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Dosage du chlordécone dans le sang gratuit en Martinique

La chlordéconémie, également connue sous le nom de dosage sanguin de la chlordécone, est un moyen crucial d’évaluer l’exposition à ce pesticide. Cet examen offre la possibilité à chacun de mesurer son degré d’exposition à la chlordécone et de bénéficier d’un suivi approprié en cas de taux élevé.

Qu’est-ce que la chlordéconémie exactement ? Il s’agit de la concentration de chlordécone présente dans le sang à un moment donné. Cette mesure reflète une exposition récente ou survenue au cours des deux ou trois dernières années.

Il est important de souligner que la présence de chlordécone dans le sang ne signifie pas nécessairement que la personne est malade. Cela indique simplement une exposition à cette substance. Pour évaluer les risques associés à cette exposition, il est crucial de prendre en compte d’autres facteurs tels que la durée, le niveau et la source de l’exposition.

Comment se déroule le test sanguin pour évaluer la chlordéconémie ? Tous les résidents de la Martinique et de la Guadeloupe peuvent bénéficier de ce dosage. Les personnes les plus vulnérables à l’exposition, telles que les femmes enceintes, les consommateurs de produits de la pêche locale, les travailleurs agricoles, et ceux résidant dans des zones à risque comme le croissant bananier, sont particulièrement encouragées à le faire.

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A propos de la charte tripartite chlordécone : Peut mieux faire!

« Matinik doubout gaoulé kont chlordécone » prend position sur le charte tripartite État Association des Maires, Agence Régionale de la Santé relative à la chlordécone

— -Communiqué de presse —

A grand bruit, une « charte pour amplifier la mobilisation contre le chlordécone » est présentée dans la presse. Elle est signée par la Préfecture, L’Agence Régionale de Santé et l’Association des Maires de la Martinique.

Étant toujours dans l’attente d’un rendez-vous promis, avec l’association des maires, nous avons dû chercher dans le contenu de ladite charte les raisons de l’oubli de l’engagement de rencontre faite par le président de l’association.

De fait, derrière le grand mot de « mobilisation » se cache, en effet, l’insuffisance et la médiocrité. La mobilisation n’est pas contre le chlordécone mais contre le « risque lié au chlordécone » (quel risque précisément ?), pour « améliorer l’efficacité du plan chlordécone » (comme si le plan était suffisant et qu’il n’y avait pas à l’améliorer lui-même), pour améliorer son « appropriation par la population » (comme si la médiocrité des résultats était due au comportement de la population).

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Scandale du chlordécone : les députés votent la reconnaissance de la « responsabilité » de l’État

— Par Sabrina Solar —

Ce jeudi 29 février 2024, un tournant historique a marqué la reconnaissance de la « responsabilité » de l’État français dans le scandale du chlordécone. Ce pesticide, largement utilisé dans les bananeraies de Guadeloupe et de Martinique jusqu’en 1993 malgré sa nocivité connue depuis les années 1970, a été au cœur des débats à l’Assemblée nationale.

La proposition de loi socialiste, initiée par le député de Guadeloupe Elie Califer, a été adoptée en première lecture à l’unanimité, malgré l’abstention des groupes de la majorité. Ce texte reconnaît explicitement la « responsabilité » de l’État français dans les préjudices sanitaires, moraux, écologiques, et économiques résultant de l’utilisation prolongée du chlordécone.

Cependant, au-delà de sa portée symbolique, le texte suscite des réactions mitigées. Certains estiment qu’il ne va pas assez loin, soulignant les écueils et lacunes des plans antérieurs destinés à atténuer les conséquences de ce pesticide dans les Antilles. Des amendements ont été déposés pour élargir les indemnisations aux victimes indirectes du chlordécone, mais des critiques ont émergé au sujet du manque d’ambition du texte en termes de dépollution et d’indemnisation.

