Catégorie : Féminismes

Journées du matrimoine : redécouvrir nos ancêtres créatrices

Depuis 2015, le matrimoine s’impose pour éclairer la face cachée de notre héritage culturel. Nouveau coup de projecteur pour les journées 2019 !

« On n’est pas que des muses ! » Tel est le credo des Journées du matrimoine, qui ont lieu ce week-end, en Auvergne-Rhône-Alpes, en Île-de-France et en Normandie. Depuis 2015, ces journées sont organisées par l’association HF afin de compléter les Journées du patrimoine. Ces dernières étant majoritairement consacrées à des œuvres masculines, elles oublient une très grande partie de notre héritage culturel, celui créé par des femmes.

« L’égalité entre femmes et hommes dans la culture passe par la valorisation de l’héritage des femmes artistes et intellectuelles d’hier », affirme l’association HF. Et l’égalité, on en est loin. Les femmes ne représentent ainsi que 1% des compositrices et 7% des cheffes d’orchestre. Manque de goût pour la musique ? Pas du tout !  Elles constituent 55% des élèves des conservatoires. La situation est semblable dans le théâtre ou la danse : elles ne représentent que 13% des chorégraphes programmé.e.s. En architecture, seulement 9% de femmes se trouvent à la tête des agences, au cinéma 21% de femmes réalisatrices sont à l’origine des longs-métrages programmés… Alors que la majorité des élèves des écoles de cinéma, d’architecture ou encore d’arts plastiques, sont des femmes.

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Le matrimoine

Aux grandes femmes la matrie reconnaissante

Notre héritage culturel est composé de notre patrimoine (ce qui vient des pères) et de notre matrimoine (ce qui vient des mères). En réhabilitant la notion de matrimoine, le mot comme les femmes qui le composent, nous nous réapproprions l’héritage culturel qu’on nous vole : nous retrouvons dans la chambre de notre culture une autre bibliothèque, celle des compositrices, des conteuses, des clownesses, des plasticiennes…

Démocratisons les arts et la culture par l’égalité
Les inégalités femmes-hommes invraisemblables, au fort pouvoir symbolique, perdurent dans les arts et la culture. Elles soulèvent un véritable problème de démocratie : Quelles représentations offrir à notre société ? Ses secteurs professionnels respectent-il les principes de partage et de libre accès voulus par le dispositif public ? Comment les oeuvres qui y sont produites peuvent-elles parler du monde, si les femmes, qui constituent plus de la moitié de la population, n’y prennent qu’une part aussi minime ?
En luttant contre les discriminations en matière de représentation femmes-hommes et en général contre toutes formes de discriminations liées au sexe, aux origines ou aux parcours des artistes et des professionnel·le·s, HF prétend contribuer à ce que le secteur artistique et culturel soit l’expression d’une société en mouvement, soucieuse d’égalité et de démocratie.

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L’insurrection du Sud et la justice coloniale

— Par Huguette Bellemare pour Culture Egalité —

L’Insurrection du Sud

Bref rappel des faits, Rôle des femmes

Septembre 1870, 22 ans après l’abolition : Un jeune artisan noir au travail, Lubin, est cravaché par un colon blanc qui estime qu’il ne lui cède pas le passage assez rapidement. Lubin porte plainte, mais il est débouté. Quelques jours après, il se fait justice. Il est alors condamné à 7 ans de bagne en Guyane. La population s’indigne, se solidarise avec lui et profite de la défaite de Sedan et de la proclamation de la 3e République pour réclamer justice. C’est le début d’une insurrection qui mobilise pendant 5 jours la petite paysannerie noire, et au cours de laquelle un béké particulièrement nostalgique de l’esclavage, Codé, est tué et des plantations, pillées et / ou incendiées.

