Catégorie : Politiques

L’éphéméride du 3 novembre

Indépendance de La Dominique le 3 novembre 1978

La Dominique (en anglais : Dominica), en forme longue le Commonwealth de Dominique, est un pays et une île de l’archipel des Caraïbes, située entre les îles françaises des Saintes et de Marie-Galante (deux dépendances de la Guadeloupe) au nord, et de la Martinique, au sud. Son nom kalinago est « Wai’tu kubuli », qui signifie « Son corps est grand ».

Le premier Européen à l’avoir abordée est Christophe Colomb, lors de son deuxième voyage, en 1493. Avant son indépendance en 1978, la Dominique est un État associé de la couronne britannique (West Indies Associated States (en)) et, avant 1967, une colonie britannique membre de l’éphémère fédération des Indes occidentales (1958-1962). L’île a auparavant connu une présence française jusqu’au traité de Paris de 1763. Toutefois, la France occupe de nouveau brièvement l’île à deux reprises par la suite (1778 et 1814).

Histoire

L’île avait été initialement peuplée par des Indiens arawaks, puis par des Kalinago.

Le dimanche 3 novembre 1493, lors de son deuxième voyage aux Amériques, Christophe Colomb longe les rivages de l’île qu’il appelle ainsi « Domingo » — dimanche en espagnol —, d’où proviennent ses noms actuels, Dominique, en français et « Dominica », en anglais.

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Ephémérides du Mois de Novembre en Haïti!

— Par Jean-Bernard Bayard —

Premier Novembre est la fête de la Toussaint et en 1908 l’anniversaire de mon père voilà cent dix sept ans. En 1919, assassinat de Charlemagne Péralte de deux balles dans le dos d’un lâche marine Américain

Deux Novembre est la fête des morts et en 1802 Mort de Charles Victor-Emanuel Leclerc à l’Île de la Tortue de la fièvre jaune et fut remplacé par Donatien de Rochambeau vaincu de Vertières.

Trois Novembre 1810 André Rigaud provoque la scission du Sud de la République d’Alexandre Pétion.

Quatre Novembre 1997 Hervé Denis devient premier ministre du président René Préval premier mandat.

Cinq Novembre 2003 Mgr. Hubert Constant devient archevêque du Cap-Haïtien, remplaçant Mgr. Gayot.

Six Novembre 1987 Henri Namphy s’autoproclame commandant-en-chef des forces armées d’Haïti.

Sept Novembre 2009 c’est la ratification de la nomination de Jean-Max Bellerive premier ministre.

Huit Novembre 1801 Napoléon Bonaparte fait une mensongère proclamation de ne pas rétablir l’esclavage sur l’Île Saint Domingue munit d’une constitution autonome proclaméepar Toussaint Louverture.

Neuf Novembre 1865 Bombardement du Cap-Haïtien par un navire britanique durant la guerre civile entre Sylvain Salnave et le président Fabre Geffrard violant la souveraineté de la République d’Haïti.

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L’éphéméride du 2 novembre

Décret des biens du clergé mis à la disposition de la Nation le 2 novembre 1789

Le décret des biens du clergé mis à la disposition de la Nation est un décret pris le 2 novembre 17891, au cours de la Révolution française, par l’Assemblée constituante. Adopté par 568 voix contre 346 sur la proposition de Talleyrand, évêque d’Autun, il disposait que les biens du clergé de l’Église catholique devaient être mis à la disposition de la Nation pour rembourser les dettes de l’État. En contrepartie, celui-ci prenait à sa charge les frais de culte, payait un salaire à ses ministres (les prêtres, qui reçurent 1 200 livres par an, alors que ceux — la majorité — qui étaient réduits à la « portion congrue » n’en touchaient que 750), et pourvoyait à l’entretien des hôpitaux et au soulagement des pauvres. Cette décision fut à l’origine de multiples difficultés que rencontra la France révolutionnaire.

Le texte
« L’Assemblée nationale décrète :

1° Que tous les biens ecclésiastiques sont à la disposition de la nation, à la charge de pourvoir, d’une manière convenable, aux frais du culte, à l’entretien de ses ministres, et au soulagement des pauvres, sous la surveillance et d’après les instructions des provinces ;

2° Que dans les dispositions à faire pour subvenir à l’entretien des ministres de la religion, il ne pourra être assuré à la dotation d’aucune cure moins de 1 200 livres par an, non compris le logement et les jardins en dépendant.

