Il faut sauver Teahupo’o

Un cri d’alarme contre la tour des juges des JO 2024

Au cœur de Teahupo’o, en Polynésie française, l’enthousiasme suscité par l’annonce des épreuves de surf aux Jeux olympiques de Paris en 2024 est maintenant éclipsé par une controverse grandissante. Cette controverse porte sur la construction prévue d’une tour des juges en aluminium, qui a déclenché une vague de préoccupations parmi les habitants locaux, les surfeurs et les défenseurs de l’environnement.

L’idée d’organiser une épreuve de surf olympique à Teahupo’o, un site mythique pour les amateurs de surf du monde entier, était accueillie avec enthousiasme. Toutefois, l’annonce de la construction d’une nouvelle tour en aluminium en plein lagon pour accueillir les juges a semé l’inquiétude. Les craintes portent principalement sur les éventuels dégâts causés aux fonds marins et à la biodiversité de la région.

Cette tour projetée atteindra une hauteur de 14 mètres et abritera des équipements techniques, des serveurs Internet climatisés, et même des toilettes raccordées à une canalisation. Les opposants redoutent que les travaux de construction n’occasionnent des dommages irréparables au corail et à l’écosystème local. Ils soulignent que la tour en bois actuelle est installée chaque année pour l’épreuve de la World Surf League (WSL) et est démontée après la compétition, sans causer de dommages significatifs.

La mobilisation contre ce projet a été remarquable. Plus de 80 000 personnes ont signé une pétition en ligne exigeant l’abandon de la nouvelle tour, et une manifestation rassemblant 400 personnes a eu lieu le 15 octobre. Les opposants craignent que la construction de la tour n’endommage irrémédiablement le récif, la biodiversité, et la vague légendaire de Teahupo’o.

Le gouvernement polynésien et le comité organisateur des JO 2024 ont fait appel à un bureau d’études spécialisé en environnement marin pour garantir que les travaux respectent un strict cahier des charges environnemental. Cependant, les défenseurs de l’environnement et les surfeurs restent sceptiques quant à la crédibilité de ces assurances.

Le dialogue est désormais ouvert pour trouver une solution qui protège l’environnement tout en permettant la tenue de cette compétition sportive de renommée mondiale à Teahupo’o. Les défenseurs de l’environnement et les surfeurs demandent que la nouvelle tour soit conçue pour s’appuyer sur des pieux existants, évitant ainsi la nécessité de canalisation. La controverse persiste, mais la mobilisation citoyenne reste déterminée à sauver Teahupo’o des potentiels dommages environnementaux que pourrait causer cette tour.

M’A