—Par Arnaud Gossement, avocat spécialisé en droit de l’environnement, enseignant à l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne —
Recueilli par Marine Lamoureux
Le niveau de conscience écologique est très élevé chez les 18-30 ans. Il se situe, selon les études, entre 5 et 10 % au-dessus de la moyenne française. Et cela va au-delà du fait d’être informé : les jeunes ont conscience de la gravité du dérèglement climatique et de la responsabilité humaine dans les changements à l’œuvre. Et ce, quelle que soit la catégorie sociale.
Cela se traduit-il dans les comportements ? La réponse est oui. De véritables évolutions sont à l’œuvre, comparé aux générations précédentes. Mais il faut apporter deux nuances. D’une part, les jeunes les plus mobilisés pour l’environnement sont souvent issus de milieux favorisés, avec un bon niveau d’études. Il existe donc des disparités dans la catégorie « jeunes ». D’autre part, en France, ces derniers quittent le nid familial plus tard qu’ailleurs (à presque 24 ans en moyenne, selon le Crédoc, NDLR). Leurs modes de vie sont donc parfois tributaires de ceux de leurs parents.
Ces éléments clarifiés, les comportements des 18-30 ans ne sont pas ceux de leurs aînés.