Un théâtre d’aujourd’hui, féministe et engagé.
—Par Janine Bailly —
Il est des spectacles qui ne se donnent pas à vous dans l’immédiateté mais dans le temps, des spectacles qui au contraire vous résistent, vous intriguent et vous interrogent. Dissection d’une chute de neige est de ceux-là, donnant à entendre un texte touffu, parfois ambigu, riche de mille possibilités et interprétations, et qui finalement s’enferme dans son propos, tournant sur lui-même de façon obsessionnelle. Il nous faut suivre ce chemin, envoûtant de par ses répétitions et ses détours, pour nous approcher au plus près de l’héroïne. Car il s’agit bien de tracer, scène après scène, le portrait d’une jeune fille au destin singulier, non dans son unicité mais dans ses contradictions, ses pas en avant ou ses reculs. D’entrer, par la grâce de ce personnage, dans une réflexion sur la place que nous autres, femmes, pouvons prendre dans la société, non sans nous interroger sur ce que sont le pouvoir et ses dérives.
Le metteur en scène a su donner au spectateur des clefs pour entrer dans la complexité de cet opus – difficile surtout si on le découvre au théâtre sans en avoir au préalable pris connaissance –, dû à la dramaturge suédoise Sara Stridsberg, connue pour travailler sur les thèmes de la destruction et de l’aliénation.

L’Horloger de Saint-Paul est un film français coécrit et réalisé par Bertrand Tavernier, sorti en 1974. Il s’agit de l’adaptation du roman L’Horloger d’Everton de Georges Simenon, dont l’action se déroule aux États-Unis.
— Par Selim Lander —
L’œuvre de Jean-François Sivadier – qu’il mette en scène ce que l’on nomme “les grands textes”, Molière, Brecht, Ibsen…, ou qu’il soit comme pour le spectacle Sentinelles tout à la fois auteur, metteur en scène et scénographe – témoigne de la diversité du théâtre d’aujourd’hui, de sa force à dire le monde, dans son éternité autant que dans sa contemporanéité. Dire ici ce qui lie ou délie les êtres, accorde ou désaccorde les hommes. Sonder le mystère des âmes. Débusquer de nos
Jane, pour toujours, s’est endormie… Le 13 de ce mois de janvier 2024, il était attendu que Jane Birkin fasse escale à Rennes, au Théâtre National de Bretagne, pour son concert intitulé Oh ! Pardon, tu dormais, titre éponyme de la pièce de théâtre qu’elle produisit elle-même en 1992, et dont Étienne Daho, subjugué par « cette bagarre nocturne entre une femme qui réclame des preuves d’amour et cet homme qui fuit en silence », décida, vingt ans après, d’extraire certains passages, destinés à devenir des chansons – écrites dans les mots simples et directs de leur interprète. Que le directeur du TNB, Arthur Nauziciel, soit remercié d’avoir initié ce bel hommage à l’artiste et à la femme dont on connaît, au-delà de l’apparente fragilité, la force, la tendresse de cœur, et les engagements.
Artistes-chercheures invitées :
–– Présentation par
Ces dernières décennies, une production chorégraphique diversifiée se poursuit dans les contextes caribéens, créant ses propres perspectives. Ces perspectives ont habilement posé des questions à ce que nous pouvons nommer comme « la Caraïbe ». Elles ont été traversées par une pensée diasporique; par contagion et contamination des esthétiques; et un désir de composer un autre langage chorégraphique. Ce territoire devient un observatoire privilégié, omni-temporel, pour reconsidérer notre présence au monde, issues de cette trans-histoire et de cette trans-culture. Un terrain d’émancipation, transformateur de la réalité, et des réalités.
Avignon Festival & Compagnies (AF&C), association qui accompagne le festival Off Avignon, prend acte de la nomination de Rachida Dati, nouvelle ministre de la Culture et lui adresse ses félicitations.
Les places se sont vendues très rapidement cette année (l’effet COVID sans doute…) et les 8 premières dates (sur les 11 prévues) sont déjà pleines.
Par Jean Odoutan
Alice Carré et Carlo Handy Charles / Olivier Coulon-Jablonka
Il avait rassemblé plus de 12 000 personnes en 2022 autour de 95 propositions, le festival Mois Kréyol, orchestré par la compagnie Difé Kako, a rassemblé artistiques et culturelles, témoignant ainsi de l’engouement du public hexagonal et ultramarin pour la diversité des cultures créoles. Artistes confirmés, émergents ou amateurs venus d’ici et d’ailleurs ont partagé leur vitalité lors de cet événement.
1ère partie :

Fabrice di Falco, né le 31 décembre 1974 en Martinique, incarne la quintessence d’une voix exceptionnelle, conjuguant la tessiture de sopraniste/contreténor avec une grâce baroque rappelant l’ère des castrats. Sa carrière illustre un parcours musical riche, empreint de diversité et de collaborations prestigieuses.

/
Carlos Eduardo Lyra Barbosa, alias Carlos Lyra, s’est éteint à l’âge de 90 ans, laissant derrière lui un legs incommensurable au sein de la bossa nova brésilienne. Né le 11 mai 1933 à Rio de Janeiro et disparu le 16 décembre 2023, il demeure l’un des grands architectes du mouvement musical qui a révolutionné la scène artistique dans les années 1950 et 1960.
Synopsis :
Le point de départ, pour l’écriture de ce spectacle, c’est le Portugal, c’est le Fado et une tentative de traduire la « saudade » qu’il exprime en mariant chant, lumière, couleur et danse. Incarner la poésie du fado, la faire vivre sur scène en usant de tous les moyens de l’art dramatique. La tension entre le manque et l’espoir est matière dramaturgique.