Catégorie : Manifestations culturelles

Festival Arté Moun

Samedi 14 décembre 2019 de 9h à 18h Rue Piétonne Garnier-Pagès à FdF

Le Festival Arté Moun vise à faire connaître et reconnaître la voix de groupes vulnérables, victimes de discriminations, à travers un moment convivial autour de l’art et de la culture, il s’inscrit dans les objectifs de re-dynamisation et embellissement du projet Fort-de-France Cœur battant. Il a été conçu par l’association D’Antilles et D’Ailleurs avec l’oeil artistique de Frédérique Leplingard, d’un Œuf.

Des artistes de disciplines différentes vont donner la voix aux groupes vulnérables et aux associations le temps d’un festival qui se déroulera dans la rue piétonne Garnier Pagès.


Ce projet a pour objectifs d’expérimenter les p
ratiques de l’art et l’éducation non-formelle (ENF), comme outils de dialogue et de connaissance de l’autre pour lutter contre les discriminations.
Quatre associations (Culture Égalité, le Mouvement du Nid, Kap Caraïbe et La Croix Rouge) ont organisé des ateliers avec des publics victimes de discriminations pour faire ressortir leurs revendications.
C’est ainsi que huit artistes ont été invité.e.s à traduire sous forme d’œuvres les messages de groupes. Les ouvres seront installées aux balcons, sur la voie publique et sur les façades de la rue Garnier Pages, lors d’une journée festive et conviviale.

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Les migrations et la Caraïbe : [dés]ancrages, mouvements et contraintes

Rencontre-débat à la BU du campus de Schœlcher mardi 10 décembre à 18h 45

Depuis quelques années, sous les vocables les plus alarmistes (crise, drame…), le débat agite les sociétés européennes dans toutes leurs dimensions, mais qu’en est-il du fait migratoire dans l’ensemble géographique auquel nous appartenons ? Mardi 10 décembre à 18h45, la BU du campus de Schoelcher vous invite à une rencontre-débat intitulée « Les migrations et la Caraïbe : [dés]ancrages, mouvements et contraintes ». Les échanges s’appuieront sur les contributions parues dans la dernière livraison de la revue Recherches haïtiano-antillaises, publiée chez L’Harmattan (juillet 2019). Coordinateur du dossier, Dimitri Béchacq explique que « ce numéro, consacré à la question migratoire dans, vers et à partir de la Caraïbe propose un état des lieux des recherches actuelles francophones sur ce phénomène complexe en rassemblant des travaux de chercheurs issus de différentes disciplines s’intéressant aux dynamiques migratoires. Il ressort des contributions rassemblées ici un dénominateur commun : les liens, plus ou moins étroits selon les contextes et les histoires locales, entre ces dynamiques migratoires et l’héritage colonial français qui tissent aujourd’hui cet espace francophone de l’Amérique, du Québec jusqu’à la Guyane, en passant par Haïti et les Antilles françaises. 

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Les 4eme Floralies Internationales de Martinique

Du 7 au 15 Décembre 2019 au Parc des Floralies aux Trois-Îlets

Un rendez-vous international dédié à la création, à la mise en scène paysagère, ornementale et floral mais surtout un projet structurant qui prend tout son sens sur l’Île aux fleurs.

Thème cette année : « Martinique, Terre de Biodiversités ». Architectes paysagers, jardiniers et professionnels de l’horticulture venus de Japon, Russie, Canada, Italie, Nice, Nantes, Saint-Vincent, Sainte-Lucie, Guadeloupe et de bien entendu de Martinique « rivaliseront de savoir-faire, d’ingéniosité, d’imagination et donneront l’occasion aux visiteurs locaux et internationaux d’admirer de spectaculaires réalisations florales et végétales », se félicitent d’avance les organisateurs.

Un peu d’histoire
C’est en 1973, à l’initiative d’Emma MONPLAISIR et des Clubs Soroptimistes que les 1ères Floralies internationales ont vu le jour au Parc Floral de Fort-de-France. 6 ans après, en 1979, le 2e rendez-vous de ces expositions florales marquera l’histoire….
Sous l’impulsion de l’Association pour les Floralies Internationales de la Martinique, le Parc Naturel réalise, sur un terrain Départemental, un parc destiné à recevoir tous les 5 ans, les Floralies de Martinique ; ce lieu deviendra un site emblématique de Martinique, espace à vivre en nature, en musique, en culture : le Parc des Floralies.

