Le chlordécone : l’arbre qui cache la fôret !

Proposition de Pour Une Martinique Autrement (PUMA) à nos élus.

Un jour, Albert EINSTEIN a dit que « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire ». Alors, Mesdames et Messieurs nos élu.e.s. de la Martinique : quand allez-vous cesser d’illustrer cette citation comme vous le faites ? Car, au-delà du discours, notre pays a besoin de bâtisseurs qui passent à l’acte et non d’ouvrier.e.s de la ‘’parolite’’.

Les différentes affaires de justice continuent de nous démontrer que seule la loi fait foi… et non la parole d’un homme politique.

En effet, nous payons lourdement les erreurs stratégiques de quelques politiques devenus Avocats pour certains et, qui se sont lancés dans une procédure contre l’État quant à l’usage de la Chlordécone. A la surprise générale pour le peuple, mais pas pour PUMA qui s’y attendait, la décision est tombée : non-lieuclassement sans suite. Il y a une manipulation de l’État qui a permis de canaliser tout le monde vers la Chlordécone qui est l’arbre qui cache la forêt des organochlorés que nous utilisons en agriculture.

En écoutant les différents défenseurs, nous comprenons que la prochaine étape se dirige vers, l’Appel et la Cour Européenne de Justice. Par conséquent, le verdict attendra encore des années et de fortes sommes à dépenser. Cette réaction unanime prouve que la prescription est pleinement admise.  Pour rappel, celui qui a introduit la requête manquait d’expérience et de compétence en la matière. Ce que nous regrettons très fortement, car il faut impérativement un procès pour permettre de connaître l’épilogue de ce désastre écologique.

L’affaire est actuellement en débat au tribunal populaire que dans les débits de la régie, les petits et grands commerces avec toutes les fonctions en herbe, du monde judiciaire : procureur.e, juges et avocat.e.s. La sentence sera chantée durant notre carnaval.

Nous, P.U.M.A., choisissons d’agir dans le domaine commun à toute la population martiniquaise : celui de l’Eau. C’est pourquoi nous invitons nos élu.e.s, de toutes tendances confondues à demander en extrême urgence à l’Agence Régionale de la Santé (A.R.S.) la production des résultats d’analyses détaillées de l’Eau du robinet chez le consommateur. Ne leur pardonnez pas, ils savent ce qu’ils font, il suffit de se rappeler la confession de l’un des cadres de l’ARS devant la Commission d’Enquête Parlementaire, sur la Chlordécone et le Paraquat, présidée par le Député Serge LETCHIMY. Souvenez-vous de la vidéo très poignante qui a circulé pour que la population entende comment les Services de l’État nous traitent. Voir la vidéo https://www.youtube.com/watch?v=AOEYmafbL10. à ce jour, il n’y a eu aucune réaction d’indignation. Serait-ce la preuve de notre domestication ?

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L’ARS a répondu favorablement à nos demandes, la première consistant à changer de laboratoire pour effectuer la recherche des pesticides dans l’Eau, du simple fait que la structure de Lille n’était pas équipée pour détecter ces molécules ; depuis, la mission a été confiée au laboratoire de Valence que nous avons eu l’occasion de visiter. Le résultat révélé a été catastrophique : plus de 375 molécules (de pesticides !) ont été détectées.

Ne lâchant pas l’affaire, notre équipe de scientifiques nous a demandé de poursuivre les investigations au robinet du consommateur cette fois-ci. Il s’avère que le résultat était différent : plus de 400 molécules chez l’usager et une Eau propre à 97 % en sortie de l’usine de Vivé, au Lorrain, qui est la propriété de la Collectivité Territoriale de Martinique (C.T.M.).

Après avoir débattu pour comprendre cette différence, nous avons souhaité que l’ARS fasse analyser le biofilm se trouvant dans l’interface des tuyaux et dans les boues des cuves des WC. A la lecture des résultats, la conclusion scientifique fut sans appel. En effet, par relargage le cocktail de pesticides se retrouve au robinet et est consommé. En conséquence les molécules ingérées en combinaison viennent générer les différentes pathologies, y compris les cancers. 

PUMA a donc alerté l’État et nos instances dirigeantes, et a toujours médiatisé sur la gravité de ce sujet. En retour l’ARS, accompagnée de certains Médecins et autres quarteron de perroquets savants, s’est lancée dans un contre feu contre nous pour tenter de nous discréditer, mais notre population n’a pas adhéré à cette manœuvre.

Nous vous conseillons de vous procurer des Registres de Cancers de Martinique, des Registres de Malformation à la Naissance et de toute la littérature scientifique avec comité de lecture, et/ou de vous faire accompagner par des Scientifiques reconnus mondialement.

Le moment est venu pour que toute la classe politique et la CTM se saisissent de ce dossier en assignant l’État devant les Tribunaux ; à charge pour le Tribunal de qualifier ce nouveau recours. Les dégâts sont là, visibles et ne peuvent pas laisser insensible : obésité exponentielle, de nombreux enfants stérilisés, pléthores de cancers brisants des vies, pubertés précoces, AVC en constante progression et bien d’autres pathologies, évitons de faire des raccourcis il y a bien une cause, la science a très fortement progressé avec une publication très documentée, l’État n’a pas le monopole du savoir.

Nous espérons qu’il y aura un front commun de tous les élu.e.s  politiques pour permettre à un Tribunal de condamner l’État à prendre à sa charge le remplacement du réseau d’eau potable et la gratuité des soins de la population. Ainsi ce ne sera que justice.

Nous, PUMA, nous nous tenons à disposition de toutes les instances pour les accompagner dans cette démarche. Ainsi, la Martinique agira pour qu’à l’instar de A. EINSTEIN, son monde soit protégé. Tout en n’oubliant pas qu’un bien fait n’est jamais pardonné par certains, c’est ce qui motive notre détermination Pour Une Martinique Autrement

Pour l’association écologique PUMA

Le président

Florent GRABIN