Catégorie : Sciences Sociales

« Nous vivons aujourd’hui avec la passion du particulier » par Tristan Garcia

Âmes

Histoire de la souffrance I
Collection Blanche, Gallimard
Parution : 10-01-2019
«— J’ai peur de la croix. Il paraît que ce n’est pas très long, mais c’est le dernier moment, il faut le passer, et ça fait mal. J’ai peur d’avoir encore mal. Je n’ai pas le courage, et… S’il y avait quelque chose d’agréable après, mais il n’y a rien… J’ai peur que ça dure, j’ai peur d’avoir la respiration coupée, de sentir une enclume contre mes poumons. J’aimerais être mort. Je ne veux pas attendre. Je ne veux plus vivre maintenant, je voudrais que ça finisse tout de suite, sans avoir à y penser.
— Tu vis. Tu ne mourras jamais.»
À travers les siècles, depuis la toute première étincelle de douleur au sein d’un organisme, quatre âmes se croisent, se battent, se ratent et se retrouvent. Successivement animales et humaines, elles voyagent au néolithique, en Mésopotamie, à travers la Méditerranée à l’âge de bronze, dans la Chine ancienne des Wu, sous l’Empire romain, dans le royaume indien de Samudragupta ou au beau milieu du désert australien. Elles meurent, elles reviennent.

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Voyage à l’étranger : comment réagir en cas d’imprévu ?

Vous partez bientôt à l’étranger pour vos prochaines vacances  ? Vers un pays dont vous ne connaissez peut-être ni la langue, ni les codes ? Consultez les recommandations du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Avant votre départ, informez-vous sur votre destination en consultant la rubrique Conseils aux voyageurs . Vous y trouverez toutes les informations pratiques pays par pays (entrée et séjour, sécurité, santé, informations utiles…) : un certain nombre de précautions élémentaires doivent être prises notamment en matière d’assurance rapatriement, de respect de la loi du pays et de budget.

Par ailleurs, le ministère vous rappelle qu’avant de partir, vous pouvez vous inscrire sur Ariane , dispositif permettant de vous signaler auprès des services du ministère afin de :

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À la recherche de la Princesse Sida

Carnet de route du Laos

 — Par Roland Sabra —

Le soir de mon arrivée à Luang Prabang je me suis donc précipité dans l’ancienne salle de bal et du protocole du Palais Royal de Luang Prabang aujourd’hui transformée en salle de théâtre pour voir le troisième épisode du Phralak Phrralam, une adaptation lao du célèbre Ramayana, considéré comme l’une des quatre plus grandes épopées, les trois autres étant le Mahabharata, l’Iliade et l’Odyssée. Au fil du temps, la version lao de cette épopée a perdu son association avec l’hindouisme et représente plutôt la vie antérieure du Bouddha. L’épopée a été introduite pour la première fois au Laos par des missions bouddhistes. L’histoire du Rama est décrite dans de nombreuses peintures murales et des sculptures en relief en bois sur les portes et les fenêtres de temples bouddhistes. Il existe deux versions connues de l’histoire de Ramayana au Laos: la version de Luang Prabang dans la capitale royale et la version de Vientiane peinte sur les murs du temple Wat Pa Khe. Phralak Phralam est devenu l’un des thèmes les plus populaires du répertoire du ballet royal lao jusqu’en 1975, date de la prise du pouvoir par le Pathet Lao.

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Incitation à la haine raciale : signalement, saisie de la justice et sanctions

Alors que le ministère de l’Intérieur a annoncé récemment la hausse des actes antisémites en France en 2018, Service-public.fr rappelle que les incitations à la haine raciale sont punies par la loi (45 000 € d’amende et 1 an de prison en cas de propos tenus publiquement).

L’incitation à la haine raciale, c’est pousser certaines personnes à manifester de la haine, de la violence ou de la discrimination contre des individus en raison de leur religion ou de leur origine nationale ou ethnique. Toute personne victime d’incitation à la haine raciale peut porter plainte contre l’auteur de ce type d’action.

Dans sa fiche, Service-public.fr précise :

la possibilité de signaler ce type de propos tenus sur internet (réseaux sociaux, forums…) en utilisant le service en ligne Pharos du ministère de l’Intérieur ;
les modalités de saisie de la justice pénale notamment par les associations de lutte contre le racisme, d’assistance aux victimes de discrimination raciale ou religieuse ou défense de la mémoire des esclaves ;
les sanctions encourues (45 000 € d’amende et 1 an de prison en cas de propos publics).