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Appel à la solidarité pour la Jamaïque et les Caraïbes

—Communiqué de presse —

Le Modem Martinique, conscient des difficultés engendrées en Jamaïque, une de nos îles sœurs anglophones des Antilles, par le cyclone Melissa, témoigne de sa profonde sympathie à son gouvernement ainsi qu’à toute sa population.

Nous demandons au gouvernement français de mettre en œuvre toute l’aide possible pour permettre à nos amis jamaïquains de retrouver au plus vite un semblant de vie normale, tout en sachant qu’il faudra du temps pour que les remises en état soient totalement effectives.

Nous invitons tous nos adhérents et sympathisants à faire remonter leurs dons pour la Jamaïque à cette adresse qui nous est parvenue.

La situation de la Jamaïque n’est hélas pas la seule qui nécessite une aide d’urgence, Haïti est en très grande difficulté même si l’ONU par son coordonnateur humanitaire tente d’apporter des réponses à sa situation. En effet, il semble aux dernières informations, que les aides restent très en-deçà des besoins sans compter les gangs en action dans le pays.

Enfin, nous n’oublions ni Cuba ni la République Dominicaine potentiellement mieux organisés malgré les difficultés.

Dans la détresse, la solidarité est un souffle chaud au cœur des sinistrés.

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L’éphéméride du 1er novembre

La « Toussaint rouge » marque le début de la guerre de libération algérienne dite « Guerre d’Algérie» le 1er novembre 1954.

La Toussaint rouge, parfois appelée Toussaint sanglante, est le nom donné en France à la journée du 1er novembre 1954, durant laquelle le Front de libération nationale (FLN) manifeste pour la première fois son existence en commettant une série d’attentats en plusieurs endroits du territoire algérien, à l’époque sous administration française. Cette journée est rétrospectivement considérée comme le début de la guerre d’Algérie (1954-1962) et elle est devenue une fête nationale en Algérie.

La formule se réfère à la Toussaint (littéralement : fête de tous les saints), dont la date est le 1er novembre, à laquelle une signification funèbre est souvent attribuée par confusion avec le jour des morts (2 novembre).

L’Algérie du statut de 1947
En 1954, le territoire de l’Algérie est considéré comme partie intégrante de la République française (et non pas une partie de l’Union française). La population de l’Algérie est divisée en deux catégories principales : les citoyens appartenant au premier collège électoral (dits « Français d’Algérie », « Européens », « pieds-noirs ») ; les citoyens appartenant au deuxième collège (dits « musulmans » ; « indigènes » jusqu’en 1947), les deux collèges d’un million d’Européens d’une part et de huit millions d’Algériens d’autre part élisent le même nombre de représentants.

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Le déboulonnage ne fait que commencer

— Par Robert Saé (*) —

Le 5 novembre, 5 ans après les faits, 11 jeunes compatriotes, 6 hommes et 5 femmes, seront face aux juges français à qui il appartiendra de dire si le déboulonnage des statues glorifiant l’ordre colonial est un délit ou un acte de dignité. C’est le 22 mai 2020, date plus que symbolique puisque commémorant l’insurrection de nos ancêtres qui avaient, en 1848, imposé l’abolition de l’esclavage, que la statue de Victor Schoelcher, celui qui avait fait indemniser les esclavagistes et organisé leur maintien à la tête de la colonie, a été mise à bas. C’est le 26 juillet 2020 qu’ont été déboulonnées la statue de Joséphine de Bauharnais, épouse du tyran Napoléon BONAPARTE, et celle de Pierre DESNAMBUC, le flibustier français qui a pris position de l’île, massacré sa population et y a établi la colonisation française. L’action de ces militants a eu un retentissement international et, dans plusieurs pays, des communautés qui étaient insultées en permanence par la présence de statues glorifiant leurs bourreaux ont continué le mouvement.