Les femmes (très jeunes, en général) jouèrent un rôle important dans dette révolte. On connaît surtout le nom de Lumina Sophie, de Rosanie Soleil et de Madeleine Clem, mais il y en eut bien d’autres. Même si les autorités judiciaires (et un peu aussi leurs compagnons de lutte) s’efforcèrent de réduire leur participation au rôle d’appoint traditionnel, elles n’en payèrent pas moins par de lourdes peines (prison, déportation) la grande peur infligée aux possédants.

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Fédération Nationale Solidarité Femmes : contribution au grand débat national

Mars 2019

 

1. Renforcer l’arsenal législatif en faveur de la lutte contre les violences conjugales

Introduire dans le Code pénal une définition des violences économiques afin qu’elles soient pénalisées au même titre que les autres formes de violences (psychologiques, physiques, verbales et sexuelles).

Introduire dans le Code civil une définition claire et précise des violences conjugales (conjoint, concubin, partenaire de PACS, couple non cohabitant ou ex) sur le même modèle que l’article 3.b de la Convention d’Istanbul qui précise que « la violence domestique désigne tous les actes de violence physique, sexuelle, psychologique ou économique qui surviennent au sein de la famille ou du foyer ou entre des anciens ou actuels conjoints ou partenaires, indépendamment du fait que l’auteur de l’infraction partage ou a partagé le même domicile que la victime », en y incluant les violences administratives du conjoint ou de l’ex-conjoint .

Renforcer la législation en matière civile afin de permettre aux femmes victimes de violences conjugales de quitter le domicile avec leurs enfants sans risque d’être sanctionnées (articles 227-6 du Code pénal et 373-2 du Code civil).

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L’U.F.M. mobilisée, plus que jamais, contre les violences faites aux femmes

La rédaction d’un cahier de doléances

Une minute de silence a été proposée à l’initiative de l’Union des Femmes de Martinique à l’ouverture de la réunion de lancement du Grenelle contre les violences envers les femmes ce mardi 3 septembre à la préfecture, ainsi que la distribution de la liste des femmes tuées par leur (ex) conjoint depuis 1998.
Ces gestes, pour ne pas oublier ces femmes qui aujourd’hui ne sont plus là, mais non pour la résignation. Pour réaffirmer la détermination qui doit être la nôtre, pour que cessent ces violences inacceptables envers les femmes, quels qu’en soient le lieu et les formes.
La mobilisation en Martinique existe depuis des années, par :
▪ Les Associations de terrain,
▪ La population qui s’est mobilisée à de nombreuses reprises
▪ Notamment à travers la pétition de l’Union des Femmes de Martinique, pour une vraie politique de lutte contre les violences envers les femmes qui a recueilli 11 000 signatures.
La parole des femmes survivantes et de leurs enfants, nous la recevons à travers :
▪ Entre 350 et 400 femmes/an reçues dans les lieux d’accueil et d’accompagnement de l’Union des Femmes de Martinique (Espace d’Écoute, d’Information et d’Accompagnement 58 rue Isambert, permanences mensuelles à Trinité et à Ducos)
▪ Mais aussi les centaines qui s’expriment lors des formations que nous dispensons, des manifestations que nous organisons quel que soit le sujet où nous les rencontrons, auprès des militantes dans leur quotidien où qu’elles soient …
Elles nous disent leur peur, leur besoin de protection, et de pouvoir vivre normalement comme des citoyennes à part entière dans une société débarrassée de ce machisme ambiant et très lourd.

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Grenelle de lutte contre les violences envers les femmes

Septembre 2019 : propositions de l’UFM

I – Le contexte :

En France :

L’importante mobilisation des associations féministes et des familles des victimes, suite au nombre de femmes victimes de violences depuis le début de l’année : 101 à ce jour.

Le gouvernement propose la tenue du Grenelle pour lutter contre les violences envers les femmes en septembre.