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Seconde conférence du CEREAP sur le thème « Art et nature »

Le mardi 10 décembre à 18h 00, salle polyvalente de l’INSPE

Intervenants : Olivia Berthon, Alain Joséphine, Marie-Lyne Psyché-Salpétrier

Modérateur : Dominique Berthet

Illustration : Alain JHoséphine, Dessin 128, 

L’art et la nature

Cette fiche, au vu de la largeur du sujet abordé, ne comprend que des pistes de réflexion.

L’art, issu du latin ars (habileté, connaissance technique), a donné la racine du mot artisanat, qui est une forme de création, mais aussi du mot artifice. Or l’artificiel s’oppose au naturel. Le naturel, ici, est tout ce qui a trait à la nature, c’est-à-dire l’ensemble des éléments qui constituent l’environnement, ce que l’Homme n’a pas créé. A cet effet, on pourrait penser que l’art s’oppose à la nature. Cependant, le propre de l’Homme n’est-il pas de créer ? L’être humain ne renierait-il pas sa nature en arrêtant de créer ?

L’art peut être perçu comme limite à l’harmonie entre l’Homme et la nature.

L’art est création, par opposition à la nature.

Si l’art et la nature paraissent tous deux être des créations aux yeux des scientifiques, une grande différence les sépare : l’Homme crée l’art, tandis que la nature se crée d’elle-même.

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« Déconstruire les images de l’éroticolonie »

—Par Sylvie Chalaye et Pascal Blanchard —

Sylvie Chalaye est anthropologue et historienne, codirectrice de l’Institut de recherche en études théâtrales de la Sorbonne Nouvelle-Paris 3. Pascal Blanchard est historien, chercheur LCP/CNRS (Paris), codirecteur du Groupe de recherche Achac

 « Sage comme une image » dit la formule populaire… et il est vrai que le danger, ce ne sont pas les images en soi, mais leur performativité, leur capacité à habiter notre inconscient sans que l’on ne s’en rende compte, de manière insidieuse, et surtout subliminale, parce que nous perdons à notre insu notre libre arbitre, nous sommes agis par les images et ce qu’elles contiennent sans prise de distance, sans prise de conscience. L’action des images procède par infusion de la société, une infusion de masse qui entretient un conditionnement dont il est difficile de se défaire.

La littérature d’anticipation et le cinéma ont largement dénoncé la capacité des images à impressionner nos représentations et nos imaginaires, mais l’influence secrète des images du passé n’a pas encore été largement étudiée. C’est à l’évidence un immense chantier pour les historiens et les chercheurs que de s’attacher aux images traitant de la sexualité, de la corporalité et de la domination en contexte colonial.

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« De l’esclavage des Slaves et des vaincus de la Reconquista à l’esclavage des Africains (15e -16e siècles) ».

Samedi 30 novembre 2019 de 15 à 17h

De l’esclavage des Slaves et des vaincus de la Reconquista à l’esclavage des Africains ( 15e – 16e siècles)

L’université populaire du CM98 fait sa rentrée le samedi 30 novembre 2019 à l’université Paris 1 Panthéon – Sorbonne.
Pourquoi les marchands d’esclaves ont laissé le marché de l’Europe pour aller en Afrique? C’est le thème qui sera traité par Frédéric Régent dans la conférence de l’Université populaire du CM98, intitulée: « De l’esclavage des Slaves et des vaincus de la Reconquista à l’esclavage des Africains (15e -16e siècles) ».
L’esclavage qui avait presque disparu d’Europe occidentale au 13e siècle, réapparaît avec force au 15e siècle, il concerne d’abord les vaincus de la Reconquista et les Slaves. Avec la fin de la Reconquista et la prise de Constantinople par les Turcs en 1453, les marchands d’esclaves européens se tournent désormais vers l’Afrique.

📆 Date : samedi 30 novembre 2019
🕒 Horaire : de 15h00 à 17h00
🏛 Lieu : Amphithéâtre Richelieu
🔴 Adresse : 17 Rue de la Sorbonne 75005 Paris
🚃 Accès : RER B | Station Saint-Michel – Métro | Station Cluny-la Sorbonne – à Sorbonne Université Paris 1 Panthéon Sorbonne.