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Culture Égalité tenait son A.G.

Dimanche 10 février s’est tenue au Domaine de Tivoli l’Assemblée Générale de l’association féministe Culture Égalité. Après 5 ans d’existence, nous ne sommes pas peu fières de notre bilan.
Les activités se sont multipliées dans les collèges, les lycées, et en direction du grand public à l’occasion des grandes dates des luttes des femmes. Notre conférence théâtralisée Rebelles et Marronnes a connu un vif succès. Les projections des mercredis de CE attirent chaque fois un public divers appréciant nos films qui amènent à déconstruire les stéréotypes sexués de cette société patriarcale.
Notre espace d’accès aux droits a trouvé sa place, offrant aux femmes un lieu de parole libre. Cette parole enfouie souvent depuis de longues années. Notre avocate est très sollicitée chaque 1er samedi du mois. Depuis janvier une psychologue est venue enrichir notre équipe.
Malgré des ressources minimales, nous posons notre pierre pour contribuer à la construction d’une société plus juste pour les femmes. Dans la poursuite de cet objectif, l’engagement des militantes est la force essentielle. Merci à toutes celles et tous ceux qui contribuent à notre mission. Merci en priorité à Un Œuf, à notre avocate Laurence, et à notre psychologue Cynthia pour leurs interventions gracieuses.

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Guadeloupe : Un Congrès… Pour des prunes ?

— Par Frantz Succab —

L’idée de Congrès des élus semble faire son chemin parmi les sentiers sinueux des logiques politiciennes. Il finira par se tenir, à la suite de quelques-uns sur 19 ans, convoqués alternativement par l’un ou l’autre des présidents, de la Région ou du Département.

Sera-t-il, enfin, Congrès de la congruence ? Rien n’est moins sûr. Et pourtant, la vraie question se trouve là, dans le « pouki », le « Pour-quoi-faire » : selon que ce Congrès sera considéré comme fin en soi ou, plutôt, comme un lieu à partir duquel s’ouvrirait un vrai horizon politique.

Il convient d’abord de restituer à cet organe son sens premier. « Le Congrès des élus départementaux et régionaux », instauré par la Loi d’Orientation pour l’Outre-Mer (LOOM – 28 mars 2000) est lui-même une évolution institutionnelle. C’est une institution qui, dans le but de permettre aux possessions françaises d’Outremer de se sentir moins ligotées, desserre un peu les liens. Elle permet aux élus de choisir, s’il en est, le lien de dépendance le plus avantageux, à condition de ne jamais le rompre.

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Pour un retour des bus dans la CACEM

Samedi 23 février 2019 – 9h  Maison des syndicats

Par l’ AUTM __

Nous pouvons agir

Agissons ensemble nous serons plus fortes et plus forts

Occupation de locaux 

La rue

Le boycott 

Pétitions 

Alertes sur les réseaux sociaux…

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Astérix au bantoustan

— Par Ali Babar Kenjah —

Katjil asou péyi a…

Comme de nombreux Martiniquais j’ai suivi avec attention le lancement du nouveau parti, Péyi-a, co-présidé par J-Ph. Nilor et M. Nadeau. Non seulement avec attention, mais également avec bienveillance parce que la Martinique est véritablement en attente de relève, d’une nouvelle énergie de mobilisation. C’est donc porté par un préjugé favorable que je partage avec le pays ces quelques réflexions mitigées. Car l’attente, sans doute trop empressée, s’est trouvée déçue par une série de détails qui ne s’amalgament pas pour faire sens, mais qui s’entêtent à me poser question. Deux points attirent mon attention plus particulièrement, le premier mineur et l’autre plus sérieux.

1. Le premier point qui me gratte dans la démarche amorcée, c’est son timing. Que personne n’essaie d’argumenter la bonne foi et le hasard du calendrier : l’agenda proposé est un agenda électoraliste ! Cette démarche est lancée anba fèy depuis un certain temps, des mois, voire des années, pourtant elle s’est volontairement inscrite dans ce timing-là comme si de rien n’était ! C’est ignorer le degré de lassitude du peuple face à la perversion de la politique, et la finesse de sa compréhension globale.