En Martinique :

26 femmes assassinées depuis 1998

L’Union des Femmes de Martinique (UFM), choquée avec toute la population de Martinique par le meurtre d’une nouvelle femme (Jessica) en janvier 2018, 4 mois après celui horrible d’une autre femme (Leila) et de ses enfants, a lancé une pétition au lendemain de cet énième féminicide aveugle et gratuit de trop en Martinique.

Ceci afin que les pouvoirs locaux, premiers acteurs de proximité auprès de leur population puissent, au côté des efforts que déploient sans cesse les associations du secteur, mettent enfin en place une véritable politique locale de lutte contre les violences à l’encontre des femmes.

Avec nos moyens limités, nous avons enregistré le nombre impressionnant de plus de 11 000 signatures.

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Le Livre Blanc contre les violences faites aux femmes : la contribution des femmes de Martinique

Nos voix. Nos droits

Après consultation publique et afin de porter les voix des Martiniquaises au Grenelle sur les violences conjugales initié par le gouvernement, le Collectif du 8 Mars recueille ici les témoignages et propositions des citoyennes.

Fait, le samedi 31 août 2019, à Fort-de-France

27 propositions / 104 témoignages

I/ Une politique régionale de lutte contre les violences faites aux femmes

1) Faire entrer la question des violences faites aux femmes dans les projets politiques de chaque collectivité (Collectivités territoriales, Communautés de communes, municipalités) avec un·e référent·e dans chacune d’entre elles.

2) Une ligne budgétaire permettant la mise en œuvre de ladite politique.

3) Une plus grande réactivité des policiers/gendarmes

« Mon voisin a traîné sa femme par les cheveux et l’a frappée en pleine rue. Nous avons appelé la police tout de suite, ils sont arrivés une heure après. Elle s’était déjà enfuie avec l’aide d’un autre voisin et nous avons dû seul·es retenir le mari violent. Ce n’est pas la première fois que ça arrive ! »»

Sophia, 25 ans

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Chaque jour, 3 dépôts de plaintes de femmes battues en Martinique.

Un taux de violences contre les femmes deux fois plus élevé que dans l’Hexagone

Les réactions de l’Union des Femmes de Martinique et de Culture Égalité lors de la création de la Commission territoriale de lutte contre les violences conjugales

« Il manque l’argent, le nerf de la guerre »

Rita Bonheur, présidente de l’Union des Femmes
« Cette commission est un outil au service de la politique territoriale en matière de lutte contre les violences conjugales. En Martinique, le taux de violences contre les femmes est deux fois plus important que dans l’Hexagone. C’est bien plus que les accidents de la route et près de 1000 plaintes par an sont déposées. On le voit, dès que l’on fait une conférence, une formation, il y a toujours des femmes qui viennent nous voir après, pour savoir comment faire. C’est pourquoi la parole doit vraiment se libérer. Malheureusement, il manque encore beaucoup de choses : une volonté politique commune malgré la richesse des acteurs de terrain, très lucides mais qu’il faut mettre en cohérence. Ce qu’il manque aussi, il faut être clair, c’est l’argent, le nerf de la guerre.

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« Tout ça a déjà été fait » : les associations déçues par les annonces du gouvernement contre les féminicides

Bracelet électronique, dépôt de plainte, hébergement d’urgence… Le Premier ministre a annoncé plusieurs mesures en ouverture du Grenelle contre les violences conjugales, ce mardi 3 septembre. Insuffisant, répondent les associations, qui réclament des décisions plus rapides et un budget clair.

Elles sont une petite trentaine, réunies près du cimetière de Grenelle, dans le XVe arrondissement de Paris, pour la Marche des familles. Les unes, militantes, sont sobrement vêtues de noir. Certaines, proches de femmes victimes de féminicides, arborent un brassard blanc. «Ce qui arrive à nos familles n’est pas une catastrophe naturelle», rappelle Sandrine, dont la soeur Ghylaine a été immolée par son conjoint sous les yeux de leur fille, en 2017. «Ce ne sont pas des faits divers», abonde Hauteclair en évoquant le souvenir de sa collègue Hilal, morte le 20 février dernier à 27 ans, poignardée par son conjoint. La jeune femme porte un tee-shirt blanc et un brassard rouge, signe qu’elle a elle-même été victime de violences conjugales.

