Selon les chiffres de l’ONU, plus de 4,3 millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays depuis 2015, fuyant un pays ravagé par une crise sans précédent. Le chiffre place l’exode vénézuélien au deuxième rang mondial, après celui des Syriens.
— Par Marie Delcas —
Partir ou ne pas partir ? La question hante le Venezuela. « Moi, je dis que ceux qui partent sont des traîtres à la patrie », lance Ivan Teran, qui vend des salades dans un chariot rouillé sur le marché de Coche, dans le sud populaire de Caracas. Le propos soulève un tollé : « La patrie est devenue un enfer », lui rétorque un client. « Moi, je partirais si je n’avais pas trois enfants en bas âge », ajoute un autre. Ivan interroge : « Si tout le monde s’en va, comment les choses vont-elles changer ? » « Elles ne vont pas changer », répond le premier client.
Selon les chiffres de l’ONU, plus de 4,3 millions de Vénézuéliens ont quitté leur pays depuis 2015, fuyant un pays ravagé par une crise sans précédent.