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Chlordécone : les députés en commission reconnaissent la responsabilité de l’État

— Par Sabrina Solar —

Malgré les réserves exprimées par la majorité présidentielle, les élus de l’Assemblée nationale ont accordé leur premier feu vert le mercredi 14 février à une proposition de loi socialiste visant à reconnaître la responsabilité de l’État dans le scandale du chlordécone aux Antilles. Porté par le député guadeloupéen Elie Califer, ce texte à forte portée symbolique sera débattu dans l’hémicycle le 29 février, jour dédié aux propositions socialistes.

M. Califer propose d’inscrire dans la loi la reconnaissance explicite par la République française de sa responsabilité dans les préjudices sanitaires, écologiques, et économiques causés par l’utilisation du chlordécone en Martinique et en Guadeloupe. L’objectif primordial de la proposition de loi est la dépollution des terres et des eaux contaminées par cette molécule, ainsi que l’indemnisation des victimes, mettant en lumière les conséquences sur les générations futures.

Le chlordécone, qualifié de « bombe sanitaire », a été largement utilisé dans les bananeraies des Antilles entre les années 1970 et 1990, malgré son interdiction aux États-Unis dès 1975. Le député souligne les ravages persistants de ce pesticide, contaminant les sols et l’eau des Antilles françaises bien après son interdiction.

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Chlordécone : Se battre aussi sur le front juridique

— Par Raphaël Constant, avocat d’une partie civile dans l’affaire dite « Chlordécone » —

On reparle donc du chlordécone.

Le magistral article du docteur JOS PELAGE sur l’infertilité et les troubles cognitifs chez les enfants montre qu’aujourd’hui encore il reste de nombreux domaines où on ignore les effets exacts de cet empoisonnement imposé à notre pays.

Cette ignorance partielle s’explique surtout par l’opacité du pouvoir sur maints sujets.

Ce ne sont pas les opérations de communication de Mme E. DUCLAY ou les rodomontades négationniste de certains qui vont faire surgir la vérité.

Souvenez-vous d’un un préfet annonçant abruptement que 92% des martiniquais avait du chlordécone dans le sang.

Comment le savait-il ? Depuis quand ?

Dans un tel contexte se demander ce que les services de l’état savent exactement et ce qui n’est pas dit.

Dans ce cadre opaque, les batailles juridiques sur le chlordécone doivent aussi être menées pour établir la vérité.

Il faut mener cette bataille mais ne se faire aucune illusion sur la neutralité et l’objectivité d’un appareil d’Etat avec ses corollaires judiciaire ou administratif.

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On reparle du chlordécone

— Par le Dr Josiane Jospelage, présidente de l’Association Médicale de Sauvegarde de l’Environnement et de la Santé (AMSES-Martinique) —

Un an après la décision de non-lieu du tribunal de Paris, la question du chlordécone demeure sur toutes les lèvres, avec un sentiment d’amertume, d’une injustice non reconnue. Car il s’agit qu’on veuille ou non le qualifier comme tel, d’un empoisonnement collectif de deux populations : les Martiniquais et les Guadeloupéens. Les populations intoxiquées ou empoisonnées à plus de 90%, à taux variables, se heurtent à un déni des autorités, de certains politiques, et même de certains citoyens, relativisant les faits malgré la gravité des chiffres objectifs de la situation sanitaire qu’ils ne peuvent pas ignorer. Utilisé depuis 1972, soit plus de 50 ans, le chlordécone était connu avant même sa commercialisation comme un produit cancérigène et reprotoxique. Or aujourd’hui en Martinique, les courbes de la démographie dressées par l’Insee montrent bien une hausse continue du taux de mortalité depuis 10 ans ainsi qu’une baisse régulière du taux de natalité depuis la fin des années 90 ; les deux courbes se sont croisées en 2020 et actuellement la population de Martinique ne se renouvelle plus.

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Proposition de loi : Reconnaissance de la responsabilité de l’État, réparation des préjudices liés au chlordécone en Guadeloupe et en Martinique?