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Des femmes scientifiques de 15 pays d’Afrique réunies à Dakar

Des doctorantes et post-doctorantes issues de 15 pays d’Afrique participent cette semaine au programme « Pour les femmes et la science » lancé par la fondation L’Oréal et l’Unesco. C’est la 10e édition de ce programme qui vise à valoriser les recherches et parcours de femmes scientifiques en Afrique.

Anglophones ou francophones, ces scientifiques se sentent solidaires, car elles rencontrent souvent les mêmes obstacles dans leurs carrières. Notamment le fameux plafond de verre. La Sénégalaise Najah Fatou Coly, pharmacienne biologiste, fait des recherches sur la lutte contre les infections survenant lors de l’accouchement.

Pour elle, ce rendez-vous, « c’est encourageant. Ça montre que les femmes commencent à se mettre dans la science. Les thématiques qui sont étudiées par les différentes lauréates sont d’actualité, et elles essaient de régler des problèmes, des problèmes de santé publique, des problèmes par rapport à l’environnement. »

Ces femmes scientifiques sont parfois confrontées aux préjugés qui persistent, mais aussi plus globalement au manque de moyens. La Camerounaise Francine Tankeu, 31 ans, étudie l’alliage de la biochimie et des plantes pour soigner la leucémie. La chercheuse espère poursuivre ses travaux au Cameroun, même si la majorité de ses collègues sont partis à l’étranger.

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Inauguration de l’œuvre monumentale en hommage aux insurgés de 1870

Polygone Desclieux – 23 novembre 2019

Le 22 septembre 1870, prolongeant les luttes de nos ancêtres pour la liberté et la dignité, éclatait la grande Insurrection du Sud de la Martinique. Un millier d’hommes et de femmes ont brandi l’étendard de la révolte dans un puissant mouvement populaire qui remettait en question l’ordre colonial et la société post-esclavagiste de la deuxième moitié du XIXe siècle.
L’Insurrection de septembre 1870 a illustré avec force le courage, l’audace, l’esprit de sacrifice des insurgés, parmi lesquels les femmes et la jeunesse ont joué un rôle de premier plan. Elle a rassemblé, dans une même espérance, anciens esclaves, mais aussi Congos et Indiens nouvellement arrivés, préfigurant une première forme d’unité au sein de notre peuple.
Commémorer Septembre 1870 s’impose à nous comme une obligation morale afin de transmettre et de consolider les valeurs de liberté, de dignité, de solidarité et de don de soi portées par les insurgés, et qui incarnent des valeurs fondamentales pour l’humanité.
Des centaines de combattants parcoururent les campagnes du Sud, la nuit, armés de fusils, de bâtons, de coutelas, de torches enflammées, de bouteilles d’eau pimentée.

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« Violence et lien social : Étude en milieu carcéral en Martinique », de Victor Lina

Le vendredi 22 novembre 2019 à 18h30. Bibliothèque Schœlcher FdF

La Collectivité Territoriale de Martinique
vous convie à une rencontre autour de l’ouvrage
« Violence et lien social : Étude en milieu carcéral en Martinique »
du Dr Victor M. LINA, psychologue, psychanalyste
Avec l’intervention de l’auteur et de :
Christiane GONIER, enseignante à la retraite et visiteuse de prison
Dr Pierre GUILLARD, médecin-psychiatre
le vendredi 22 novembre 2019 de 18h30 à 21h30 à la Bibliothèque Schoelcher

Partant d’une pratique clinique en milieu pénitentiaire, nous nous sommes rendus compte de l’importance de la violence tant de celle contenue dans les motifs d’incarcération que celle amenée comme une énigme silencieuse dans les problématiques subjectives pouvant se faire entendre à la faveur des entretiens à visée thérapeutique que nous avons avec les personnes incarcérées.Au moyen d’outils prélevés dans des champs de recherche se référant à la méthode expérimentale, nous avons procédé à des observations et les avons traduites au moyen de traitements statistiques pour en tirer des conclusions faisant écho aux hypothèses formulées en amont. Cette approche a été confrontée à celle de la clinique en psychologie en prenant appui sur l’analyse et la construction de cas.

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Festival Kanoas 2019

Du 21 au 24 Novembre entre Vitry et Paris 9è.

