« Construire, pas détruire », exhorte la ville de Fort de France, après la destruction des statues de Schœlcher, de Joséphine et de d’Esnambuc, et la menace qui pèse sur la Porte du Tricentenaire

Sources : France Antilles, RCI, Zist, People Bò Kay
Une menace
« Aimé Césaire a demandé à Kho Kho René Corail¹ de donner, par une œuvre nouvelle, un autre sens à la Porte du Parc Floral — qui porte son nom désormais — une porte qui célébrait le tricentenaire de l’installation de la France en Martinique. Ainsi a été créée la fresque racontant le génocide amérindien, explique la ville sur son site Mangovea. Cette explication est accompagnée d’une vidéo (visible sur le site Facebook, ainsi que les retransmissions du Cénacle) dans laquelle Zaka Toto, chercheur en histoire, spécialiste en études des nationalismes et identités, regrette que cette démarche de décolonisation d’Aimé Césaire n’ait pas été transmise aux jeunes générations. « Malheureusement, ce qui nous explose au visage, ces derniers jours, c’est que cela a été conçu comme cela, mais cela n’a pas été transmis », déplore le chercheur.
Cette vision d’Aimé Césaire, jusque-là inconnue, s’inscrit dans la réappropriation des symboles sur lesquels la ville de Fort-de-France travaille, en ce moment, dans le cadre d’une Commission mémorielle qu’elle a mise en place, à la suite du déboulonnage de deux statues de Victor Schœlcher par des activistes martiniquais, le 22 mai dernier, jour du 172ème anniversaire de l’abolition de l’esclavage en Martinique.

— Par
Les journées des 16 et 17 juillet 2020 ont livré des scènes de violence choquantes et inadmissibles qu’il convient de dénoncer ! D’un côté la police lance la charge contre les manifestants bousculant et faisant chuter lourdement jeunes et moins jeunes, blessant un jeune Martiniquais et de l’autre côté les manifestants agressent le Maire de Fort-de-France, Didier Laguerre, venu sur les parvis de la mairie, les écouter et échanger avec eux.
Je tiens à exprimer mon indignation et ma totale désapprobation après les événements graves qui viennent de se produire à quelques dizaines de mètres du commissariat de police et de la préfecture de la Martinique.
— Par Clara Galtier —
A propos du rejet par le Juge des référés du Tribunal Administratif de la Martinique de la requête en référé-suspension présentée par l’association écologique Pour Une Martinique Autrement (PUMA), contre la décision de la CTM de dévier la canalisation de Séguineau au Lorrain afin de replacer son tracé sous emprise publique :
— Par Jacky Dahomay —
« À l’heure où l’humanité traverse l’une des pires crises depuis des décennies, à l’heure où les entreprises luttent pour sauvegarder leurs emplois, à l’heure, enfin, où les Françaises et les Français craignent pour leur avenir, l’écologie est-elle une priorité ? La réponse est clairement oui.
Des militants ont également mis à terre un monument représentant le colon Pierre Belain d’Esnambuc, qui avait pris possession de l’île au XVIIe siècle.
Olivia de Havilland, l’inoubliable Melanie dans « Autant en emporte le vent » décédée dimanche à 104 ans à Paris, où elle résidait, était la doyenne d’Hollywood dont elle incarnait l’âge d’or des années 1930-1940.
Le choc économique provoqué par la crise sanitaire affecte davantage les femmes que les hommes. Confinement, partage des tâches au sein du foyer et garde d’enfants ont eu un effet sur leur carrière. Leur taux de chômage est à la hausse.
L’histoire des sciences sociales débute avec le siècle des Lumières, autours de 1650, lorsqu’une révolution au sein de la philosophie naturelle a changé le cadre de référence avec lequel les individus jaugeaient de la scientificité. Les sciences sociales sont issues de l’éthique de cette époque et ont été influencées par le long XIXe siècle ( la révolution industrielle et la révolution française, notamment). Les sciences sociales se sont développées à partir des sciences (expérimentales et appliquées), de savoirs existants, de pratiques normatives, et ce, dans un élan et une vision de progrès social lié à des groupes sociaux donnés.
Mon chéri,
Un nombre croissant d’espèces de moustiques pourrait attaquer l’être humain, explique « The Guardian ». Parmi les facteurs déterminants : l’urbanisation.
Je livre ici les réflexions, sans doute un peu longues, que m’ont inspiré le discours de Macron du 14 juin dernier. Pourquoi Macron ? Parce qu’alors qu’il prétend représenter un nouveau monde, ses formules me semblent un condensé parfait de la vieille idéologie identitaire républicaniste française et du déni du racisme qui lui est consubstantiel. Si le fil de mon développement peut surprendre, c’est qu’il chemine à travers les affirmations du président afin d’en faire l’analyse critique, concernant 1) les violences policières 2) le séparatisme 3) le déboulonnement des statues et 4) le patriotisme républicain.