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Lettre ouverte aux Parlementaires de Martinique, de Guadeloupe, de Guyane

— Par Gilbert Pago —

Mesdames et Messieurs les Parlementaires,

L’histoire et la géographie de nos territoires se conjuguent pour rendre selon nous évidente la mission pour vous qui découle de la brûlante actualité de notre partie du monde. Personne ne peut être sourd aux bruits de bottes que l’on entend poindre pour le Venezuela.

En tant que Parlementaires, vous pouvez goûter facilement aux amères délices de la fiction suivante.

Imaginez le Président de votre Assemblée Nationale ou de votre Sénat, soudain atteint par la folie du pouvoir ou gagné par le « dégagisme » qui s’exprime en ce moment dans les rues de nombreuses villes de France, depuis 14 semaines contre le Président en exercice, se déclare Président à sa place ( on appelle ça un  » président autoproclamé  » ) au motif , d’ailleurs vrai !, que celui-là n’a été élu que par une minorité du corps électoral français.

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Laos : Les hommes descendent des courges !

Carnet de route du Laos

— Par Roland Sabra —

Mes proches le savent : je m’étais toujours promis de retourner au Laos. J’ ai souvent raconté l’expérience de mon premier voyage en 1975 quelques semaines avant la prise officielle du pouvoir par le Pathet Lao, le bras armé du parti communiste. Le soir assis sur la terrasse du premier étage de l’hôtel de Paris à Vientiane, en sirotant une bière, j’assistais à l’arrivée tranquille mais déterminée des soldats du Parti Révolutionnaire du Peuple Lao. Trois par trois, vêtus à la chinoise dans des uniformes vert-olive, l’Ak47 en bandoulière, et trois grenades rondes, elles aussi de fabrication chinoise, à la ceinture. Deux ans auparavant un cessez-le feu général avait permis la mise en place, pour la forme, d’un gouvernement d’union nationale les communistes contrôlant 11 des 13 provinces. Il restait à prendre Vientiane, ce qui fut donc fait en 1975 en même temps que la démission forcée de tous les ministres non-communistes était obtenue sans difficultés. Et les révolutionnaires laotiens ont gardé le nom donné par le colonisateur français qui unifiait l’administration des différentes « principautés » ou minis royaumes qui se partageaient les territoires de son protégé et baptisait la nouvelle entité d’un nom unique « Laos ».

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Sophia : un service d’accompagnement pour les diabétiques

Informations sur la maladie, conseils pratiques, soutien personnalisé par des infirmiers… L’Assurance maladie propose le service « sophia diabète » pour vous aider à mieux vivre avec la maladie.

Le diabète est une affection métabolique caractérisée par une hyperglycémie chronique (taux de glucose dans le sang trop élevé) liée à une insuffisance ou à une mauvaise utilisation de l’insuline, hormone secrétée par le pancréas, ou même aux deux. Il existe différents types de diabète.

Cette maladie concerne plus de 3,5 millions de personnes en France et le nombre de personnes atteintes est en constante augmentation. Elle se développe souvent silencieusement au début et peut être à l’origine de complications sérieuses. Cependant, il est possible d’agir pour en limiter les conséquences avec un traitement adapté et de bonnes habitudes.
Qu’est-ce que sophia diabète ?

C’est un service proposé par l’Assurance maladie depuis 2008 pour aider les personnes diabétiques à mieux connaître et gérer leur maladie et à adapter leurs habitudes afin de limiter les risques de complications et d’améliorer leur qualité de vie.

Il offre des informations et des conseils qui permettent de connaître le suivi de la maladie et ses traitements, de mieux comprendre les résultats d’examens et l’importance de les faire régulièrement, d’identifier les risques de complications, d’adapter les habitudes de vie au quotidien, d’apprendre à surveiller la glycémie, de pratiquer une activité physique adaptée… Il donne aussi la possibilité d’échanger par téléphone avec un infirmier-conseiller en santé, en soutien des consultations avec le médecin traitant.