La petite troupe est réunie à l’occasion du lancement du Grenelle des violences conjugales, qui débute ce mardi 3 septembre et se terminera le 25 novembre.

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Françoise Héritier : « Nous sommes les seuls parmi les espèces où les mâles tuent les femelles »

Qui exerce ces violences à l’encontre des femmes ? Françoise Héritier tient à clarifier cette question.

Lorsque nous parlons de la violence, des violences exercées à l’encontre des femmes, il ne vient à l’idée de personne de dire par qui… Mais les violences exercées à l’encontre des femmes, et bien il faut le reconnaître, dans toute l’histoire de l’Humanité et encore maintenant, ce sont des violences exercées par l’autre moitié sexuée de l’Humanité. Bien sûr il y a des femmes qui exercent des violences contre d’autres femmes (…) mais généralement ce sont des violences masculines.

Est-ce dans la nature de l’homme d’être violent ? La réponse sans équivoque de Françoise Héritier.

On nous parle d’une nature, d’une nature qui serait plus violente chez les hommes, qui serait fondamentalement dominatrice, et on nous parle aussi d’accès de bestialité. Dans tous les cas, on a tout faux ! Ce n’est pas une nature, c’est une culture ! C’est justement parce que les humains sont capables de penser, qu’ils ont érigé un système, qui est un système de valences différentielles du sexe. Et cela s’est passé il y a fort longtemps.

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Non à l’incitation au viol! Non à sa banalisation!

À propos d’une vidéo virale sur les réseaux sociaux

— Communiqué de l’UFM —

Une vidéo virale est actuellement diffusée sur les réseaux sociaux incite les filles, donc des mineures… à privilégier le viol pour mieux apprécier la…brutalité des hommes… !!!
Au-delà de l’infraction à la législation incitant à commettre un crime car le viol en est bien un, aggravé si la victime est MINEURE, l’Union des Femmes de Martinique s’émeut de la banalisation de la violence dans une société hypersexualisée !
Nous dénonçons une fois de plus la gravité de ces pratiques inqualifiables , d’autant plus commises à la veille de l’ouverture du Grenelle des Violences Conjugales. On déplore, avec horreur , depuis le 1er janvier 2019, une centaine de femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint, en France et dans les outre-mer parce qu’elles sont uniquement des femmes, soient plus de douze par mois, dans des conditions effroyables !
On connait les souffrances physiques et psychologiques traumatiques qu’endurent les victimes de viols, pendant de nombreuses années, voire à vie… ce qui peut impacter plusieurs générations dans leur ADN, si elles ne sont pas soignées pas des professionnel.les

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100 féminicides depuis le début de l’année, mais que signifie ce mot?

Le collectif 8 Mars Martinique recueillait hier ( 31 mars) des témoignages de violences faites aux femmes qui seront retranscrits dans un livre blanc remis aux parlementaires de l’île et destiné au Grenelle de l’environnement qui débutera le Mardi 3 septembre à l’Hôtel Matignon à Paris. Il a été fait état, entre autres, des difficultés que les femmes violentées ont à porter plainte auprès des autorités de police.

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100 féminicides depuis le début de l’année, mais que signifie ce mot?— Par Aude Le Gentil —

100 femmes auraient été tuées par leur conjoint ou ex-compagnon depuis le début de l’année en France. Un fléau qualifié par les spécialistes de « féminicide ». Jusque-là réservé aux cercles universitaires et militants, le terme commence à intégrer le vocabulaire courant.
Pancarte lors d’une manifestation contre les violences faites aux femmes .
Pancarte lors d’une manifestation contre les violences faites aux femmes . (Sipa)
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Depuis le 1er janvier 2019, 100 femmes sont mortes sous les coups de leur conjoint ou ex-conjoint, selon le décompte provisoire tenu par le collectif « Féminicides par compagnon ou ex ».

