L’éphéméride du 6 décembre

Acte de naissance du futur Lycée Victor-Schœlcher le 6 décembre 1880 / Décès de Frantz Fanon le 06 décembre 1961 / Mort de Malik Oussekine le 06 décembre 1986

Un arrêté crée à Saint-Pierre un établissement d’enseignement secondaire. Il porte dans un premier temps le nom de Collège national. Premier lycée de Martinique il portera à partir de 1902 le nom de l’abolitionniste français.

 Illustration : Ruines du Lycée Schoelcher à Saint-Pierre?

En septembre 1902, après la destruction du lycée Victor-Schœlcher de Saint-Pierre par l’éruption de la montagne Pelée du 8 mai 1902, l’enseignement secondaire est transféré dans les locaux de l’externat colonial, à la caserne Bouillé à Fort-de-France. En 1919, une commission choisit d’établir le nouveau lycée Victor-Schœlcher sur une partie de l’ancien domaine de Bellevue à Fort-de-France, à l’emplacement de l’ancienne maison du Gouverneur. Initialement prévue pour le tricentenaire de la colonie en 1935, l’ouverture du nouveau lycée a lieu à l’issue des travaux en 1937.

Le bâtiment a été construit par les architectes Jean et Joseph Soupre et l’ingénieur Honoré Donat.

En 1938 l’établissement offre un internat aux élèves et devient mixte en 1973.

Alors que le bâtiment est menacé de destruction compte tenu de son état, le député maire honoraire de Fort-de-France, Aimé Césaire, demande en octobre 2007, à la ministre de la Culture, le classement du lycée comme monument historique5. Il est inscrit aux monuments historiques depuis le 19 janvier 2010.

Cet établissement porte le nom de Victor Schœlcher (1804-1893), homme politique français, défenseur de l’abolition de l’esclavage dans les territoires français.

Reconstruction (depuis 2013)

Depuis juillet 2013, des travaux de démolition ont été engagés en vue de la reconstruction du lycée Schœlcher, tout en préservant certains éléments. Il s’agit d’un projet architecturalement remarquable qui maintient la continuité entre le passé (les bâtiments du bas conservés, ceux juste au-dessus, très fortement identiques à ceux qui existent encore actuellement de l’ancien, mais en même temps reconstruits de manière plus moderne, et plus haut des constructions modernes). Le lycée offrira un théâtre, un parking souterrain, un self face à la mer, des locaux plus isolés pour les sections de techniciens supérieurs et les éventuelles classes préparatoires aux grandes écoles. Pendant la reconstruction, la communauté scolaire sera relogée au lycée de Bellevue voisin.

Anciens membres célèbres
Élèves

Georges Gratiant (1907-1992),
Jules Monnerot (1908-1995), sociologue,
Léon-Gontran Damas (1912-1978),
Aimé Césaire (1913-2008),
Frantz Fanon (1925-1961),
Édouard Glissant (1928-2011),
Édouard de Lépine (1932- ),
Xavier Orville (1932-2001),
Henry Jean-Baptiste (1933-2018),
Guy Cabort-Masson (1937-2002),
Raymond Saint-Louis-Augustin (1940- ),
Claude Lise (1941- ),
Jean Crusol (1943- ),
Vincent Placoly (1946-1992),
Gaël Octavia (1977- ),
Chris Macari (1980- )

Professeurs

René Ménil (1907-2004), professeur de philosophie,
Suzanne Césaire (1915-1966),
Joseph Zobel (1915-2006), aspirant répétiteur puis maître d’internat,
Édouard De Lépine (1932- ), enseignant d’histoire-géographie, ancien élève,
[[Edme François Tiburce Joseph-Henri (1909-1985), professeur de philosophie, ancien élève. Elève et disciple d’Alain au lycée Henri IV. A enseigné en Lettres Superieures au lycée avec Aimé Césaire dont il a été l’opposant (SFIO) à la mairie de Fort-de-France en 1945

28 février 1902 : Décret (promulgué le 6 avril) qui donne au Lycée de Saint-Pierre le nom de Victor Schœlcher.
Après la catastrophe de Mai 1902 : Le Lycée Victor Schœlcher est transféré dans les locaux de l’externat colonial (Caserne Bouillé).
1919 : Une commission choisit le terrain de Bellevue (où se trouvait la maison du Gouverneur) pour accueillir les nouveaux locaux.
Vers 1920 : Début des travaux de terrassement. Après une interruption de plusieurs années, les travaux de construction des bâtiments reprennent en 1933 et durent jusqu’en 1936.
Octobre 1938 : Ouverture de l’internat.
1965 : Construction du Gymnase.
1973 : Le Lycée devient mixte.
1974 : Le Lycée devient polyvalent (Ouverture des séries G1 – G2).
1976 : Fin du premier cycle du second degré (Classe de 3ème).
1986 : Premiers travaux de ravalement.
1991 : Ouverture de la série G3.
1993 : Fermeture de l’Internat.
1995 : Ouverture de l’option Informatique et gestion en terminale STT. Ouverture de l’option Informatique en 2de.
1996 : Ouverture de l’option Théâtre et Expression Dramatique en seconde.
Ouverture du BTS « Assistant de Gestion PME-PMI » 1ère et 2ème année en 97.
1997 : Fermeture de DPECF. Ce sont les 60 ans du Lycée Schœlcher.
1999 : Travaux de rénovation du bâtiment de « Sciences naturelles ».
2000 : Livraison du bâtiment F, bâtiment de Sciences naturelles.
2007 : 70ème anniversaire du Lycée Schœlcher.

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1925-1961 – Il y a 62 ans disparaissait Frantz Fanon

Affaire Malik Oussekine

L’affaire Malik Oussekine est une affaire de violence policière française ayant provoqué la mort de Malik Oussekine, dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986 à Paris, après plusieurs semaines de contestation étudiante contre le projet de réforme universitaire Devaquet.

Dès le lendemain du décès, le samedi matin, les étudiants sont reçus au ministère de l’Intérieur et organisent une marche silencieuse, tandis que le ministre délégué Alain Devaquet présente sa démission.

Deux jours après, le projet de loi Devaquet est retiré. Quatre jours après, le mercredi 10 décembre, d’autres marches silencieuses ont lieu partout en France, les syndicats de salariés appelant à s’y rendre et amenant leurs services d’ordre.

Deux des trois policiers qui ont frappé mortellement Malik Oussekine sont ensuite jugés et condamnés, mais sans peine de prison ferme, et sanctionnés professionnellement.

Sommaire

La victime
Le contexte
Le service d’ordre étudiant en difficulté
Les points faibles détectés par la commission d’enquête parlementaire
Le stress causé par les assauts du Gud des 26 et 27 novembre
Les tensions sur l’Esplanade des Invalides
Les polémiques sur les non-grévistes et Dauphine
L’affluence aux manifestations et la dégradation du climat
La dispersion du 4 décembre et la journée du 5 décembre
Les faits, dans la nuit du 5 au 6 décembre
Intervention des voltigeurs après l’évacuation de la Sorbonne
Les coups portés à la victime, selon les témoins oculaires
Les conséquences immédiates
L’audition au ministère et la marche silencieuse du lendemain
Lundi 8 décembre : la démission de Devaquet acceptée, le projet de loi retiré
Les autres marches silencieuses, le 10 décembre
L’hésitation des syndicats de salariés
Controverses
L’enquête de la justice et la condamnation
Les hommages
Les noms d’amphithéâtres et de rues
La plaque commémorative contestée
Les artistes évoquant le décès de Malik Oussekine