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Parutions : nouveautés du 17 février 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Guadeloupe : le développement en question(s)

— Sous la direction de Georges Combé —

La Guadeloupe est habituellement présentée comme un territoire développé de ce qu’on appelle « l’outre-mer français ». Elle est ainsi souvent perçue par de nombreux pays et/ou habitants de l’espace caribéen. Mais dans le meme temps, il ne manque pas de décideurs économiques, de responsables politiques, français comme guadeloupéens, pour évoquer selon leur propres termes, les « retards structurels de développement » du territoire. Comment appréhender ce paradoxe? Comment situer la Guadeloupe au regard des critères conventionnels du développement? Si ce n’est pas un pays développé, à quelles conditions peut-elle l’être? Ce numéro spécial d’Études guadeloupéennes présente des textes qui abordent toutes ces questions.
Ce n’est pas seulement l’économiste qui doit s’interroger sur la réalité et la nature du développement mais également le sociologue: ce n’est pas seulement le théoricien, mais également l’acteur de terrain ou encore l’homme de culture. Ce numéro spécial d’Études Guadeloupéennes a pris le parti d’une approche transversale avec un ensemble de contributions qui mettent en question le développement dans ses multiples dimensions. Elles font des propositions novatrices qui pourraient nourrir le débat nécessaire et inévitable sur le devenir de la Guadeloupe.

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14 février 1974

—Par Patrick Mathelié-Guinlet —
Sur le plateau Chalvet
tous ensemble ils marchaient,
leur commune misère
d’étendard leur servant,
de cinq malheureux francs
désirant seulement
augmenter leur salaire
trop maigre au demeurant
afin que leurs enfants
ne meurent pas de faim
pour aller à l’école.
Ouvriers agricoles,
des coupeurs de banane
tous unis dans la grève,
par désespoir poussés
à cette extrémité.

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« Les tabous du foot » de Pierre Rondeau

Toutes les questions qui fâchent sur le foot à l’épreuve des faits scientifiques
Parce qu’ils sont devenus des stars internationales, les footballeurs sont érigés en modèles. Les moindres de leurs faits et gestes sont épiés, surveillés.

La cigarette, l’alcool, le sexe, le dopage, l’argent, l’homosexualité, le racisme, l’impartialité de l’arbitrage… autant de sujets qui, officiellement, ne posent aucun problème dans le foot, mais qui alimentent pourtant les fantasmes et les rumeurs incessantes.
Alors qu’en est-il vraiment ?
Ces clubs richissimes et ces joueurs millionnaires gèrent-ils si bien leur argent ? Le foot serait-il le seul sport à échapper au dopage ? Le mode de vie des joueurs est-il vraiment différent de celui des autres jeunes gens de leur âge ? Aucun gay dans le foot, est-ce crédible ?
Pour répondre à toutes ces interrogations, Pierre Rondeau a enquêté au-delà même des témoignages et s’est appuyé sur des études scientifiques (économiques, sociologiques ou médicales…). Battant en brèche les idées reçues, il montre que le football n’est pas ce modèle idyllique érigé derrière des tabous protecteurs.

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Haïti, une expérience acide

— Par Heidi Fortuné, magistrat, ancien ministre de la justice et de la sécurité publique —
Pendant que certains se battaient pour le poste, moi je suis arrivé là au hasard de la composition de l’équipe gouvernementale. Ma réputation de Magistrat intègre et compétent y était pour beaucoup. J’ai affronté des tempêtes, déjoué des complots et évité toutes sortes de pièges. J’ai fait face à des grèves téléguidées en cascades et jonglé avec des politiciens véreux. Enfin, je me suis heurté à certains collègues ou proches du Président sans oublier les parlementaires, pour la plupart, des mendiants arrogants dont le pays se seraient royalement passés tant ils sont nocifs et inutiles. Ceci, pour décrire l’expérience que j’ai vécue dans l’arène politique haïtien pendant treize longs mois (23 mars 2017 – 23 avril 2018).

Après avoir intégré le gouvernement Moise-Lafontant comme Ministre de la Justice et de la Sécurité Publique, j’ai vu un système judiciaire plein de talents et de dévouement mais aussi lent et corrompu, exactement comme je le connaissais. J’étais, par contre, surpris par la difficulté à passer aux réalisations, à livrer au fond ce que la population en général et les justiciables en particulier attendaient comme résultats parce qu’il y a toujours un manque de rapidité et de vivacité dans les démarches.

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A prézan, pak la CFTU blotjé !

— Par Manuéla Amable-Potiron, présidente de l’A.U.T.M. —

Plus de soixante dix jours de paralysie sur le réseau de la Cacem pour les usagers de Schoëlcher et Saint-Joseph !

Depuis deux jours cette paralysie s’est étendue sur tout le réseau.

A prézan, pak la CFTU blotjé !

Direktè la SOTRAVOM ka di société-a pé travay,

Sé anployé a ka di non !