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« Grenelle » sur les violences faites aux femmes

Le 31 août de 9h à midi, Place de l’enregistrement, à Fort-de-France

Afin de porter les voix des Martiniquaises au Grenelle sur les violences faites aux femmes initié par le gouvernement, le Collectif du 8 Mars organise une action citoyenne forte, sous forme de happening militant.
Le 31 août de 9h à midi, Place de l’enregistrement, à Fort-de-France, le Collectif du 8 mars demande aux Martiniquais·es de faire entendre leurs voix et de venir témoigner, proposer des solutions, échanger sur le sujet.
L’objectif ? Recueillir au moins 50 témoignages ou propositions avant midi, heure à laquelle nous remettrons publiquement à nos élu·es et représentant·es du gouvernement, un livre blanc, la voix des citoyen·nes de Martinique.
Les Martiniquaises font face tous les jours à des violences, sexuelles, médicales, sociales, familiales, professionnelles. Faisons entendre nos voix.
Merci de la place que vous voudrez bien accorder sur vos ondes, antennes et journaux à l’annonce de cet évènement, votre présence le 31 août, place de l’enregistrement nous aidera à faire porter nos voix.

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Violences conjugales: entre garde alternée et coups reçus, la place de l’enfant en question

Paris – Alors qu’il est de plus en plus admis que les enfants sont victimes des violences conjugales dont ils sont témoins, leur place entre les deux parents lorsque ceux-ci se séparent est pointée du doigt par les professionnels de la lutte contre ces violences.

« Quand j’ai quitté mon compagnon, j’avais très peur de priver ma fille d’un père« : Raphaëlle, mère de deux enfants dont une fille avec un père qui s’est révélé violent, a d’abord voulu, pour elle, rester près de celui qui l’avait maltraitée. 

« Je vivais dans la peur, mais je ne voulais pas briser le lien père-fille« , regrette aujourd’hui Raphaëlle. « Je pensais que c’était important pour une fille de voir son papa« . 

« Je sais très bien que, si je coupe les liens, ça va se retourner contre moi« , estime pour sa part Valérie, mère de deux enfants dont elle partage l’autorité parentale avec son ex-mari violent. « On me dit souvent +De toute façon, ça reste leur père+« . (Les prénoms de Raphaëlle et de Valérie ont été modifiés, ndlr) 

Sauf dans de rares cas – ordonnance de protection ou retrait de l’autorité parentale -, le parent violent garde le droit de savoir où habite son ex-compagne, puisqu’il doit savoir où habitent ses enfants. 

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A propos de » Mémoire sensible » dans France-Antilles

— Par l’UFM —
Fort de France, le 6 août 2019
Objet : Réaction à propos de la rubrique « Mémoire sensible », article des 3 et 4 août 2019 intitulée « Histoire…de femmes tuées »
Lettre ouverte à la Rédaction de France-Antilles
Nous avons découvert avec stupéfaction votre dossier paru dans l’édition des 3 et 4 août dernier, intitulé en 1ère de couverture « Histoire…de femmes tuées » mais en réalité, en page 6 et 7 : « Féminicides : l’acte d’après ».
Son introduction surfe sur l’actualité, l’organisation d’un Grenelle consacré à la lutte contre les violences envers les femmes, mais la double page du dossier porte exclusivement sur des auteurs de féminicides qui se sont donné la mort après leur meurtre ou assassinat de leur compagne ou ex-compagne.
On peut se demander quel est votre objectif en faisant ressortir de l’ombre ces horreurs de l’époque, et comment elles seront ressenties : une recherche du sensationnel macabre ? que la population s’apitoie sur le sort de ces criminels ? Qu’elle considère comme des « faits divers » les meurtres et les suicides, ou comme une fatalité parmi tant d’autres ?