Qu’on nous dise donc au nom de quels principes, de quelle légitimité, l’appareil judiciaire de l’État qui, historiquement a esclavagisé nos ancêtres, colonisé notre pays et dont tous nos bourreaux sont ressortissants, un État qui maintient encore notre pays sous sa tutelle, peut-il s’arroger le droit de juger ceux qui s’attaquent au symboles de la domination.

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L’éphéméride du 30 octobre

Nat Turner, esclave noir insurgé à l’origine de la plus importante rébellion d’esclaves de l’Histoire des États-Unis, est capturé et arrêté dans le comté de Southampton le 30 octobre 1831.

Nathaniel dit Nat Turner, né probablement le 2 octobre 1800 et mort pendu le 11 novembre 1831, est un esclave et un prédicateur afro-américain. En 1831, il conduit une révolte dans le comté de Southampton en Virginie. Cette insurrection sanglante d’esclaves entraîne une répression, légale et illégale, encore plus sanglante, et déclenche dans les États du Sud, la promulgation de nouvelles dispositions durcissant encore plus les Codes de l’esclavage (Slave codes (en)). Dans les années 1960, Nat Turner devient une icône du mouvement du Black Power.

Biographie
Jeunesse et formation
Nat Turner naît dans le comté de Southampton dans l’État de Virginie où il restera toute sa vie. Il doit son nom au propriétaire de sa mère, Benjamin Turner qui est probablement son père. Benjamin Turner ou l’un de ses fils légitimes lui apprendra à lire, écrire et compter, tandis que sa mère Nancy lui transmet la fierté de ses origines africaines et la haine de l’esclavage.

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À Davy Rimane et aux député·e·s anticolonialistes dits «d’outremer»

— RS n° 418 lundi 27 octobre 2025 —

Intervenant dans le débat sur le budget en France, le député guyanais a fermement dénoncé une politique en faveur des riches sur le dos des classes populaires. Soulignant le rôle des dernières colonies dans la place de grande puissance occupée par la France sur le plan international, il a fustigé le budget de misère prévu pour « l’outre mer ». Devant une telle situation, il a conclu, il est vrai de façon lapidaire, sur la nécessité d’agir au niveau de nos pays pour leur propre compte.

La question que l’on a envie de poser, après ces fortes paroles, est celle de leur prolongement dans la lutte de libération nationale et sociale dans l’ensemble des dernières colonies.

Malgré les imperfections de sa préparation, la rencontre à l’initiative de Marcellin Nadeau, Jean-Philippe Nilor, et du RPPRAC, sous le titre d’Assises populaires contre la vie chère, devrait être le point de départ d’une lutte rassemblant de façon plus large les forces émancipatrices des colonies et de France contre la politique scélérate de la ploutocratie imposée aux masses laborieuses de France et aux peuples coloniaux.

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A quand une autorité morale martiniquaise ?

— Contrechroniques d’Yves-Léopold Monthieux —

Après “Ile aux esclaves”, “Ile empoisonnée”, devrait-on terminer la trilogie par le label “Ile du Shatta” ? Alors que la société martiniquaise se délite à vive allure, son élite politique ne se retrouvant que sur les lieux et durant les jours de barnums populistes, il me vient en mémoire cet article publié par votre serviteur le 10 mai 2005, repris dans son ouvrage En finir avec les blessures de la peau (2023) et reproduit ci-dessous : “A quand une autorité morale martiniquaise ?” La future autonomie pourra-t-elle se passer d’une telle autorité ?

En effet, 20 ans plus tard, la question est plus que jamais d’actualité. Pire, elle s’est considérablement aggravée. On ne cesse toujours pas de constater l’absence de l’autorité aux endroits et à des moments où celle-ci est attendue. En revanche, sa présence inquiète en des lieux improbables, de profanations ou même au dehors du territoire martiniquais. Il se pourrait que la grâce d’une vierge négrifiée ou le bonheur d’une pythonisse du cru suffisent au redressement moral et spirituel dont la Martinique a besoin.

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La République des corrupteurs, des corrompus, des délateurs, des menteurs, des traîtres et des assassins!

