Dengue : risque épidémique persistant

La circulation du virus de la dengue poursuit son intensification et sa diffusion au sein du territoire :
· Dépassement du seuil des cas cliniquement évocateurs trois semaines consécutives (18 novembre 14 décembre)
· Poursuite de l’augmentation du nombre de cas biologiquement confirmés depuis la recrudescence amorcée en septembre ; · Une dynamique spatiale qui témoigne d’une poursuite de la diffusion du virus au sein du Centre-Nord et Sud de la Martinique avec un total 19 communes sur 34 où des cas de dengue sont biologiquement confirmés · La Martinique est actuellement placée en Phase 3 du PSAGE : Risque épidémique.

Rappel :
Prévention individuelle
Au niveau individuel, la prévention passe préférentiellement par l’utilisation de moyens de protection physiques (vêtements, moustiquaires…). L’utilisation de répulsifs est recommandée avec des précautions à respecter chez la femme enceinte et l’enfant de moins de 12 ans (dans ce cas, il est indispensable de prendre conseil auprès d’un médecin ou d’un pharmacien). Pour les nouveau-nés de moins de deux mois, il est recommandé de n’utiliser aucun produit répulsif et de privilégier l’emploi de moustiquaires imprégnées.

La mesure la plus efficace à moyen et long terme est la réduction par chacun du nombre de gîtes larvaires par la suppression de toutes les réserves d’eau stagnante dans et à proximité des maisons et, lorsque ceci est nécessaire, par l’application de traitements insecticides réalisés par les professionnels compétents.

Le moustique peut pondre ses œufs dans tous les récipients – naturels ou artificiels – contenant de l’eau stagnante. Ces lieux de ponte sont appelés des « gîtes larvaires ». La lutte mécanique consiste à détruire ces gîtes larvaires et permet de lutter efficacement contre la prolifération des moustiques.

Pour ceci, il est nécessaire d’éliminer les eaux stagnantes et si possible de supprimer les récipients et divers objets pouvant retenir l’eau :

– Supprimer les soucoupes ou vider l’eau régulièrement, changer l’eau des vases à fleurs 2 à 3 fois par semaine (sinon avoir des plantes en terre ou remplir les dessous de pots avec du sable humide) ;

– couvrir les fûts de récupération d’eau de pluie et les puits d’un grillage moustiquaire ou d’un tissu ;

– protéger le trop plein des citernes de la même façon ;

– vérifier le bon état des gouttières, des chenaux, des regards d’eau pluviale et le bon écoulement des eaux en général ;

– éliminer tous les déchets, encombrants et divers objets pouvant faire office de récipient autour de l’habitation (bouteilles, pneus, barquettes, boîtes de conserve…).

Moustiques : Eliminons les lieux de ponte Téléchargement (325.2 ko)

Etant donnée la durée du cycle de développement du moustique, ces opérations de destruction des gîtes doit être effectuée entre 2 et 3 fois par semaine. La lutte contre la dengue par la destruction des gîtes larvaires est l’affaire de tous.

La lutte à l’aide de produits insecticides, mises en œuvre par les professionnels compétents, est destinée à tuer les moustiques.

A cet effet, des moyens chimiques ou biologiques peuvent être utilisés pour tuer les larves de moustiques. Les produits sont alors directement appliqués au niveau des eaux stagnantes, notamment quand la suppression mécanique de ces eaux n’est pas possible. D’autres produits ciblent directement le moustique adulte.

L’objectif de cette lutte antivectorielle n’est pas d’éradiquer le moustique mais de limiter sa prolifération et son installation dans des zones où il n’est pas encore implanté.

>> Vous pensez avoir observé un moustique tigre dans votre commune ? Vous pouvez le signaler et contribuer ainsi à la surveillance de son implantation
- sur le portail dédié http://www.signalement-moustique.fr/

– ou en utilisant l’application mobile IMoustique, développée par l’EID Atlantique ( disponible sur l’AppStore et sur Google play)