— Par Jean-Marie Nol —
Après le » bloquons tout » de la rue, voilà la nouvelle probabilité du »lâchons tout » de la classe politique.
Tous les députés Antillo- guyanais ont voté la chute du gouvernement de François Bayrou. En participant à la chute de François Bayrou, alors même que plusieurs projets de loi cruciaux pour les outre-mer — sur la vie chère, la continuité territoriale ou les mesures sur l’insécurité et la lutte contre le narco-traffic — étaient en cours d’examen. En suivant la ligne d’opposition de leurs groupes respectifs, ils ont fait primer la logique nationale partisane sur la défense immédiate des intérêts locaux, au risque de fragiliser les dossiers essentiels à leurs territoires. A notre sens, c’est une démarche politicienne et électoraliste qui va se retourner à terme contre nos populations. Et force est de souligner que nos parlementaires sont tombés à pieds joints dans le piège de la crise de la dette, car ils n’ont rien compris à la nouvelle problématique politique qui se dessine avec l’actuelle crise budgétaire. Il va y avoir un effet boomerang pour la France et un sérieux retour de bâton pour l’outre-mer , car la crise politique ouverte par la chute de François Bayrou et l’arrivée précipitée de Sébastien Lecornu à Matignon survient dans un contexte budgétaire d’une extrême fragilité .