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Les mères célibataires, premières victimes du surendettement

— Par Wladimir Garcin-Berso —

Un rapport de la Banque de France met en exergue la surreprésentation des femmes dans les situations de surendettement prises en charge par l’institution. Les mères célibataires sont particulièrement touchées.

C’était l’un des thèmes remis sur le devant de la scène par les «gilets jaunes». En février dernier, Marlène Schiappa s’était émue du sort des mères isolées, et leur avait conseillé de s’emparer davantage du grand débat national pour faire remonter leurs doléances et réclamer des solutions adaptées à leurs problèmes. Victimes de discriminations, de violences physiques et plus fréquemment frappées par des «accidents de la vie», elles sont également fragiles économiquement.

» LIRE AUSSI – Ces femmes «gilets jaunes» qui ont investi les ronds-points

Ce dernier aspect fait l’objet d’une étude de la Banque de France, publiée ce vendredi. Celle-ci revient sur la procédure de surendettement: instaurée par la loi Neiertz de 1989 puis complétée par la loi dite «Borloo» en 2003, elle «apporte des solutions aux difficultés des ménages et personnes qui ne parviennent plus à honorer leurs échéances de remboursement ou à faire face à leurs charges courantes».

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Mariam, esclave sexuelle : « Son bourreau libyen ne risque rien »

Le site InfoMigrants publie vendredi le témoignage exceptionnel de Mariam, une migrante ivoirienne de 16 ans séquestrée et violée durant plusieurs mois par un homme libyen.

Deux journalistes d’InfoMigrants, Charlotte Boitiaux et Leslie Carretero, ont recueilli le témoignage de Mariam, une Ivoirienne de 16 ans, vendue à un Libyen, violée et séquestrée dans une maison de Tripoli durant plusieurs mois.

Elles racontent sur France 24 comment elles ont pu communiquer avec la jeune fille, qui est aujourd’hui en sécurité en Europe, via l’application de messagerie Whatsapp. Elles expliquent également pourquoi les agences internationales contactées n’étaient pas en mesure d’aider la jeune fille et pourquoi son bourreau, dont l’identité reste inconnue, ne risque rien.

 

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Un plan de lutte contre l’excision en France

Un plan de lutte contre l’excision, pratique de mutilation sexuelle féminine illégale en France, sera présenté ce vendredi, a annoncé mercredi la secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, Marlène Schiappa

Les grandes lignes de ce plan interministériel seront présentées à la Maison des femmes à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), a-t-elle précisé lors des questions d’actualité à l’Assemblée nationale. Environ 60.000 femmes excisées sont présentes sur le sol français, a indiqué la secrétaire d’Etat, qui a qualifié d’«inacceptable» cette pratique, qui perdure notamment dans certains pays d’Afrique.

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En Argentine, un homme condamné à indemniser son ex-femme pour ses tâches ménagères

Diplômée en économie, cette femme s’est consacrée à l’éducation de ses enfants et aux travaux du foyer pendant leur vie commune.

Pendant leurs 27 ans de vie commune, cette femme s’est consacrée à l’éducation des enfants et aux travaux du foyer.

La justice argentine a condamné un homme à indemniser son ex-femme en lui versant 8 millions de pesos (environ 157 000 euros) pour les tâches ménagères qu’elles a faites pendant leurs 27 ans de mariage, rapporte lundi 10 juin la presse locale. Cette femme de 70 ans, diplômée en économie, s’est consacrée à l’éducation de ses enfants et aux travaux du foyer pendant leur vie commune.

« La dépendance économique des femmes vis-à-vis de leurs maris est l’un des mécanismes centraux à travers lesquels on subordonne les femmes dans la société », a expliqué la juge Victoria Fama. La magistrate a fixé une « somme raisonnable pour rééquilibrer la situation économique disparate des époux ».