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Non à la polarisation sur le chlordécone.

— Par Florent Grabin pour l’Asso P.U.M.A.— 

Plus de 4 millions de tonnes de pesticides sont utilisées chaque année dans le monde, mais certains pays ont la main particulièrement lourde. De trois millions de tonnes de pesticides utilisées dans le monde en 2001, nous sommes passés à quatre millions en 2016, soit une augmentation de 50 % en 15 ans. Avec 22,9 kg de pesticides utilisés par hectare de terre agricole, le Costa Rica est le champion du monde. Il en déverse pratiquement 10 fois plus sur ses cultures que la France, qui n’en utilise ‘’que’’ 3,7 kg par hectare. Le pays est un gros exportateur de fruits exotiques (banane, ananas, melon…) et de café, des cultures qui exigent une grosse quantité de fongicides et d’insecticides, utilisant ainsi 49 kg de pesticides par an et par hectare de bananes et 30 kg pour l’ananas.

Cette utilisation massive est à l’origine de nombreux problèmes environnementaux et de santé dans le pays : des centaines de cas d’intoxication au ‘’Paraquat’’, chaque année, sont ainsi recensés. Le Costa Rica tente depuis plusieurs années de limiter l’usage de ces substances chimiques avec des interdictions et en prônant de nouvelles pratiques agricoles.

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Guyane : la justice annule l’exploitation d’un projet de la société Montagne d’or

Cette annulation ne concerne pas le projet-phare de Montagne d’or, c’est-à-dire le plus important projet de mine d’or à ciel ouvert français à l’étude

Première victoire pour les associations de défense de l’environnement. Le tribunal administratif de Guyane a annulé, lundi, un arrêté préfectoral autorisant la société Montagne d’or à ouvrir des travaux d’exploitation d’or alluvionnaire en Guyane, en marge de son méga-projet industriel d’extraction aurifère, ont annoncé Guyane environnement et Maiouri nature Guyane, qui étaient à l’origine de cette procédure, mardi 12 février.

Communiqué de presse

Appelé à se prononcer sur deux requêtes des associations Guyane Nature Environnement et Maiouri Nature Guyane, le tribunal administratif de la Guyane a annulé l’arrêté en date du 13 décembre 2017 par lequel le préfet de la Guyane a autorisé la société Montagne d’Or à ouvrir des travaux d’exploitation d’or alluvionnaire dans la limite de la concession Paul Isnard située sur le territoire de la commune de Saint-Laurent du Maroni.
Le jugement en date du 11 février 2019 a retenu deux motifs d’annulation.
D’une part, le tribunal a estimé que les travaux d’exploitation d’or alluvionnaire autorisés par l’arrêté du préfet de la Guyane et le programme d’extraction industrielle envisagée dans le même secteur, connu sous le nom de « Montagne d’Or », situés à proximité immédiate l’un de l’autre, constituaient en fait un seul projet d’exploitation minière.

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Emmanuel Macron pourra-t-il échapper à la démission ?

— Par Yves-Léopold Monthieux —

Le référendum est un procédé de consultation avec effet exécutoire et c’est ce caractère décisionnel qui le distingue de la consultation populaire du type de celles qui ont été organisées en Martinique en décembre 2003 et février 2010. De même qu’avait été finalement annulé le référendum envisagé par le général de Gaulle en 1968, il y a lieu de penser qu’il n’en sera pas proposé un pour résoudre la crise que connaît aujourd’hui la France. En échange, les analystes s’orientent en meute, comme pour le referendum délaissé, en faveur de la dissolution de l’assemblée nationale.
En 1968, le succès de la dissolution avait été possible parce que les partis politiques structuraient la vie politique. En face de la majorité UNR-UDT et RI (Républicains indépendants), il y avait une opposition parfaitement identifiée autour de discours portés par des partis et des leaders reconnus. La « chienlit » qui n’avait duré qu’un mois plein ne peut être comparée aux samedis jaunes (4 jours par mois et non perte de salaires). Hormis la brève parenthèse de François MITTERRAND qui, dans un instant d’égarement, s’était dit prêt à prendre le pouvoir – ce qui rappelle l’initiative du jeune adversaire de MADURO au Venezuela –, la démocratie représentative n’avait été remise en cause par aucun mouvement politique ni même par la rue.

