— Par Max Pierre-Fanfan, journaliste/réalisateur/écrivain —

Il n’est pas question de livrer le monde aux assassins d’aube(1)… L’heure la plus sombre a sonné; cependant, elle précède une aube splendide à venir…En attendant ce moment tant espéré, Paris, ville des lumières, a vécu, vendredi 13 novembre 2105, une nuit d’horreur.
Des attentats perpétrés par des kamikazes, se réclamant de l’islam, ont jeté la stupeur, l’effroi, la sidération, et la colère. Ce qui s’est produit a été qualifié par le chef de l’Etat français, « d’abomination », « de barbarie absolue », « d’acte de guerre ».
Une salle de spectacle, le » Bataclan », des restaurants, symboles d’un certain art de vivre à la française ont été pris pour cibles par des assassins dont cinq de nationalité française. Bilan de cette tuerie 130 morts et 418 blessés. L’Etat islamique a revendiqué ces attaques et menacé d’en perpétrer de nouvelles sur le territoire français. L’objectif de Daech (selon son acronyme arabe), instiller la peur en montrant que tout le monde, indistinctement, peut être visé. Jusqu’ici, il se concentrait sur la consolidation en Irak et en Syrie d’un califat appliquant une version de l’Islam en vigueur au VII ème siècle.




C’est par un communiqué que le ministère des Outremer l’a fait savoir hier soir. « Le décret déclarant l’état d’urgence, pris le 14 novembre pour 12 jours, a été pris pour contrer une menace immédiate qui concernait prioritairement l’hexagone. Au regard des récentes évolutions annoncées par le Président de la République pour répondre à la menace terroriste, le gouvernement a décidé d’étendre pour une durée de trois mois l’état d’urgence à la Guadeloupe, à la Guyane, à la Martinique, à Mayotte, à La Réunion ainsi qu’à Saint-Barthélemy et Saint-Martin ». . ( Quid du carnaval?)
Des tirs nourris, un centre-ville bouclé et survolé par un hélicoptère: un assaut policier d’ampleur mercredi à Saint-Denis, aux portes de Paris, a visé Abdelhamid Abaaoud, planificateur présumé des attentats qui ont fait 129 morts vendredi.
L’apologie du terrorisme en public peut mener directement à la prison ferme. C’est ce qui est arrivé dimanche à un Montpelliérain. Voici pourquoi.
Introduction
Touchée en plein cœur, la France pleure. Elle pleure ses citoyens assassinés, innocents, victimes d’une violence inouïe et innommable. Parce que la barbarie a encore frappé, la France doit encore se lever.
« Le Figaro »
L’état d’urgence a été décrété le 14 novembre avec effet immédiat sur l’ensemble du territoire métropolitain et en Corse. Il ne s’applique pas aux outre-mer.

Génération mobile, précaire, brillante, exilée, révoltée, désabusée…
A l’heure du centenaire du génocide arménien, le festival Amnésie Internationale, parrainé par Charles Aznavour se tiendra au Trabendo à Paris le 10 novembre.
La publication dans l’hebdomadaire Charlie Hebdo, de deux dessins relatifs au crash de l’Airbus A321 provoque une vive polémique en Russie. Sur l’une de ces caricatures, on voit des fragments de l’avion tomber sur la tête d’un djihadiste sous le titre: «L’aviation russe intensifie ses bombardements». Dans un autre dessin, sous le titre: «les dangers du low-cost russe», Charlie Hebdo représente le crâne d’une victime disant: «j’aurais dû prendre Air Cocaïne».
Avant les dernières municipales, on n’avait jamais entendu parler de Saillans. Depuis qu’une liste « collégiale », sans tête désignée jusqu’à son dépôt officiel, a remporté le scrutin, ce petit bourg de la Drôme est devenu la capitale de la démocratie participative.
Il est bien loin le temps où le maire d’une commune pouvait régner en autocrate sur son domaine. Ce temps où la population était contrainte d’afficher ou de simuler sa soumission aux autorités en place, ce temps où les opposants étaient honteusement persécutés, ce temps où les élus roitelets contraignaient les employés municipaux à être, en premier lieu, des rabatteurs électoraux où, pire, des exécuteurs de basses œuvres.
Du GONG à l’UPLG, en passant par divers succédanés de la mouvance indépendantiste, « l’abstention révolutionnaire » résuma un positionnement à l’égard de la nation française. Les élections, singulièrement les présidentielles et les législatives n’étaient que l’occasion de montrer symboliquement que nous n’en sommes pas, tout en vaquant par ailleurs à nos occupations civiles, professionnelles ou autres, de ressortissants français. Nous ne pouvions faire comme si nous vivions dans un pays indépendant, sous une autorité politique propre, comme conservée sous cloche. Aucun syndicaliste ou démocrate, fût-il du plus pur nationalisme, n’hésitait à s’appuyer sur certains dispositifs législatifs français, tant qu’ils garantissaient les droits du salarié, certaines libertés démocratiques, les Droits Humains en général. Parce qu’à l’intérieur de ces dispositifs se trouvaient les fruits de la lutte des classes laborieuses d’ici et de France.
Raef Badaoui a obtenu jeudi le prix Sakharov pour la liberté d’expression, décerné par le Parlement européen, selon des sources parlementaires. Animateur du site internet Liberal Saudi Network, Raef Badaoui a été choisi par les chefs de file des groupes politiques du Parlement comme lauréat 2015 de cette prestigieuse récompense, parfois considérée comme l’équivalent européen du prix Nobel de la paix. Raef Badaoui a été préféré aux deux autres nominés pour ce prix : une coalition d’opposants politiques au Venezuela et l’opposant russe assassiné Boris Nemtsov – dont le nom avait été présenté à titre posthume.
Il y a pire que d’être un migrant, c’est d’être un migrant noir. Et il y a pire que d’être un migrant noir, c’est d’être un migrant noir chrétien. Dans l’échelle du malheur des damnés de la mer, il y a, hélas, les damnés des damnés. Et la lecture émotionnelle, politique ou économique de la crise des migrants nous accapare tant qu’elle nous empêche souvent d’entrer dans la vérité des nuances et donc dans la compréhension. Jean-Paul Mari, grand reporter à l’Obs, a parcouru cet Orient compliqué, ses terres arabo-musulmanes et ses rivages méditerranéens pendant plus de trente ans. Il publie les Bateaux ivres*, récit de ses rencontres avec des réfugiés, fuyant les barbares islamistes, la dictature, la guerre. Comme Robiel l’Érythréen et Meylat sa compagne, qui traversent le Soudan jusqu’à la Libye et de-là rêvent d’un bateau sur la Méditerranée jusqu’à l’Europe. « Ils étaient soulagés d’avoir échappé au Soudan, ils ne savaient pas qu’ils entraient dans un monde archaïque et sauvage, celui de la traite des nègres, écrit l’auteur. Pour les musulmans libyens, le Noir est une marchandise dont il doit tirer un profit.