Dans une initiative audacieuse, le député guadeloupéen Elie Califer, représentant du groupe Socialistes et apparentés, s’apprête à déposer une proposition de loi à l’Assemblée nationale fin février. Cette démarche vise à inscrire dans la loi la responsabilité de la France dans le scandale du pesticide chlordécone qui a empoisonné les populations de Martinique et de Guadeloupe. L’objectif central de ce texte ambitieux est de dédommager l’ensemble des victimes, qu’elles aient subi des préjudices sanitaires ou économiques.

Le chlordécone, un pesticide utilisé dans les bananeraies des Antilles entre 1972 et 1993, a été au centre d’une controverse majeure. Son utilisation, malgré son interdiction aux États-Unis dans les années 1970 en raison de sa dangerosité, a engendré des conséquences graves sur la santé des travailleurs agricoles et de la population en général. Alors que la France était informée des risques associés à ce produit, elle a continué à autoriser son utilisation aux Antilles, entraînant une pollution étendue des sols et des rivières.

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Quand nous ne sommes pas condamnés par la chlordécone…

— Par Emmanuel de Reynal —

Plus de 30 ans après l’interdiction de la chlordécone aux Antilles française, force est de constater que nos esprits sont encore contaminés par des idées aussi solides que reçues. Ainsi sommes-nous convaincus que 92% des Martiniquais sont définitivement empoisonnés, qu’ils vivent au sursis d’un cancer qui surviendra forcément, et qu’ils n’ont rien d’autre à faire que d’attendre l’heure fatidique.

Ces affirmations désespérantes laissent entendre que nous serions condamnés, qu’il n’y aurait plus d’espoir pour nous et nos enfants ! Elles sont en réalité totalement fausses ! Elles ne visent qu’à nous maintenir dans un climat d’impuissance et de découragement.

Dans cette crise majeure où se percutent les enjeux écologiques, sanitaires, économiques, judiciaires, sociaux et sociétaux, il est bon de rappeler quelques vérités simples :

  • Le président de la République a reconnu solennellement la responsabilité de l’État dans l’affaire dite de la Chlordécone. C’était en 2018.
  • L’État a renforcé massivement son plan d’actions afin de traiter toutes les conséquences de cette pollution sur nos territoires. Pas moins de 130 millions d’euros ont été alloués à ce quatrième plan.

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Chlordécone : Nou toujou la ! Pa ni moli !

— Le n° 324 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Démarche judiciaire, travail d’information, pérennisation de l’organisation sont à l’ordre du jour.

Simenn Matinik Doubout-Gaoulé kont chlordécone est devenu Matinik Doubout-Gaoulé kont chlordécone ! La nécessité de son renforcement demeure, et l’équipe d’animation ne se laisse pas intimider.

La signature des papiers pour la constitution de partie civile se poursuit. Le samedi 2 décembre, une opération de signature aura lieu près du marché du bourg du Gros-Morne.

Le prochain rendez-vous d’information sera à nouveau sur le campus de Schoelcher (amphi Frantz Fanon) le 5 décembre à 14h. Les exposés introduisant les débats porteront sur les aspects sanitaires et le dossier judiciaire.

Honorer ces rendez-vous, se constituer partie civile, acquérir la plaquette sur les revendications pour en débattre, sont les moyens immédiats de se joindre au mouvement pour la vérité, la justice, les réparations.

Le Moulin S.A. : L direction veut nous rouler dans la farine!

L’entreprise « Le Moulin », transforme le blé en farine. Cette industrie, modeste, fonctionne avec quelques dizaines d’emplois (chiffre déjà réduit à 48 sans doute pour faire passer l’effectif du personnel sous le seuil des 50 (donc avec moins de droits pour le personnel).

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Chlordécone : une semaine de mobilisation intense et riche

— Le n° 321 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La marche du 28 octobre, avec près de 2000 participant·e·s, n’a pas eu la puissance de celle du 27 février 2021. L’émotion suscitée par la menace de non-lieu de l’époque, a fait place au non-lieu réel, et à l’ouverture d’une nouvelle phase pour l’annulation en appel de celui-ci.

La force malgré tout, de la manifestation de samedi dernier, est la preuve que le mensonge du soi-disant caractère « définitif » du non-lieu, n’a pas trompé tout le monde. La poursuite du combat demande une conscience plus aiguë de la nécessité de se mobiliser dans la durée, avec une grande précision, sur les revendications, et les modalités de la lutte.

