Pianiste, chanteur, compositeur, auteur, arrangeur, chef d’orchestre.
— Par Manuel Césaire —
Mes quelques mots ne se réclament d’aucune exhaustivité.
D’autres avant moi ont discouru et disserté.
D’autres après moi, le feront car il faudra continuer à analyser, à comparer pour tenter de saisir, de comprendre l’arborescence de son œuvre et de son génie musical.
Un génie martiniquais et universel.
Ou encore un génie musical universel mis au service de sa « martiniquanité », de son identité profonde.
C’est sur cet aspect que je souhaite m’attarder, aujourd’hui.
Les influences dans l’œuvre de Paulo Rosine, on les entend, bien entendu.
De la musique classique au jazz, en passant par la musique de film et les musiques latino-américaines, ces influences stylistiques, ces procédés d’écriture sont identifiables dans l’orchestration générale, tant pour la section des cordes frottées (violons/alto/violoncelle) que pour la section de cuivres.
Paulo Rosine adaptera souvent la répartition des voix en fonction des pupitres disponibles.
Le procédé d’harmonisation de la section de cordes s’apparente à la technique du quatuor à cordes. Néanmoins et faute d’avoir un 1er violon, un 2nd violon, un violon alto et un violoncelle, Paulo adaptera son harmonisation en fonction des instruments qu’il a « à sa disposition » ce, avec la contrainte des tessitures.

Une performance inoubliable ce vendredi 10 mars à Tropiques-Atrium. Ses quatre musiciennes violonistes sont de blanc vêtues, ses deux musiciens, aux claviers et aux percussions sont habillés couleur nuit, comme elle qui arrive juchée sur des chaussures dotées d’immenses semelles compensées. Elle n’a pas pour autant choisi son camp! Détail, à noter tout de même. L’essentiel est ailleurs. Et il est massif!
Chasser les fantômes, interprété par Sophie Cattani et Nelson-Rafaell Madel, raconte l’histoire d’un couple mixte : lui est noir, elle, blanche. La pièce retrace leur parcours, depuis leur rencontre à Conakry, à l’occasion de la victoire de Barack Obama à l’élection présidentielle américaine, jusqu’à leur arrivée en France. Malgré leur amour réciproque, le doute s’installe : Marco est sans-papiers et désire se marier rapidement, Roxane doute et temporise. A travers des monologues, la pièce confronte deux voix lucides, mais qui restent traversées par des clichés et des préjugés sur l’autre. Chasser les fantômes explore ainsi, sur un mode intimiste, la question de savoir si l’amour peut dépasser les différences culturelles.
— Par Aliette de Laleu —
Vendredi 10 mars – 19h
La pièce
Une femme nous parle de Gilliatt, un marin-pêcheur pauvre de l’ile de Guernesay. Farouche et solitaire, rude d’aspect et candide comme un enfant, il surprend un jour la plus belle fille de l’île, Déruchette, écrire son nom sur la neige… Tout son quotidien en est chamboulé.
Le jeune réalisateur Youssef Chebbi a remporté l’Étalon d’or de Yennenga pour son film
Cela faisait plaisir de voir la grande salle de l’Atrium bien remplie pour un spectacle musical qui nous change des chanteuses et chanteurs dits sans doute à juste titre populaires mais dont les mélodies, il faut bien le reconnaître, ne vont pas chercher bien loin. La présence de tant de spectateurs pour Les Noces de Figaro est la preuve, si besoin était, qu’il existe en Martinique un public non négligeable pour la « grande musique. N’y a-t-il pas d’ailleurs sur notre île une tradition pour l’art lyrique, de Christiane Eda-Pierre à Fabrice Di Falco ? Tout cela pour dire que nous attendons davantage de spectacles du même genre. Sans doute ai-je dû déjà écrire quelque chose de semblable : bis repetita placent.
Edition 2023
Le jazzman américain Wayne Shorter, saxophoniste considéré comme l’un des plus grands compositeurs de jazz des Etats-Unis et musicien touche-à-tout, est mort jeudi à Los Angeles à l’âge de 89 ans.
Recherche // Appel à participation – Dans le cadre de son projet Glorié zansèt nou glorié nou, l’artiste Maroussia POURPOINT, recherche des jeunes intéressés par l’art et le spectacle vivant, âgés de 18 à 30 ans et résidants en Martinique.
Salle Case à Vents – CinéClub : Carlos Saura
De Hefang Wei
Tropiques Atrium – Salle Frantz Fanon
Salle Frantz Fanon
De : Jean-Albert Lièvre
Qui se souvient aujourd’hui de Sam Castendet, clarinettiste et chef d’orchestre, qui méritait d’accéder à la notoriété d’un Benny Goodman de la biguine ?
C’est une véritable plongée dans le parcours militant d’Angela Davis. Astrid Bayiha nous emmène dans une traversée politique, poétique et musicale de la vie de cette femme hors norme qui a dédié sa vie à la lutte pour tous les discriminés. Dans un univers sonore entre rap et jazz s’entrecroisent des extraits de discours, des archives vidéo et le texte de Faustine Noguès.
Imaginé et organisé par le chanteur lyrique Fabrice di Falco, président des Voix des Outre-mer, et Julien Leleu, président de l’association Les Contres Courants, le concours a pour but de rendre visible la richesse et la diversité des Outre-mer et de célébrer la musique sous toutes ses formes par la promotion du chant lyrique.
Danse