Le couple s’est séparé en 2009 et a divorcé en 2011. « Après 27 ans de mariage, le prévenu l’a quittée alors qu’elle avait 60 ans révolus, âge auquel les femmes perçoivent la pension de retraite, se voyant privée d’accès au marché du travail », lit-on dans le jugement.

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« Football féminin », l’expression fait débat

—  Par Ségolène Forgar —

Les Bleues ont donné le coup d’envoi de la 8e Coupe du monde féminine de football, vendredi 7 juin. Avec brio puisqu’elles ont signé une victoire prometteuse, en battant les Sud-Coréennes (4-0). En attendant le prochain match, nombreux sont ceux qui contestent le terme «football féminin».

«Pourquoi quand on parle de « football féminin » on précise le féminin ? Donc on part du principe que le football par défaut est pour les hommes ?» s’interroge sur Twitter un internaute. La huitième Coupe du monde féminine de football a démarré vendredi 7 juin. Depuis, l’expression «football féminin» est sur toutes les lèvres. À tort ? Pour Nesrine Slaoui, journaliste de RMC, le football dit «féminin» n’existe pas. «C’est les mêmes règles, les mêmes postes et le même terrain que les garçons. C’est la Coupe du monde qui est féminine», rappelle la jeune femme dans un tweet.

[…] Mêmes règles, même ballon

Pour l’ancienne footballeuse professionnelle, Mélissa Plaza, «le problème avec ce terme, c’est que ça sous-entend que le standard, la norme, ça reste les hommes et que le « foot féminin » ne serait qu’une sous-discipline».

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Les mères au foyer devraient gagner cinq SMIC mensuels, selon une étude

— Par Léa Lucas —

Nous venons de célébrer les mamans le 26 mai dernier. Le travail de titan réalisé au quotidien par les mères au foyer est mis en lumière par une étude de ProntoPro. Et, il a un prix.

Elles étaient 2,1 millions de Françaises en 2011 à être mères au foyer, selon les derniers chiffres de l’INSEE. En charge à temps plein de leurs enfants, elles portent de nombreuses casquettes: les tâches ménagères, la cuisine, le linge, le taxi, les courses, l’aide aux devoirs… Ces journées à rallonge demandent à ces mères d’abattre une charge de travail quotidienne importante. Souvent déconsidérées, elles sont pourtant les garantes de la bonne éducation des enfants et de leur avenir professionnel.

6400 euros de salaire mensuel

Leur travail représenterait un salaire mensuel de 6 400 euros par mois, soit cinq fois le SMIC, s’il était rémunéré, selon une étude menée par ProntoPro. Afin de calculer ce salaire, l’enquête prend en compte toutes les activités effectuées à l’intérieur et à l’extérieur du foyer.

Le salaire mensuel moyen serait égal à celui d’actifs occupant des postes bien différents.

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Manifeste pour la grève féministe et des femmes le 14 juin 2019

De la parole à la grève

Un peu partout dans le monde, nous assistons à un renouveau des mouvements féministes: #metoo a contribué à diffuser et libérer la parole des femmes* et, grâce aux réseaux sociaux, a eu un écho planétaire. Un exemple: l’extraordinaire grève des femmes * de l’Etat espagnol le 8 mars 2018.

En Suisse aussi, le sexisme, les inégalités et les violences à l’encontre des femmes* persistent, malgré un discours politiquement correct sur l’égalité et bien que l’égalité soit inscrite dans la Constitution fédérale depuis 1981.

Au pays de la prétendue paix du travail, les femmes ont déjà fait une grève qui a mobilisé 500’000 personnes ! C’était le 14 juin 1991, dix ans après l’entrée en vigueur de l’article constitutionnel sur l’égalité. Ce jour-là, les femmes ont croisé les bras: la grève a eu lieu non seulement sur les lieux de travail, mais aussi dans les foyers, où elles ont arrêté de faire le ménage, ont suspendu leurs balais aux fenêtres, n’ont pas cuisiné ni pris en charge les enfants.

