— Par Yves-Léopold Monthieux —
La CTM vient de prendre deux décisions qui pourraient apporter une marge d’autonomie dans les domaines concernés : la maîtrise des prix et la gestion du littoral. Il est facile de porter un jugement hâtif et non circonstancié sur ces deux aspirations. Sur les réseaux sociaux les inconditionnels des deux côtés épousent d’assez près les camps politiques, alors que les élus évitent le débat, certains pour ne pas paraître faire obstacle au désir d’autonomie. Ainsi ces sujets ne sont abordés au fond ni dans les partis politiques ni les assemblées ni dans ces réseaux sociaux.
La baisse des prix qui est la préoccupation essentielle du moment appelle quelques interrogations. D’abord le nombre de produits de première nécessité peut étonner, et pas seulement le candide ou consommateur lambda : les prix devront être encadrés pour 1000 d’entre eux. Quel est ce millier de produits dont le martiniquais nécessiteux ne pourrait pas se passer ? On peut penser qu’en font partie plusieurs articles et plusieurs marques d’un même produit. Cet objectif peut paraître ambitieux et rappelle les 5000 emplois prévus à 2 reprises, en 1983 par le conseil économique et social qui s’était cru investi de cette mission, et Serge Letchimy dans une précédente responsabilité.

L’extrême droite qui s’envenime, ne constitue pas une opinion politique ni même une quelconque vision alternative du monde. C’est, avant tout, l’involution totale. La négation des bases élémentaires d’un digne vivre-ensemble. Nous, Martiniquais.es, avons connu cela durant les périodes sombres de la colonisation et de son corollaire esclavagiste. Je m’associe au front républicain qui doit se dresser face à cet inacceptable.
Tribune
Gerry L’Étang nous expose son roman, La désapparition, à paraître aux éditions Project’îles le 5 mai 2022. Suit un extrait du livre.
Comédiens, chanteurs, réalisateurs, écrivains, des représentants du monde de la culture déclarent dans une tribune, publiée ce vendredi 15 avril par Le Parisien et l’AFP, qu’ils voteront pour le président sortant au second tour le 24 avril prochain pour faire barrage à Marine Le Pen.
Ces trois notions désignent un mode de participation ou de non-participation à une élection. Elles sont très différentes même si elles ont en commun de ne pas être comptabilisées dans les suffrages exprimés.
Les humoristes, comédiens, réalisateurs, écrivains qui ont voté pour Jean-Luc Mélenchon au premier tour, émettent de nombreux doutes pour le second. Pour beaucoup, le 24 avril, ils ont le choix entre la peste et le choléra.
Il n’est nul besoin d’être du côté d’Emmanuel Macron pour ne pas voter pour la dame aux chats.
Relevez la « Mission de Community manager et animateur » et la « Mission polyvalente en agroécologie et activités socio-culturelles » au sein de l’association CCPYPM.
Pour justifier le futur non-lieu et quelques lâchetés, on veut nous présenter comme compliquée une situation limpide sur le plan juridique.
Le monde «
Collectif
Derrière le succès de Jean-Luc Mélenchon, les résultats du premier tour de l’élection présidentielle confirment la nette progression du Rassemblement national en Martinique. Cette orientation du corps électoral était déjà franche au cours des précédentes consultations. A ce sujet, je vous propose, ci-dessus, quelques extraits de la tribune que j’avais écrite il y a cinq ans au lendemain de la défaite de Marine Le Pen face à Emmanuel Macron. 
Aliénés par les blessures de l’histoire, nos inconscients collectifs ont parfois aussi bien endormi notre conscience, que notre vision de l’histoire et notre aptitude à nous agrandir ; alors que nous avons intrinsèquement en nous une part de la vérité du passé et un droit à être au rendez-vous de l’histoire.
ANALYSE. La dynamique de vote utile a amplifié la restructuration du champ politique français autour de trois grands pôles : centriste, identitaire et de gauche radicale. Par Mathias Bernard, Université Clermont Auvergne (UCA)
Résultat du vote en Guadeloupe et outre-mer. Dans l’ordre ,le trio gagnant est : Mélenchon, le Pen , Macron.
En Guadeloupe et en Martinique, l’électorat a rejeté la politique de Macron au premier tour des élections présidentielles. Jean Luc Melenchon arrive très largement en tête.
En août 2021, avec d’autres, je fus signataire d’un « Appel à signature citoyenne pour la vaccination du plus grand nombre ». A ce moment, la covid frappait mortellement en Guadeloupe dans des proportions effrayantes. Naïvement, je pensais que la conjonction de ces deux événements allait entraîner une prise de conscience collective en faveur de la vaccination. Force est de constater que je me suis trompé. À l’heure où j’écris ces lignes, moins de la moitié de la population guadeloupéenne est vaccinée et la résistance à la vaccination est une réalité bien solide dans notre pays.
Il faudrait être terriblement naïf pour croire qu’à l’arrivée du nouveau vaccin sans ARN messager, les Martiniquais se seraient précipités vers les centres de vaccination. Il faudrait également faire preuve d’un optimisme infini pour espérer que, dans un pareil élan, les laboratoires d’analyses fussent envahis à l’annonce de la gratuité des tests de dépistage du chlordécone. On sait combien ces deux décisions étaient attendues et les lenteurs à les mettre en œuvre, critiquées. En réalité, les contestataires les plus déterminés n’étaient-ils pas discrètement chagrinés de voir disparaître les deux sujets qui donnent du corps à leurs querelles contre les autorités ?
Un jugement du juge aux affaires familiales fixe une pension alimentaire de 800 € à un père pour l’entretien et l’éducation de ses deux enfants. Ne recevant pas les paiements pendant plus de deux mois, la mère porte plusieurs fois plainte. Le tribunal correctionnel reconnaît le père coupable du délit d’abandon de famille en récidive et le condamne à un emprisonnement ferme.