Décédé le 17 septembre 2007 à Montréal
« La misère, chargée d’une idée, est le plus redoutable des engins révolutionnaires. La misère est le canon, l’idée est le boulet. »
(Victor Hugo)
Marcher lentement les bras croisés derrière un corbillard qui transporte la dépouille d’un proche parent ou d’un camarade à sa dernière demeure constitue une épreuve pénible, douloureuse, nullement souhaitable… Mais, que voulez-vous? Dire tout simplement comme Marcel Achard: « Il n’y a qu’une chose certaine dans la vie, c’est qu’on la perd. » À cela, faudrait-il ajouter: « On n’y peut rien… » Devant la crainte de l’Éternité angoissante, Montaigne a tenté lui-même de justifier son ressentiment obsessionnel: « Ce n’est pas la mort que je crains, mais de mourir. » Mourir: acte ultime et naturel certes, mais combien redouté… ! Transition incontournable…! Passage obligé pour un voyage définitif dans l’au-delà ombrageux. Ténébreux. Néantisé dans les consciences rebelles et impies.
Une trentaine de personnes juxtaposées dans une salle exiguë. Des pleurs étouffés. Des larmes timides sur des visages chagrinés. Moment de recueillement solennel devant un corps inerte, enfoncé dans une bière glaciale qui va descendre dans la gorge de la terre.

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Une paix possible (1/2)
— Par Jean-Pierre Maurice —
Ignacio Ramonet, journaliste, essayiste et analyste international, a longtemps été rédacteur en chef du Monde diplomatique. Dans son livre, La era del conspiracionismo, il a analysé les mécanismes du « trumpisme », que l’on voit aujourd’hui se propager sous d’autres latitudes, de l’Amérique latine à l’Europe. Nous avons évoqué la crise politique de l’Union européenne et le regain de tensions entre les États-Unis et les pays socialistes d’Amérique latine.
L’Assemblée du peuple des Caraïbes :
Plusieurs centaines de professionnels des médias demandent à Emmanuel Macron la reprise de l’accueil des journalistes gazaouis souhaitant être évacués de l’enclave, et l’accès immédiat de la presse internationale sur le terrain.
—Par Robert Berrouët-Oriol (*) —
— Par Jean Samblé —
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— Par Max Orville (*) —
— RS n° 410 lundi 1er septembre 2025 —
Sortie nationale : 27 août 2025 (en salle dès le 26 août)
À l’été 1572, un mariage censé apaiser les tensions religieuses allait précipiter la France dans l’un des épisodes les plus sombres de son histoire. Catherine de Médicis, reine-mère, pense alors sceller la paix entre catholiques et protestants en mariant sa fille Marguerite de Valois à Henri de Navarre, chef du camp réformé. Mais cet espoir de réconciliation se heurte à des années de haine accumulée.
Le verdict est tombé ce jeudi 21 août 2025 à la Cour d’appel de Fort-de-France. Rodrigue Petitot, figure centrale du Rpprac (Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéens), a été condamné à douze mois de prison ferme, aménagés en détention à domicile sous bracelet électronique. Une décision que le militant qualifie d’« injustice totale », dénonçant une volonté politique de l’écarter de la scène publique.
La seule définition de l’Autonomie par ce qu’elle n’est pas doit-elle suffire ?
— Par Robert Berrouët-Oriol (*) —
Jeudi 7 août 2025, le Conseil constitutionnel a donné son feu vert à la loi de programmation pour la refondation de Mayotte, ainsi qu’à la loi organique relative à son organisation institutionnelle. Saisi mi-juillet par des parlementaires de gauche, opposés notamment à certaines dispositions du volet migratoire, le Conseil a jugé les textes globalement conformes à la Constitution, malgré quelques réserves d’interprétation.
La signature de l’accord de Bougival par le responsable de la délégation kanak, l’État français, les Caldoches auto-désigné·e·s
Dans la nuit du 4 août 1789, un bouleversement sans précédent ébranle les fondements de la société française. En une séance mémorable de l’Assemblée nationale constituante, les députés proclament la fin des privilèges féodaux, mettant ainsi un terme à un ordre social millénaire fondé sur l’inégalité des droits. Ce moment historique, survenu dans une atmosphère de ferveur révolutionnaire et d’urgence nationale, s’impose comme l’un des actes fondateurs de la Révolution française.
L’ouverture de l’année de Frantz Fanon par diverses manifestations organisées par l’association Tous Créoles avaient déplu les fanonistes estampillés. Ces derniers craignaient de se voir déposséder de leur icône par les membres d’une association qui ne serait pas de la famille. Ce sentiment d’exclusivisme n’est pas nouveau. Même le PPM en avait en son temps fait les frais en s’y voyant exclu d’une invitation à célébrer l’auteur de Peau noire masques blancs. Son président, alors président de la région Martinique, avait riposté en offrant des livres de Fanon aux élèves des classes terminales du Lycée qui porte son nom. En bref, la mémoire de Fanon ne paraît pas prête à être livrée à la reconnaissance d’une société apaisée. La question se pose : à qui une société apaisée ferait-elle peur ? A qui Tous Créoles fait-elle peur ? Et voilà que l’Association récidive en créant le Grand Salon du Livre qui se tiendra les 2 et 3 août 2025 dans les jardins de l’habitation Clément. D’où une seconde question : la culture martiniquaise aurait-elle cessé d’être captive de la gauche identitaire qui détient à peu près tous les vecteurs de son développement ?