Le Festival Kanoas revient
– Un temps dédié au théâtre des caraïbes avec cette année un horizon sur la musique. Edition 2019 conçue par son fondateur Jean-Michel Martial.
Une raison de plus pour venir lui rendre un fervent hommage,pour l’héritage qu’il nous laisse.
Nous vous attendons nombreux au rendez vous du 21 au 24 Novembre entre Vitry et Paris 9è.
MMF
D’année en année, le Festival KANOAS s’affirme comme le rendez vous que spectateurs et artistes aiment à retrouver : à Vitry comme à Paris, ils savent y rencontrer le meilleur de la production de l’année. Enracinés dans les richesses du ka et du vent, nos artistes étonnent et enchantent.

Leur soleil intérieur se décline à chaque pas, chaque mesure, chaque accord ; puis il se partage dans un éclat de rire, qui est très certainement le grand rire caraïbe….

Lumière, la lumière, c’est la vie qui repart encore une foi, l’émerveillement.
Voilà il ne manquait que vous, votre attente muette, votre regard, un sourire…. le festival peut commencer

Jean-Michel MARTIAL

LE PROGRAMME

RETROUVEZ LA 4ème EDITION DU FESTIVAL KANOAS … DU 21 AU 24 NOVEMBRE.

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« Montage et assemblage en art » : 24e Colloque organisé par le CEREAP

Samedi 23 et dimanche 24 novembre 2019 à INSPE de Martinique

Equipe interne du CRILLASH (Université des Antilles)
Voir le programme ci-après

 L’art du montage par Claire Atherton

Le montage est conçu comme un espace de vie et de pensée qui jaillit d’un abandon et d’une écoute subtile de la matière, pour parvenir au rythme juste et à l’harmonie entre vide et plein. Pour transmettre la façon singulière qu’elle a d’envisager son travail, Claire Atherton retrace un parcours, presque initiatique, qui passe par l’apprentissage du chinois, la passion pour la philosophie taoïste, une rencontre aussi, celle avec Chantal Akerman, et des années de pratique en mouvement.

J’ai un peu de mal avec le titre Master Class, parce que je ne me sens pas vraiment un maître. Ce qui est important en montage, c’est d’accepter de se perdre, d’accepter de ne pas tout maîtriser. C’est pour cela que le mot master ne semble pas adapté. Mais en même temps, peut-être que le vrai maître est justement celui qui sait se perdre, pour toujours rester en mouvement.

Quand on me pose des questions sur ma pratique du montage, j’insiste sur le fait qu’il faut découvrir en faisant.

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FIAP 2019 : B.B Beloved Baby, de Annabel Guérédrat  

— par Janine Bailly —

Parce que je suis « fan » de son travail et de ses propositions artistiques, que je la sais en attente d’un — comme l’on dit — « heureux événement », je m’interrogeais : Annabel serait-elle là, présente aux côtés d’Henri Tauliaut non pas seulement en tant qu’organisatrice de la deuxième édition du Fiap, mais aussi en tant que performeuse ? Réponse me fut heureusement donnée, ce lundi 11 novembre, au cœur d’une ville que la célébration d’une fin de guerre lointaine avait désertifiée, dans une rue Lamartine aux rideaux de fer obstinément baissés. Seule la Station culturelle de la Coursive, au numéro 118, donnait en ce début d’après-midi signe de vie, et loin de lui ôter quelque force, le lieu paisible s’est fait cadre intime, accueillant à la performance inédite et si personnelle d’Annabel Guérédrat. 

Il y a d’abord son apparition, devant laquelle nous nous écartons, femme statue épanouie dans sa future maternité, l’éclat de sa peau brune à peine contenue par la fine lingerie — peau pleine qui illumine l’espace  ; il y  la rondeur douce et fière de son ventre que ne masque nul vêtement incongru ; la concentration un peu inquiète que laisse transparaître son visage ; et l’auréole de sa chevelure dénouée, qui coule abondante sur son visage, sombre source à bientôt discipliner.

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Ateliers de la pensée: quand Dakar répare le passé et prépare l’avenir

— Par Sabine Cessou —
La troisième édition des Ateliers de la pensée, du 30 octobre au 2 novembre à Dakar, a porté sur le « basculement des mondes et les pratiques de dévulnérabilisation ». Scruter le présent et l’avenir du monde à partir de l’Afrique, tel est le pari de cette initiative, qui a passionné cette année.