Les nombreux débats de la semaine ont rassemblé chaque fois plus d’une soixantaine de personnes, parfois nouvelles, autour d’un noyau infatigable, déterminé. Sur le campus, une initiative de dernière minute, a réuni une trentaine de présent·e·s, étudiants ou pas. Tout au long de la semaine, sur tous les sujets, même les plus avertis étaient surpris d’apprendre dans des débats animés, fournis et riches, qui ont permis d’aboutir à la déclaration finale qu’on lira cidessous.

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Chlordécone : mobilisation pour la justice et la réparation

Le scandale de la chlordécone continue de hanter les Antilles françaises, où ce pesticide a été largement utilisé dans les bananeraies jusqu’à il y a trois décennies. Malgré la fin de son utilisation, le chlordécone persiste à polluer les sols et les eaux, provoquant une crise environnementale et sanitaire majeure. Cette situation a poussé des milliers de personnes à descendre dans les rues, exigeant justice et réparation.

Le 28 octobre dernier, plus de 1000 manifestants, sous une pluie battante, se sont réunis dans les rues de Fort-de-France, la capitale de la Martinique, pour manifester leur indignation face au non-lieu prononcé dans l’enquête sur l’empoisonnement au chlordécone. Des partis politiques, des associations et des syndicats se sont unis pour former une coalition de protestation, dont Culture Égalité, l’Union des femmes de Martinique, Bâtir le pays Martinique, le CDMT, l’Union Populaire, Martinique écologie, Combat Ouvrier, Mouvman Mawonaj, et bien d’autres.

Parmi les manifestants figuraient également des personnalités politiques engagées dans la lutte pour la reconnaissance de l’impact dévastateur du chlordécone. Marcelin Nadeau, Jean-Philippe Nilor et Béatrice Bellay étaient présents pour montrer leur solidarité envers la cause.

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Simenn Matinik Doubout – Gaoulé kont chlordécone du 22 au 28 octobre 2023

Les appels à participer

Programme de la mobilisation ci-après

— Par M’A —

La Martinique se prépare à une semaine d’action et de sensibilisation sans précédent, alors que la « Simenn Matinik Doubout – Gaoulé kont Chlordécone » s’apprête à secouer la place de la Savane à Fort-de-France du 22 au 28 octobre. Cette initiative, issue d’une collaboration entre plus d’une trentaine d’organisations, se veut être la réponse à l’exaspération causée par le non-lieu prononcé dans l’affaire du chlordécone. Elle incarne l’indignation et la détermination de tous ceux qui luttent pour la justice et la réparation après cette décision controversée.

L’injustice qui découle du non-lieu est difficile à accepter pour de nombreuses associations militantes en Martinique, qui continuent de s’opposer résolument à la présence du chlordécone dans leur environnement. Les manifestations ne faiblissent pas, bien au contraire. « Colère, indignation et détermination » sont les maîtres-mots de ce mouvement baptisé « Simenn Matinik Doubout-Gaoulé kont Chlordécone ».

Pendant cette semaine cruciale, une union inédite se forme, réunissant associations, partis politiques, syndicats, militants, et avocats, tous unis sous la bannière de Simenn Matinik Doubout, dans le but de raviver la lutte contre le chlordécone.

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Culture Égalité et la Simenn Matinik doubout – Gaoulé kont chlordécone 

Pourquoi Culture Égalité, association féministe, est engagée dans la Simenn Matinik doubout – Gaoulé kont chlordécone ?

Parce que les femmes sont les jardinières du monde, les semeuses de vie, les protectrices de la nature, les porteuses d’eau dans tous les endroits de la planète. Elles cultivent, elles récoltent, elles vendent (ou achètent) sur les marchés. Mais, elles sont également, par la faute de l’agriculture industrielle, meurtries et malades de l’emploi mortifère des pesticides.

Parce que la rentabilité  passe avant l’humain et la santé.