La grève des femmes de 1991 avait surpris tout le monde.

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Femme, famille, féminitude : presque toutes les femmes ont trois vies !

— Par Marie-Andrée Ciprut –

Une vie de femme

Bien après la première « Journée des Mères » célébrée à Lyon en juin 1918, la fête des mères fut officialisée en France par un texte de loi de 1950, repris dans le Code de l’action sociale et des Familles. Ensuite, 1975 fut déclarée « Année de la Femme » par les Nations Unies, qui commencèrent à observer une « Journée Internationale des Femmes » le 8 mars. Partie des luttes ouvrières du début du XXe siècle, par exemple aux États-Unis en 1909, ou en Russie en 1913 pour de meilleures conditions de travail et de droit de vote, la lutte continue.

« On ne nait pas femme, on le devient ! » disait Simone de Beauvoir. Elle signifiait par-là que dès sa conception, le sexe ne suffit pas à définir un enfant et qu’il faudra prendre en compte l’éducation qu’on lui donnera, les rôles qu’on lui attribuera, ses réactions selon qu’il soit garçon ou fille, valorisé ou non. La femme construit donc son identité à partir de schémas sortis des représentations sociales et politiques de ses parents, de son milieu familial et de son époque tout le long des ètapes de sa vie, depuis le ventre de sa mère jusqu’à sa mort.

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L’égalité hommes-femmes n’existe encore dans aucun pays (étude)

Aucun pays n’a atteint un niveau satisfaisant d’égalité entre les sexes, laissant le monde très loin des objectifs de l’ONU en la matière, a affirmé une organisation spécialisée. En 2015, les Etats membres des Nations unies avaient adopté à l’unanimité 17 «objectifs de développement durable» à atteindre d’ici à 2030 dans de multiples domaines, y compris l’égalité hommes-femmes. Les efforts des gouvernements ne seront pas suffisants pour assurer l’égalité hommes-femmes d’ici 2030, selon une étude de l’ONG Equal Measures 2030 publiée mardi.

«Parmi les 129 pays étudiés, aucun pays n’a complètement atteint la promesse d’égalité entre les sexes (…) Aucun pays n’atteint un score global +excellent+ de 90 ou plus, mais le Danemark (à 89,3), qui est au sommet de l’indice, en est proche», a expliqué l’ONG. «Nous ne parvenons simplement pas à tenir les promesses d’égalité faites (…) à des milliards de filles et de femmes», a affirmé la directrice d’Equal Measures 2030, Alison Holder.

«Plus inquiétant encore pour moi est le fait que 1,4 milliard de femmes et de filles vivent dans des pays qui ont obtenu un score “très faible” avec cet indice», a-t-elle ajouté, interrogée par l’AFP lors d’une conférence sur l’inégalité hommes-femmes à Vancouver (Canada).

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« Stop féminicide! »: coup d’éclat des Femen à Paris

Paris – Une soixantaine de militantes du mouvement Femen ont brièvement investi jeudi matin la cour du Palais-Royal, en plein coeur de Paris, pour « rendre hommage » aux quelque 60 femmes « assassinées » depuis le début de l’année et dénoncer « l’indifférence du gouvernement », a constaté un journaliste de l’AFP.

Arrivées sur place à 11H00 précises, les activistes aux seins nus sont restées juchées dix minutes sur les célèbres colonnes de Buren, d’abord silencieuses et poings levés, puis craquant des fumigènes roses avant de scander: « Aux femmes assassinées, la patrie indifférente », « Pas une de plus! » et « Stop féminicide! ».

Des slogans ensuite repris pendant leur rapide sortie jusqu’à la place du Palais-Royal, face au Louvre, où les militantes se sont rapidement dispersées sous l’œil interloqué de rares touristes en cette fin de matinée nuageuse.

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