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Tanzanie : des mariages entre femmes pour éviter les violences conjugales

— Par Laetitia Reboulleau —

En Tanzanie, 70 % de la population est entièrement dépendante de la terre pour pouvoir survivre. Or, selon la tradition, les femmes ne peuvent ni posséder ni hériter de terres. Pour s’affranchir de cette règle, les femmes du peuple Kuria, dans le nord du pays, utilisent une coutume baptisée Nyumba ntobu (« La maison des femmes »), c’est-à-dire le mariage entre femmes. Ainsi, elles peuvent conserver leur propriété et vivre en toute indépendance des hommes, dans un pays où 78 % des femmes ont été abusées sexuellement, physiquement ou psychologiquement par leur mari.

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Voir la vidéo « Vivre sans les hommes »

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Parutions : nouveautés du 10 février 2019

L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.

Le terme de science sociale apparaît pour la première fois en 1824 dans l’ouvrage de William Thompson (1775-1833), An Inquiry into the Principles of the Distribution of Wealth Most Conducive to Human Happiness; applied to the Newly Proposed System of Voluntary Equality of Wealth.

Les débuts des sciences sociales au 18e siècle se reflètent dans la grande encyclopédie de Diderot, avec des articles de Jean-Jacques Rousseau et d’autres pionniers. L’émergence des sciences sociales se reflète également dans d’autres encyclopédies spécialisées. La période moderne a vu la science sociale être utilisée pour la première fois comme un champ conceptuel distinct.

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Politique et humanisme à la Martinique

Par Roland Tell —

Pour tout Martiniquais, qu’il soit noir, béké, indien, au-dessus du temps actuel, qu’on le veuille ou non, reste toujours l’esclavage des débuts historiques. Paraphrasant Nietzsche, on peut dire que c’est ce qui nous « meut et qui nous met en chaleur » dans la société d’aujourd’hui, en tous cycles d’évolution, comme en tous cycles de culture. Est-ce à dire qu’il est vain d’espérer un humanisme martiniquais, regroupant les races concernées, dans une dynamique historique d’émancipation politique ? Est-ce à dire qu’il est vain de vouloir faire peuple pour la liberté politique, et pour « l’ultime ivresse » de l’émancipation ?

Y aura-t-il un jour un humanisme martiniquais, un humanisme héroïque, transcendantal, se situant au-delà des intérêts sociaux et économiques, plus précisément dits de race et de domination ? Ici en Martinique, là où sont partout les amas d’ossements, à défaut d’ossuaires bien constitués dans nos villes principales, pour davantage fixer les martyrs dans la mémoire collective, et permettre ainsi bien des résurrections, par le témoignage et par le souvenir ! Par exemple, c’est en ignorante et en aveugle que la jeunesse martiniquaise, va, vient, quitte enfin l’île aux ossements dispersés – une île qui agonise aux yeux de tous, sans possibilités de travail, parce que l’économie du plus haut mal, celui de l’esclavage d’antan, des terres, des usines, des entreprises, attache désormais plus de prix à l’économie d’abondance dans sa production et l’exportation, qu’aux besoins et aux tendances de nos jeunes au chômage.

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Referendum : on met la charrue avant les bœufs

— Par Yves-Léopold Monthieux
Les analyses faites autour d’un possible référendum au terme du Grand débat ne paraissent pas relever d’un usage normal de ce mode de consultation. La nature du referendum est son caractère exécutoire. Le lendemain du vote, lorsqu’il est favorable, il doit entrer en vigueur. Il ne doit pas ressembler à un vote de confiance, sans effet décisionnel, suivant une déclaration de politique générale du gouvernement devant l’assemblée nationale.
Par ailleurs, le sujet à soumettre au vote précède toujours le choix du mode de consultation. Pour tous les référendums on a connu les textes avant de fixer la procédure de la consultation adéquate. Ainsi, en 2005, le texte du traité européen étant connu, on a tergiversé avant de choisir le referendum plutôt que le congrès à Versailles. Aujourd’hui, on veut faire un referendum mais on ne sait pas quelle(s) question(s) poser. Le principe du référendum étant retenu, le débat porte sur le texte à soumettre à l’électeur. On met la charrue avant les bœufs. Encore un essai d’instrumentalisation du referendum.
S’agissant du départ du général de Gaulle, en 1969, après le referendum perdu, l’opération est retenue comme un marqueur de la Vème République et comme l’exemple que tout président de la République devrait suivre.

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