dans la mare politico-médiatique.
A vrai dire, seul le motif du grand âge de la population me paraît inapproprié car non opposable à la politique locale. C’est la conséquence mécanique de la « démographie galopante » des années 1950 – 1960, stimulée par les progrès sociaux qui commençaient.

→   Lire Plus

Le préfet interdit les exhibitions d’armes factices

Le préfet de Martinique a publié ce jeudi un arrêté interdisant formellement sur la voie publique l’exhibition de toute «arme factice», après la parution de plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux montrant de fausses armes, qui ont «choqué» la population. L’arrêté interdit le port visible de tout objet ayant l’apparence d’une arme à feu «sur la voie publique, dans les transports publics et les établissements recevant du public, notamment dans les établissements scolaires, les débits de boissons ou discothèques et salles de spectacles, ainsi que dans les lieux privés ouverts à la libre circulation du public».

Cet arrêté intervient après que les réseaux sociaux «ont colporté des vidéos montrant des armes factices exhibées sur la voie publique», précise le communiqué de la préfecture. Ces images qui ont «profondément choqué», dit le communiqué, montrent tantôt quatre collégiens se promener calmement devant la mairie de Fort-de-France avec un faux pistolet à la main, tantôt des collégiens de Saint-Joseph (centre) qui tournent un clip de trap music (forme de rap) en brandissant des armes factices.

Pour les autorités, qui veulent «garantir la sécurité et la tranquillité des Martiniquais», il s’agit d’un «trouble à l’ordre public» mais aussi de comportements dangereux.

→   Lire Plus

Les propos de Christine Angot sur l’esclavage sur France 2

— Communiqué de l’association des Amis du général Dumas —
Propos de Christine Angot sur l’esclavage sur France 2 : l’association des amis du général Dumas, organisatrice des commémorations du 10 mai à Paris et Villers-Cotterêts (journée nationale des mémoires de la traite et de l’esclavage) sous le haut patronage du Président de la République, et présidée par l’écrivain Claude Ribbe, dépose plainte contre X pour apologie de réduction en esclavage (article 24 de la loi du 29 juillet 1881).

L’association des amis du général Dumas, déclarée à la préfecture de police de Paris (récépissé du 28 juin 2006) a pour objet de « faire connaître la vie du général Thomas-Alexandre Davy de La Pailleterie, dit Alexandre Dumas (1762-1806), figure emblématique issue de l’esclavage, général républicain, d’origine africaine par sa mère, né esclave à Saint-Domingue (république d’Haïti), mort libre à Villers-Cotterêts (Aisne) ; honorer et défendre sa mémoire, au regard notamment de ses origines africaines et de la condition d’esclavage qui fut la sienne dans sa jeunesse ; honorer et défendre la mémoire de sa famille : ascendants, descendants ou collatéraux » (journal officiel de la République française du 5 août 2006, p 3812)

→   Lire Plus

Quatre prix Nobel lancent un manifeste pour la paix

A l’avant veille des commémorations du 75e anniversaire du Débarquement, la Normandie organise ce mardi 4 et ce mercredi 5 juin la deuxième édition de son forum international pour la Paix. « Il n’y a pas plus légitime que nous (ndlr: pour porter un message de paix) », estime le casque bleu en chef Hervé Morin, « Ce n’est pas par hasard que, à rythme régulier, les grands de ce monde viennent le 6 juin pour célébrer ce qui s’est passé chez nous, ce n’est pas par hasard que nous avons cinq millions de touristes qui viennent chaque année sur les plages du Débarquement au titre du tourisme de mémoire. »
ne permettons pas que le corps des femmes soit un champ de bataille.

Le « Davos pour la paix » normand propose durant deux jours cette année une série de débats et de conférences autour du thème « Les faiseurs de paix ». Et des faiseurs de paix, la Région en accueillait quatre dignes représentants comme le gynécologue congolais Denis Mukwege, prix nobel de la paix 2018 et surnommé « le réparateur des femmes ».