La troisième édition des Ateliers de la pensée, organisée par Felwine Sarr et Achille Mbembe, a franchi un cap. La rencontre ne s’est pas seulement professionnalisée et ouverte, avec des sessions diffusées sur YouTube via la page Facebook de la rencontre et regardées aux quatre coins du monde ; le rendez-vous biennal des intellectuels de l’Afrique francophone et sa diaspora a fait le choix de sortir de l’Institut français, un lieu qui avait fait polémique lors de sa première édition en 2016, pour s’installer au tout nouveau Musée des civilisations d’Afrique noire.

Les Ateliers, ouverts au public, se sont élargis à de nouvelles figures, pas encore anglophones, permettant de mettre en valeur les travaux de Karima Lazali, psychologue clinicienne et psychanalyste exerçant à Alger et Paris, auteure du Trauma colonial (La Découverte, 2018), le spécialiste camerounais de la psychiatrie transculturelle Parfait Akana, qui a évoqué les « encombrements humains » désignant les lépreux à Dakar dans les années 1970, l’anthropologue gabonais Joseph Tonda, ou encore la militante associative burundaise Aline Ndenzako.

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Actualités sur le programme Sexe & Colonies

— Par Gilles Boëtsch et Fanny Robles —

Gilles Boëtsch, anthropobiologiste, directeur de recherche émérite au CNRS, membre de l’UMI 3189 Environnement, Santé, Sociétés à Dakar (Sénégal), spécialiste de la représentation et de la mise en scène des corps et Fanny Robles, angliciste, maîtresse de conférences en cultures des mondes anglophones à l’Université d’Aix-Marseille (LERMA, EA 853), spécialiste des spectacles ethnologiques, signent, ici, une tribune sur les différents travaux portés depuis deux ans par le Groupe de recherche Achac et la création du dernier programme Sexe & colonies. Le programme se poursuit avec la parution aux éditions CNRS, le 14 novembre, de Sexualités, identités & corps colonisés et le prochain colloque intitulé « Images, colonisation, domination sur les corps », organisé au CNAM, le 3 décembre 2019.

Lire aussi sur Madinin’Art: Autour de Sexe et Colonies 

À l’heure où l’on nous engage à lire les corps avec vigilance, pour en détecter les signes d’une altérité devenue suspecte, faire la généalogie de ce regard posé sur « l’Autre » paraît plus que jamais nécessaire. Six siècles d’histoire coloniale ont construit des imaginaires, des fantasmes et des pratiques, dans lesquels le rapport sexuel au corps colonisé tient une place centrale.

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FIAP 2019 : Chrysalide(s), de Alicja Korek

— par Janine Bailly — 

Pour dire ce à quoi nous a conviés ce vendredi soir, à la Station Culturelle de la Coursive rue Lamartine, la performeuse Alicja Korek, les mots me viennent à manquer tant sont grandes les émotions engendrées, et je me sens sidérée, au sens où l’inattendu de la proposition me cloue sur place et me prive de parole, et je deviens comme un phonème qui irait s’amuissant.

Pour parler de la performance Chrysalide(s), je dirai néanmoins subversion des codes et des tabous, exorcisme intime, courageuse et digne mise à nu des blessures et des failles. Mais aussi miroir auquel nous retrouver, interpellation de nous qui sommes là, assis tranquillement à regarder et à nous croire à l’extérieur de ce qui se joue ici et maintenant, représentation éphémère destinée à n’être qu’une fois, devant un cercle restreint, et de ce privilège nous nous devons d’être conscients ! À chaque étape de ce que je nommerais volontiers « cérémonie », nous serons appelés à participer, sollicités par le geste d’Alicja qui supplée à la parole car de sa bouche, pas un mot ne sortira.

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FIAP 2019 : Quand la ville se fait scène ouverte

— par Janine Bailly —

Islas Cicatrices et Egwe/Egue

Ce midi du vendredi 8 novembre, Isil Sol Vil et Marina Barsy Janer investissent cette partie du Grand Marché, ouverte d’un côté sur la rue et fermée de barreaux par ailleurs, où sur les plaques de contreplaqué provisoires qui ferment les boutiques se lisent encore les traces d’un tout récent incendie. Originaires l’un de Barcelone l’autre de Puerto Rico, c’est une performance intitulée Islas Cicatrices qu’ils déroulent, sans parole aucune, dans ce cadre urbain où les uns passent, où les autres s’arrêtent, rejoignant ceux qui sont venus tout exprès pour assister à la présentation.