Par Robert Lodimus

« Il a fallu des siècles pour rendre justice à l’humanité, pour sentir qu’il est horrible que le grand nombre semât et que le petit nombre recueillît. »

(Voltaire)

Il n’y a pas un seul gouvernement haïtien qui ait été épargné par les étiquettes qui font l’objet de cette réflexion plantureuse! D’ailleurs, L’État de 1804, au lendemain même de sa naissance s’est retrouvé coincé, prisonnier d’un  cul-de-sac sociopolitique et économique, qui annonçait l’échouage de la nouvelle cité. Une société construite sur des arpents d’insécurité publique, sur des acres d’injustice sociale ne peut  déboucher que sur l’anarchie politique. Pas dans le sens développé par le théoricien socialiste Pierre Joseph Proudhon qui vécut de 1809 à 1865.

Étymologiquement, le substantif « anarchie » vient du grec « anarkhia ». On y retrouve le terme « arkhê » qui signifie « pouvoir », « principe », « commandement »… En y ajoutant le préfixe « a », on obtient « absence de principe », « absence de chef ou d’autorité », « absence de gouvernement », etc. [1]

Dans son ouvrage « Qu’est-ce que la propriété privée?

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Viva Venezuela !

— Par Gary Klang —
Si je republie cet article aujourd’hui, c’est parce que j’en ai marre d’entendre critiquer Chavez et Maduro; marre d’en entendre dire du mal par des gens qui ne savent pas de quoi ils parlent; marre des menaces de Trump; marre de lire dans les journaux français et américains tant de sottises concernant ce pays. Comme nous avons pu le constater, Michel Butor et moi, les seuls invités de langue française dans le cadre de ce festival de poésie : le président Chavez était aimé de son peuple pour lequel il avait créé, entre autres, des restaurants à bon marché pour les plus démunis. Quel gouvernement français, belge ou américain l’a jamais fait ?
C’est mon ami Enrique Hernandez D’Jesus qui m’invita à ce festival. Je l’avais rencontré au Mexique – autre pays frère – lors d’une rencontre de poésie, où m’avait convié un autre grand ami et poète, Marco Antonio Campos. D’entrée de jeu, j’étais certain qu’Henrique et moi étions liés pour la vie et que je le reverrais un jour. De fait, on s’est revus en juin 2012 à ce festival organisé en son honneur.

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« Ou ka mandé an malad si i lé bouyon ? »

— Par Karl Paolo —

La grande majorité des commentateurs de l’actualité de notre pays, que ce soit dans les médias ayant pignons sur rue (Martinique la 1ère, RCI, …etc.) et dans la presse écrite, ici même, ont applaudi la tenue du Congrès des Elus du pays qui s’est déroulé le 8 octobre dernier. Au terme d’un ladja de paroles durant une journée, nos dirigeants actuels et futurs ont accouché d’une résolution en faveur de l’autonomie, assortie de la possibilité de faire des lois adaptées à notre situation de petit pays insulaire, situé dans les tropiques et non en Europe et bien entendu, et à ce que nous sommes.

Qui peut être contre le fait que les règles appliquées chez nous correspondent à nos réalités ? Personne, d’autant que cette demande n’a rien de nouveau : le 18 aout 1971, il y a donc 54 ans, se clôturait la convention du Morne-Rouge dont la déclaration finale portait sur le statut d’autonomie ainsi que les programmes à mener sur les plans économique, social et culturel.

Lors de la tenue du Congrès des Elus du 8 octobre dernier, un seul élu, Yan Monplaisir, maire de Saint-Joseph et conseiller à la collectivité territoriale de Martinique a eu le courage de faire connaitre publiquement son désaccord avec cette grand-messe, en présentant un argument d’une simplicité biblique : comment peut-on exiger plus de pouvoir local quand les compétences qui relèvent de nos collectivités sont si mal assumées que tout le monde s’en plaint (eau, transport, déchet, formation professionnelle, aménagement du territoire …etc.)