→   Lire Plus

Manifeste Normandie pour la paix dans le monde

« Allons‐nous mettre fin à la race humaine, ou l’humanité renoncera‐t‐elle à la guerre ? »

Manifeste Russell‐Einstein, 1955

En pleine guerre froide, le Manifeste Russel‐Einstein posait une question existentielle, dont l’urgence résonne avec encore plus d’intensité aujourd’hui. Les armes nucléaires sont des milliers de fois plus meurtrières qu’alors. Plus de 2 500 ogives sont en état d’alerte immédiate. Des agents pathogènes mortels menacent potentiellement la vie telle que nous la connaissons. Alors que de grandes puissances se préparent à déployer des robots tueurs, nous nous trouvons au bord de l’abîme. Moralement, l’éventualité de voir des machines déterminer nos destinées est abjecte. Les dépenses militaires mondiales ont doublé depuis la fin de la guerre froide. Et l’augmentation est appelée à se poursuivre, avec des programmes de modernisation des armes existantes et de développement de nouveaux systèmes de destruction et d’extermination. Dans un contexte de crise climatique, d’inégalités croissantes, d’ultranationalisme et d’érosion des valeurs éthiques, le risque d’une guerre par accident, par incident ou par intention demeure clairement dans le domaine du possible.

Récemment, un traité international visant à interdire puis à éliminer les armes nucléaires a été conclu, mais son approbation universelle reste en suspens.

→   Lire Plus

Massacre de Tiananmen: «Les bourreaux sont toujours au pouvoir»

C’était il y a 30 ans, dans la nuit du 3 au 4 juin 1989, l’armée réprime les manifestations prodémocratie sur la place Tiananmen à Pékin. Le pouvoir brise le mouvement initié par les étudiants et les intellectuels qui réclamaient la liberté et l’instauration d’un régime libéral sur le sol chinois. Récit de cet élan démocratique avorté.

Tout bascule le 15 avril 1989 avec la mort de Hu Yaobang. C’est un homme politique, un réformateur, cadre du Parti communiste. Pour les étudiants prodémocratie, il incarne l’espoir d’un changement au plus haut niveau de l’État. Sa disparition provoque un électrochoc.

Dès le lendemain, place Tiananmen, la jeunesse libérale déroule ses revendications : plus de liberté, le droit de manifester, d’avoir une presse libre et indépendante, la lutte contre la corruption des élites et l’organisation d’élections libres et transparentes.

Au début, ils sont quelques centaines, mais la foule grossit chaque jour. Le 27 avril, plus d’un million de personnes se rassemblent de manière pacifique devant le Palais du peuple. Le pouvoir ne veut rien entendre, alors les étudiants s’organisent, entament une grève de la faim, font campagne auprès des médias étrangers.

→   Lire Plus

En 1958, la Martinique a-t-elle été au bord de l’indépendance ?

— Par Yves-Léopold Monthieux —
Je viens de prendre connaissance de l’article de Jean-Marc PARTY en date du 20 octobre 2018 qui nous apprend qu’« en 1958, à la veille du référendum, la Martinique, tout comme les trois autres départements d’outre-mer, est au bord de l’indépendance ». Ce qui signifie que la population martiniquaise était prête à voter NON au référendum et à de GAULLE. En s’appuyant sur des données incertaines (« certains chercheurs », « certains auteurs », lesquels ?), le journaliste en arrive à l’affirmation énoncée sous le mode de l’évidence : « c’est ainsi, dit-il, que les « quatre vieilles colonies » ont échappé à l’indépendance, voici 60 ans ».
Cette allégation surprenante ne trouble ni les historiens ni les politistes, ce qui a valeur de validation dans ce pays. « C’est la thèse de certains chercheurs », et de « certains auteurs », ajoute l’auteur. Mais une chose est de se soumettre à la vérité historique, une autre d’adhérer à une opinion même correctement domiciliée. C’est ainsi que sur des bases virtuelles se fabrique et se poursuit le récit national qui ne suscite jamais de débat contradictoire. Or sur ce point d’histoire, il est davantage question de témoignages que de « chercheurs » s’il est vrai qu’en Martinique, ces derniers finissent toujours par trouver ce qu’ils cherchent.

