—Par Jean-Philippe Belleau* —
Le curieux cas de Rachel Dolezal, cette activiste antiraciste « blanche » qui se faisait passer pour « noire » (Le Monde, 13 et 17 juin 2015), après avoir alimenté aux Etats-Unis bruyamment les pages d’opinion et les talk shows des télévisions, a été suivi d’un des pires drames de l’histoire récente américaine avec l’assassinat de 9 Afro-Américains dans une église historique de Charleston, en Caroline du Sud par un suprémaciste blanc, Dylann Roof (Le Monde, 18 et 19 juin 2015).
A priori, tout oppose ces deux individus, l’un qui voulait émuler une identité raciale et culturelle, l’autre qui voulait l’anéantir ; pourtant, les deux ont été taxés de racisme et plus ou moins rangé dans la même catégorie. Si les actes racistes violents (et généralement impunis), récemment commis par la police aux Etats-Unis, s’inscrivent dans un contexte et une histoire bien documentée, cet assassinat de masse pourrait représenter un tournant vers le pire, au point d’être considérée par le chercheur François-Bernard Huygues comme un « acte terroriste ». Pour l’écrivain Thomas Chatterton Williams (Le Monde, 19 juin), le fait que le second soit classé comme « personne à l’esprit dérangé » permet d’évacuer les questions de fond et des idéologies qui motivent ces actes.

Le ministre de la Jeunesse, Patrick Kanner, a reçu ce lundi un rapport sur les jeunes et la vie politique. Parmi les mesures proposées, l’interdiction d’exercer plus de trois mandats consécutifs pour un homme politique, mais surtout, l’instauration d’une limite d’âge. L’agence France Stratégie recommande de mettre d’office les hommes politiques à la retraite à 70 ans.
— Entretien de Nadjib Touaibia avec Eric Toussaint —
Garde des Sceaux, ministre de la Justice, Christiane Taubira a été députée de Guyane de 1993 à 2012, mandat pendant lequel elle a rédigé en 2001 la proposition de loi visant à reconnaître la traite négrière et l’esclavage comme crime contre l’humanité.
Philippe DESCOLA Anthropologue, professeur au collège de France , Jean-Louis FABIANI Directeur d’études à l’EHESS , Irène THÉRY Directrice d’études à l’EHESS et Antoine LILTI Directeur d’études à l’EHESS
Plus les riches s’enrichissent, plus faible est la croissance. Moins il y a de syndiqués, plus le revenu des 1% les plus riches augmente. Et la flexibilisation du travail accroît les inégalités. A contre-pied total de sa politique, des économistes du FMI publient une étude appelant à la redistribution des richesses.
Alors que
Roger-Pol Droit a publié un essai assassin contre « les prophètes du bonheur », à commencer par Comte-Sponville, Ferry, Lenoir et Onfray.
Un ouvrage de Christine DOUXAMI
Chaque jour en France, une misogynie renforcée de racisme s’exprime. Son but est de blesser et de nuire, d’offenser et de porter atteinte au plus intime. Il y a les « Sale noiraude », « T’es une Black moche, même pas baisable », et « T’as quoi sous ton voile ? », mais aussi de manière plus perverse, plus perfide, les « Vous êtes sûres que vous savez faire ça ? », « Vous avez vraiment les compétences ? ».
Archives, pour un monde menacé est le premier livre de la grande poète, écrivain et artiste Anne Waldman publié en France. Venant compléter les quelques titres édités par le collectif Maelstrom en Belgique, le livre, préparé et traduit par Vincent Broqua, traducteur et spécialiste de poésie américaine, est un choix de textes couvrant les treize dernières années de l’œuvre d’Anne Waldman. Archives, pour un monde menacé donne donc à lire l’évolution d’une pensée et d’une pratique poétique, mais aussi philosophique et politique, au début du 21ème siècle. Ce choix éditorial de textes récents est d’autant plus significatif qu’il s’appuie aussi sur les leçons tirées du passé, qu’il tienne de la mémoire collective ou bien, plus précisément, de la mémoire littéraire. En effet, ces cinquante dernières années, Anne Waldman, en fréquentant et rassemblant un très grand nombre d’écrivains autour de divers projets, comme The Jack Kerouac School of Disembodied Poetics qu’elle a fondée avec Allen Ginsberg ou plusieurs aventures éditoriales, est devenue l’infatigable animatrice de la poésie américaine, une mémoire à elle seule de la seconde moitié du 20ème siècle américain en art et littérature⋅ Archives, pour un monde menacé, apporte un double démenti à la critique parfois adressée à l’encontre de l’école de New York : que ce groupe d’écrivains était apolitique et que les femmes y étaient absentes.
Pour motiver son renvoi en correctionnel du groupe de Tarnac pour terrorisme, la justice s’appuie sur
Nous avons assisté, en exclusivité, aux premiers retours des pièces précieuses, dans cette institution, vidée à partir de 2003.
— Par Jean Chatain —
—Communiqué de presse —
— Par l’UFM —
( Y compris sur ce site 😳 )
— Par Jean-Patrick Razon (Ethnologue, Survival International France), Patrick Perez (Ethnologue, enseignant-chercheur à l’Ecole nationale supérieure agronomique de Toulouse (ENSAT)) et Gilles Colin (Doctorant en ethnologie à l’Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS)) —
Dans la conjoncture économique actuelle, les mesures visant à favoriser les échanges commerciaux entre la Martinique et son environnement régional (confère le président de la République lors de sa visite), rendent nécessaire de créer un dispositif fiscal lui aussi favorable à la facilitation des échanges commerciaux.
Les violences policières sont un vrai problème aux Etats-Unis, et particulièrement contre la population Noire. De plus en plus souvent, des vidéos filmées par des témoins dénoncent sur Internet ce type de violences. Parmi les plus choquantes, celle de l’arrestation de Walter Scott, abattu le 7 avril par un policier de huit coups de fusil dans le dos alors qu’il prenait la fuite. Ou encore celle de Martese Johnson, un étudiant Noir qui se fait arrêter de manière violente par la police, la tête ensanglantée sur trottoir.
La jouissance féminine, « vaste programme » aurait dit le général de Gaulle, qui n’a pas toujours été le « bonnet de nuit » qu’on imagine. Le Petit Éloge que lui consacre Adeline Fleury est un livre courageux (l’auteure s’y expose), argumenté (elle s’y confronte aux grands textes), écrit avec finesse et audace. Elle y avoue avoir attendu ses 35 ans pour découvrir la plénitude sexuelle, cette jouissance à propos de laquelle le philosophe Jean-Luc Nancy écrit : « Jouir, c’est s’échapper à soi-même. » Le point crucial concerne moins le caractère tardif de cette métamorphose que l’émerveillement généré par cette révolution.