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L’éphéméride du 24 octobre

Lettre de démission du PCF d’Aimé Césaire à Maurice Thorez le 24 octobre 1956

Quelques mois après le percutant rapport Khrouchtchev qui révéla les crimes de Staline, Aimé Césaire a adressé cette lettre de démission à Maurice Thorez alors secrétaire général du Parti communiste Français. « Je crois en avoir assez dit pour faire comprendre que ce n’est ni le marxisme ni le communisme que je renie, que c’est l’usage que certains ont fait du marxisme et du communisme que je réprouve. »
{{Aimé Césaire, Député de la Martinique, à Maurice Thorez, Secrétaire Général du Parti Communiste Français.}}

Maurice Thorez,

Il me serait facile d’articuler tant à l’égard du Parti Communiste Français qu’à l’égard du Communisme International tel qu’il est patronné par l’Union Soviétique, une longue liste de griefs ou de désaccords. _ La moisson a été particulièrement riche ces derniers temps et les révélations de Khrouchtchev sur Staline sont telles qu’elles ont plongé, ou du moins, je l’espère, tous ceux qui ont, à quelque degré que ce soit, participé à l’action communiste dans un abîme de stupeur, de douleur et de honte.

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« Les territoires ultramarins ne sont pas un fardeau, mais une richesse pour l’Europe »

— Collectif —

Dans une tribune au « Monde », des parlementaires socialistes et Place publique alertent sur les conséquences du projet de la Commission européenne pour le futur budget 2028-2034, qui ferait disparaître les lignes budgétaires spécifiques aux régions ultrapériphériques. Ils déplorent un bouleversement « des fondements mêmes de la solidarité européenne », et appellent au retrait de ces propositions.

Le 16 juillet, la Commission européenne a présenté ses propositions pour le prochain cadre financier pluriannuel 2028 – 2034. Sous couvert de simplification, ce texte bouleverse les fondements mêmes de la solidarité européenne. Pour les régions ultrapériphériques (RUP) françaises – Guadeloupe, Martinique, Guyane, La Réunion, Mayotte et Saint-Martin –, les conséquences seraient dramatiques.

La Commission propose de fusionner la politique de cohésion, la politique agricole commune et la politique de la pêche dans un seul instrument national : les « plans de partenariat ». Ce virage technocratique marque une renationalisation inédite des politiques européennes et fait disparaître les lignes budgétaires spécifiques qui garantissaient depuis vingt-cinq ans un traitement différencié pour les RUP.

L’article 349 du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne (TFUE), qui consacre la reconnaissance de leurs contraintes structurelles – insularité, éloignement, vulnérabilité économique – serait ainsi vidé de sa substance.

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Congrès des élu·e·s : historique ? Inutile ? Dernière chance ?

— RS n° 417 lundi 20 octobre 2025 —

Avant même sa tenue, le « congrès des élu-e-s » de la Martinique se voyait attribuer ces qualificatifs contradictoires.   

L’ironie de l’histoire, c’est qu’il s’est ouvert sur un incident saugrenu. La grande assemblée vote à l’unanimité un ordre du jour excluant les « représentants des maires absents », puis vote tout juste après, avec la même unanimité leur intégration ! Plus insolite encore, le Congrès s’est achevé au bout d’une journée au lieu des deux prévues, signe d’une unanimité que certain·e·s verront comme preuve de son caractère historique, d’autres de son inutilité tout aussi historique.

Notre avis est qu’il ne mérite sans doute ni « cet excès d’honneur, ni cette indignité ». Il sera aussi et surtout, ce que les forces agissantes du mouvement d’émancipation seront disposées à en faire, et son sot dépendra de l’énergie qu’elles mettront pour peser sur la suite des évènements. Ces forces ne décident pas des conditions de la lutte, celles-ci découlant du rapport des forces entre les classes, et de leurs expressions politiques. L’action, elle, dépend de nos choix et de notre détermination.

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L’éphéméride du 19 octobre

À Grenade, Maurice Bishop, chef du Gouvernement révolutionnaire populaire, est tué par la faction radicale de son parti. Un conseil militaire prend le pouvoir le 19 octobre 1983.

Maurice Rupert Bishop, né le 29 mai 1944 à Aruba et mort le 19 octobre 1983 à la Grenade, est un homme politique et révolutionnaire grenadin, Premier ministre de l’île entre 1979 et 1983.