Parce que les Antilles ont le triste record mondial du cancer de la prostate mais que ce perturbateur endocrinien touche aussi le corps des femmes : cancer du sein, cancer du sang, atteinte du système nerveux, perte de fertilité, naissances prématurées… et celui des enfants : altération du développement cognitif et de la motricité…

Parce que « Nous ne sommes pas des animaux » dit Georgette, ouvrière de la banane qui a épandu à la main le chlordécone et respiré cet insecticide ; qui a plongé ses bras  nus dans les bains de fongicides et qui a ramené sur ses vêtements, sur sa peau, les dangereuses molécules dans son foyer.

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Contre le crime chlordécone : les élu·e·s saisi·e·s par Simenn Matinik Doubout !

—— Le n° 316 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Le collectif mobilisé pour l’action des 22 au 28 octobre, n’a pas laissé passer l’occasion des centaines d’élus de proximité rassemblés pour les élections sénatoriales. Devant les grilles de la Préfecture, une bonne vingtaine de camarades attendaient, avec leur banderole, pour remettre à ce personnel politique une lettre sous forme de tract dont on lira ci dessous des extraits.
À noter un accueil positif dont on espère qu’il se traduira en actes pour une grande mobilisation avant, et pendant la semaine du 22 au 28 octobre.

Lettre distribuée aux grands électeurs sénatoriaux le dimanche 23 septembre 2023

L’importance de la cause que nous défendons, contre le non-lieu, pour la justice, pour les réparation du crime résumés, par le simple nom de chlordécone, nous amène à nous adresser à vous.

Appartenant à un très large éventail de forces sociales, politiques, culturelles, citoyennes dont beaucoup d’entre vous font partie à un titre ou un autre, nous sommes convaincu·e·s que la mobilisation sous le label Simen Matinik Doubout-Gaoulé Kont Chlordécone (22 au 28 octobre), pourra être un moment important dans la construction du rapport de force indispensable pour la satisfaction des exigences légitimes des peuples martiniquais et guadeloupéen dans cette grave affaire.

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Chlordécone : agir en justice, agir dans la rue, réussir la Simenn Matinik Doubout !

— Le n° 315 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

Ce fut une trés bonne réunion de rentrée avec la participation du député Marcelin Nadeau et plusieurs de ses conseillers, et bien entendu, l’avocate Virginie Mousseau, dont la compétence et la motivation sautent aux yeux. Ainsi, Simenn Matinik Doubout-Gaoulé kont chlordécone a réenclenché la préparation de la semaine du 22 au 28 octobre, comme un nouveau temps fort de la mobilisation contre le non-lieu, pour la justice et les réparations des crimes chlordécone.

Mercredi 13, une conférence de presse a permis de lancer en grand la bataille pour la constitution de partie civile de centaines de Martiniquais·e·s. Un document élaboré avec les avocats engagés dans cette bataille, permettra à toutes les organisations et à toutes les personnes qui le souhaitent, de mettre un premier pied dans la procédure de constitution de partie civile. Cet aspect avait été négligé en première instance. Il s’agit, en appel contre le nonlieu, de réparer cette lacune et, comme dit le document de Simenn Matinik Doubout, de « rendre palpable » l’implication du plus grand nombre dans l’aspect judiciaire d’un combat qui nous concerne tous et toutes.

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Le crime chlordécone : la mobilisation se met en place

— Le n° 307 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

La Simenn Matinik Doubout se déroulera du 22 au 28 octobre, mais les mois qui précédent font déjà partie de la mobilisation, autant qu’ils permettent d’en assurer un réel succès.

La conférence de presse du 28 juin n’a attiré qu’une partie des médias et aucune télévision. C’est malgré tout un succès grâce à RCI, France-Antilles, Antilla, mais aussi aux nouvelles participations individuelles audelà de la trentaine d’organisations.

Commencée par la rencontre avec le Conseil Municipal de Fort-de-France, la tournée des villes se poursuit. Au Prêcheur, une première intervention de Simenn Matinik Doubout avait eu lieu lors du séminaire des organisations de Cluny sur l’écologie décoloniale. Dans la foulée, ce vendredi 7 juillet, c’est le conseil municipal de la ville qui faisait un bon accueil à Simenn Matinik Doubout.