→   Lire Plus

130.060%, le triste taux d’inflation du Venezuela

L’inflation a été de 130.060% en 2018 au Venezuela, où l’économie s’est contractée de 47,6% entre 2013 et 2018, selon les chiffres communiqués mardi par la BCV, la Banque centrale du pays, les premiers qu’elle divulgue depuis trois ans.

L’inflation a été de 130.060% en 2018 au Venezuela, où l’économie s’est contractée de 47,6% entre 2013 et 2018, selon les chiffres communiqués mardi par la Banque centrale du pays, les premiers qu’elle divulgue depuis trois ans.

Selon la BVC, l’inflation a été de 274,4% en 2016, 862,6% en 2017 et 130.060,2% en 2018, des chiffres éloignés des estimations du Fonds monétaire international (FMI), qui évalue cet indice à 1.370.000% pour l’année dernière.
Une inflation de 10.000.000% selon le FMI

Ces chiffres sont cependant éloignés des estimations du Fonds monétaire international (FMI), qui évalue cet indice à 1.370.000% pour l’année dernière. Pour 2019, le FMI prévoit une inflation de 10.000.000%. La chute du PIB est calculée jusqu’au troisième trimestre de 2018.

La BCV a également annoncé que les exportations pétrolières, qui représentent 96% des revenus du pays sud-américain, ont baissé pour atteindre les 29,81 milliards de dollars en 2018.

→   Lire Plus

États-Unis : l’administration Trump reporte la sortie du billet de 20 dollars à l’effigie d’une militante anti-esclavagiste

Le projet de faire figurer le portrait d’une militante anti-esclavagiste noire sur les billets de 20 dollars est reporté au moins jusqu’à 2028, a indiqué mercredi le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin.

Harriet Tubman (1822-1913), qui aida à la libération d’esclaves puis participa à la lutte pour le droit de vote des femmes, devait remplacer dès 2020 le président populiste Andrew Jackson(1767-1845), un personnage admiré par Donald Trump et comme lui très controversé.

Elle aurait été la première personnalité noire à figurer sur un billet de banque aux Etats-Unis.

« La raison principale pour redessiner le billet de 20 dollars est le problème de contrefaçons », a déclaré M. Mnuchin lors d’une audition au Congrès. « Sur cette base », le nouveau billet « ne sortira pas avant 2028 », a-t-il dit.

Le secrétaire au Trésor n’a pas donné d’explication sur ce report, affirmant se concentrer sur « les questions de sécurité » alors que la coupure est l’une des plus utilisées aux Etats-Unis.

La décision avait été annoncée au printemps 2016 par l’administration de Barack Obama.

Pendant la campagne présidentielle, Donald Trump avait qualifié ce choix de « purement politiquement correct », suggérant que le portrait de l’abolitionniste irait mieux sur le billet de 2 dollars, une coupure qui n’est plus imprimée.

→   Lire Plus

Européennes 2019 : à bas la désinformation ! Assez de mensonges !

— Déclaration de Jean Abaul du  CNCP —

28 Mai 2019

« Les Martiniquais se sont davantage mobilisés, il faut s’en féliciter ! », « Ils ont commencé à comprendre l’importance de l’Europe dans notre vie quotidienne et les bienfaits dont nous lui sommes redevables ! ». « Le Rassemblement National a fait une percée spectaculaire et la Martinique a placé la liste « Renaissance » de Macron en tête ! » Voila en résumé les « analyses » répétées massivement au lendemain du 25 mai. Ces propos sont loin de refléter la réalité.


Peut-on vraiment prendre ces déclarations au sérieux quand on sait qu’elles s’appuient sur une participation de 15,22 % des électeurs. Pour 301.572 inscrits. On a compté 45.909 votants (dont 3571 votes blancs et 2976 bulletins nuls). En fait, on assiste là à la traditionnelle manipulation qui vise à légitimer leur pseudo-démocratie et ses représentants, doublée d’une volonté malsaine de cacher la progression des partisans de l’autodétermination.