Jeunesse et formation en Angleterre
Maurice Rupert Bishop est né le 29 mai 1944 à Aruba, alors colonie néerlandaise. Ses parents, Rupert et Elment Bishop, venaient de Grenade, où son père ne gagnait que 5 pence britanniques par jour. À la fin de 1930, pour améliorer sa situation financière, il déménage à Aruba pour travailler dans l’industrie du pétrole. En 1950, la famille revient à Grenade où son père ouvre un petit commerce à Saint-Georges. Il suit des études dans des écoles méthodistes puis catholiques de Grenade. Il obtient ensuite une bourse du gouvernement pour étudier dans un des établissements catholique les plus prestigieux de l’île où il devient président du club des élèves et rédacteur du journal de l’école.

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C’est maintenant

Sé jodi-a ! It’s now ! Es ahora !

 —Par Marie-Laurence Delor

Et si c’était le modèle politico-administratif qui régit la relation CTM/Collectivité municipale qu’il fallait d’abord faire évoluer ?

« Alors que la France traverse une période politique inédite et que les débats budgétaires se crispent, une étude menée par l’Ifop pour Intercommunalités de France met en lumière un paradoxe révélateur : malgré une défiance croissante envers les institutions nationales, les Français réaffirment leur attachement aux élus locaux et à l’échelon intercommunal. » (Jean Sanblé, Madinin’art 10/10/25)

Les conclusions de l’étude de L’ifop ne sont pas étonnantes. On voit comment des Maires résolus à répondre aux attentes de leurs administrés se démènent. Il n’empêche qu’il faut nuancer le constat de la confiance, notamment en Martinique. Le recul continu du taux de participation aux municipales – 73,1% en 1989 contre 44,34% en 2020, témoigne d’un effritement significatif de la confiance. L’attente pourtant demeure vis à vis des édiles et l’idée que c’est à l’échelon municipal que se joue le quotidien persiste, voire même se renforce. Ce qui nous amène naturellement à la question suivante : le premier chantier institutionnel du territoire ne devrait-il pas être la réforme du modèle politico-administratif qui régit la relation CTM/Collectivités municipales ?

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17 octobre 1961, souviens-toi !

— Par Abdelaziz Boumediene pour le Collectif pour la Mémoire et pour la Citoyenneté —

ici_on_noie_les_algeriensIl y a [64] ans, le 17 octobre 1961, une manifestation est organisée à Paris pour condamner le couvre feu et la politique discriminatoire mis en Place par le Préfet de police Maurice Papon. Cette initiative pacifique de contestation organisée par le FLN (front de libration nationale) est réprimée dans le sang. Des milliers d’Algériens sont arrêtés, torturés et parqués dans des camps de détention et des dizaines d’entre eux sont tout simplement exécutés. La police française  n’a pas hésité dans sa folie meurtrière également à jeter des dizaines d’Algériens dans la Seine.

On dénombrera entre le 17 et le 18 octobre 1961 des centaines de victimes, hommes, femmes et enfants dont le seul tort est d’être sortis manifester leur droit à plus de liberté.

Les Algériens n’oublieront pas, l’Humanité n’oubliera pas tous les massacres commis par la France au nom du colonialisme. Guelma, Sétif, kherrata n’oublieront pas aussi les massacres du 8 mai 1945. Ils se souviennent des 45 000 victimes de l’armée coloniale, de la tyrannie, qui a écrasa la joie des Algériens voulant célébrer la libération de l’Europe, de la France, osant rêver de leur propre libération, la libération de l’Algérie .Nous

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Lettre ouverte à Maria Corina Machado, Prix Nobel de la PAix 2025

 Par Adolfo Pérez Esquivel, Prix Nobel de la Paix 1980 

Je vous envoie le salut de la paix et du bien dont l’humanité et les peuples qui vivent dans la pauvreté, les conflits, les guerres et la faim ont tant besoin. Cette lettre ouverte est pour vous exprimer et partager quelques réflexions.

J’ai été surpris par votre nomination au prix Nobel de la paix qui vous a été décernée par le Comité Nobel. Je me suis souvenu des luttes contre les dictatures sur le continent et dans mon pays sous des dictatures militaires que nous avons endurées de 1976 à 1983 et nous avons résisté aux prisons, à la torture et à l’exil avec des milliers de disparus, des enfants enlevés et disparus et les vols de la mort dont je suis un survivant.