Auparavant, ce fut un long entretien avec le maire du Saint-Esprit.
Ce lundi 10
, c’est au tour du conseil municipal des Trois-Ilets de recevoir SMD.

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Le CIOM, le GPMLM, le Chlordécone, le peuple…

— Tribune de Rèspé —
Le Comité Interministériel des Outremers (CIOM), est une nouvelle fois renvoyé. Bien malin celui ou celle qui pourrait dire à quand. Il est vrai que la chef d’orchestre en la matière, la première ministre, a en ce moment d’autres chats à fouetter.
Et bien sûr, la perspective d’une privatisation du Grand Port Maritime de La Martinique (GPMLM) n’aurait logiquement rien pour déplaire au président de la CCIM, ancien patron du Médef local. Celui-ci rappelle quand même, avec un certain réalisme et une modestie contrainte, que le port est un organisme public non destiné à privatisation. Encore que… D’ailleurs, à quoi bon privatiser ? Le patronat n’est-t’il pas passé maître dans l’art de gérer, avec ses stratégies propres, les affaires de l’État ? Il le fait couramment sous les habillages les plus anodins : « délégation de service public » ou « partenariat public-privé », des artifices toujours au bénéfice des intérêts privés !
Nous, qui ne sommes pas aveuglés par les échauffements politiciens à forts relents électoralistes, ne perdons pas nos boussoles. Nous préférons avoir à régler nos divergences sur la gestion de port avec un élu, dont le pouvoir est issu d’un vote populaire, plutôt qu’avec un responsable de chambre consulaire dépendant uniquement de la volonté de ses pairs.

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Chlordécone : nouveau jalon dans une bataille vitale 

— — Le n° 302 de « Révolution Socialiste », journal du G.R.S. —

« LPDM à voulu réunir les élus autour de son initiative, mais il n’y avait pas beaucoup d’élus » : Tel fut le titre du reportage de Martinique 1ère samedi dernier après la rencontre élus /mouvement social. Malgré l’intérêt indiscutable du reportage, tout dans le titre mérite correction.

Lyannaj pou dépolyé Matinik (LPDM) a, du début à la fin de la rencontre, expliqué que l’initiative de la nouvelle mobilisation en cours, doit être mise au crédit d’une organisation dépassant d’emblée le cadre de LPDM, et qui s’identifiera sous le nom de Simenn Matinik Doubout (gaoulé kont chlordécone).

Il ne s’agissait d’ailleurs pas de rassembler « autour de LPDM », mais de concrétiser une jonction entre mouvement social et activité des élu-e-s comme levier pour une levée en masse de la population. Quant au nombre, si on souhaitait davantage d’élu·e·s, on retiendra surtout la présence du rapporteur de la question à la CTM, d’un des 4 députés martiniquais, des maires des deux plus grandes villes de Martinique.

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Scandale de la chlordécone : de nouveaux éléments contredisent la justice

 — Par Anne-Laure Barral —

Huit ans d’archives n’ont pas pu être jointes au dossier judiciaire qui s’est traduit par un non-lieu dans l’affaire de la chlordécone. La cellule investigation de Radio France a cependant pu établir que des alertes sur sa dangerosité avaient eu lieu dès 1981.

Patricia Chatenay-Rivauday espère toujours un procès dans l’affaire de la chlordécone. Elle n’accepte pas le non-lieu prononcé en janvier 2023 par les juges du pôle santé du tribunal de Paris. Cette travailleuse sociale de 57 ans, vice-présidente de l’association Vivre en Guadeloupe est atteinte de plusieurs maladies métaboliques. Elle a perdu au moins 11 proches, dont son père décédé d’un cancer de la prostate, et sa sœur d’un cancer du sein.

