— Le n° 280 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —
Inutile de feindre la surprise ! Cela fait bien deux ans, que le tribunal parisien et les autorités de l’État essaient d’accoutumer l’opinion, à la terrible perspective de l’impunité pour la chaine de crimes du chlordécone.
Le refus du tribunal d’examiner les nouveaux éléments apportés par les avocats des plaignants, son refus d’interroger les ouvriers agricoles ayant reçu l’ordre de répandre le pesticide mortel, même après la fin de la dérogation scandaleuse en 1993, indiquaient clairement l’intention de proclamer le non lieu.
Les réquisitions dans le même sens du Parquet de Paris, confirmèrent qu’ils marchaient main dans la main, au mépris des beaux discours sur « la séparation des pouvoirs dans un État de droit ». L’État de droit colonial est implacable.
Peu avares de grands mots, ces messieurs et dames nous disent que le non lieu est… « définitif ». Fermez le ban et vaquez !