Sur un cercle de tissu rouge, vêtus de noir agenouillés, d’abord recueillis ils se font face et complices semblent passer en silence le pacte qui va leur permettre d’agir, l’un sur l’autre, l’un avec l’autre, l’un par l’autre. Au cours de la performance, ils convoqueront les éléments : le feu de bougies blanches, allumées et allumant ces petites torches de plantes aromatiques enroulées au bout de piques qu’Elle disposera, les plantant sous la peau, le long de ses bras à Lui ; l’air, qui portera ce parfum et cette fumée légère, comme d’encens, dans l’espace du marché ; l’eau, qui sera versée des quatre extrémités de la croix d’un tissu noir, dessinant quatre chemins liquides vers le centre qu’occupe un rond de sable blond.

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“Fragmentation de l’air 2”

Les 14, 15, 16 et 17 novembre 2019 à Fort-de-France, Place de la Savane.

Habdaphaï
Ces rencontres autour de l’art contemporain, deuxième édition, auront lieu les 14, 15, 16 et 17 novembre 2019 à Fort-de-France, place de la Savane, esplanade du monument aux morts.
Le thème
Le thème choisi “Fragmentation de l’air 2” sera axé sur les petits formats afin d’amener les artistes à travailler sur le petit pour traduire de grands desseins.
Ce format, du minuscule au A4, touchant toutes les techniques, toutes les disciplines, toutes les formes, toutes les matières va permettre de transformer les espaces alloués aux artistes.
De petites choses qui deviennent de grandes choses, qui vont remplir un lieu, raconter des histoires.
Ces petites histoires vont envahir un espace pour raconter une grande histoire sur les thèmes de la société, la diversité, la cohésion.
Le spectateur sera convié à traverser toutes ces histoires crées par les artistes, à voyager dans leurs univers et à s’en imprégner.
Une quarantaine d’artistes présents, de toutes disciplines, rassemblés autour d’une volonté commune d’affirmer ensemble la place de l’art dans la cité ; vont travailler et exposer leurs œuvres dans un espace dédié à l’art.

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FIAP 2019 : Découverte de l’Art Performance

— par Janine Bailly —

Après la première édition qui s’est tenue en 2017 à Fort-de-France, le FIAP pour sa manifestation de 2019 a voulu s’ouvrir à de nouveaux horizons, aussi divers que  Russie, Chine, Amériques, Canada, etc, et ce dans le but de créer une plateforme caribéenne dédiée à l’Art Performance.

La conférence de presse, accueillie dans les locaux de Atelier49 rue Moreau de Jonnes, a permis de se faire une première idée de la semaine qui nous attend, riche en événements offerts par tous ces artistes « passionnés de la performance ».

La présentation assurée par Paola Lavra, docteur en anthropologie, enseignante au Campus Caribéen des Arts, a bien heureusement éclairé les novices — dont je suis —, disant en ouverture combien les cofondateurs de la manifestation, Annabel Guérédrat et Henri Tauliaut, sont détenteurs de forces créatrices, combien sont intéressantes les propositions narratives offertes avec leurs corps dans l’espace public, combien l’Art Performance nous fait sortir de notre « zone de confort ». Afin de rendre son discours plus concret, Paola prend l’exemple de Grada Kilomba, psychologue écrivaine et artiste portugaise, et plus précisément de sa performance, Illusions.

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Le FIAP, deuxième édition à la Martinique

Le FIAP 2019 sera la deuxième édition du Festival International d’Art Performance. Il se tiendra du 5 au 12 novembre 2019. Ce festival sur l’art performance est codirigé par Annabel Guérédrat et Henri Tauliaut.

Se déroulant sur une semaine, il a pour objectif de mettre en relation des artistes performers, des critiques d’art, des universitaires, des curateurs internationaux. Grâce à cette deuxième édition, de nouveaux réseaux incluant la Chine, le bassin caribéen, les Amériques, le Canada, la Russie et l’Europe, se mettent en place.

