La Cour suprême du Brésil a récemment pris une décision historique en rejetant la thèse du « cadre temporel » lors d’un procès crucial concernant les droits des peuples indigènes du pays. La thèse du « cadre temporel » était une proposition soutenue par un puissant lobby de l’agro-négoce, qui affirmait que seules les terres que les autochtones occupaient ou revendiquaient officiellement en 1988, date de la promulgation de la Constitution brésilienne, pouvaient être considérées comme leurs terres ancestrales. Cette décision de la Cour suprême a des implications significatives, notamment en ce qui concerne la préservation de l’environnement, car les réserves autochtones sont considérées comme essentielles pour lutter contre la déforestation et le changement climatique.
Lors de ce procès, qui a débuté en 2021 et s’est étendu sur deux ans, la majorité des juges (neuf sur onze) ont voté en faveur des peuples indigènes, mettant ainsi fin à un débat long et complexe. Cette décision aura un impact sur près de 300 processus de démarcation de terres indigènes en cours dans tout le pays.
Cette victoire a été accueillie avec joie par les manifestants indigènes qui s’étaient rassemblés devant la Cour suprême.