Je me battrai jusqu’au bout parce qu’on est trop touchés dans ma famille. Même si un jour je ne suis plus là, je voudrais que mon fils continue le combat”, explique celle qui vit aujourd’hui dans un territoire toujours contaminé par la chlordécone. On y enregistre le plus haut taux de cancer de la prostate au monde, en particulier chez les travailleurs des bananeraies.

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Chlordécone, concurrence déloyale… Le grand déclin de la banane antillaise

— Par Par Béatrice Mathieu —

Aux Antilles, la banane fait vivre une large partie de la population. Mais entre les pressions sur les prix imposés par la grande distribution et la concurrence des pays latino-américains, la filière se meurt. Enquête.

Aperte de vue, c’est un camaïeu de vert, comme un tableau pointilliste, qui s’étale et dégouline lentement vers le turquoise de l’océan Atlantique. Au loin, les îlets Métrente, Oscar, Thiery et Pelé crénellent l’horizon. Sous la caresse des alizés, les grandes feuilles molles des bananiers ondulent langoureusement. Ici et là, des citronniers, goyaviers et arbres à pain avec leurs fruits gros comme des boules de pétanque, cassent la verticalité des bananeraies. Joris Paviot a passé toute sa vie à travailler cette terre rouge sang. Comme ses parents et ses grands-parents. Depuis une vingtaine d’années, il a repris l’exploitation familiale. Un bout de paradis luxuriant de 5 hectares sur les hauteurs de la commune du François au centre-est de la Martinique.

« Aujourd’hui, on ne vit plus de la banane, on en crève, souffle ce quadragénaire. Ma femme me dit d’arrêter, mais je ne peux rien faire d’autre. 

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Chlordécone : quand nos Avocats glissent sur des peaux de banane.

— Par Florent Grabin, Président de l’Association Écologique P.U.M.A. —

Nous avons été alertés par des sympathisants qui nous ont invités à écouter pour comprendre l’interview d’un des Avocats sur une télévision privée, qui lui sert de prétoire pour développer sur le fond du dossier Chlordécone, cette opération d’écoute n’a pas été de tout repos, car cet invité tentait de développer son argumentaire tout en étant très agité du bocal, ce qui fait qu’il glissait régulièrement sur des peaux de banane.

Arrêtons-nous aux points les plus importants de son argumentaire de défense.

Sur la question de la prescription il campe toujours sur différents comparatifs qui n’ont rien à voir, ni de près, ni de loin, avec le délai, le qualificatif de son recours qui inévitablement abouti à la prescription et au non-lieu. Il tente de faire du juridisme qui aura pour épilogue la confirmation du rejet de sa procédure. Confiant, il tente de mettre la pression sur la justice en faisant appel à la population qui n’accepte pas cet appel.

Concernant son argument sur le fait que selon le Registre des Cancers de Martinique, il y aurait plus de cancer de la prostate dans le Sud, que dans le Nord ou la pollution est plus importante, prenant à témoin le Professeur Dominique BELPOMME, là encore il glisse sur une peau de banane.

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Le chlordécone : l’arbre qui cache la fôret !

Proposition de Pour Une Martinique Autrement (PUMA) à nos élus.

Un jour, Albert EINSTEIN a dit que « Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire ». Alors, Mesdames et Messieurs nos élu.e.s. de la Martinique : quand allez-vous cesser d’illustrer cette citation comme vous le faites ? Car, au-delà du discours, notre pays a besoin de bâtisseurs qui passent à l’acte et non d’ouvrier.e.s de la ‘’parolite’’.

Les différentes affaires de justice continuent de nous démontrer que seule la loi fait foi… et non la parole d’un homme politique.

En effet, nous payons lourdement les erreurs stratégiques de quelques politiques devenus Avocats pour certains et, qui se sont lancés dans une procédure contre l’État quant à l’usage de la Chlordécone. A la surprise générale pour le peuple, mais pas pour PUMA qui s’y attendait, la décision est tombée : non-lieuclassement sans suite. Il y a une manipulation de l’État qui a permis de canaliser tout le monde vers la Chlordécone qui est l’arbre qui cache la forêt des organochlorés que nous utilisons en agriculture.