Les objectifs de ce festival sont multiples : 

1. Faire un focus ici en Martinique sur l’Art Performance, qui est très peu connu : qu’est-ce que l’Art Performance ? Quelles sont ses histoires ?

2. Faire se rencontrer, échanger, stimuler de nouvelles collaborations, de nouveaux tissages, des networks autres qu’institutionnels entre les artistes de Martinique et ceux qui viendront des États-Unis et d’Amérique du Sud

3. Susciter des vocations auprès de lycéens, d’étudiants et de très jeunes artistes, toutes disciplines confondues

4. Susciter des débats entre chercheurs, universitaires, artistes, critiques d’art, programmateurs. Ouvrir des pistes de réflexion sur l’importance de l’Art Performance dans la Caraïbe, sur son côté subversif, sur les tabous interrogés à travers cet art

5.

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Mais qu’est-ce que c’est donc un Noir ? Essai psychanalytique sur les conséquences de la colonisation des Antilles par Jeanne Wiltord

Vendredi 8 novembre, de 16h30 à 18h30, la BU du campus de Schoelcher

« Un fil à guidé cet ouvrage : préciser les conditions symboliques nécessaires au refoulement de la jouissance qui conditionne pour les êtres qui parlent l’émergence de désir. » « Il m’a été imposé par des questions venues de ma pratique de la psychanalyse avec des femmes et des hommes dont les histoires singulières se sont trouvées inscrites dans l’histoire qui a fondé et structuré les sociétés de la Guadeloupe et de la Martinique. » « Dans ces colonies géographiquement séparées de leur métropole, a été inaugurée et institutionnalisée une perversion coloniale de la structure symbolique du langage. »

Biographie de Jeanne Wiltord
Jeanne Wiltord. Née en Martinique, psychiatre et psychanalyste à Paris. Membre de l’Association lacanienne internationale. A exercé à Paris et en Martinique où elle a participé à la fondation de l’ALI-Antilles. Depuis plusieurs années exerce de nouveau à Paris. Ses recherches portent sur les conséquences du bilinguisme créole et français parlé aux Antilles, les effets contemporains de la colonisation racialisée.

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Octave Mannoni (1899-1989) et sa Psychologie de la colonisation.

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« Le mouvement dans l’art »: conférence du CEREAP

Mardi 5 novembre, 18h précises, à l’INSPE (ex ESPE), campus de Fort-de-France

Sur le thème « Le mouvement dans l’art »
Avec la participation de Anne-Catherine Berry, Lise Brossard et Yohann Guglielmetti

Le mouvement aujourd’hui est partout. Il nous entoure et est pour nous une évidence. Que se soit au cinéma, dans les affiches publicitaires géantes, devant un jeux vidéo, ou encore avec un casque de réalité virtuelle posé sur la tête, des flots continues d’images virtuelles nous envahissent. Mais avant toutes ces technologies, comment faisait-on pour représenter le mouvement ? La décomposition fut pendant longtemps la technique la plus utilisée, car à la fois simple et ludique, pour représenter le mouvement. Voici son histoire, de la préhistoire à nos jours !

Les prémices.
Si la décomposition est une technique de représentation du mouvement souvent associée à la chronophotographie, on sait aujourd’hui que les premiers essais de représentation utilisant la décomposition remonte à bien plus longtemps. En effet, les peintures visibles dans la grotte préhistorique de Chauvet témoignent que l’Homme a très tôt porté un interêt dans la représentation du mouvement, notamment avec les répétitions et superpositions de figures animales.

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Le Discours antillais : la source et le delta

Colloque international les 4, 5 et 6 novembre 2019 en Martinique & Guadeloupe

Organisé par Dominique Aurélia et Laura Carvigan-Cassin

La fortune critique qu’a connu et que connaît encore Le Discours antillais quant à la réception de l’oeuvre conceptuelle d’Édouard Glissant doit certainement beaucoup à l’allure exhaustive de l’étude, tout entière placée dans son inspiration comme dans son ambition intellectuelle, sous l’épigraphe de Frantz Fanon : « une tâche colossale que l’inventaire du réel ». Or, c’est aussi cet aspect qui a étonné lors de la publication de l’ouvrage en 1981 au Seuil : il faut croire que cette ambition d’embrasser le réel de la société antillaise a également dérouté quant à la liberté de sa méthode, cette « hardiesse méthodologique » dont se revendique alors celui qui a déjà une œuvre littéraire derrière lui. Ce double effet dit en lui-même une fascination et un étonnement qui n’a pas cessé depuis la publication, dépassant les classifications. Ce paradoxe d’une réception critique dit certainement aussi la difficulté à percevoir correctement la place de l’ouvrage dans la réflexion d’Édouard Glissant, dont on a pu constater ultérieurement qu’elle ne pouvait s’apprécier qu’au gré du paradigme du mouvement.