→   Lire Plus

En Martinique, les extrêmes sont en Marche

— Par Yves-Léopold Monthieux —

A l’échelon national, Emmanuel MACRON a perdu de peu son pari, mais il paraît être le vrai vainqueur des élections européennes. Il a su résister au Rassemblement national qui fait moins bien qu’en 2014 et avec lequel il fait jeu égal. Plus important, après des décisions difficiles et plus de six mois de jacqueries des Gilets jaunes et d’annonces quasi hebdomadaires de fin de quinquennat imminent, le mouvement En Marche fait mieux que tirer son épingle du jeu. Emmanuel MACRON se retrouve face à une opposition classique quasi inexistante.

Les résultats dans chaque commune ci-dessous

Bien avant les dernières présidentielles, j’avais annoncé au responsable local de Les Républicains la difficulté de représenter ce parti en Martinique. En effet, l’ambition présidentielle pousse ce dernier à un mouvement inévitable vers l’extrême-droite, ce qui est insupportable pour des représentants martiniquais. Songeons que Nicolas SARKOZY avait dû en partie son élection aux voix du Front National (entre-deux entre le père et la fille Le Pen) et que le regain de force de ce parti en 2012 avait nui à la réélection du dernier président de droite.

→   Lire Plus

Sauver l’Europe pour sauver le climat

La planète brûle et L’Europe se meurt. Voilà pourquoi les élections européennes à venir ne seront pas des élections comme les autres. Nous avons le choix entre le sursaut ou la catastrophe, entre la solidarité ou la montée de la haine, entre l’invention d’une nouvelle manière de vivre ensemble ou la continuation des égoïsmes qui nous conduisent vers l’abîme, entre l’écologie ou la barbarie.

L’histoire est en marche. Nous sommes convaincu-e-s qu’elle n’appartient pas à des élites dépassées, ridiculement conservatrices et dangereusement obsédées par le pouvoir de l’argent.

Le système, la politique, nos vies : tout doit changer.

Nous autres, écologistes, nous mettons au service des citoyennes et des citoyens qui n’attendent plus des discours mais des actes pour réorienter la marche du monde. Nous, écologistes, nous mettons au service des citoyennes et des citoyens qui n’espèrent plus rien d’une démocratie représentative moribonde, mais souhaitent faire irruption dans le débat public et la prise de décision dans les choix qui les concernent.

C’est un défi incroyable que nous avons à surmonter, qui demande de la lucidité, de l’imagination et du courage.

→   Lire Plus

Appel à la création des « États-Unis d’Europe »

— Par Victor Hugo —

21 août 1849, Victor Hugo appelle à la création des « Etats-Unis d’Europe »

Messieurs,

Beaucoup d’entre vous viennent des points du globe les plus éloignés, le cœur plein d’une pensée religieuse sainte. Vous comptez dans vos rangs des publicistes, des philosophes, des ministres des cultes chrétiens, des écrivains éminents, plusieurs de ces hommes considérables, de ces hommes publics et populaires qui sont les lumières de leur nation. Vous avez voulu dater de Paris les déclarations de cette réunion d’esprits convaincus et graves, qui ne veulent pas seulement le bien du peuple, mais qui veulent le bien de tous les peuples. Vous venez ajouter aux principes qui dirigent aujourd’hui les hommes d’Etat, les gouvernants, les législateurs, un principe supérieur. Vous venez tourner en quelque sorte le dernier et le plus auguste feuillet de l’Evangile, celui qui impose la paix aux enfants du même Dieu, et, dans cette ville qui n’a encore décrété que la fraternité des citoyens, vous venez proclamer la fraternité des hommes. (Applaudissements).
Soyez les bienvenus ! (…)

« Un jour viendra où l’on verra ces deux groupes immenses, les Etats-Unis d’Amérique, les Etats-Unis d’Europe, placés en face l’un de l’autre, se tendant la main par-dessus les mers »

Messieurs, cette pensée religieuse, la paix universelle, toutes les nations liées entre elles d’un lien commun, l’Evangile pour loi suprême, la médiation substituée à la guerre, cette pensée religieuse est-elle une pensée pratique ?