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Scandale du chlordécone : Mediapart publie l’intégralité de la décision des juges

Seize ans après le dépôt d’une première plainte, la justice a prononcé un non-lieu dans l’enquête sur l’empoisonnement des Antilles au chlordécone. Dans leur ordonnance, les juges reconnaissent néanmoins un « scandale sanitaire » et considèrent qu’il s’agit « probablement du premier dossier judiciaire à traiter d’une pollution d’une telle ampleur ». Mediapart rend publique, en accès libre, cette ordonnance de non-lieu néanmoins historique.

LeLe non-lieu prononcé par la justice française dans le scandale du chlordécone, pesticide abondamment utilisé dans les bananeraies de 1972 à 1993 en Guadeloupe et en Martinique, n’en finit pas de faire réagir. Seize ans après le dépôt d’une première plainte, les deux juges d’instruction saisies du dossier ont prononcé la fin de leur enquête, qui ne débouchera donc pas sur un procès, le 2 janvier.

Comme l’a indiqué l’Agence France-Presse, les deux magistrates instructrices n’en reconnaissent pas moins que le recours au chlordécone est à l’origine d’un véritable « scandale sanitaire », sous la forme d’« une atteinte environnementale dont les conséquences humaines, économiques et sociales affectent et affecteront pour de longues années la vie quotidienne des habitants » des Antilles.

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Nous refusons le non-lieu dans l’affaire du chlordécone

Jistis a léta fransé pa jistis pou gwadloupéyen !

— Communiqué de l’U.P.L.G. —
Après 16 années de procédures judiciaires entretaillées de nombreuses entourloupes, au niveau de l’instruction le jeudi 5 janvier 2023 les juges français ont suivi les réquisitions du procureur de la république de Paris et ont prononcé un non-lieu dans l’affaire du chlordécone frauduleusement utilisé dans les bananeraies en Guadeloupe et en Martinique.
Les békés importaient un produit interdit avec la complicité de l’État français et le recours de certains hommes politiques pour obtenir des dérogations. La conséquence c’est qu’aujourd’hui plus de 90 % de la population en Guadeloupe et en Martinique est contaminée, les ouvriers de la banane par dizaines sont atteints de cancers, l’eau potable contient des taux de chlordécone la rendant impropre à la consommation de façon périodique, le bétail et des zones côtières de pêche sont aussi touchés.
Aujourd’hui nous avons des milliers de malades dans nos deux pays, des centaines d’hectares de terre à décontaminer et un tribunal français qui ose nous opposer un non-lieu comme pour mieux nous signifier notre qualité de citoyens de seconde zone, citoyens de la périphérie coloniale.

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La justice prononce un non-lieu dans l’enquête sur le chlordécone aux Antilles

Les juges d’instruction ont prononcé ce lundi un non-lieu dans l’enquête sur l’empoisonnement des Antilles au chlordécone, ce pesticide autorisé dans les bananeraies françaises jusqu’en 1993. Ils estiment principalement que les faits sont prescrits.

Les juges estiment principalement que les faits sont prescrits. En novembre dernier, le parquet de Paris avait requis le non-lieu dans cette affaire. « Cela rajoute de l’injustice au scandale », avaient réagi le collectif Lyannaj pou dépoliyé Gwadloup.

Les deux juges d’instruction du pôle de santé de Paris, Brigitte Jolivet et Fanny Bussac, ont signé l’ordonnance de non-lieu lundi dernier. Elles l’ont adressée ce mercredi par courrier aux avocats des associations martiniquaises et guadeloupéennes qui avaient saisi la justice en 2006. 

Mobilisations aux Antilles

Le chlordécone, un pesticide interdit en France en 1990 mais qui a continué à être autorisé dans les champs de bananes de Martinique et de Guadeloupe par dérogation ministérielle jusqu’en 1993, a provoqué une pollution importante et durable des deux îles.

Plus de 90% de la population adulte en Guadeloupe et Martinique est contaminée par le chlordécone, selon Santé publique France, et les populations antillaises présentent un taux d’incidence du cancer de la prostate parmi les plus élevés au monde.

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