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A quoi servent les conseillers municipaux ?

En France, le conseil municipal est l’assemblée délibérante élue de la commune chargée de « régler, par ses délibérations, les affaires de la commune ».

Le conseil municipal doit se réunir au moins une fois par trimestre, ou sur demande motivée d’au moins le tiers de ses membres, mais se réunit le plus souvent une fois par mois.

Le conseil municipal gère la plus petite collectivité territoriale française disposant d’une autonomie juridique et financière : la commune.

Composition

Le nombre de sièges à pourvoir au conseil municipal est fonction du nombre d’habitants. Ce nombre est fixé par la loi2, de 7 sièges pour les communes de moins de 100 habitants à 69 sièges pour celles de plus de 300 000 habitants.

Le décret du 27 janvier 1977 déterminait ce nombre en fonction des tranches de population de la commune, de 9 membres pour les plus petites communes jusqu’à 49 pour les villes de plus de 300 000 habitants.

La loi de novembre 1982, qui s’inscrit dans un train de réformes s’étant conclu par la Loi PLM sur les cas spécifiques des trois plus grandes villes de France, a modifié la composition des conseils municipaux, en conservant les mêmes tranches de population, de 9 membres jusqu’à 49.

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Deuxième édition du Kréol Food & Rhum (K.F.R.)

Jusqu’au 26 octobre 2019

Pour cette deuxième édition du KFR, d’illustres chefs, des Antilles Guyane, de huit pays de la Caraïbe, du Canada et de France métropolitaine, partageront avec les professionnels, apprentis et grand public de Martinique, leur art de composer des menus locaux et savoureux avec des produits du terroir.
Le KFR 2019 valorisera aussi les rhums de Martinique via des ateliers, découvertes et dégustations.

Le KFR – Kréol Food & Rhum c’est quoi?

Durant une semaine, des chefs illustres, dont des Martiniquais, feront découvrir aux professionnels, apprentis et grand public, l’art de composer des menus créoles et savoureux avec des produits du terroir.

4 objectifs :

Valoriser le secteur par l’excellence
Faire connaître aux jeunes les multiples métiers existants
Permettre la rencontre des Chefs étoilés de renommée internationale
Promouvoir la destination Martinique

Mercredi 23 octobre 2019

Le Carbet | Distillerie Neisson
Journée au Carbet avec les Rhums Neisson

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«La culture, outil de résistance et de transmission.», un festival riche, intense et plaisant.

— Par Roland Sabra —

La foule nombreuse se pressait à l’hôtel Batelière de Schœlcher dès 8h 30 ce samedi 19 octobre 2019 pour le Festival culturel et Scientifique consacré à «La culture, outil de résistance et de transmission.» à l’initiative d’Aimé Charles-Nicolas, président de FIRST Caraïbes. Danse, musique, peinture, sculpture étaient largement représentées, il fallut attendre la dernière intervention de Myram Moïse pour que la littérature, plus précisément la poésie soit évoquée. C’est Audrey Célestine qui eut l’honneur d’ouvrir les débats en nécessité d’une transmission d’autant plus difficile qu’elle se heurte au vieillissement de la population, à l’exode de toute une partie de la jeunesse dont on sait qu’elle gonflera les bataillons de la diaspora avec peu d’espoir de retour au pays. Elle rappelle l’importance du SERMAC, de son son atelier théâtre au cours duquel elle fût appelée à jouer le rôle d’une esclave moment d’une prise de conscience de la distance entre le personnage qu’elle incarnait et l’apprentie comédienne, la jeune femme qu’elle était. Le thème du biface autour du passé/avenir l’amène à s’interroger sur ce qu’il en est de ce dernier.

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