En 1980, le Comité Nobel m’a décerné le prix Nobel de la paix, 45 ans se sont écoulés et nous continuons à travailler au service des plus pauvres et aux côtés des peuples latino-américains. Au nom de tous, j’ai assumé cette haute distinction, non pas pour le prix lui-même, c’est pour l’engagement avec les peuples partageant les luttes et les espoirs pour construire une nouvelle aube.

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L’éphéméride du 17 octobre

Révolte noire aux JO de Mexico le 17 octobre 1968

Tommie Smith et John Carlos aux JO de Mexico le 17 octobre 1968 (DR)Le 17 octobre 1968, pendant les Jeux Olympiques de Mexico (12-27 octobre), les athlètes américains Tommie Smith et John Carlos, champions du 200 mètres, montent sur le podium à la 1ère et à la 3ème place.

Au moment où retentit l’hymne américain et s’élève la bannière étoilée, ils baissent ostensiblement la tête et lèvent leur poing ganté de noir.

Par ce geste qui signera la fin de leur carrière, ils affichent leur soutien au mouvement antiségrégationniste américain des Black Panthers.

L’Australien Peter Norman, sur la deuxième marche du podium, manifeste son soutien avec un badge du mouvement de protestation des droits civiques. Exclu des Jeux suivants, il sera porté en terre par ses deux amis afro-américains à sa mort en 2006.

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Cinq députés d’Outre-mer socialistes voteront la censure contre le gouvernement Lecornu

— Par Sabrina Solar —

À la veille d’un vote décisif à l’Assemblée nationale, une fracture nette s’est dessinée au sein du groupe socialiste. Mercredi 15 octobre, cinq députés d’Outre-mer — Christian Baptiste (Guadeloupe), Béatrice Bellay (Martinique), Élie Califer (Guadeloupe), Philippe Naillet (La Réunion) et Jiovanny William (Martinique) — ont annoncé qu’ils voteraient en faveur de la motion de censure déposée contre le gouvernement de Sébastien Lecornu, rompant ainsi avec la ligne fixée par leur direction nationale.

Dans un communiqué adressé à l’AFP, les élus expliquent leur décision par un profond désaccord politique et symbolique :

« Ce jeudi, notre vote sera sans ambiguïté : en faveur de la censure d’un gouvernement qui réaffirme de manière ostensible son désamour à l’égard des territoires d’Outre-mer et de leurs populations. Cette censure se veut être une alerte pour un gouvernement qui doit mériter la confiance de nos territoires. »

Les parlementaires ultramarins dénoncent la politique budgétaire du gouvernement, estimant que les Outre-mer sont injustement mis à contribution dans les projets de loi de finances et de financement de la sécurité sociale pour 2026.

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Reprendre le contrôle de notre vie

Pour notre propre épanouissement et pour l’émancipation de l’Humanité

Dans la première partie de cet article, nous affirmions qu’il était possible de mettre fin aux souffrances qui nous détruisent. Aujourd’hui, nous montrerons que l’une des conditions essentielles pour sortir de l’impasse est d’identifier les racines profondes du mal-être et des violences que nous subissons. Comme le disait fort justement le sociologue Alain ACCARDO : «Il n’y a pas d’émancipation possible sans la prise de conscience explicite de ce par quoi on est asservi et, plus fondamentalement, sans la conscience même de l’asservissement jusque là étouffée, anesthésiée par les habitudes et le poids des conformismes.»

Basiquement, tout être humain normal est animé du désir de vivre dignement, en bonne santé, de pouvoir accèder à des activités culturelles et à des loisirs épanouissants, de jouir de la considération de ses semblables, dans une société sécure et permettant des relations harmonieuses entre tous. Dans le précédent article, nous avons déjà montré que cela est rendu impossible pour la majorité, parce que des minorités dominantes l’interdisent en s’accaparant des richesses, en établissant des barrières de classe sociales et en propageant une idéologie nuisible.