→   Lire Plus

Combattre « les monstres » en hommage aux victimes de l’Esclavage

23 Mai : Journée Nationale en Hommage aux Victimes de l’Esclavage

— Par Pierre Laurent, sénateur, président du Conseil National du PCF —

Le 23 mai est un jour que nous consacrons toutes et tous à l’hommage national aux victimes de l’esclavage colonial et à leur mémoire. Je m’associe avec tous les communistes à cette journée nationale, aux côtés des descendants d’esclaves qui se mobilisent pour rendre hommage à leurs aïeux. Cette reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’Humanité et des souffrances infligées à des populations et des pays entiers fut l’objet d’un grand combat, un combat légitime et humaniste. Ce combat se poursuit aujourd’hui, il est essentiel, pour que rien de ce que fut, dans le passé, le système colonial-esclavagiste ne reste dans l’ombre : ni la plus-value des capitalistes, (l’accumulation primitive qui a permis l’essor du capitalisme) et de leurs États qui se sont honteusement enrichis, ni les traumatismes profonds des descendants d’esclaves : (marchandisation, destruction des familles), qui ont mis si longtemps à être reconnus.

→   Lire Plus

Les citoyens se disent de moins en moins attachés à la démocratie

La démocratie est malmenée, partout à travers le monde, comme le montre une étude que nous dévoilons en exclusivité. Particulièrement sceptiques, les jeunes. Certains n’hésitant pas à plébisciter des régimes plus autoritaires.

Sale temps pour la démocratie. Le système inventé par les Grecs il y a plus de 2 500 ans, décrit par Churchill comme « le pire des régimes… à l’exception de tous les autres », est contesté de toutes parts. Après une période faste dans la décennie 1990, qui vit naître ou renaître, à travers la planète, de plus en plus d’États démocratiques, à la suite de l’effondrement du bloc soviétique et à la fin de l’affrontement Est-Ouest, c’est l’ère du repli qui s’installe désormais.

En Europe, en Amérique, de la Hongrie d’Orban au Brésil de Bolsonaro, en passant par l’Amérique de Trump, fleurissent les « démocratures » et autres démocraties « illibérales ». Pourtant, là n’est peut-être pas le pire…

Non, le plus grave, c’est un affaissement généralisé, chez les citoyens, de l’attachement à la démocratie. C’est ce que révèle l’étude, à la fois passionnante et troublante, que nous vous présentons en exclusivité.

→   Lire Plus

Nous avons cassé nos frères du BUMIDOM

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Selon le philosophe Erasme il est plus facile de convaincre l’homme de cent mensonges que d’une vérité. Alors que la grande faiblesse de la vérité est d’être une, l’histoire affichée du BUMIDOM a été fabriquée dans le bruit des mensonges et la négation de la vérité. L’instrumentalisation du BUMIDOM à des fins politiques est sans aucun doute l’escroquerie intellectuelle et politique la plus grave qu’ait connu la Martinique, de la part de compatriotes à l’endroit d’autres compatriotes.

Dans un article paru en 2013 intitulé « Taubira donne un « coup de vieux » aux indépendantistes », je soulignais la franchise de l’ancienne ministre guyanaise qui disait pourquoi, au lendemain de la décentralisation en Outre-Mer, en 1983, la revendication nationaliste lui était apparue obsolète. La migration d’Etat n’a pas disparu avec la fin du BUMIDOM qui a été immédiatement remplacé par sa fille, l’ANT, puis sa petite-fille, LADOM. Mais l’idée de séparatisme qui justifiait les attaques faites au BUMIDOM ayant fait long feu, il ne fut plus besoin de combattre ses continuatrices. Du coup, à l’opposition caractérisée contre l’ancêtre a succédé une adhésion gourmande et unanime à ses successeurs.

→   Lire Plus