« Je veux saluer l’attitude et la réaction de Didier Laguerre, le maire de Fort-de-France, lorsqu’il a eu à faire face à la colère de certains militant.e.s. Alexanne venait de se faire gazer. Je le lui ai dit personnellement lundi soir. Face à tant d’injustices, le pays est comme une cocotte-minute. Le ras-le-bol et la colère prennent le dessus. Tout peut ou pourra mettre le feu aux poudres et ce ne sont pas les menaces de poursuites des activistes qui vont calmer les choses. La violence dont Fanon¹ parlait en 1961 s’invitera encore tant que ce piétinement de de ce que nous sommes aura lieu. Je reste attentif à cette soi-disant enquête de l’IGPN sur les violences qu’a subies Keziah.
Au delà des stratégies de victimisation, du sensationnel (maire enchaîné consentant, statues mises à sac et incendiées) et des nouveaux héros au crachat facile ou tombés au champ d’honneur, il y a l’essentiel, le fait problème qu’il faudra bien à un moment ou à un autre considérer: l’impuissance de la classe politique martiniquaise à penser et à forger une volonté collective autour d’un projet de réduction des dépendances, même dans le cadre du présent statut. C’est cela l’enjeu et pas autre chose. Il faudrait, à notre avis et jusqu’à preuve du contraire, analyser cette impuissance comme une résultante d’une culture tribale dominante où les intérêt de clans, de castes et de groupe l’emportent sur l’intérêt du plus grand nombre tout en se prévalant de celui-ci par des artifices idéologiques, autrement dit des représentations travesties de la réalité. La fonction des intellectuels dans un tel contexte est de déconstruire et de clarifier les enjeux pas de « hurler avec les loups ».
Que les questions que posent le choix des statues à supprimer ou à ériger soit mises en débat relève de l’élémentaire exigence. On peut craindre cependant que la pression des évènements et la précipitation induite ne viennent altérer l’objectivité du débat et ne conduisent à une grande confusion. En l’espèce tout peut porter à controverse, même le nom du lieu où se déroulent en ce moment ces débats, le Kiosque Guédon. Lorsque ceux-ci mettent en scène des historiens il paraît souhaitable qu’ils s’expriment sur des faits, selon la méthode scientifique, avant d’en arriver aux conclusions. Une telle démarche est de nature à apaiser les passions dans un auditoire chauffé par une actualité puissamment orientée, surtout par les réseaux sociaux.
Avant même la mort de George Floyd, des militants ont aussi dégradé et abattu des statues de Victor Schœlcher le 22 mai en Martinique, à l’occasion de la journée de commémoration de l’esclavage. Une action justifiée par des jeunes filles dans une vidéo de Martinique La Première : « Nous en avons assez, nous, jeunes Martiniquais, d’être entourés de symboles qui nous insultent ».
—Par Jean-Marie Nol, économiste —
Depuis le 31 mai, le masque est obligatoire pour embarquer, et il doit répondre à des critères précis