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Remaniement ministériel, le retour de l’Outre-Mer à l’Élysée

— Contrechroniques d’Yves-Léopold Monthieux —

Fort-de-France, le 14 octobre 2025

Par leur nature, les territoires d’Outre-Mer relèvent du domaine régalien. Malgré leur intégration dans l’organisation administrative del’Etat, leurs spécificités qui varient d’un territoire à l’autre appellent une administration différenciée. Leur diversité géographique, ethnique et culturelle ainsi que leur éloignement de la métropole interrogent sur leur mode d’ancrage à la France et à l’Europe.

Ouverts aux vents du grand large, ils sont perméables à toutes les idées qui traversent le monde. Il y a lieu de distinguer ces territoires entre eux et de les regrouper dans le concept dit “Outre-Mer”, dénomination qui tombe sous le sens, vu de la métropole, mais qui est aujourd’hui controversé par un chatouilleux rappel du passé colonial. On en est aux balbutiements d’une nouvelle expression, “France des océans”, qui voudrait faire disparaître la tonalité coloniale du vocable “Outre-Mer”, tout en en renforçant de manière paradoxale le sentiment d’appartenance.

Éparpillés sur autant d’océans que de continents, ils occupent des lieux stratégiques qui constituent des éléments majeurs de géopolitique, à la lisière de la politique étrangère. Depuis le renforcement des revendications statutaires, dans les années 1980, le caractère régalien de la politique de l’Outre-Mer s’est renforcé.

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L’éphéméride du 15 octobre

Joseph Gallieni fait fusiller les princes malgaches, dans la colonie de Madagascar et ses dépendances le 15 octobre 1896.

Gallieni est envoyé en 1896 à Madagascar en tant que résident général. Il arrive à Tananarive le 15 septembre. À la méthode diplomatique de son prédécesseur, le général M. Laroche, il préfère la méthode forte pour endiguer la montée de la résistance anti-coloniale. Il instaure le travail forcé des indigènes en imposant 50 jours de corvée par adulte. La cour royale, foyer de résistance contre la France, est placée sous surveillance.
Le 11 octobre 1896, lendemain du départ de l’ancien résident général Laroche, Gallieni, qui jouit des pleins pouvoirs, fait arrêter le prince Ratsimamanga et Rainandriamampandry, ministre de l’Intérieur, et les traduit devant le Conseil de guerre pour rébellion et « fahavalisme ». Le 15 octobre, à l’issue d’une parodie de procèsNote 1,8, ils sont condamnés à mort et exécutés à titre d’exemple, souhaitant faire « forte impression sur les indigènes ». Un des membres du Conseil de guerre devait confirmer par la suite que les deux accusés avaient été « condamnés sur ordre » de Gallieni.

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IXe Encuentro Continental Latinoamericano y Caribeño de Solidaridad con Cuba

— Communiqué de presse —

Participation du Secrétaire Général de l’UPLG au IXe Encuentro Continental Latinoamericano y Caribeño de Solidaridad con Cuba L’Union Populaire pour la Libération de la Guadeloupe (UPLG) a le plaisir d’informer ses militants, ses sympathisants et l’opinion publique de la participation de son Secrétaire Général, le camarade, Jean-Jacob BICEP, au IXe Encuentro Continental Latinoamericano y Caribeño de Solidaridad con Cuba, qui s’est tenu à Mexico du 9 au 12 octobre 2025.

La présence de l’UPLG à ce rendez-vous majeur, qui a rassemblé 556 délégués de 35 pays d’Amérique Latine et des Caraïbes, ainsi que des amis d’autres régions du monde, est d’une importance capitale et multiforme pour notre mouvement et pour la cause du peuple guadeloupéen :

Réaffirmation de la Solidarité Continental et Caribéenne :

La participation du Secrétaire Général à cet événement réaffirme l’engagement indéfectible de l’UPLG envers la Révolution Cubaine, dont l’exemple de résistance et de dignité face à l’impérialisme est une source d’inspiration pour tous les peuples en lutte pour leur souveraineté. Elle marque notre pleine adhésion à la Déclaration Finale, notamment dans l’exigence de la levée immédiate et sans condition du blocus économique, commercial et financier imposé par les États-Unis à Cuba, ainsi que son retrait de la liste des « États Parrains du Terrorisme ».

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